Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Journal d'un corps malade

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
28 Juil 2014 à 18h

1.       L’annonce : une drôle de journée

Rdv à l’hôpital, entre deux réunions importantes, un jour professionnellement important et stressant pour moi. Le diagnostic tombe: les cellules pré cancéreuses se sont très significativement multipliées, certaines sont devenues cancéreuses, d’autres ont atteint des zones problématiques. On m'opère le 15 septembre pour m'enlever un morceau de moi. On verra à l’analyse de ce « morceau » s’il faut ensuite faire quelques séances de rayons ou engager un traitement. J’ai 27 ans, n’ai eu aucun problème de santé auparavant et cette année, c’est la troisième fois que je vais faire un séjour à l’hôpital et qu’on me retire un organe ou un bout d’organe. Sur le coup, je suis abasourdie, assommée, me mets à pleurer sans pouvoir m’arrêter puis je n’ai plus rien ressenti, plus de souffrance, ni d’inquiétude, de peur ni de colère. Juste de l’épuisement, du vide, beaucoup de fatigue. Sans doute un truc bien fait de l'être humain que de savoir s'éteindre, arrêter les ressentis et les émotions ponctuellement, quand elles deviennent trop insoutenables. Je réussis même à gérer et présenter à ce Comité, presque sans que mon état se voit et à rester jusqu’à 22h au cocktail en présence de nos actionnaires et partenaires. Je rentre chez moi, avec mon ami, le soir, sans me sentir particulièrement mal. Je m’endors, dors et me réveille, comme si de rien n’était.

Voir le dernier message

Répondre
44 commentaires

Bonjour Mélodie ! ravie de te retrouver en pleine forme après tes vacances. Je vois que tu as su en profiter et te changer les idées. Pour tes 2 kilos, je pense qu'il ne faut pas retomber dans DUKAN, même pour qq jours car tu vas affamer à nouveau ton corps. Compte tenu de l'opération que tu vas subir la semaine prochaine, il faut peut être lui faire confiance.

Je n'ai pas le souvenir qu'en hopital la nourriure était 4 étoiles ! tes 2 kilos vont vite partir à mon avis....

9. Retour de vacances

Me voilà de retour de vacances, au bureau après trois superbes semaines de vacances, pleines de soleil, de repos et de longues randonnées dans des paysages somptueux. Contrairement à mes inquiétudes, ça m’a vraiment fait du bien, après 1 ou 2 journées un peu fébrile et angoissée, je me suis sentie de mieux en mieux, détendue, apaisée, souriante. J’en rentre bien, mieux, bien mieux qu'avant de partir. Je me sentais vraiment mélancolique, triste et angoissée début août mais je crois que j'ai repris du poil de la bête, je suis rentrée pleine d'un entrain et d'une énergie nouvelle avec beaucoup d'envie de faire, de lire, de rire, de danser, de bouger, de faire du sport et de me réapproprier ce corps qui m'a un peu trahie ces derniers temps, d'en refaire un ami, de voir des films, d'écrire, de cuisiner, de plus voir mes amis, de me laisser ressentir, d'oser, d'avoir moins peur, d'aimer, plus et mieux - ce qui tranche clairement avec l'état dans lequel je me trouvais avant mon départ. Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti cet appétit de vivre et cette confiance. Pourvu que ça dure. Et puis, je suis rentrée vraiment très amoureuse de mon chéri qui a vraiment été un ange pendant toutes ces vacances. Je crois, espère, que nous avons terminé de traverser cette phase un peu difficile. Seul bémol, je me suis pesée hier, alors que je ne m’étais pas pesée depuis presqu’un mois et j’ai pris 2kg en août, ce qui m’a un peu abattue. Enfin, je vais essayer de ne pas paniquer et de me ressaisir, surtout que j’ai fait vraiment beaucoup de sport pendant les vacances dont je me dis que j’ai peut-être aussi pris un petit peu, genre 500 ou 800g de muscle, ce qui ne serait donc pas une « vraie » pris

Le retour en France a été un peu dur : j’ai passé la journée de vendredi entre deux hôpitaux pour préparer l’opération du 15 (hématologue, anesthésiste, examens complémentaires) mais j’avais finalement assez de forces pour faire face et ça a été. La reprise au bureau s’est bien passée aussi alors que j’étais hyper stressée, paniquée et abattue par la reprise du boulot, la perspective de retourner au bureau dimanche soir. Tout le monde a été hyper sympa et l'ambiance très bonne, donc ça va mieux, je me sens mieux et l'angoisse redescend (qu'est-ce que je peux être angoissée quand même ! je me mets toujours dans des états pas possibles pour des choses qui n'en méritent pas la peine). Et j’ai poursuivi mes résolutions de vélo, je n’ai pas pris le métro depuis que je suis rentrée à Paris et continue à pédaler.

Je prends depuis mon départ en vacances du recul avec LC. Comme pour tous les sites de coaching, c’est construit pour être addictif et comme nous en avons déjà parlé, ça a tendance à me rendre totalement obsessionnelle, à y penser tout le temps, la nuit, à ce que j’allais mettre dans mes compte-rendus, à ma progression, mes statistiques et finalement, tout ça 1. crée du stress, des frustrations, un rapport ultra intellectualisé et plus du tout spontané avec la nourriture, ce qui est le contraire de l’objectif poursuivi et 2. fait quand même perdre énormément de temps. En juillet, je crois que j’ai vraiment passé trop de temps sur le site, ce qui est sans doute dommage, il y a quand même de meilleures choses à faire, même, et surtout, pour soi. Je n’ai pas encore décidé de comment je voulais continuer sur LC, surtout sur les sujets forum et blog. Je ne veux pas y passer autant de temps qu’en juillet ça c’est sûr, je me dis même que ce serait sans doute bien de ne plus perdre de temps là-dessus et de me concentrer plutôt sur le programme et son application dans la vie réelle. Après, je dois admettre qu’écrire m’y a fait du bien, peut-être aussi parce que ça correspondait à une période où j’en avais besoin et aussi où j’avais plus de temps.

J’en suis en ce moment à la partie sur la faim, dans laquelle je traîne et bloque un peu. Il me reste la pleine conscience appliquée à la sensation de faim, que j’aimerais faire cette semaine puis « je découvre la bonne faim ». Il faut que je m’y remette et me remotive, tout en ayant l’objectif d’y passer un peu moins de temps, pas facile. D’autant que j’ai parfois des moments de doute sur la méthode, pas vraiment sur le fond mais pour perdre un peu, ponctuellement, après une période où on a pris. Comme je voudrais perdre assez vite ces 2kg pris. Je me suis même dit que ça ne me ferait pas de mal de faire 8-10 jours (pas plus) de Dukan, juste pour remettre les pendules à l’heure et ne pas stressée trop longtemps de cette reprise de poids. J'ai parfois l'impression que LC c'est vraiment apprendre à nager mais on peut avoir besoin, ponctuellement, d'être sorti de l'eau en attendant de bien maîtriser la nage toute seule, c'est, je pense, ce que font les régimes.

Je serai opérée lundi prochain, je ne sais pas comment j’organiserai LC avec cette période un peu particulière. J’aurai sans doute un peu plus de temps que normalement et aurai des périodes où il faudra que je reste à jeun. Peut-être que c’est une occasion pour expérimenter la faim, les différentes faims, trouver « la bonne faim ». Essayer peut-être surtout de prendre du temps pour moi, pour me reposer, méditer, faire de la pleine conscience et trouver du calme et de l’apaisement.

Merci pour vos gentils petits mots et à bientôt. J'espère que vous allez bien et vous souhaite un très bel automne.

Coucou Mélodie, contente de te retrouver et de voir la pêche que tu as.

Question addiction au site, tu as raison, et c'est pour cela que , comme toi, je m'en suis éloignée un peu, surtout dans les commentaires.

Un gros bisou à toi.

Bonjour Mélodie

contente de voir que tu as bien profité de tes vacances;

Ne te stresse pas trop pour les deux kilos, ils vont vite repartir. Je pense fort à toi pour le 15

bisous

Mélodie, tu as bien fait d'ouvrir ce fil qui a sa place dans le forum avec ta spontanéité et tes émotions et qui sert à tout un chacun pour peu que la vie nous bouscule.

Mélodie, tu as bien fait d'ouvrir ce fil qui a sa place dans le forum avec ta spontanéité et tes émotions et qui sert à tout un chacun pour peu que la vie nous bouscule.

Hello Mélody,

C'est peut être angoissant pour toi en ce moment d'envisager de partir en vacances, mais justement c'est l'occasion de faire un break, de rompre avec ses habitudes de vie (grasse matinée, du temps pour soi...), alimentaires : on goûte d'autres cuisisines, d'autre produits.

On en profite pour visiter, se ballader, voir d'autres environnements (mer, montagne, campagne...). je crois qu'il faut partir avec l'idée qu'on va tout accueillir, tout ce qui est nouveau ou inhabituel et envisager les vacances comme une re-découverte de la vie.

On en profite (c'est mon cas) pour renouer avec son conjoint : prendre le temps de lui parler, de le regarder, de le redécouvrir (car entre le travail, les courses, les enfants, les travaux, le ménage...on n'a plus le temps de se voir). Cela permet aussi de faire des choses ensemble

Je te souhaite d'excellentes vacances ! biz

8. Les vacances

Merci Bene pour tes mots rassurants et encourageants. Je pense que tu as raison, ça doit être normal de passer par des hauts et des bas, là, c'est bas mais le moral va remonter. La formule "ne pas avoir envie de sauter de joie tout le temps" m'a fait sourire et je me suis en effet dit que oui, il y avait quand même de quoi, sans se laisser totalement abattre, ne pas être en permanence de l'humeur la plus festive du monde.

Je pars en vacances tout à l'heure. Pour 3 semaines, en repassant par Paris mercredi prochain avant de repartir jeudi, à l'étranger, peut-être aurai-je le temps de passer rapidement sur LC mais ce n'est pas sur. 

Je réalise que les vacances, en particulier le départ en vacances et la perspective d'avoir 3 semaines off devant moi m'angoisse. C'est sans doute un peu bête, mais le fait de se retrouver désoeuvrer, sans ses habitudes, face à soi-même, à ses angoisses et ses tristesses, sans travail ou activité dans laquelle se plonger, ça me panique un peu, d'autant que je l'ai très rarement fait. Je crois que c'est d'ailleurs un peu ça aussi qui me rend triste. Alors je transfère sur des choses idiotes type la préparation de la valise et l'organisation logistique du séjour mais je sens bien au fond de moi, en y pensant un peu que ce qui m'inquiète réellement c'est la peur de l'ennui, de l'angoisse, de penser et de réaliser des choses douloureuses ou des décisions à prendre. Je me pose aussi quelques questions sur ce long tête à tête avec mon copain alors que tout n'est pas parfait en ce moment et que j'ai l'impression qu'on accumule des non-dits et des frustrations. J'espère que ces vacances vont permettre de dénouer tout ça.

Je vous quitte donc pour quelques semaines en espérant rentrer reposée et en pleine forme.

Je vous embrasse et vous souhaite une très belle fin d'été. Prenez soin de vous !

[quote=Mélodie02]

8. Les vacances

Merci Bene pour tes mots rassurants et encourageants. Je pense que tu as raison, ça doit être normal de passer par des hauts et des bas, là, c'est bas mais le moral va remonter. La formule "ne pas avoir envie de sauter de joie tout le temps" m'a fait sourire et je me suis en effet dit que oui, il y avait quand même de quoi, sans se laisser totalement abattre, ne pas être en permanence de l'humeur la plus festive du monde.

Je pars en vacances tout à l'heure. Pour 3 semaines, en repassant par Paris mercredi prochain avant de repartir jeudi, à l'étranger, peut-être aurai-je le temps de passer rapidement sur LC mais ce n'est pas sur. 

Je réalise que les vacances, en particulier le départ en vacances et la perspective d'avoir 3 semaines off devant moi m'angoisse. C'est sans doute un peu bête, mais le fait de se retrouver désoeuvrer, sans ses habitudes, face à soi-même, à ses angoisses et ses tristesses, sans travail ou activité dans laquelle se plonger, ça me panique un peu, d'autant que je l'ai très rarement fait. Je crois que c'est d'ailleurs un peu ça aussi qui me rend triste. Alors je transfère sur des choses idiotes type la préparation de la valise et l'organisation logistique du séjour mais je sens bien au fond de moi, en y pensant un peu que ce qui m'inquiète réellement c'est la peur de l'ennui, de l'angoisse, de penser et de réaliser des choses douloureuses ou des décisions à prendre. Je me pose aussi quelques questions sur ce long tête à tête avec mon copain alors que tout n'est pas parfait en ce moment et que j'ai l'impression qu'on accumule des non-dits et des frustrations. J'espère que ces vacances vont permettre de dénouer tout ça.

Je vous quitte donc pour quelques semaines en espérant rentrer reposée et en pleine forme.

Je vous embrasse et vous souhaite une très belle fin d'été. Prenez soin de vous !

[/quote]

Oui être "blindée" de boulot parfois - que dis je souvent ! - permet de ne pas se retrouvr face à soi-même et à toutes ses interrogations, doutes et permets de remettre à plus tard  la remise en cause... J'en sais quelque chose moi quilongtemps, sans comprendre pourquoi à l'époque, redoutait les vacances !

Essaie comme tu le dis de profiter pour prendre le temps de vivre les choses peut être plus "piano, piano" et de creuser certaines choses importantes  pour toi.

7. Tristesse et abattement

Sur le coup, et les jours qui ont suivi l’annonce du diagnostic, j’ai eu l’impression de bien réagir, de faire face, de me sentir porter par une force, une énergie et une volonté nouvelles et un peu merveilleuses qui allaient me permettre d’affronter cette épreuve et de vivre tout ça courageusement, peut-être même en en retirant quelque chose. Mais là, depuis quelques jours, je me sens envahie d’une profonde tristesse, d’un chagrin inconsolable. Je ne parviens pas à distinguer si cela est complètement lié à ce diagnostic, à l’opération à venir ou si cette maladie a juste servi de révélateur à un état plus ancien, à une tristesse enfouie, à des conflits ancrés en moi qui me rendent malheureuse et insatisfaite. J’ai l’impression de retrouver les symptômes d’une mauvaise déprime pour ne pas écrire dépression que j’avais déjà effleurés avant de les surmonter : manque d’envie, disparition des désirs, crises de larmes, abattement, sentiment de vide, faiblesse, peur, fatigue. Jusqu’alors, je fais face à grands renforts de volontarisme mais j’ai l’impression que ça marche de moins en moins bien et que ce n’est donc pas la bonne méthode. Que peut-être qu’au contraire, il s’agirait de lâcher prise, de se laisser un peu aller mal et se sentir triste puis de travailler à comprendre cette tristesse. Je ne sais pas mais j’aimerais me sentir mieux.