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Le bonheur sur lit de chantilly

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
12 juin 2011 à 23h

Aussi étrange que ça puisse paraître, le stress, la peine, la colère auraient tendance à me couper l'appétit. Par contre, la joie, le sentiment de réussite, le bien être, les jours d'orage (j'adore), me plongent souvent dans un désir de boulotter toute la journée.

Ce n'est d'ailleurs que le lendemain que je le regrette (brisant alors toutes mes joies de la veille) car sur le moment, la nourriture semble être une alliée de ces moments de bonheur.

J'ai parfois aussi une frustration intense qui se colle dans mon ventre jusqu'à l'obsession. Je ne suis pas vraiment sûre que c'est une situation émotionnelle qui me pousse dans des retranchements nourrissants, mais peut-être une vraie faim car j'ai parfois tendance à me nourrir comme un piaf (ce qui finit toujours par des rêves de glace sous coulis de caramel poussée par un petit fromage de la région).

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8 commentaires

Idem pour moi , Joel , mais j'attends quand même pour voir si je peux maintenir cette nouvelle façon de faire dans le temps .

lorsque je mange compulsivement je ne fait pas attention à ce que j'englouti...

j'espère que la pleine conscience va m'aider

comment avoir ce reflexe lors de grandes détresses?

Personnellement, je peux manger à la fois après un gros coup de stress, pour compenser (il en faut beaucoup pour me couper l'appêtit, un vrai choc par ex), par ennui, pour combler un manque ... mais également par plaisir et réelle envie d'arriver à ce plaisir ... 

et à chaque fois, je "choisis" ma nourriture de prédilection, je ne mange pas n'importe quoi : du pain aux noix bien bourratif contre le stress, un pot de glace parfumée et onctueuse pour l'ennui, et des chips épicées et croustillantes par plaisir ...

Dorénavant, je vais essayer de mieux m'observer pendant ces moments là, et sans forcemment céder à ces (im)pulsions, au moins comprendre vers quoi elles me poussent, et pourquoi.

fitzie, et si au contraire tu cédais à tes pulsions mais en faisant VRAIMENT attention à ce que tu fais ?

Par exemple là tout de suite tu ne peux pas résiter à une glace ? Et bien tu te met à table, toute seule, sans télé, et en mangeant TRES lentement, comme montré dans les outils. On parie que tu mange moins que d'habitude ?

[quote=Anklem]

fitzie, et si au contraire tu cédais à tes pulsions mais en faisant VRAIMENT attention à ce que tu fais ?

Par exemple là tout de suite tu ne peux pas résiter à une glace ? Et bien tu te met à table, toute seule, sans télé, et en mangeant TRES lentement, comme montré dans les outils. On parie que tu mange moins que d'habitude ?

[/quote]

Peut-être ... mais je crains surtout de ne pas pouvoir m'arrêter :-(

C'est terrible quand même, quand on y réfléchit, de stresser à la seule idée de déguster sans culpabilité un aliment qu'on adore !!! Messieurs les diététiciens cathodiques et des magazines qui ont jalonné ma vie jusqu'ici, je ne vous remercie pas !!!

Moi j'ai quand même le sentiment que si on déguste, si on prend son temps vraiment, si on fait attention à la moindre sensation de ce que l'on mange par pur plaisir , à la fin des fins (des faims!) on mange moins

J'ai fait l'expérience avec la glace à la vanille dont je suis fan . Avant mon objectif était de finir le pot (même si je l'entamais ...) ne serait ce que pour ne plus avoir devant les yeux l'objet de la tentation... Maintenant je déguste, je passe du temps, j'apprécie et je m'arrange pour prendre une cuillère plus petite... et je dois bien reconnaitre que je mange moins sans frustation car je pense à mon plaisir et je le fais durer en pensée plus longtemps...

Je réalise que du plaisr à la compulsion, il n'y a qu'un pas . La dégustation me déculpabilise et m'apaise ...

Je me retrouve bien avec toi, Sandrine, car je suis aussi de celle que c'est le bonheur qui fait manger. Je me sens moins seule. (le stress intense me paralyse et me coupe la fin, lui, idem pour la tristesse)

Merci beaucoup Sandrine pour ce témoignage, qui reflète à mon sens toute la diversité de situations individuelles, et par là psychologique et historique du lien à la nourriture que nous pouvons tous avoir.

 

Je pense que l'on peut aussi manger tout simplement et en effet par désir, un désir intense et qui évoque et accompagne essentiellement le plaisir, en tous cas des moments de plaisir qui occasionnent des prises supplémentaires de nourriture pouvant accentuer un surpoids éventuellement. Et pas seulement par la présence d'une tension insupportable, le stress, l'angoisse, la culpabilité ou le désespoir.

 

D'ailleurs les moments de fête se traduisent bien souvent par la prise de nourriture sous forme de repas festif : l'excitation est à son comble, d'autant que les personnes que nous attendions de voir sont là et qu'elles confortent le fait d'être ensemble et de prendre du bon temps sans justement se culpabiliser. Ce qui est redoutable en fait c'est qu'on peut manger beaucoup trop comme pour prolonger ce temps festif, qui de toutes façons n'aura qu'un temps, les temps de grand plaisir n'ont toujours qu'un temps, en s'enivrant de nourriture pour prolonger le plaisir et le désir d'être ensemble.

 

Alors oui je comprends que le sentiment de culpabilité ne vienne que dans l'après-coup festif, soit pour vous le lendemain dans votre témoignage. Sur le moment, festif donc, pas de sentiment de culpabilité... car tout le monde fait pareil et le grand plaisir d'être ensemble déculpabilise le comportement "déviant" soit celui de la prise de nourriture en trop (et /u boissons alcoolisées, etc).

 

De plus, je pense que les personnes jeunes, un certain nombre d'entre elles, ont fait l'expérience dans leur jeunesse de "boums", d'anniversaires très festifs, avec un grand nombre d'amis invités, très tôt, où gâteaux, bonbons, sodas, rimaient avec cadeaux  à profusion, les parents épongeant ensuite la fête et du reste la préparaient ne serait-ce qu'en faisant des gâteaux. Dans les écoles, du reste on privilégie aussi les fêtes, les anniversaires. Tout ceci participe de moments d'excitation très forts autour d'une nourriture très riche, et notamment très sucrée, et a appris aux personnes jeunes à s'enivrer de plaisirs gustatifs .

 

En réalité les limites sont repoussées, la sensation de faim a bien sûr disparu très rapidement. On peut concevoir que les différentes addictions (nourriture, alcool, cannabis...) peuvent s'ancrer dans de telles expériences.

Les petits plats et petites assiettes, recommandées par JP Zermatti et Dr Apfeldorfer  devront nous aider à rpendre conscience qu'un petit four a beau être petit, une cacahuète encore plus, c'est néanmoins de la nourriture et calorique : bref c'est déjà une prise alimentaire. Bref après il faut apprendre à gérer ces moments. Dr Apfeldorfer dans l'une de ses vidéos nous montre comment faire lors des fêtes : ne prendre que la nourriture qui nous fait le plus plaisir et nous aider avec la RPC.

Bonne journée