Le temps de mincir
Comment introduire ce nouveau sujet de discussion ?
Étymologiquement, temps en sanscrit a un rapport avec "brûler ". Nous y voilà.... le temps qui brûle les calories.
Attendre a aussi un rapport avec le temps... et il m'a été conseillé de ne pas avoir d'attente pondérale.
Rythme ....trouver non pas "son" rythme mais plutôt le rythme de son propre corps, c'est un peu cela que nous faisons en découvrant la satiété.
Laisser son corps libre de mincir et de se transformer loin des "règles" édictées.
Penser temps, chronos (notre montre), aion ( notre histoire) et celui que je préfère Kairos ( la profondeur du temps et de chaque instant). Ce sont les trois notions de temps en grec.
Marie
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Je pense qu'il faut apprendre aux enfants que l'horloge sert juste à se donner rendez-vous. Si l'horloge n'existait pas ce serait difficile de se mettre d'accord a plusieurs pour se rencontrer. Leur apprendre à lire l'heure leur permet tout doucement de mesurer le temps d'attente ; cela me fait penser à mon petit fils à qui j'avais montré que l'on mangerait le gâteau quand la grande aiguille serait sur le 12. Nous discutions entre adultes quand je l'ai entendu dire "ça va arriver, ça va arriver". Et effectivement, l'aiguille approchait du 12. Se situer dans l'espace temps me semble très important pour l'enfant. Il ne s'agit pas de le "presser" parce que l'on va être en retard mais de l'aider à prendre conscience du temps qu'il faut pour faire les choses. Pour faire ses devoirs plus tard, lui apprendre à s'installer et à choisir lui meme le moment mais une fois choisi on s'y met et cela ne s'eternise pas. Qu'il ait ensuite ou avant c'est selon) le temps de jouer... je crois qu'il en devient de plus en pius autonome et indépendant si on lui explique l'utilité de l'horloge. En fait l'horloge c'est un peu comme la balance :-).J'ai un jour conseillé à une maman qui n'en sortait pas de dire à ses jumelles que ce n'était pas elle qui décidait quand on devait partir le matin que c'était l'horloge et que toute la famille devait lui obéir parce que l'horaire de travail permet de faire des choses chacun de son côté (école, bureau etc). Enfin, s'organiser permet de passer des moments pleins de sens . C'est comme ça que je vois personnellement les choses.
Marie
C'est comique d'avoir justement choisi (inconsciemment) un exemple où il est question d'attendre pour manger un gâteau :-)
Quand on doit "attendre" l'heure, le moment ou le résultat, l'important est de ne pas rester "figée" . Entre la demande (ou le désir) et la réponse (ou le résultat) il y a une durée à vivre.
C'est pour cette raison que je propose cette discussion. Pour certains d'entre nous un résultat pondéral, "raisonnable" nécessite parfois une "attente" de plusieurs mois. Puis il y a une période de stabilisation où je suppose (j'en suis loin) que le corps se fixe à un poids stable (à un ou deux kilos de variation).
Deux périodes en quelque sorte "incompressibles" .
J'ai lu il y a très longtemps un livre (que je n'ai pas apprécié) " devenir mince par l'analyse transactionnelle " où l'auteur comparait Cendrillon à une jeune fille qui à minuit devenait mince comme par miracle ... je me disais à l'époque que j'aimerais me retrouver mince le lendemain et que je mangerais alors normalement et ne prendrais plus jamais un kilo...ce n'est pas comme cela que ça se passe.
Que nous est-il demandé ? De la patience? De la persévérance ? De l'indulgence aussi... mais pour ma part agir (le terme "agenda" vient de agere, agir). Ressentir biensur mais aussi agir.
Comment vivez-vous cette durée ? Le fait de ne pas avoir tout de suite ce qu'on souhaite n'est pas si évident que ça d'autant plus qu'au moindre écart un certain doute a parfois tendance à nous envahir quant au résultat final qui viendra je l'espère pour tous couronner nos efforts.
Marie
Bonjour, j'ai beaucoup de mal avec cette notion d'attente, de délais avant de réussir dans cette perte pondérale ; car sans doute j'ai eu trop d'échecs dans mes tentatives précédentes ; et du coup quand on est pas patient, on abandonne nos essais avant qu'ils soient fructueux ! Comment réagir à cela ? Votre thème de discussion me parle vraiment.
Bonjour Annejo,
Nous pourrions donc nous soutenir car nous avons un parcours semblable d'essais infructueux. De plus nous avons peut-être autre chose en commun : sommes-nous deux énergiques qui réfléchissons de trop :-) ?
Je prendrai plus de temps ce soir pour te répondre et poursuivre la discussion. Bon après-midi Annejo :-)
Marie
Merci Marie d'avoir répondu à mon message. Oui je suis partante pour se soutenir. Nous avons certainement plus d'un point commun et il faut en profiter pour mettre tous les atouts de notre côté pour réussir. A une même problématique, il y a peut être une même solution, qui sait ? Quand on est blasé après plusieurs tentatives infructueuses, on se dit toujours : est ce que cette démarche va être la bonne cette fois ? Je pense avoir compris déjà une chose avec ce site : je suis trop dans le contrôle "alimentaire", et aussi peut être dans le contrôle dans plusieurs domaines de ma vie et de celles de mon entourage ! Qu'est ce que c'est épuisant finalement ; si je pouvais m'en affranchir, je ne demanderai pas mieux....Car c'est une source importante de mon stress finalement ! Et aussi une autre chose : je pense être impulsive dans mes prises alimentaires, comme peut être impulsive dans mes réflexions ou même dans mes achats (coup de coeur); Que de choses à transformer finalement....
Bonjour !
Elle me parle cette discussion sur le rapport au temps...
C'est dans les périodes où j'ai l'impression de ne plus être maîtresse de mon temps, de vivre avec un sentiment d'urgence, que je me sens contrainte et sans légèreté, au propre comme au figuré, contrainte dans ma tête et dans mon corps.
Quand je ne suis plus alignée avec moi-même, que je me suis perdue ?
Quant au temps en lien avec la perte de poids, il me semble nécessaire pour accompagner le changement et physique et mental.
Maintenant, j'aimerais bien une baguette magique 😉, mais en ayant changé physiquement autant qu'émotionnellement.
Bon mardi.
Bonsoir Annejo,
Comme promis j'essaie de développer le sujet que je viens de proposer.
Ici, il n'est pas question de ressenti. Il est question comme disait un jour reborn de remettre les pendules à l'heure.
Pour différentes raisons, nous avons chacun des difficultés avec notre alimentation alors que manger est "obligatoire" pour vivre. Quelque chose a rompu le rythme naturel de notre corps. LC nous propose une méthode pour le trouver ou le retrouver.
Mais, même si la méthode est particulièrement adaptée, elle ne nous dispense pas de cette "durée" à supporter avant d'atteindre le résultat : c'est un fait. Cela n'a rien à voir avec le ressenti.
Une première chose qui m'a été conseillée est de ne pas avoir d'attente.
C'est très juste. Mais qu'est-ce que cela sous entend exactement ?
Voilà comment je vois les choses aujourd'hui (cela veut dire aussi que mon point de vue va évoluer d'une part par ce que je vis et d'autre part si j'ai la chance d'avoir des interlocuteurs pour en discuter).
J'ai un objectif pondéral "raisonnable ". Cela me sert de phare.
Je me suis fixé un délai non pas pour atteindre l'objectif pondéral en question mais pour être sortie de la problématique alimentaire elle-même. Cela m'organise.
Je ne "connais" pas mon corps suffisamment pour savoir quel est le poids qui lui convient. En fait, j'ai presque envie de dire que ce poids m'est égal.
C'est comme si être sans attente à ce sujet libérait du temps justement pour des objectifs non alimentaires beaucoup plus gratifiants.
En réalité mincir ne prend pas de "temps". Je veux dire qu'on peut mincir tout en vacant à de multiples occupations.
Personnellement, toutes les tentatives précédentes ont "mangé" beaucoup trop de mon temps.
J'ai consacré un mois entier à me débarrasser de mes pensées automatiques. Je découvre la satiété (pas facile ). En un mot comme en cent je laisse mon corps tranquille.
Bonne soirée,
Marie
Bonsoir à tous et à toutes,
Je continue à essayer d'identifier les caractéristiques de cette période d'amincissement. J'aurais tendance à distinguer deux phases mais tout le monde ne les distingue probablement pas de cette manière. Il y a d'abord la phase d'acceptation de ne pas mincir et de compréhension de nos obstacles personnels. C'est en fait une phase très intéressante qui est généralement absente d'un régime. Pour la vivre à fond, il faut accepter de ne pas mincir, de prendre (ou reprendre) éventuellement un peu de poids sans penser automatiquement que une fois de plus on va échouer. Il faut accepter l'instabilité de son poids durant cette période. Je suis persuadée pour ma part que c'est grâce à cette acceptation (en quelque sorte la non attente ) qu'à un moment donné on entre dans une seconde phase au cours de laquelle nous mincissons presque naturellement. Si nous sommes en paix à ce moment là avec la nourriture, j'imagine que nous serons alors moins "impatients" d'atteindre le résultat de nos rêves :-) .
Je fais cette réflexion après plusieurs jours où j'ai à plusieurs reprises fait des écarts (soit parce que je ne mangeais pas chez moi, soit que je me sentais "fatiguée "). Il y a déjà une grande différence entre les écarts actuels et les écarts que je faisais avant : je m'arrête sans me forcer. C'est en me rendant compte de ce "détail" que j'ai décidé de laisser la perte de poids ("phase deux") venir à son heure.
Si ces quelques mots peuvent éclairer quelques lanternes, tant mieux :-)
Bonne nuit ...
Marie
Webinar & Chats à venir
en effet ces trois notions de temps sont fort intéressantes
car chronos semble régir nos sociétés et dans mon travail (psy pour enfants), je vois que cela n'est pas du tout bon pour le développement des enfants
il y a pourtant ces moments où tout est si parfait qu'il semble contenir l'éternité
c'est d'ailleurs parfois ce que je ressens lorsque je sens la satisfaction alimentaire et le rassasiement qui vient comme une fleur, comme un contentement, un sentiment de justesse