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Est-ce qu'une eme peu déclencher une vraie faim?

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
02 Mar 2012 à 15h

J'ai du mal parfois à distinguer une eme d'une petite faim...

Est-ce qu'une eme peu déclencher une vraie faim? un début de faim qui serait passée inaperçue si nous n'étions pas dans un état émotionnel dont la réaction habituelle aurait été de prendre quelque chose à manger pour la calmer...?

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16 commentaires

Intéressant ce que tu dis Isabelle, sans doute que c'est encore de l'évitement émotionnel. Et quand on a cette habitude aussi forte et ancienne, c'est difficile de changer... !

oui Rose, je suis en plein dedans!

c'est très très dur de changer ça, ça se met en place très tôt dans la vie

dans les premiers chocs que l'on arrive pas à affronter

moi c'était à 9 ans, depuis je me suis construite comme ça...   pendant 27 ans donc....  tu parles que ça va se régler en trois semaines

 

c'est pour ça que j'ai eu toute cette réflexion récemment  d'accepter de n'avoir pas encore "tout à fait " changé

car sinon j'ai ces "grandes crises",  quand j'essaie de trop bien faire, de faire de l'EME zen à gogo

mon système finit par disjoncter, quoi...   et je retourne à des compulsions sauf que c'est pire qu'avant

 

depuis que j'ai compris ça, j'accepte d'avoir encore cet évitement pour certaines choses,  d'en prendre conscience surtout SANS le juger,  et surtout c'est encore délicat pour moi de prendre conscience de l'émotion sans vouloir la faire disparaitre  (et c'est si facile...  mais je vais droit dans le mur)

 

ça rejoint le post que tu as écrit sur la culpabilité que je viens de lire à l'instant

la culpabilité c'est quand on se juge

et quand on se juge, on accepte pas  "ce qui est"

et quand on accepte pas "ce qui est",  on se crispe

et quand on se "crispe",  on veut "régler le problème" =  éviter

et quand on veut éviter, on a des EME.....    de plus en plus inexplicables  et donc on se retrouve désamparées

 

je ne sais pas si c'est très clair car ces prises de conscience sont encore très floues pour moi, mais je sens que j'ai vraiment franchi un cap avec ces prises de conscience

faut dire que j'étais une vraie  "pro" de l'évitement.....

 

Hier soir j'ai relu le chapitre sur l'évitement  de "maigrir sans regrossir",  et je l'avais déjà lu plusieurs fois, mais franchement je dois le relire encore et encore avant de pouvoir intégrer cela, et surtout le METTRE EN PRATIQUE

 

en tous cas j'espère que tu vas mieux

Isabelle,

tu as tout mon soutien ! j'espère, que dis-je, je suis sûre que ça va passer et que tout ira bien pour toi. Il faut juste un peu de patience (facile à dire ! je sais)... On est inscrites ici pour travailler et ça prend du temps et il y a des périodes comme ça... mais faut pas s'y arrêter. Doucement, on refait surface.

Ces deniers temps, ça allait super bien pour moi et puis... bim ! emes et crises pendant 2 semaines, alors que j'avais maigri, que je me sentais vraiment sur la bonne voie, etc. Alors se voir "rechuter" comme ça, ça fait très mal ! On se dit "merde, je suis vraiment trop nulle ! pourquoi je débloque alors que tout allait si bien ? alors que je SAIS ce qu'il faut faire ????" les vieux reflexes sont là, incrustés. "Consciemment incompétente", ça fait mal. Ou alors pas prête à maigrir, au changement ? grosse remise en question.

Perso, j'ai découvert un truc qui m'a bien aidée et d'après ce que tu écris, tu as mis le doigt dessus aussi : accepter que ça fasse partie de nous encore pour le moment.

Le mois dernier, j'ai perdu du poids grâce à une chose : la faim. Attendre le retour de la faim, du mieux qu'on peut. Quitte à sauter des repas (je vis seule donc c'est facile pour moi). J'ai mangé du mcdo, des pizzas, du chocolat... j'avais très faim en rentrant du boulot et la flemme de cuisiner...souvent, je me faisais un gros repas, je ne respectais pas ma satiété, mais je m'en foutais ! parce que j'avais très faim donc il était bien normal que je mange et parce que le lendemain, je savais que j'allais attendre le retour de la faim.

Donc, les crises, faut pas lutter contre. Lutter contre, c'est vouloir encore être dans le contrôle, c'est les voir comme des adversaires, des interdits et ça leur donne trop de pouvoir. Et on sait très bien qu'elles vont gagner, ça fait 20 ans qu'elles gagnent. il faut aller "avec", faire avec, suivre le courant, lâcher-prise... Aujourd'hui, je me dis : "je ne m'attaque pas aux sources de mon symptôme, il est là, il vit en moi pour le moment, je gère simplement les conséquences".

l'eme-zen propose de faire un choix, c'est pas un rempart anti-crise. J'arrive pas encore à l'utiliser, à m'y mettre... mais j'essaye d'y aller mollo sur LC, à pas trop vouloir jouer Miss Parfaite dans le programme. Et du coup, maintenant, je ne ne me dis plus "il faut" (faire la PC, noter le carnet...), je me dis "j'ai envie de" ou "allez hop ! on s'motive" mais gentillement...

Tiens nous au courant en tous cas, te prends pas la tête, ça va se remettre en place tout seul ! j'y crois en tous cas pour toi et je l'espère pour nous toutes parce que après tout, on est des filles bien et on le mérite !

ça dépend des parcours en fait, moi je l'ai eu au début....  et ça tombait bien parce que c'était justement pour cela que j'étais venue....

j'ai beaucoup réfléchi à ce dont tu parles, Rose, pourquoi parfois on ne veut "absolument pas" faire l'EME zen, et il y a plusieurs pistes

pour moi les deux fonctionnent, soit en même temps, soit alternativement...

 

1/ l'émotion que l'on tente d'éviter par la compulsion est trop douloureuse (inconsciemment) pour qu'on accepte de s'y confronter (même si on a absolument pas conscience de l'émotion en question, surtout même)

 

2/ on est encore trop dans le contrôle émotionnel, et une partie de nous-même nous le fait savoir

 

Voilà où en est ma réflexion par rapport à mon propre fonctionnement en tous cas

Oh je vous rassure, ça ne m'empêche pas d'avoir des emes, et à gogo ces derniers temps !cheeky

 

J'ai du mal à distinguer les différents niveaux de faim (sauf la grande faim, mais la faim moyenne c'est pas évident) et surtout à respecter ma satieté. Mais bon, c'est pour ça qu'on est là !

Pour les emes, c'était tellement flagrant dans mon cas... je fais des crises, je sais très bien que je n'ai pas faim. C'est toujours le soir, toujours devant un écran toujours dans mon lit (j'ai un petit appart, pas de canapé), toujours des envies alimentaires précises de préférences sucrées... et je sais déjà qu'il n'y en aura jamais assez, comme si je voulais dévorer le monde !!!

Il peut arriver que je mange trop à un repas, ou restaurant, que je dépasse ma satieté, mais bon... c'est pas grave ça, ça arrive à tout le monde et je trouve que la gourmandise est quelque chose de positif. J'aime bien les gens gourmands, sensuels, épicuriens... alors, je trouve ça cool d'être un peu comme eux.

Mais quand c'est une crise, je me transforme en ogresse... je ne ressens rien, je n'apprécie rien, je suis vide, je fais le vide en me remplissant... J'agis comme un ROBOT et c'est comme si il y avait un dialogue intétrieur en moi : une voix dit qu'il ne faut pas, une autre me pousse à manger. Comme dans les dessins animés quand il y a un diable et un ange qui argumentent sur les épaules d'un personnage. Mais en fait, je m'en rends compte en vous écrivant, à aucun moment, ce n'est MOI qui parle. Ce fonctionnement en noir et blanc, bien et mal, ce n'est pas MOI. Je ne suis pas aussi caricaturale, rien n'est aussi caricatural dans la vie. A quel moment on arrive vraiment à s'écouter soi,  avec toutes ces pensées contradictoires ? Ca me fait penser à la pleine conscience où j'ai souvent l'impression que les pensées défilent, discutent entre elles, mais ne me concernent pas vraiment. J'ai cette impression quand j'arrive, non pas à les chasser, mais à les observer. Comme si j'écouter parler des gens derrière une porte, comme si j'écoutais mes pensées discuter à mon sujet, à l'étage alors que je suis au rez-de-chaussée à essayer de me concentrer sur mon ventre, sur ma respiration... Ca frise la schizofrénie !!!!! et franchement, c'est hyper-perturbant.

Bon, j'arrête là, je dérive un peu du sujetcheeky je vais me faire un claquage au cerveau si ça continue !!!

Des bises à vous les filles ! c'est long mais on y arrivera !! on en est CAPABLES !!!!yeskiss

Rose-Petit-Beurre, ravie de te revoir parmi nous! (j'ai moi même disparu du forum pendant un petit mois ^^)

As tu essayé l'outil EME-Zen? (pour moi il s'est débloqué il y a peu de temps, je ne sais pas si tu y as accès)

C'est un vrai effort que d'y avoir recourt, mais c'est diablement efficace... A condition d'accepter de vivre ses émotions... (parfois, on n'a juste pas envie) Je trouve que ce que tu racontes sur la prise de recul que tu as de tes pensées, comme si elles étaient exterieures à toi, est plutôt intéressant en fait: est ce que c'est pas justement ce qu'on recherche en méditation, laisser les pensées glisser sur soi sans nous atteindre? Les laisser passer devant notre conscience, et s'évanouir petit à petit, sans leur accorder plus d'importance que ça... (facile à dire ^^)

J'ai l'impression que c'est la première étape vers la  libération, non? 

Bon courage à toutes! 

Merci Marie,

Je suis contente de te revoir ! c'est pas forcément le sujet de ce forum mais, comment tu fais toi pour te mettre à l'eme-zen quand, comme tu le dis si justement, on n'a pas envie ?

j'ai accès à l'outil mais j'avoue ne pas encore l'avoir utilisé !

évitement. Quand on est en mode robot, c'est justement là qu'on n'a pas envie de réfléchir...

je devrais peut être poser la question aux drs...blush

Bonne idée, de poser la question! 

En fait, je n'ai pas vraiment de réponse... Je dirai que ça dépend de la force de la compulsion, non? (genre si c'est juste une petite, tu réussis à faire l'effort, et plus les émotions négatives te submergent, plus c'est dur de le faire...) Enfin pour moi c'est à peu près ça... 

Du coup on pourrait se dire que ça marche que pour les petites EME, mais je pense qu'en fait, plus on s'exerce pour les petites, plus ça devient facile pour les grosses. Du coup à la fin j'imagine qu'on peut l'utiliser un peu plus automatiquement! Je ne sais pas si j'ai raison car je n'ai pas encore expérimenté la chose! (je suis déjà contente quand les EME sont moins fortes ou moins fréquentes, à l'impossible nul n'est tenu! Pour les grosses je me dis que la maîtrise viendra plus tard!)

PS pour tout le monde: en fait, la gestion des EME vient en fin de parcours, donc pas de panique si on ne gère pas bien cette partie là, ça viendra petit à petit avec le programme... 

Merci Marie de repréciser que la gestion des emes vient en fin de parcours... !!! on voudrait mettre les charrues avant les boeufs.

J'ai eu accès à l'outil eme-zen mais maintenant, je ne l'ai plus. Je pense qu'il y a eu un souci technique sur le site.

Et effectivement, tu as raison de dire que ça commence par les petites emes... qu'il faut y aller petit à petit

merci, merci et bravo ! yes

moi aussi je confirme, je ressens l'EME dans la gorge (hyper serrée)

alors que dans les symptomes de faim, le serrement de gorge n'intervient que tard chez moi, j'ai bien avant un tiraillement de l'estomac qui n'offre aucune équivoque

 

ensuite EME et faim (petite ou grande) peuvent coincider, mais ce n'est pas l'EME qui déclenche la faim

la faim se déclenche de façon totalement indépendante selon la régulation de notre corps et son "objectif" poids d'équilibre en vue

 

au début c'est vrai que c'est compliqué, je pense que l'étape sur la faim où l'on doit décrire les symptomes de petite, moyenne et grande faim est vraiment intéressant à ce niveau là