Blessures d'abandon
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Un peu de rose pour te redonner le moral ![]()
Ce que tu décris et ce que répond Isabelle résonne très dort en moi. Je connais l'angoisse d'abandon et je la vis depuis toute petite sans pouvoir mettre un nom dessus avant il y 6 mois. J'ai la peur constante que les gens que j'aime (famille, amis, amoureux) meurent ou me quittent. J'imaginais que ça veanit de ma faible estime de moi-même.
Lorque j'ai pu mettre un mot dessus, je me suis presque effondrée, parce que c'est une peur dure à vivre et longue à guérir. A certains moment mon RDV de 30mn tous les 15 jours était la seule chose qui m'empêchait de faire une grosse bêtise.
Aujourd'hui, j'ai toujours cette peur, mais je travaille à l'affirmation de moi-même et du coup, l'entourage réagit mal : pas l'habitude forcément
. Du coup, j'accepte les angoisses que ça provoque mais il n'empêche que je suis au bord de quitter mon conjoint parce que la relation que nous avons n'est pas celle que je souhaite pour un couple : j'ai longtemps joué à la maman (ou la sauveuse du monde) et maintenant j'en ai marre et ça rue dans les brancards et fort.
Bref, je m'étale sur moi-même comme d'habitude pour juste te dire que même si c'est dur, accroche-toi fort, on finit par voir le bout du tunnel. Isabelle dit qu'elle se répète, au début je n'y croyais pas, mais à force je me suis dit que je ne risquais pas grand chose à essayer de comtempler et de vivre ces angoisses et les sensations physiques qui les accompagnent et ça marche.
Bonjour Bliss,
Sujet super intéressant, et sûrement lié à la nourriture pour nombre d'entre nous...
J'ai été longtemps soumise à ces angoisses, et elles reviennent parfois.
Pour les apprivoiser... j'en ai d'abord compris l'origine dans l'histoire de ma famille (abondon à "tous les étages" des générations), et compris aussi comment cela se traduisait avec mes parents, ce qu'ils faisaient peser sur leurs enfants avec cet héritage. Ce que j'en faisais. Du coup, j'ai fini par différencier mes fantasmes de ce qui pouvait advenir dans la réalité. Je me suis rendue compte qu'en affirmant ce qui ne me convenait pas, je ne perdais pas l'amour de l'autre. En d'autres termes, j'ai fait ma crise d'adolescence assez tardivement :-). Quand j'étais plus jeune, j'étais douce, gentille, une "bonne fifille".
Aujourd'hui, je supporte un éloignement temporaire, un refroidissement de la relation, après une colère ou un désaccord. Je me sens plus souple, moins tendue dans la peur de perdre. Ca me laisse plus d'espace et ça en laisse aussi à l'autre. Avant, ouh la la, ça m'agoissait, alors soit j'anticipais trop, soit je pensais avoir perdu l'autre et je culpabilisais...
Alors voilà, ça m'a pris du temps, c'est sûr. Pour moi le travail sur le sens de tout ça, c'était une étape importante, fondamentale. Si je n'étais pas passée par là, j'aurais tourné en rond. L'étape actuelle, quand ces angoisses ré-émergent (par exemple, dans les difficultés au travail, ou quand je rencontre un homme), c'est de les reconnaître, les accueillir. Alors je vais dans le sens des messages précédents : essayer la pleine conscience.
Laureline
Bonjour Bliss,
alors au début je pensais que tu parlais d'avoir été abandonnée quand tu étais petite, je n'avais rien compris au fil (j'ai lu trop vite je crois)... J'ai compris avec Fleur2Lotus que pas du tout et que j'étais totalement concernée par ton post !
Oui, j'angoisse de la mort de mes proches et cela prend des proportions gigantesques : si mon mari a 5mn de retard quand on a rendez-vous ou quand il est parti courir le film se met en marche : "il est mort, il s'est fait agresser, est à l'hôpital et ne peut pas me prévenir, il s'est fait renverser par une voiture...." Idem pour mes parents, frère, soeur mais j'y suis moins souvent confrontée et c'est moins fort.
Cela a commencé quand j'étais pré ado : je ne supportais pas que ma mère sorte sans moi, je la guettais par le balcon quand elle descendait chercher le pain, je ne voulais pas aller à l'école car elle allait rentrer seule à la maison... Et ça m'a accompagnée depuis. Il faut savoir aussi que ma mère a toujours été comme ça et qu'elle nous engloutissait dans ses angoisses, nous les faisant partager, essayant de nous convaincre qu'elle avait raison et qu'il fallait qu'on angoisse aussi (ou qu'on "fasse quelque chose").
J'ai remarqué que ces angoisses diminuaient un peu quand j'étais mieux dans ma peau et plus confiante en moi...
Côté nourriture : pour ma mère et moi, rien de tel qu'une frayeur pour nous tordre l'estomac et nous couper l'appétit (au point d'avoir des nausées)
Evidemment, je HAIS ma mère pour ça : quand je commence à la voir livide, se tordant les mains, avoir mal au ventre j'ai de vraies bouffées de violence (je les contiens hein...) et.... je fais tout pareil.......Donc je comprends que pour nos proches ce soit difficile à vivre et étouffant...
Bref, j'ai assez raconté ma vie, tu es là pour nous demander des solutions potentielles... Donc pour moi : la RPC qui marche un peu mais surtout la reprise de confiance avec LC qui me rend UN PEU plus zen....
Désolée je ne t'aide pas beaucoup sur ce coup là mais tu n'es pas la seule en effet....Donc je compatis et te souhaite bon courage (et bravo et merci d'en avoir parlé ici !)
Bonjour,
parfois, à ce qu'il paraît, l'angoisse que nous ressentons quand nos proches s'absentent, même pendant très peu de temps, peut en réalité être une peur inconsciente de sa propre agressivité envers les autres, que l'inconscient renverserait simplement en peur qu'il arrive quelque chose aux autres, par le biais d'un facteur extérieur à nous-mêmes. Ce mécanisme peut remonter à l'enfance, quand on craint que nos pensées, parfois très violentes envers ceux qu'on aime, soient des "pensées magiques" et aient une influence réelle sur le cours des choses. C'est en tout cas ce que m'a dit ma psy.
Mais c'est peut-être une fausse piste ici.
une peur inconsciente de sa propre agressivité envers les autres, que l'inconscient renverserait simplement en peur qu'il arrive quelque chose aux autres, par le biais d'un facteur extérieur à nous-mêmes. Ce mécanisme peut remonter à l'enfance, quand on craint que nos pensées, parfois très violentes envers ceux qu'on aime, soient des "pensées magiques" et aient une influence réelle sur le cours des choses.
Oh la la, JULIA, même si c'est dans la très petite enfance? aurais-tu un exemple précis pour me faire mieux comprendre?
merci à toi. 
ah oui ce n'est pas facile
c'est drôle parce que j'ai une copine qui vivait exactement la même situation que toi il y a deux mois
en fait, pour elle (je ne dis pas que c'est pareil pour toi bien sûr), elle refusait une émotion en elle : la jalousie
c'est à dire qu'elle était jalouse mais qu'elle estimait que ce n'était pas "légitime"
je l'ai incité à regarder sa jalousie en face et surtout à se dire "oui, ce que je ressens est légitime, voir son mec parler avec une autre fille pendant des soirées, même s'il ne se passe rien au lit, c'est quelque chose que je ne supporte pas"
du coup, elle a pu en parlé avec lui, et tout s'est arrangé
la fidelité a plusieurs niveaux, et ça dépend des gens, moi je ne supporterai pas que mon chéri aille diner avec une femme, d'ailleurs pour lui aussi cela lui semblerait totalement incongru, tout comme moi je me vois mal aller diner avec un copain.... je veux dire, on y va ensemble, quoi... a priori on partage nos amis.... ça dépend vraiment des couples bien sûr, mais je veux dire cette copine avait besoin de s'entendre dire : "c'est normal que tu sois jalouse si ton mec parle pendant trois heures à une autre fille, ça veut pas dire qu'il faut lui faire une scène, mais juste accepter le fait d'être jalouse, ne pas chercher à faire comme ça n'existait pas, parce que ça n'aide pas, ça renforce encore plus la jalousie et ça te rend dingue"
j'y vais avec des pincettes car je ne connais pas ta situation, mais j'ai la sensation (c'est fort possible que je me trompe, on est d'accord) que tu luttes toute seule contre ta jalousie et que ton homme ne voit qu'une partie de ton comportement, pas forcément le plus valorisant, et du coup il comprend que dalle.....
si vous n'avez pas encore discuté de ce que tu ressens, je crois qu'il faut le faire, car aussi forte et courageuse que tu es, même avec la RPC, parfois une bonne discussion permet de se comprendre l'un l'autre
en tous cas courage à toi c'est une période vraiment mouvementée
Bonjour Bliss
j'ai connu ce sentiment envahissant, tellement envahissant que je ne pouvais rein faire d'autre qu'attendre ..
bon, depuis, j'ai vieilli (ah ah ah ) et surtout commencé a vivre plus en fonction de moi, avoir plus d'amis , avoir une vie personnelle plus riche et d'autres centres d'interet
bon courage pour ce moment difficile
Coucou,
très intéressant Julia2... Il y a peut-être un peu de ça... Moi il paraît que je veux tout contrôler, tout le temps (pourquoi j'ai mis "il paraît?"...) et donc, au final je voudrais contrôler : la mort... Rien que ça...
Bliss : oh là là alors moi mon mari me fait ça, je me tire... Attention je ne dis pas que ton mari fait quelque chose de mal ni que tu es trop cool hein, chacun son mode de fonctionnement... Mais, tout comme Izabelle, je ne vis pas du tout comme ça et mon mari n'accepterait pas non plus que je m'absente avec un autre... Izabelle a raison : je pense qu'il faut que tu travailles sur le sentiment de jalousie, qui est aussi naturel. Et il me semble important d'en parler avec ton mari.
Par contre, pourquoi cette femme là en particulier ? Qu'est ce qu'elle représente pour toi ? Ce que tu aimerais être ? Une femme pour laquelle tu aurais pu "craquer" (attention, pas de mésentente je ne parle pas de sexe ici mais d'affection ou d'une attirance quelconque) ?
Bon courage à toi et bonne journée à toutes !
je vois que tu creuses la question.....
pour ma part, ce que je vais dire, tu le sais déjà, je pense, pas très original de ma part, mais bon....
tout simplement l'accueillir, comme tu le fais, et mettre des mots là-dessus, sur ces "histoires" qui se rejouent en toi, des histoires du passé
quand tu te sens abandonnée par ton chéri, par exemple (alors qu'en fait non, enfin j'imagine....), le mieux serait d'avoir conscience que cette "histoire" s'est réveillée, l'histoire de l'abandonnée (de Fantine? ce n'est pas toi qui avait donné ce nom-là à une de tes histoires, ou bien je confonds?)
et accepter, surtout que cette histoire soit là
peut-être même accepter que dans ta vie tu aies pu vivre cela, dans ton enfance
accepter ton parcours, ton vécu, ton expérience
ça ne veut pas dire pardonner ou trouver que c'est bien, juste accepter ce qui "a été", sans jugement de valeur
et surtout constater combien aujourd'hui ces blessures peuvent se rouvrir
mais quand on a conscience que c'est cette blessure-là qui se réveille, on arrive à ne pas tout mélanger et par exemple, à ne pas accuser le mari d'un truc qu'on a vécu il y a trente ans..... et on se sent plus libre, intérieurement, même si l'émotion est là, et déplaisante, au moins elle ne guide pas nos actes
courage à toi, j'espère que tu te "requinques"