Avoir la force de ne pas finir son assiette...
Plus j'avance dans l'experimentation, plus je me rend compte à quel point je suis reliée à mes habitudes alimentaires enfantiles.
Depuis toute petite ma maman m'a toujours expliquer qu'il fallait finir son assiette, déjà parceque certains n'avaient pas la chance d'en avoir autant et de deux, parcequ'on ne sait pas de quoi est fait demain, la guerre, la fin du monde..Face à une maman nourrissiaire j'ai souvent réglé mes problèmes en mangeant...
Et me voilà, ici, prête à affronter mes problèmes de poids autrement qu'en faisant des regimes, autrement qu'en me contraignant, me voilà à entreprendre quelque chose de beaucoup plus difficile.
Comprendre et résoudre mon comportement, qui à depuis trop longtemps exister...
Pourquoi est-il aussi difficile de ne pas finir son assiette?
Pourquoi ai je autant de mal?
Et surtout comment faire pour les résoudre?
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Bonjour Icietlaba,
Même chose dans mon enfance...on finit son assiette...j'ai même vu mes parents laisser ma soeur une heure à table toute seule parce qu'elle ne voulait pas finir....moi je finissais toujours, même que j'en redemandais!
depuis mes débuts avec LC, je mange dès que je le peux dans une petite assiette. je trouve cette solution vraiment adéquate pour prendre le temps de mesurer sa faim. petite assiette donc plus petite portion, et libre à toi de te resservir si tu as encore faim.
Bonne journée!
Merci Isabelle et Romie...
En effet, prendre des petites portions et voir les choses sous un angle nouveaux va m'aider...Vous savez le service dans des petites assiettes fait echo à mes nombreux regimes c'est surement pour cela que je n'ai pas eu le reflexe de le faire.
Mais vu sous un angle positif , comme tu le dis Isabelle, est surement quelque chose d'hyper important pour la suite...
En revanhce ne pas terminer un yaourt çà reste completement utopique à mon niveau..Ce qu'il se passe en général, et ce que je remarque depuis quelques jours c'est que je reserve mon dessert pour plus tard mais le termine completement,...
Réserver son dessert pour plus tard, c'est déjà une grosse avancée non ? Et peu importe si tu l'achèves en n'ayant plus faim, il suffit d'attendre le retour de la faim pour manger. Et puis petit à petit tu parviendras à laisser dans ton assiette, tu verras ! Au début j'en étais incapable et puis sans que je m'en rende compte, ça s'est fait tout seul.
bonjour icietlaba,
J ai commencé il y a environ 2 semaines pour résoudre un comportement alimentaire qui a jusqu à aujourd hui été abordé par tout ce qui peut se faire en dietetique nutrition, sport .Un travail avec un psy pour aborder les différents plans de ma vie mais jamais un travail comme LC me le propose.
Derriere comportement alimentaire il y a comportement et souvent on voit que la premiere couche, l alimentaire, ce qui fait grossir, ce qui fait apparemment (apparence) ce sentir mal avec son corps, avec soi meme et avec les autres.
Et il y a comme tu le soulignes très bien, le comportement "comprendre et resoudre mon comportement....). Je crois que c est vraiment une tres belle prise de conscience et la bonne direction .Pour ma part c est ce que je retiens de ce que j experimente avec LC. L alimentation oui mais ce n est pas le problème de départ, ce n est pas un manque de connaissance, un manque de volonté. Il faut aller chercher derriere et cela necessite je pense de la patience et du courage.
Il y a le chemin que je connais celui de me laisser aller dans les compulsions alimentaires et tout ce qui en découle, ce n est pas agréable mais je connais.... et celui d aller voir pourquoi c est aussi difficile d ecouter mes emotions. Peut etre que la difficulté ne vient pas de l emotion mais de la peur de rencontrer la fragilite . Ce qui est important aujourd hui pour moi n est plus de trouver le facteur déclenchant je l ai cherchée avec d autres méthodes, je l ai sans doute trouvé....mais je sais que ce n est pas de savoir l origine qui résoud cette relation à moi meme. Je vois combien je suis dans la fuite du ressentie emotionnel quand je pratique la methode de respi ou acceuillir les sensations...aujourd hui ce qui est important est d adoucir et d ecouter cette partie de moi qui se cache derriere l alimentation, c est elle qui réclame de la douceur et aussi d etre ettouffe par la nourriture.
Peut etre qu au lieu de regarder les calories et la quantite nous devons apprendre à regarder autour de l assiete et ce que l on rencontre c est soi , notre environnement et la relation entre ...
bon chemin
Icietlaba,
moi aussi je menage en général mon dessert plus tard dans la soirée, parfois sans réelle faim mais ce petit truc qui manque à mon epas souvent, un petite douceur...donc je me l'accorde, mais en vérifiant ma satiété en le mangeant...et je l'apprécie d'autant plus!
Quant à la petite assiette, oui ca peut faire penser au régime, mais pas ce qu'il y a dedans en tout cas :)...du coup pas de frustration!
je crois qu'une belle avancée à été réalisée depuis ces quelques mois...
La restriction cognitive s'est très fortement éloignée de mes prises alimentaires (c'est déjà çà) puis la plaisir de rencontre avec la faim, un plaisir qui deviens presque une addiction tellement c'est agréable et surtout (comme vous le soulignez) quand on mange des aliments qu'on aime.
Maintenant c'est vrai je ne peux le nier, être face à ses emotions c'est douloureux, vous parlez de fuite, et je crois que c'est exactement çà...Travailler sur d'autres comportements que la compulsions reste sans doute la plus grande des difficultés mais quelle recompense !!!
merci pour votre soutiens à toutes !!!
Icietlabas... comme toi je pense que ma plus grande difficulté dans le respect de la satiété est de ne pas finir mon assiette...
Parce comme pour beaucoup de monde ici, on m'a appris à finir mon assiette, j'étais punie si je ne la finissais pas, si je ne voulais pas finir ma viande alors je n'aurai pas de dessert (combien de fois ai-je entendu mes parents me dire "si tu n'as plus faim pour le plat tu n'as plus faim pour rien !!!", et combien de fois me suis-je dit depuis 15 jours ici à vous cotoyer et démarrer la méthode que jamais o grand jamais je ne reproduirai la même chose avec mes enfants...)
parce que c'est aussi tellement facile de finir, sans réfléchir, d'avoir une vraie raison de s'arrêter de manger, simplement parce que c'est vide (et là la solution de la petite assiette est vraiment une excellente idée.. encore une habitude à changer...)
parce que aussi des fois je trouve ça encore bon, je n'ai plus faim mais ce que j'ai dans mon assiette est encore bon, je n'ai plus faim mais j'ai envie de me faie plaisir, et ça pareil ça va être dur...
Si ça peut t'aider... il y a une petite phrase, je ne sais plus de qui elle est, (mais merci à la personne qui l'a écrite et qui se reconnaitra !!) si elle vient d'un post ou d'un blog, mais en tous les cas c'est qqch que j'ai lu en parcourant le site avant de m'inscrire... c'st phrase c'est "si tu manges ce qui est destiné à la poubelle alors u deviens la poubelle !"... à chaque fois que je pense à cette petite phrase je me dis bah oui...
pour résoudre ça je pense qu'il nous faudra de la patience... on y arrivera une fois tous les 2 jours, puis tous les jours, puis à deux epas sur 3, puis... on n'y pensera même plus !! allez on se tient au courant... j'ai réussi 2 ou 3 fois à ne pas terminer alors que c'etait très bon mais je n'avais plus faim... et quelles petites victoires !!!
Voilà une conversation qui a commencé sur un sujet banal, laisser ou ne pas laisser dans son assiette. Puis au fil de la discussion, cela est devenu, comprendre le contexte social, le contexte psychologique et émotionnel. Belle évolution ! Je suis toujours épaté par la hauteur de vue de ces discussions.
Au point que je me demande si les personnes qui ont des soucis simples, basiques, terre à terre, osent encore venir mettre leur grain de sel. Ohé, vous là bas, qui ne faites que vous poser des questions un peu sottes (du genre, pourquoi le ciel est bleu) manifestez-vous !
Bon, ceci dit, voilà ce que je pense du fait de laisser, gaspiller.
Refuser de manger tout ce qu’il y a, et accepter que cela soit gaspillé est très bien.
Attention tout de même ! On peut se le permettre parce que nous sommes dans un monde de pléthore, où nous sommes en permanence sollicités pour consommer.
Tel est le monde dans lequel nous vivons. Il n’a rien à voir avec celui de vos grands-parents (ou parents, pour les plus âgés) qui était un monde de pénurie (en tout cas, durant et après la deuxième guerre mondiale, qui je vous le signale, est terminée). Dans ce monde-là, gaspiller était une erreur, puisqu’on n’était pas sûr d’avoir à manger le lendemain, et un scandale, puisque à côté de nous, d’autres avaient faim.
Tel n’est plus le cas, et même si de façon tout à fait marginale, il existe encore des poches de pauvreté absolue, rappelons à ce sujet que nous sommes dans un pays où, statistiquement parlant, les personnes pauvres ont des problèmes d’obésité.
Face à une assiette trop pleine, un frigo trop plein, un placard trop plein, un supermarché trop plein, un ventre trop plein, qui nous obligent à choisir entre le gaspillage et le gavage, choisissons le gaspillage !
À propos, « Ce qui est mis à la poubelle évite que ce soit vous la poubelle », c’est de bibi.
Quant aux personnes qui, de par le monde, souffrent effectivement de la faim, aidons-les, non pas en mangeant à leur place (finis ton assiette, il y a des pauvres Africains qui ont faim…) mais en faisant par exemple des dons, au travers d’une ONG. Ou bien, en donnant de l’argent à une personne nécessiteuse. De l’argent, pas nos restes, de telle sorte que cette personne puisse aller elle-même s’acheter ce dont elle a envie.
En ce qui concerne l’arrière plan psychologique, le problème est dans le renoncement à quelque chose que l’on a, et dans l’angoisse de séparation que le fait de s’en défaire peuvent susciter. Les personnes ayant de la difficulté à jeter de la nourriture, à ne pas finir leur assiette, peuvent aussi avoir de la difficulté à se débarrasser d’objets devenus inutiles, et aussi, mais pas toujours, de la difficulté avec les séparations (les brouilles, les départs, les décès).
Cela correspond dans certains cas à ce qu’on nomme une « personnalité dépendante ». Cette personnalité se traduit par un comportement fait de soumission, souvent collant et insistant. Ayant peur de se faire rejeter, les personnes dépendantes en font souvent trop. Elles craignent en permanence d'être abandonnées, rejetées, et de ce fait, se montrent complaisantes, compliantes. Elles ont de la difficulté à prendre et exprimer des décisions personnelles, à initier des projets, à exprimer des désaccords. Elles ressentent un besoin désespéré des autres, de leur attention, de leur approbation, de leur affection ou de leur amour.
Le contraire de la dépendance est l’autonomie (et non pas l’indépendance).
Bon, je m’arrête. Tout ça à propos d’un bout de gâteau jeté à la poubelle. Pffft !
Mille fois merci cher Docteur pour ces précisions! et surtout merci pour cette phrase sur la poubelle....je m'en sers au quotidien!
et effectivement, quand j'étais gamine mes grands-parents m'ont toujours non seulement obligé à manger tout ce que j'avais dans mon assiette énorme, mais en plus à manger du pain parce qu'ils m'ont toujours dit qu'ils n'en avaient pas eu pendant la guerre.....ma mère a reproduit le shéma...et me voilà! ce ne doit pas être l'unique raison de mon déséquilibrage mais je pense que celle-ci prend une place de choix tout de même.
je vis en Afrique, ici on ne jette rien...c'est donc venu renforcer ce vécu avec ma famille.....la nounou de mon fils me regarde toujours avec des yeux très désapprobateurs quand je vais donner le reste de mon assiette, ou celle de mon fils, au chien......parfois elle me dit meme de ne pas jeter, elle veut manger mes restes...et ça je ne peux pas! par contre je pense qu'aider les plus nécessiteux devrait m'aider à accepter encore plus de jeter les restes. et il y a de quoi faire ici!
Quant à la question de la dépendance, affective donc, là vous me perturbez.....moi qui me suis toujours considérée comme quelqu'un de totalement indépendante, financièrement, socialement etc. je m'aperçois que je ne le suis pas du tout sur le plan affectif....j'ai besoin qu'on m'aime, qu'on m'apprécie, et qu'on me le fasse savoir, et cela m'a entrainé sur un terrain dangereux avec mon mari....
bref...j'analyse en même temps que j'écris...je vais y réfléchir au calme!
Bonne journée!
dans un premier temps, essaie plutôt de te servir moins, simplement, c'est un peu moins angoissant que d'en laisser dans l'assiette
tu te sers une petite portion et puis ensuite si tu as encore faim de cet aliment, tu te ressers
tu vois les choses en +, pas en -
'est-ce que j'en veux plus?" au lieu "je dois laisser cette nourriture"
ça permet de contourner un peu cette angoisse du manque
ces angoisses sont souvent assez puissantes, un peu de contournement est parfois bien utile, ensuite tu pourras travailler plus profondément sur la satiété avec les exercices du programme
pour ma part j'ai été élevé aussi dans le non-gachis et je trouve ça bien, donc quand je me suis servie trop de salade, ben je mets mon assiette au frigo et je la finis le lendemain..... au moins sûr que demain elle sera encore dans le frigo..... ET que ça ne sera pas gâché...
y' a aussi régulièrement des pots de yaourts entamés, que je finis le lendemain...