4 generations 4 habitudes alimentaires
Nous avons été influencés par nos parents. Nous les avons quitté ( ou pas encore) et avons pris nos propres habitudes. Nous avons (ou nous allons) fondé une famille..
Nous avons une nouvelle fois croisé diverses habitudes alimentaires et nous les avons transmises(ou allons les transmettre) à nos enfants. Actuellement, nous les remettons en question dans ce programme. Nous découvrons que nous pouvons aussi transmettre de nouvelles idées à nos enfants ou nos neveux et nieces ou petits enfants. Cela aussi peut nous aider dans notre parcours. Comme Izabelle évoquait par exemple la discussion avec sa fille, c'est toujours une question de dialogue, les générations s'apprenant mutuellement.
Marie
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j'ai élevé ma fille selon les principes de Zermati et 17 ans plus tard elle est parfaitement régulée, gourmande et heureuse de vivre, bien dans son corps, à son poids d'équilibre sans aucun effort, sans jamais y penser,et très loin du stress à ce niveau là
c'était vraiment important pour moi de l'élever ainsi car j'ai vraiment souffert de la rstriction cognitive de ma mère
alors j'ai appris à ma fille à déguster, la gourmandise, à sauter des repas quand pas faim, à ne pas se gacher l'appétit pour avoir faim aux repas, à ne rien diaboliser, mais déguster, profiter et elle s'arrête naturellement
je me rappelle d'ailleurs aux Etats Unis, ce que l'on mangeait était si riche (et on ne mangeait qu'une fois par jour!!) qu'au bout d'un moment elle a fini par ne plus manger à part trois noix de cajou dans la journée, c'était assez fascinant à voir cette régulation totale
Ce que j'ai apprécié particulièrement dans ce que tu disais dans un autre message, c'est que ta fille t'apprenait à son tour, c'est le dialogue possible.
Je n'ai pas pu faire ce genre de démarche avec mes propres enfants car pendant toute leur éducation je suis restée en difficulté par rapport à la nourriture. Par contre le dialogue existait dans d'autres domaines. Maintenant que j'intègre LC ,j 'ai tendance à l'appliquer un peu avec mes petits enfants de 2 et 4 ans quand je m'en occupe.
Mes enfants n'ont cependant pas eu de problème de poids particulier sous mon toit.
oui c'est vrai ma fille m'a appris la dégustation, c'est quelque chose qu'elle avait naturellement
on peut être en difficulté avec la nourriture mais ne pas le transmettre à ses enfants heureusement, pour moi ça a commencé jeune, mais pour mon frère et ma soeur, la restriction cognitive a agi à retardement quand ils ont quitté la maison
c'est à dire que l'on n'avait jamais consommé d'aliments "riches" et du coup quand ils sont partis ils en ont consommés démesurément, n'ayant pas l'habitude ni l'éducation (et par effet rebond)
de mon côté c'est différent, une toute autre problématique
en tant que grands parents, c'est super ce que l'on peut apporter, notamment sur la dégustation!
Christiane dit dans nouvelle vie être étonnée de ne pouvoir jeter alors qu'elle n'a jamais souffert de manque ni connu la guerre. Si nous n'avons pas connu la guerre, nos parents et/ ou nos grands-parents l'ont connue. Nous pouvons avoir intégré leur anxiété. Ils peuvent nous en avoir parlé et/ ou elle s'est transmise de génération en génération. C'est fréquent. C'est pour cette raison que j'ai proposé un fil de conversation spécifique à ce sujet.
La notion de manque, mais aussi les anecdotes. Maman avait 6 frères et sœurs. Elle était la plus jeune. A table elle choisissait la place à côté de sa soeur qui avait le plus faible appetit et attendait le moment où celle-ci dirait, journellement, "je n'ai plus faim" pour terminer son assiette. Mon grand-père comptant 4 grains de café pour un "filtre"...la "pêche miraculeuse de harengs" pendant la guerre, ma grand mère cherchant à présenter ce poisson de la façon la plus variée possible... toutes ces petites situations ont quelque chose de touchant je trouve. La façon de partager, de faire attention....de savoir la valeur de la nourriture alors que maintenant nous avons tout à portée de main du moins dans certains pays.
On parle de moi ? ...
ah oui, non j'aime pas jeter, mais je pense vraiment que c'est par perfectionnisme en ce qui me concerne à la base, pour que tout soit bien net, propre calculé ... Comme je n'aime pas les portes entr'ouvertes, ça me dérange. Je la ferme ou alors je l'ouvre en grand ah ah !
Après tu parles d'habitudes alimentaires des générations... Il y a quand même toujours une part d'extra-ordinaire. Je pense à ma fille (22 ans aujourd'hui) qui quand elle était petite, tandis que les copines se gavaient de frites à la cafétéria, regardait l'étalage désapointée en poussant timidement son plateau sur les rails "... y''a pas des zépinars"
J'évoquais surtout une difficulté que tu avais soulevée. Je ne pense pas à des "habitudes" alimentaires à proprement parlé mais plutôt des émotions liées au vécu d'une période de manque ( notamment les deux guerres). La façon dont nous nous alimentons dépend de notre personnalité ( notamment perfectionnisme ou comme tu dis les goûts comme ta fille et ses copines) mais aussi de l'époque à laquelle nous vivons, la société dont nous faisons partie, les valeurs de l'une et l'autre a mon avis, et nos propres valeurs.... sur 4 générations minimum je crois.
Marie
Dans mes premières interventions, j'ai émis l'idée ( je suis parfois "sans nuance"), que la faim n'existait pas. Je crois que c'est Izabelle qui a réagi avec raison. J'etais gênée. Mais cela m'a fait poser un regard plus large sur la problématique de l'alimentation, moins "égoïste " en quelque sorte. Ce jour là, je me souviens d'avoir eu brusquement une image du Sahel ! Décidément, ce forum vaut la peine.
ma grand mère du côté de mon père avait connu bien sûr les privations de la guerre mais avait aussi été traumatisée par le blocus de paris en 68, comme si le trauma des restrictions était réactivé
récemment je pense que ça s'est réactivé pour certains, l'an dernier, quand les rayons de farine et de pâtes étaient vides
ce qui est fou en somme, vu tout ce qu'il y avait
mais cette peur de manquer de nourriture est inscrite dans nos genes je pense depuis des générations, des générations, genre 4 millions de générations hahaha
ce qui fait qu'elle est carrément dans notre code génétique à mon avis
oui l'époque où nous vivons est vraiment déterminante, ainsi que les mémoires inscrites en nous
après, comme tu dis, ça dépend aussi des personnalités
les personnalités de type "controlante, perfectionniste" (je m'y mets dedans) sont plus sensibles à ces questions je pense
je n'aime pas jeter non plus Christiane, là je crois que c'est l'éducation
c'est là où on s'aperçoit de la puissance de l'éducation 
ceci dit j'ai beaucoup progresser sur ce sujet depuis que je suis sur LC, je ne vais pas jeter qqchse de bon (quitte à le recycler dans une autre recette), mais qqchsoe de mauvais, alors là je n'hésite plus et je n'ai aucun mal à jeter
Je me souvient que maman me racontait que quand ses parents la laissaient seule pour une raisons ou pour une autre, (là, sans m'en rendre compte, je parle d'une cinquième génération), ils la laissaient devant une montagne de sucreries...