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Aliments tabou

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
20 Aoû 2011 à 16h

Cher Docteur,

J’ai une question qui pourrait sembler paradoxale: peut-on décider consciemment de privilégier les aliments moins riches sans que cela ne soit une forme de restriction ou de contrôle ? Je m’explique après de nombreuse années de contrôle rigide sur mon alimentation du à mes crises d’hyperphagie, j’ai développé l’habitude de manger allégé, ma cuisson favorite par exemple se fait sans huile, je mange peu de gâteau, je limite les féculents etc… Je me suis inscrite depuis peu et ma première réaction a été celle de manger les aliments qu’habituellement j’évite. J’ai senti mon ventre ballonné et terriblement gonflé (difficulté certainement à digérer et énorme sensation de pesanteur). Je précise que je ne suis pas en surpoids, mon gros problème, celui qui a motivé mon inscription à votre site est mon hyperphagie. Ce qui changerait dans mon cas serait le fait que grâce à votre méthode, le choix d’une alimentation allégée ne serait plus « forcé ou contrôlé » mais plutôt « délibéré » avec bien entendu la possibilité de manger de temps à autre, sans plus aucune culpabilité des aliments plus riches (mes aliments tabou par exemple)

Ce raisonnement tient-t-il la route ou est ce de ma part une nouvelle tentative de contrôle ? Mon désir est de retrouver une relation saine et équilibrée avec la nourriture, une relation dans laquelle il n'existe plus d'aliments tabou...

Merci d’avance pour votre réponse et merci mille fois pour votre travail…

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2 commentaires

Cher docteur,

Meci pour réponse précédente... Par rapport aux EME, je n’ai pas encore compris ce que je dois faire quand elles se présentent: tenter de résister à l’EME en essayant de rester comme vous dites sous l’orage en « l’observant » ou dois je céder à mon envie de manger en dégustant l’aliment choisi ? Vous dites que manger doit être une option et non plus une réponse automatique, que puis je faire à la place de manger face à une EME? Attendre qu’elle passe ? Si oui comment le faire ? Je précise que je n’ai pas encore accès à la RPC

Par ailleurs une EME non satisfaite finit elle par passer vraiment ou se représentera-t-elle tôt ou tard ? Ces EME sont un peu mon gros problème… Merci d’avance pour votre réponse. J’aimerais tant retrouver un rapport serein avec la nourriture et ne plus en être obsédée…

 

Nous privilégions une alimentation en pleine conscience, où on prête une grande attention à ses sensations alimentaires, afin de manger selon son appétit, ce qu’on aime à un moment donné, jusqu’à ce qu’on arrive au pont de rassasiement, c'est-à-dire à la fin du plaisir gustatif. De la sorte, on mange pour le plaisir se manger jusqu’à épuisement de ce plaisir, ce dont on a envie sans exclusive, mais pas davantage que le corps ne le demande.

Quand on mange ainsi et que l’on n’a plus d’aliments tabous, c'est-à-dire d’aliments pour lesquels on a une attirance tenant du désir de transgression, et déclencheurs de culpabilité, qu’on met donc tous les aliments sur le même plan, on peut tout à fait avoir, à certains moments, de l’appétit pour des aliments peu caloriques, des légumes, des fruits, des laitages peu gras. C’est sans doute qu’on a besoin de leurs nutriments, mais que le corps demande peu d’énergie à ce moment-là. Je ne vois pas pourquoi, alors, on se forcerait à manger des gâteaux !

Sans doute, à un moment ou à un autre, l’appétit pour des aliments plus riches se manifestera-t-il à nouveau. On mangera alors ces aliments plus riches sans souci. Peut-être dans des quantités importantes si on a un gros besoin énergétique, ou peut-être à dose homéopathique, si on a juste envie de se faire plaisir alors qu’on n’a pas une grande faim.

Je répète donc : l’important est de s’écouter attentivement, pour savoir ce dont on a envie, savoir quand commencer à manger, savoir quand s’arrêter.

Je crois donc que vous êtes sur la bonne voie, une voie où manger redevient un plaisir, une joie de l’existence, et non pas un souci, un problème. Il ne reste plus qu'à continuer, n'est-ce pas?