Quels sont vos aliments tabous ?
Je suis entrain de réfléchir aux miens mais je pense que j'en oublie... Je me dis que je ne dois pas être la seule.Alors si nous listions nos aliments cela nous permettrait sûrement de prendre conscience de certains de nos tabous qui le sont tellement devenus que nous les avons oubliés.
Je commence :
- nutella : j'en ai jamais sinon je tombe dedans
- viennoiserie : pareil
- frites : là je ne sais pas trop si c'est tabou ou non. Je peux en manger chez moi mais pas à la cantine car je n'arrive pas à évaluer la quantité
- gâteaux de boulangerie : pareil je ne sais pas. Je n'en achète pas car ils ne m'attirent pas. Pareil je n'en prend pas à la cantine pour la même raison. Mais si j'en ai un dans l'assiette là c'est autre chose.
Et vous ????
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Bonjour à toutes,
Lorraine, pourquoi ne pas de temps en temps remplacer ton repas par une tablette de chocolat qui te fait plaisir ?
(personnellement, j'ai du mal physiquement à ne manger que du sucré à un repas, donc je mange au moins un tout petit truc salé avant).
Peut être que ça te permettrait de te sentir moins frustrée.
Sinon, je vous remercie pour les "suggestions" : accepter d'expérimenter la frustration tous les jours (gros défi !) ; déguster pendant très longtemps (quitte à manger la même quantité que d'habitude au début, sinon je vais pas vouloir le faire par "peur" d'être lésée).
Bonne continuation.
oui Lorraine, je ne comprends non plus pourquoi tu veux remplacer ton chocolat par un autre dessert
parce que c'est plus dur de s'arrêter sur le choc?
c'est vrai que le noir permet d'avoir sa "dose" plus rapidement au niveau du cacao 
est-ce que tu as essayé plusieurs sortes de chocolat noir? perso si vraiment j'ai besoin d'une dose de cacao, je prends du Lindt Dessert 70%, avec un carré de 5g, c'est soldé.... ;-)
je suis sûre que tu seras bientôt capable de manger le chocolat dont tu as envie, dans la quantité adéquate....
essaie une fois de te préparer cette quantité-là, dans une assiette, la déguster
et puis te confronter à ce que tu ressens à la fin de cette consommation, si c'est dur, ce sentiment de manque, de frustration
perso ça m'arrive exactement tous les midis, mais à force de m'y confronter tous les midis, eh bien je n'y prête plus vraiment attention, c'est une simple routine qui ne me fait plus peur... bref la frustration est devnue tout à fait anecdotique
[quote=izabelle]
oui Lorraine, je ne comprends non plus pourquoi tu veux remplacer ton chocolat par un autre dessert
parce que c'est plus dur de s'arrêter sur le choc?
c'est vrai que le noir permet d'avoir sa "dose" plus rapidement au niveau du cacao 
est-ce que tu as essayé plusieurs sortes de chocolat noir? perso si vraiment j'ai besoin d'une dose de cacao, je prends du Lindt Dessert 70%, avec un carré de 5g, c'est soldé.... ;-)
je suis sûre que tu seras bientôt capable de manger le chocolat dont tu as envie, dans la quantité adéquate....
essaie une fois de te préparer cette quantité-là, dans une assiette, la déguster
et puis te confronter à ce que tu ressens à la fin de cette consommation, si c'est dur, ce sentiment de manque, de frustration
perso ça m'arrive exactement tous les midis, mais à force de m'y confronter tous les midis, eh bien je n'y prête plus vraiment attention, c'est une simple routine qui ne me fait plus peur... bref la frustration est devnue tout à fait anecdotique
[/quote]
Je lisais ce fil de discussion depuis le début et je suis tombée sur ce message que tu as écrit, Izabelle.
Ton conseil de se confronter à ce que l'on ressent à la fin de la consommation, de l'observer pour ne plus en avoir peur raisonne complètement en moi.
Jusqu'à présent, la perspective de la fin des repas me stressait, me rendait triste (je parle au passé mais c'est encore vrai !) ! Et quand j'en ai l'occasion (nourriture en stock à dispo), je ne m'arrête plus, surtout le soir, comme si le fait de manger déclenchait une EME (alors qu'en général j'attends toujours d'avoir faim pour manger).
Et hier soir, pour la tte première fois, j'ai fait ce que tu dis : je revenais d'un déplacement en train, je mangeais un sandwich, j'étais triste qu'il se termine ; j'avais du pain en stock dans mon sac et j'étais tentée, tentée ! Je me suis dit "ok, oui, je suis tentée" ... ça m'a rendue un peu triste, et je me suis dit "c'est comme ça". Puis je suis passée à autre chose et je n'ai pas craqué (juste sur une tomate en rentrant chez moi, la fatigue ...)
Bref, voilà, tout ça pour dire que ce que tu écris m'inspire beaucoup ; je vais m'habituer à me confronter à ce sentiment de manque en fin de repas, de l'accepter et puis voilà.
Et se concentrer sur sa respiration aide, c'est sûr. Depuis que j'ai commencé les séances de 10 minutes, je ne sais pas ce qui a changé, mais qqch a changé.
Merci.
super Lampito
la confrontation est l'inverse de la fuite, qui est le mécanisme de l'EME
c'est en ce sens qu'elle est utile
c'est comme, lorsqu'on a peur d'une ombre, aller voir ce que c'est "vraiment"
se confronter à la réalité, au lieu de paniquer sur l'ombre, donc l'idée la pensée qu'on s'en fait
la tristesse que ça s'arrête, et autres émotions alimentaires de fin de repas, on y gagne en effet beaucoup à s'y confronter, surtout en pleine conscience
cela nous permet de voir la réalite, à savoir que "ça s'arrête" n'est pas agréable mais ce n'est pas grave non plu
n'hésite pas aussi à faire des pauses pendant le repas ou pendant ton sandwich, ça travaille aussi en ce sens
Merci Izabelle pour ta réponse !
Je note ton conseil : je vais essayer de faire des pauses pendant le repas.
Car ce travail, d'accepter l'EME de fin de repas, de l'observer, sans lui céder et de passer à autre chose, je sens que ma capacité à le mettre en pratique est encore fragile ! J'en suis vraiment au tout début, mais ça me fait du bien de comprendre cette séquence EME, observation, acceptation.
Bonne journée (bon appétit peut-être vu l'heure)
J'envisage petit à petit en place une panoplie de trucs à faire, pour mes aliments tabous quand ils apparaissent. J'en pratique certains, et les autres, je me dis que si j'en ai besoin, je peux le faire.
- en avoir toujours à la maison, au moins une petite quantité (ce n'est pas un bon conseil pour tout le monde, ça, mais pour moi, c'est un besoin, celui de bien me montrer que je ne suis pas au régime)
- prévoir (ou improviser !) un repas où je ne mange que ça, un peu comme pendant l'étape sur le rassasiement gustatif, et si je dépasse le rassasiement, eh ben tant pis, j'attends ma prochaine faim
- si j'ai envie d'un repas ET de ça, alors je me laisse une très grande place pour le dessert (en général, ce sont des desserts, mes grosses envies), en me servant de micro-portions du reste, et en dégustant les micro-portions, un peu comme dans l'étape du fractionnement
- être attentive au rassasiement gustatif, mais ne pas me mettre la pression pour le respecter. Juste le sentir, et ensuite me permettre de continuer à manger si je le souhaite. Explorer ce qui se passe après le rassasiement, me montrer encore une fois, et encore et encore, si besoin, bouchée par bouchée, que ça devient moins bon (comme quand on éduque un enfant, on répète beaucoup). Observer ma réticence à aller jusqu'à l'écoeurement. J'ai vu que parfois, juste un peu avant d'arriver au rassasiement gustatif, j'accélère, comme si de manger plus vite allait me permettre de le semer pour manger davantage. Mais ensuite, je ralentis, parce que je n'ai pas envie de m'écoeurer (je l'ai fait avec de la pâte spéculoos, et depuis, je n'ai plus eu envie de spéculoos, alors que j'aimais ça. Pas envie de me dégoûter d'autre chose !). C'est pour ça, je pense, que je dépasse mon rassasiement en mangeant un dessert entier, mais que je n'ai jamais eu l'envie (pour le moment) d'en prendre un deuxième (alors qu'avant LC, si).
- observer le moment où j'ai vraiment envie d'un autre aliment. Ca arrive toujours. L'envie du dessert se fait moins présente, puisque je l'ai déjà sous la main ou dans la bouche. Et l'envie d'autre chose apparaît. L'envie du dessert reviendra (et c'est tant mieux, puisque c'est bon !), plus tard. Ca me montre que ça n'est pas une malédiction, que les envies vont et viennent, que mon corps veille au grain, et que j'arrive à l'écouter, même si j'ai pu faire la sourde oreille un peu avant.
- me dire la vérité. Ca, c'est super difficile. Tout à l'heure, je me suis régalée de mon repas, j'ai choisi de ne pas prendre de dessert pour profiter du fromage avec mon reste de faim gardé exprès pour un gâteau. Et en rangeant la table, devant le gâteau, j'ai ressenti comme une petite faim. Sauf que ça n'était pas de la faim. J'ai eu du mal à me résoudre à me dire la vérité. J'avais presque la main sur le couteau pour m'en couper une tranchette. Je dis rarement des mensonges (le jour où j'ai découvert que je pouvais si bien mentir que je réussissais à m'enfermer dans le mensonge, que même ma mère ne pouvait pas le déceler, j'ai arrêté net !), mais je me mens à moi-même couramment. Me dire la vérité, c'est très dur, ça demande une certaine vigilance, et beaucoup de bienveillance (finis les "Ouais, t'as encore envie d'un gâteau, tu ne maigriras jamais ! C'est trop difficile !", maintenant, je me dis des "Bon, j'ai envie d'un gâteau, et même, carrément, je vais le manger. Mais quand j'aurai faim, il sera meilleur, ou sans faim, si je veux, mais dans un petit moment". Je n'en suis pas encore à me donner du "Pattie chérie", mais ça ne saurait tarder !
).
- me laisser une demi-heure. Pour ma tranchette de tout à l'heure, je me suis dit : "une demi-heure", et j'ai respiré (une fois, ça suffit, en général). Depuis que je ne me dis plus "NON", que je me dis : "dans une demi-heure, si c'était vraiment de la faim, ou si j'en ai encore envie, même sans faim, mais dans une demi-heure, je peux attendre une demi-heure, je ne vais pas en mourir", ça va mieux.
C'est vraiment comme disait Izabelle, dans un post d'accueil : je fais comme si j'étais mon enfant; mais je manque d'expérience, parce que je ne suis pas maman ! Mais en tous cas, pour le moment, le mensonge à moi-même est le plus difficile à gérer, parce que ça me partage en deux, voire en trois : l'enfant qui ment, l'adulte impitoyable qui le voit et accuse ou ne dit rien, et celle que je deviens, qui parvient parfois à rassurer l'enfant et à calmer l'adulte (et parfois non ! mais ce n'est pas si grave, puisque parfois oui, alors qu'avant : jamais !).
En tous cas, je prends une piste de travail, dans ton post, Izabelle : je n'arrive pas à accepter la frustration facilement (voire, en fait, je n'y arrive pas), sauf en temporisant ("une demi-heure !"). Mais peut-être que je peux l'examiner, l'observer sous toutes ses coutures. Quand je l'ai lu, j'ai eu l'image d'une dégustation : déguster sa frustration, comme on peut déguster un aliment pas forcément délicieux. Ca, je crois que je peux, au moins en partie, petit à petit.
eh oui pourquoi pas Pattie, déguster sa frustration!!!
pour l'avoir expérimenté depuis plusieurs semaines, maintenant la frustration me semble un petit truc anecdotique
en fait j'ai l'impresison de l'avoir apprivoisé, ça ne me fait plus peur
au fait j'ai toujours un vrai aliment TABOU, mais vraiment tabou : la brioche!!!!
mais je m'en fiche.... 
bonne journée les filles!
Bonjour à toutes,
je vous rejoint sur ce post... 2ème programme presque terminé... j'était jusqtu'à vous lire encore persuadée de n'avoir pas d'aliment tabous...
et bien si : la pizza... je n'arrive pas à ne pas finir une pizza... je sais que la moitié me suffit, je ressent la satiété et pourtant je la fini quasiment tout le temps en me disant "après tout j'attendrais d'avoir faim pour manger" mais je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à ne pas la finir...
j'ai fait mes propres exos, que l'on soit au resto ou chez moi je la termine! la dernière fois j'ai même attendu une 1/2h et je suis retournée la manger!
je ne comprends pas l'effet que ça me fait :-)
la route est longue!
et je vais à la pizzéria ce soir, j'ai déjà faim et je ne mangerai pas avant pour en profiter, mais quand même, c'est grave docteur?
gag's
vous êtes super éclairantes sur les aliments tabous!!!merci!
oui à te lire Lorraine je ressens ce truc là : accepter la frustration
et surtout "acceptée d'être frustrée" ce qui va chercher plus loin, en fait, dans le sens où l'on voudrait toujours le calme plat à l'intérieur
alors quand on s'arrête de manger avec une frustration, ce n'est pas le calme plat, ce n'est pas carré, naturel
je m'arrête, mais j'ai encore envie
je le ressens personnellement aussi mais comme je l'ai écrit, j'ai décidé d'acceptée d'être frustrée à la fin de chaque repas de midi.... je mange mon dessert et presque systématiqueemnt j'ai envie d'en prendre un deuxième (la me^me chose)
et à force cette frustration est devenue "une douce habitude", je n'ai ai plus peur, c'est juste un truc qui est là.....
et du coup le soir, maintenant j'ai aussi beaucoup plus de latitude pour la frustation
plus besoin d'avoir atteint une sorte de graal, la satisfaction alimentaire parfaite, et à satiété....
non, ça m'arrive parfois, surtout quand je cuisine un peu plus et que je mets des goûts forts, mais maintenant j'ai "accepté" qu'être frustrée suite à un repas ce n'était pas la mort
je ne sais pas si ça te parles, mais j'espère que oui!!!