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Pour ou contre maigrir ?

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
18 Mar 2013 à 12h

Je suis arrivée à une étape de mon parcours où je me sabote moi-même. Mon poids danse au-dessus d’un chiffre « barrière psychologique » que mes EME l’empêchent de dépasser. En gros, c’est le poids que je pesais à un moment clé de ma vie, lorsque, jeune et insouciante, j’ai été confrontée au deuil, aux difficultés de la vie active (recherche d’emploi, harcèlement moral), à la séparation d’avec mes parents, quand j’ai quitté le cocon familial pour vivre avec mon ami, et ce, en l’espace de trois mois.

Dès que je vois ce seuil approcher sur la balance, je rachète des sucreries (dont en réalité je n’aime pas le goût), et je me « drogue ». Une fois bien tendue de sucre, le regard brouillé, l’esprit migraineux, je réintègre ma léthargie, je plonge dans un sommeil hypnotique, je vie au radar, de loin, par la fenêtre.

Et là, je me dis : es-tu pour ou contre maigrir ? de quoi as-tu peur ? contre qui te rebelles-tu ? où te réfugies-tu ? pourquoi ne pas lâcher prise ? (étrange que le lâcher prise corresponde maintenant pour moi à une perte et non une prise de poids…)

POUR

  • Si je maigris, je serai plus à l’aise dans mes mouvements, j’aurai moins chaud l’été.
  • Si je maigris, cela fera plaisir à mon ami.
  • Si je maigris, je serai moins gênée du regard que l’on pose sur moi.
  • Si je maigris, je serai plus jolie.
  • Si je maigris, je reprendrai plaisir à m’habiller.
  • Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.

CONTRE

  • Si je maigris, mes parents ne m’aimeront plus.
  • Si je maigris, les regards vont se tourner vers moi et je ne saurai pas les gérer. Je ne veux pas perdre mon ami.
  • Si je maigris, je serai quelqu’un d’autre, mais qui ?
  • Si je maigris, je serai une personne d’une meilleure qualité, et il me faudra donc améliorer tous les autres aspects de ma vie 
  • Si je maigris, les autres seront plus exigeants avec moi.
  • Si je maigris, je dirais adieu à l’enfance définitivement.
  • Si je maigris, alors il faudra que j’aie des enfants.
  • Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.

J’ai l’impression de devoir gérer différents points clés dans ma vie en ce moment, de ne plus savoir où donner de la tête :

  • Chercher du travail (je suis en CDD)
  • Soutenir mon ami qui est au chômage
  • La trentaine approche, quel est le bilan, quelles orientations je souhaite donner à ma vie ?
  • Comment partager davantage de temps avec mes proches qui me manquent ?

Enfin, que de peurs et de questions ? Que me conseillez-vous ? Avez-vous aussi atteint des moments charnière dans votre parcours ? Merci d’avance de vos réponses !

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19 commentaires

Quel "poids" tu mets sur l'aspect "poids" de ton corps ;)

En tout cas, je trouve que c'est bien et courageux d'avoir réussi à lister ces pensées automatiques et parasites qui devaient tourner en toi depuis des années. Je suis sure que ça va beaucoup t'aider! Quand je l'ai fait, ça m'a beucoup aidé, en tout cas.

Mais on voit aussi que tu t'imposes beaucoup de choses. Et toi, au fond de toi, que veux tu? quels sont tes moteurs, tes plaisirs, tes envies?

Je plussoie les conseils qui t'ont été donné et surtout de lire les livres de Russ Harris: le piège du bonheur ou le grand saut. Pour te reconnecter (ou te connecter tout court) à toi, à ce que tu veux vraiment. Et le poids deviendra une donnée à part, secondaire, avec certes une importance, mais qui ne te définit pas en tant qu'individu, qui ne guide pas tes choix dans la vie...

Bonne continuation.

Je rajouterais une dernière chose :

[quote=Constance]

Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.

CONTRE

  • Si je maigris, alors il faudra que j’aie des enfants.

[/quote]

 

Non, Constance, il ne "faut" pas faire des enfants. Fais en si tu en as l'envie, le désir. Si tu n'en as pas l'envie, n'en fais pas. Ce n'est pas parce que tu es jeune et en bonne santé qu'il "faut" faire des enfants.
Tu ne dois rien sur ce plan-là ni à la société, ni à tes parents, ton mari, tes beaux-parents.
Mon mari et moi n'avons pas d'enfant parce que nous n'en avons pas le désir, et tout va bien.

On peut être femme sans être mère wink

Bonjour Constance

Je découvre ce fil un peu tard, mais je le trouve passionnant. Bravo pour tes analyses et pour le chemin déjà parcouru, tu parais très bien "armée" pour la suite !

Et ce sujet me fait me poser des questions sur mes freins à l'amaigrissement. Evidemment, pour garder des kilos en trop avec tant d'acharnement, depuis bien plus longtemps que toi, pour me forcer à manger plus que ce dont mon corps a besoin, au risque de me sentir inconfortable, il doit bien y avoir des choses qui me plaisent dans ces kilos, ou des choses qui me font peur dans le fait de les perdre...

Avec une maman en surpoids, je pense que je me sens coupable quand j'arrive à perdre du poids.

Ce qui m'arrive aussi, quand je perds du poids, c'est d'avoir au bout de quelques semaines un sentiment de "tout ça pour ça ?"... Finalement, ma vie n'a pas changé, mes petits soucis de tous les jours sont toujours là, et ce sujet sur lequel je mets tant d'enjeux... eh bien il ne change pas tout !

La pensée copine de la précédente est plus enfouie, mais ressemble à "en maigrissant, finalement, je rentre dans la norme, je deviens invisible, comme tout le monde". Je crois que le surpoids m'accompagne depuis si longtemps qu'il participe vraiment à mon identité. Du coup, ça fait drôlement peur de le lâcher !

Sur ces pensées-là, je pense que les techniques de défusion pourraient être très utiles. Bizarrement, depuis que j'ai lu Le piège du bonheur, c'est silence radio complet là-haut ! smiley Mais je ne m'inquiète pas, mes pensées "parasites" finiront bien par repointer leur nez, et là, je les attends avec la voix de Homer Simpson !

Bon, bref, je suis bien contente de vous avoir lues ce matin, ça m'a bien aidé à réfléchir.

Bonjour Constance et bonjour à toutes les autres,

Constance, bravo d'avoir réussi à analyser les conséquences (réelles et/ou supposées) d'un amaigrissement avec autant de clarté !
Et bravo aussi pour avoir réussi à rebondir sur les remarques des autres.
 

L'essentiel ayant été dit, il me semble, je te laisse juste un message de profond encouragement pour réussir à dépasser tes peurs et vivre, tout "simplement"...

Merci pour vos encouragements ! Je garde le cap...

Un petit tour sur le forum, et ça repart !

quadruplon

triplon

doublon

Merci infiniment à toutes pour vos réponses. Comme à chaque fois, ce forum me fait avancer bien plus loin que mes introspections angoissées.

Izabelle, comme toujours à ce que je lis sur les forums, tu vises dans le mile. Je suis juste à l’aube du « grand saut », je vais me procurer ce livre dont tu parles. Déjà, j’avais entendu parler de la tyrannie du bonheur (je ne me souviens plus exactement du titre) et le sujet m’avait interpellée. Se mettre tant de pressions pour être heureux… peut rendre malheureux. De plus, tu as raison aussi quand tu parles de job qui ME convient : j’ai le choix actuellement entre continuer dans un métier qui me passionne mais dans un secteur en berne, ou un léger changement de carrière, dans un secteur porteur mais nettement moins en rapport avec ce que je suis…

SacripAnne, je crois que ta question est très juste : ce que j’ai à gagner en restant ainsi ? L’illusion d’arrêter le temps (rien que ça)…

Noelle, tu as tout à fait raison, maigrir concentre pour moi toutes les angoisses de ma vie. Je n’arrive plus à profiter des petits bonheurs qui me réjouissent (la nature, le ciel bleu, ah oui, il n’y en a pas en ce moment ;-)). En ce qui concerne le fait que maigrir ferait de moi une personne de meilleure qualité, je te rassure, ce n’est pas mon opinion personnelle, ni celle de ma raison, mais ce sont les mots de la vilaine petite voix en moi qui me dénigre (à qui je devrais peut-être donner la voix de Mickey Mouse, selon tes conseils, Izabelle)… Mais c’est une vraie c***erie.

Courtepatte aussi, tu me donnes une piste : mes parents m’aident beaucoup quand j’ai des problèmes et s’occupent moins de moi sinon (normal). J’ajouterai qu’ils ont tous les deux eu beaucoup de mal avec la naissance de ma féminité et avec toutes les questions de sexualité en général. À l’adolescence, je me sentais rejetée quand j’avais des comportements de « femme » (maquillage, fringues, garçons, etc.) et aimée davantage quand j’y renonçais. Ce n’est peut-être pas la réalité, mais je l’ai ressenti ainsi. De plus, aujourd’hui où j’ai une vie de femme adulte (je vis avec quelqu’un), il ne se passe pas un jour sans que je culpabilise de les avoir « abandonnés ».

Amrita, déjà, bien vu pour ma petite phrase « quand deux chemins s’ouvrent à toi, choisis le plus difficile s». C’est vrai que je ne suis pas obligée de souffrir (regarde, j’ai changé de phrase J). Ça paraît une évidence mais je n’avais pas remarqué que c’était masochiste. Toi aussi, tu vises juste : je veux rester une enfant pour que mes parents restent jeunes, en vie, et aussi pour « m’excuser » en somme, d’avoir grandi. Je cherche à retenir mes souvenirs et à conserver leur amour… Ce qui ne te surprendra pas : j’ai une relation fusionnelle avec mes parents et ma sœur. Là où tu as raison aussi : j’ai une peur panique du changement, je ne sais pas si c’est dû à mon prénom (Constance) ou aux traumatismes vécus par mes parents dans l’enfance (l’un une guerre, l’autre destruction familiale) mais depuis que je suis petite, je hais le changement. Pas pratique quand on sait que dans la vie, tout glisse, coule, fluctue… Et c’est même bien, d’ailleurs ! Lâcher prise, oui, il faut que j’y arrive…

Bon les filles, je crois, comme vous le dites, qu’il y a du boulot ! Je prends mon parachute ou pas pour sauter de la falaise ?

Toutes vous m’êtes d’une grande aide ! J’ai découvert énormément de pistes de réflexion grâce à vous, MERCI !

Ps : Ouf ! J’ai dû écrire le post le plus long du monde, non ?

bravo pour ton changement de maxime, déjà!!!!   j'adore la nouvelle

 

tu as fait tellement de prises de conscience, que pour ma part, je sais que c'est gagné!

bien sûr ensuite il faut y aller, se lancer....   prendre le risque de vivre, soi, et pas seulement en tant qu'enfant de tes parents

en vivant ta vie, en étant toi-même, tu les rendras mille fois plus heureux, en profondeur, crois-moi....

même si les parents ont parfois besoin de leurs enfants pour compenser leurs douleurs,  si les enfants s'émancipent et créent une vie pleine de sens,  le bonheur que ressentent les parents est mille fois plus fort..... car il est vrai

ils pourront dire "c'est ma fille"  et ils seront fiers.....   bien sûr ils ont peur, de te voir femme, de te voir indépendante

mais quand tu auras choisi cette voie, et au bout d'un certain temps, ils seront vraiment heureux de voir que LEUR fille est si belle et indépendante, si heureuse de vivre et de créer son destin

 

merci pour ce long post sincère et généreux

 

je fais moi aussi un job dans un secteur très en berne....  

y'a du boulot, certes, une utilité sociale, mais personne pour le financer...

mais quand on se passionne, on arrive à en vivre, en faisant certains choix

je préfère ne pas partir en vacances, n'avoir aucune sécurité de l'emploi, aucune certitude sur l'avenir (de plus mon mari est aussi profession libérale dans un secteur très très très en crise....), aucune retraite (m'en fous je bosserai jusqu'à ma mort)

mais........   faire ce job qui me passionne, même si je le trouve très difficile (si on veut le faire bien, ce qui est mon but)

 

tu sautes de la falaise....  et tu prends ton deltaplane.....  tu voles....   tu vis ta vie

ça n'empêche pas de garder des liens avec tes proches, de les aimer, de les chérir

 

Tu nous donneras des nouvelles?