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La peur d'être vide

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
07 nov 2013 à 18h
la peur du vide...... En lisant un post de LC sur Facebook, ces mots m ont sauté aux yeux. Et au ventre. Et au cerveau. J'ai été percutée par ces quelques mots qui m'ont fait penser à un "gouffre existentiel". C'est moche, j'en ai eu presque la nausée. Oh ma vie est loin d'être un gouffre. je dirai que j'ai une belle vie (quelques années de psy tout de même pour résoudre un gros problème existentiel) Mais Voilà donc la peur qui me pousse à me remplir un tout petit peu plus. La peur qui m'empêche de m'arrêter au moment ou je me sens à satiété. Ce fonctionnement je l'ai tout le temps. au petit déjeuner, je mange un peu plus pour me sentir en forme pour travailler. A midi je mange un peu plus pour affronter mon après-midi. le soir je mange un peu plus pour me sentir apaisée de ma journée. voilà mon fonctionnement. En weekend end, il m'est arrive aussi de manger un peu plus pour mieux faire une sieste. la solution ? La PC bien sur...que je n'arrive pas faire... Quand j'arriverai ne plus avoir besoin de me remplir pour me sentir comblée je pourrai dire que j'ai trouvé la voie de la sérénité.

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11 commentaires

Intéressant ce post.

Ce dont je suis sûre, c'est que TOUT le monde ressent, de temps à autre, cette peur et cette sensation de vide. Et tout le monde essaie plus ou moins de lutter contre, de se distraire. Il n'y a qu'à regarder autour de soi : on essaie de se remplir avec la télé, internet, l'i-phone, la cigarette, les drogues, le travail en excès, la nourriture, les distractions (lecture, cinéma , sport), les relations.

Je pense qu'essayer d'augmenter sa tolérance émotionnelle et d'apprendre à supporter ses pensées et ses ressentis est une clé ! Mais la PC ne peux pas supprimer les ressentis désagréables.

Moi-même, j'ai beaucoup de mal à pratiquer les exercices de PC, donc je comprends celles pour qui c'est le cas. Mais, si vous êtes comme moi, peut on dire que ça ne marche pas après avoir seulement pratiquer quelques fois ? Ma coach me dit qu'il faut pratiquer régulièrement et aussi à froid.

Sinon, j'ai abordé cette question du vide avec mon psy et il a souligné le fait que ma peur de me retrouver seule avec moi et  de sentir le moment comme vide, sans intérêt et donc angoissant, ça voulait dire que je me considérais comme vide, inintéressante. Et donc que forcément je fuyais ces moments et notamment la méditation ou la PC.

En fait, j'ai vraiment expérimenté que cette peur était un à priori, une idée fabriquée et fausse et que je pouvais explorer ces moments de soi-disant vide et découvrir autre chose.

Ce qu'on refuse se renforce. C'est vrai, plus je lutte contre une émotion, plus je veux m'en débarasser et plus elle prend d'importance, plus elle me fait souffrir.

Voilà ma contribution personnelle à ce post.

Bonne continuation à toutes !

Passionnant, ce fil!

Clarisse-and-me, je vais essayer d'essayer ta technique. Pour l'instant, je commence à essayer avec mon compagnon, mais je n'ai sûrement pas encore les mots pour le dire sans agressivité, parce que j'ai pas l'impression que ça fonctionne vraiment bien... ;-) Avec l'entrainement, j'imagine qu'on se comprend mieux, qu'on s'exprime mieux et qu'on ressent le soulagement d'être compris.

Cela dit, je suis peut-être un peu hors sujet...

Bises, AF

Ca me parle aussi la peur du vide.

Pour moi ça se traduit par le sentiment qu'il faut remplir l'intérieur de mon corps qui est vide. Plus je le remplis, plus je grossis et plus mon corps prend de place, plus il y en a à l'intérieur à remplir. cercle vicieux.

Alyan parle de l'amour dont on a manqué quand on était petit, j'ai connu. j'ai eu des parents aimants, mais qui aimaient mal, aujourd'hui, l'adulte a le sentiment d'être creuse.

Rechercher à l'intérieur ce qu'on ne trouvera pas à l'intérieur, c'est peut-être tout simplement se donner à soi-même adulte, l'amour qu'on a pas eu enfant.

Le psy, j'y suis encore et ça m'aide, même si c'est très lent, l'évolution est là. Si l'on ne s'aime pas soi-même, on ne se laissera pas aimer car on ne s'en sent pas digne.

Je ne sais pas si cela aidera, mais parfois, je me dis que je mérite d'être aimé et le gouffre se remplit doucement.

J'arrive un peu avec mes gros sabots pour vous soumettre une piste... bon, elle est sans prétention; juste une ébauche d'une partie de la plus petite des pistes.... bon, vous avez compris, je suis un peu gênée de l'écrire (j'ai peur de tomber à côté de ce méga sujet...) mais je l'écris quand même (Clarisse, quelle avancée !)

Ce vide, je peux partiellement le remplir en m'exprimant. 

Ben oui, je ressens un vide, je le dis.  Pas à mon voisin de palier, on est bien d'accord, mais je le dis.  Je ressens de l'ennui, je le dis aussi.  La plupart du temps, je mens (mentais?) sur ce que je ressens pour dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre ou plutôt ce que je PENSE qu'ils ont envie d'entendre.  C'est dingue, le nombre de fois où je ne m'exprime pas ("ça ennuie les gens", "ils vont pas comprendre", "je suis trop fatiguée pour me lancer dans ces explications" blablabla)

Hé bien maintenant, je prends le temps d'expliquer; ma journée, un évènement en particulier, un ressenti, peu importe ! Si nécessaire, je dis "je ne suis pas sûre que tu vas comprendre mais je ressens ça et je décide d'en parler."  Où je veux en venir ? Le processus qui m'empêche de parler, je le dis explicitement ! et ça change tout. TOUT.  Je change de niveau de communication.    C'est généralement très bien accueilli (je l'ai testé avec mon mari, ma fille,mon chef, des amis, des collègues, ...) En agissant ainsi, je donne la permission à l'autre d'aller aussi plus loin dans ce qu'il ou elle a à dire. 

Et le fait de m'exprimer me remplit?  Oui, ça donne du corps à ce que je vis, du relief à mes émotions.  Je ne sais pas l'expliquer autrement, je ne comprends pas le lien entre cette expression et le vide existentiel évoqué mais je l'ai bien expérimenté. Dans mon cas, ça aide !

Ce n'est pas facile car ça nécessite de rester connecté à soi-même tout au long de la conversation.  Mais si vous testez ou avez testé, partagez-moi vos ressentis.  Curieuse d'avoir votre point de vue là-dessus.  (je n'aime pas ne pas comprendre le pourquoi du comment...)
Merci !

Ah comme ce post sur le vide me parle. Je n’ai pas à me plaindre de ma vie et pourtant j’ai toujours besoin de sentir mon estomac rempli. Dès que j’essaie de ne pas aller au delà de ma satiété, cette sensation de vide m’angoisse. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que cette sensation de ventre rempli agit comme un doudou, c’est une sensation que je connais bien. Mais le vide ca signifie pour moi l’inconnu et puis cela veut dire que je vais maigrir et je crois que je n’ai pas surmonté ma peur de maigrir. Pour le moment j’en suis à la dégustation et je n’ai pas abordé la satiété, j’espère que cette étape m’aidera.

ah bah.....   ça vole haut, sur ce fil là......

 

Alyan, tu m'as fait penser à une thérapeute qui a justement développé une méthode émotionnelle où, lorsque tu es au bord du gouffre sans fond, le trou noir, eh bien tu plonges dedans

et là, parait-il, ce que tu découvres,  c'est que ce gouffre, ce n'est rien qu'une illusion, et tu trouves une complétude bien plus forte

bon c'est un spécial et perso je ne l'ai pas fait, mais je marque le titre ici, des fois que ça intéresse qq'un

c'est "le voyage de guérison"  de Brandon Bays  (un peu new age sur les bords dans mon souvenir)

 

personnellement, le sentiment de vide, je le ressens un peu comme Ederl,  du moins dans ce que j'ai expérimenté sur moi-même

quand je ressens  le "vide",  c'est généralement que je suis "en lutte "  contre mes ressentis

c'est vrai qu'il fut une période où je pouvais l'être en permanence,  déjà parce que j'étais submergée en permanence, et que la seule façon que j'avais trouvé, c'est de faire la brave, l'autruche, lutter contre  (avec sur-nourriture en renfort)

 

et je peux vous certifier qu'en pratiquant l'acceptation,  on développe une présence à soi-même  qui est exactement l'inverse du sentiment de vide,  c'est un sentiment de "plein"
je crois bien que je ne l'ai ressenti que lorsque j'ai pu pratiquer l'acceptation

l'acceptation des ressentis, on est bien d'accord, on ne parle pas d'un gouffre physique....

pour moi le plus dur ce sont les angoisses, parce que c'est très violent physiquement

 

mais ce qu'il y a, c'est que plus on "évite",  plus on lutte contre tous ces états difficiles à supporter,  plus on augmente son intolérance, et le gouffre semble de plus en plus noir, de plus en plus profond

 

après, ça n'empêche que pour certaines personnes hautement sensibles (je sais qu'il y en a déjà plusieurs sur ce fil), la force des émotions est tellement intense que cela semble insurmontable

j'en fais partie....   et dès que je maigris, mon système de freins se met en marche   (cling cling attention danger, trop ressentir, trop ressentir....)


 

mais je veux croire, en fait j'en suis sûre, que nous sommes capable d'accepter avec bienveillance tous ces événements intérieurs, même s'ils sont forts

pour l'instant non, mais on peut y arriver graduellement

notre présence à nous-même est notre meilleure arme en ce sens

 

toute ma vie, je crois bien que j'étais absente à moi-même,  ne m'aimant pas malgré mes qualités, me jugeant trop sensible, pas assez pacifiée,  la surface, ça allait, mais  tous ces tumultes intérieurs me faisaient horreur

maintenant j'ai compris qu'être pacifié n'était pas un but et que je devais accepter cette sensibilité comme un cadeau

plus on est sensible, plus on ressent, parfois c'est dur, mais je suis sûre qu'on peut y arriver, à ressentir ce qu'on ressent sans n'avoir plus jamais besoin de lutter contre  (et de se sentir vide)

 

extrait de Hayes & Smith  (Get out of your head and into your life) avec pas mal de métaphores dedans.....  au choix.....

"L'acceptation ou la volonté de ressentir signifient pour nous prendre les sentiments tels qu'ils sont, les considérer exactement comme on toucherait une étoffe.   Il s'agit de répondre activement aux pensées en les voyant comme telles, comme si on lisait de la poésie juste pour le plaisir des mots, ou comme un acteur qui redirait un texte pour mieux saisir la pensée de l'auteur.

Il s'agit d'adopter une attitude douce et aimante envers vous-même, votre histoire et votre programmation, afin d'améliorer la prise de conscience de votre propre expérience, un peu comme vous pourrirez tenir un objet fragile au creux de votre main pour le regarder attentivement.

Le but de l'acceptation n'est pas de se sentir mieux, mais bien de s'ouvrir à la vitalité du moment, et d'agir de façon plus efficace dans les directions qui comptent pour vous.   Autrement dit, le but de la bienveillance est de ressentir pleinement tous les sentiments qui se présentent, même (ou tout particulièrement) les mauvais, et ce afin de pouvoir vivre plus intensément.   Ainsi, au lieu de chercher à "se sentir mieux", on cherchera dorénavant à "mieux se sentir"

En adoptant cette position, vous pouvez ouvrir les volets et les fenêtres de votre maison et laisser la vie s'y engouffrer : vous laissez alors entrer l'air frais et la lumière dans ce qui était jusqu'ici fermé et obscur.   Il s'agit de traverser les marécages de votre histoire personnelle si ceux-ci se trouvent dans la direction où vous souhaitez aller.

Etre dans l'acceptation et la vienveillance signifie comprendre que vous êtes le ciel, pas les nuages;  l'océan, pas les vagues.   Cela veut dire que vous êtes assez grand pour contenir toutes vos expériences, tout comme le ciel peut contenir tous les nuages et l'océan toutes les vagues."

Je suis en plein dedans!!!! Quand la vie me fait vivre des trucs difficiles emotionnellement je me sens seule, je sens ce vide.... Mon cerveau déconnecte tout pour éviter de ressentir. Quand c'est le vide( pas d'amis compatissants, vie dans un patelin paumé, loin de ceux que j'aime, amis ou famille, boulot à vomir, mon corps que je sens vieillir, le mauvais temps le manque de lumière, le manque de tout et de rien) Ben quand c'est le vide je me sens seule au monde y'a jamais personne ...... Dixit Corneille( le chanteur!!!) Ben je mange, je mange..... Ce vide que je crée m'empêche de ressentir, et puis la PC Ben m'aide pas du tout dans ces moments.... Normal je suis vide. Bref tout ça pour dire que LC j'ai compris, j'ai compris que je suis libre de manger quand j'en ai besoin ou envie et que je dois écouter mes sensations....... Le truc que je n'arrive pas à faire seule c'est grandir!!!! Ne plus me sentir vide. Le côté Psy me manque!!! Bon la je t'aide pas, mais pas du tout.... Désolée mais le mois de novembre me déprime en plus du reste!!!!

Je suis également une spécialiste du ressenti de vide, il est là en permanence, et c'est lui qui me fait manger quand j'ai un moment de répi dans l'activité de la journée. Moi aussi j'ai une vie à laquelle je ne reproche rien. Ce vide m'a toujours accompagné, et je n'arrive pas à y remédier. J'ai cherché sur internet des réponses, sur ce forum aussi et sur mon blog, je viens de lire "le sentiment de vide intérieur" qui vient de sortir, (bof), Il y a Roger Gould qui en parle un peu dans son bouquin aussi, etc...

Mais même si j'ai des pistes, ça ne me "soigne" pas.

Pour résumer, ce que j'en ai compris c'est que ça viendrait d'un manque d'affection en gros pendant l'enfance (ou d'un traumatisme pour certains), et que cet amour dont on a manqué provoque ce vide.

Le problème c'est que je ne vois pas comment soigner un truc qui est déjà arrivé. J'ai essayé la PC, ça ne règle rien. Accepter ce qu'on ressent, je voudrais les voir ceux qui nous conseillent ça de se trouver au bord d'un gouffre sans fond et d'accepter.

Je ressent comme si il manquait un truc essentiel à ma vie.  Il y a ce post :

//www.linecoaching.com/content/cest-quoi-ce-sentiment-de-vide

J'ai lu et suivi les conseils de Russ Harris comme précaunisé par G.A.

Mais rien n'y fait, et je continue à manger en attendant de solutionner ce ressenti.

Si certains ont de réelles pistes, je prends !

Certains disent qu'on doit rechercher à l'intérieur, qu'on ne trouvera pas à l'extérieur ce qu'on cherche. Je veux bien le croire, car j'ai pû tester qu'obtenir un truc qu'on pense primordial ne fait qu'aboutir à vouloir encore autre chose.

Mais l'intérieur... je peux méditer, OK, ça ne me tue pas de ressentir ce vide, mais c'est comme si j'étais déjà un peu morte, qu'il n'y avait pas d'espoir, pas de but, rien à attendre. Et si c'est ça la vacuité dont parle les bouddhistes, ça n'a rien de fun, car avant de mourir, j'aimerais pouvoir vivre.

Désolée de ne pas avoir de solution non plus, je cherche encore.

Bonjour,

J'ai été une spécialiste du vide, du moins je croyais...jusqu'à qu'on me dise qu'en fait notre cerveau pensait tout le temps et qu'il fallait écouter son bruissement. j'ai écouté et découvert pas mal de chose dont une qui m'a peu à peu transformée, je me suis rendu compte que dés que j'ouvrais la bouche, je me disais : mais qu'est-ce que t'es bête, ce qui me clouait le bec pendant des heures, alors j'ai travaillé dessus et résultat des courses je parle comme un peu tout le monde.

Pour moi le sentiment de vide est lié à ça mais aussi à mes états dépressifs d'autrefois, ce qui d'ailleurs à engendré ce genre de pensées, t'es nulle, t'es mauche, t'es lâche etc etc.

 

Je ne sais pas quel sont vos propres problèmes qui créent ce vide mais pour moi ce fut long, traumatismes et renfermement en ont été la cause.

des fois ça remonte à la surface surtout quand je suis seule et non ce n'est pas ce même vide que l'on peut ressentir en apaisant "nos intérieurs", je ne pense pas car celui là est plus serein, pour l'avoir éprouvé, ensuite c'est trouver sa méthode face à ce vide. j'ai encore du boulot mais je vais mieux, beaucoup mieux et la pleine conscience m'aide beaucoup, là maintenant.

Courage à vous.

Je rebondis (insomnie ce soir) sur cette idée de vacuité bouddhiste qui serait vide et sur la recherche intérieure. Un truc fondamental et mathieu ricard en a un fait un thème central de son bouquin c'est l'altruisme et la gratitude. La reconnaissance profonde de ce que l'on est, ce que l'on vit, tout ce qui nous traverse et tout ce qui nous entoure de bon rend joyeux et nous permet de nous tourner vers l'extérieur non pas pour y trouver de quoi combler nos vides mais pour partager, découvrir, enrichir notre vie. Un jour de "bord du vide et fond du gouffre" je demandais par mail à une femme que j'apprécie beaucoup pour son rapport à la vie si elle vivait des moments de gouffre et qu'est ce qu'elle faisait dans ce cas. Elle méditait autour de la gratitude, simplement assise à contempler la richesse de la vie. Hier soir en rentrant chez moi je profitais simplement d'un coucher de soleil majestueux pleine de reconnaissance pour les couleurs magnifiques et un ciel si "serein" ce n'était qu'un instant de ma journée mais j'étais pleine de vie à ce moment là et très heureuse intérieurement. Il est possible de cultiver cela tout au long de la journée et de transformer plein de moments neutres" ou quelconques en une suite de rencontres et d'occasions d'apprendre. Pour moi cela rejoint une dimension spirituelle de me connecter à plus grand que moi mais j'imagine que même sans cela ça marche.