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Mon fils de 9 ans est en "surpoids" et je me sens démunie

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
20 Aoû 2012 à 16h

Bonjour chers Docteurs, bonjours chers Linecoaché(e)s :-),

Voilà, tout est dans le titre …

Depuis 2 ans, la pédiatre me met en garde : la courbe de poids de mon fils monte trop fort, il grandit à la vitesse grand V, mais son poids est proportionnellement trop élevé.  C'est maintenant qu'il faut agir, c'est très important, il faut que pour l'année suivante, il ait stabilisé son poids, il ne doit pas en perdre, mais il ne peut plus monter.  Sans véritablement parler "régime" (mais tout ça devant lui, et ça m'ennuie), elle me rappelle les "règles du bien manger" et comment "faire attention" en réduisant les biscuits, les bonbons, en ne se resservant pas, en buvant de l'eau, en mangeant plus léger le soir, etc ... en réalité, tout ce que j'essaie déjà d'appliquer (collations pour l'école faites de fruits, de produits laitiers, tartine à la place des biscuits, biscuits et bonbons de manière occasionnelle, etc).  En tout cas, ça me met une pression énorme : je vois sans cesse toute mon enfance défiler sous mes yeux, et je souhaite lui éviter toute cette douleur due aux restrictions. 

Mon fils a maintenant 9 ans, malgré qu'il se montre "fort", celui que ça n'atteint pas, je le sens très mal dès qu'on parle de poids.  Il est tout comme moi : tout en hypersensibilité, hyperémotivité, et avec une large tendance à l'hyperactivité !  Et, tout comme moi (les pommes ne tombent pas bien loin de l'arbre ou les chats ne font pas des chiens, comme vous préférez ;-)), il mange très, très vite !  Il engloutit ses assiettes.

Quelle approche dois-je mettre en place ?  Comment dois-je m'y prendre ? Sachant aussi que je n'aurai pas le soutien de mon ex-mari car il n'a pas du tout la même conception du poids que moi.  Lui parle en principes diététiquement corrects, en réduction, en suppression, etc.  Pour illustrer, il revient tout juste d'une semaine en all-in avec les enfants, et ses propos furent "Ça fait déjà plusieurs semaines qu'on essaie à la maison de faire bien attention à ce qu'il mange", "Durant les vacances c'était presque un combat à chaque repas, mais on a réussi à le conscientiser sur le fait de se faire des assiettes équilibrées avec légumes. On a essayé aussi de changer de féculent à chaque fois"et "il faudrait que tu appliques la même chose pendant tes vacances pour que ce qu'on a mit en place ne soit pas réduit à néant". Ses propos me font peur ...

Comment apprendre à mon fils à se "poser" et à déguster, alors que moi-même, je ne maîtrise rien de tous ces nouveaux comportements, aussi convaincue de leur bien-fondé que je puisse l'être ?

J'ai lu sur le site que les enfants ont une autorégulation innée mais … jusqu'à quel âge ?  Quand mon fils me dit qu'il doit faire du sport pour maigrir, et qu'il ne peut plus manger de chocolat car ça fait grossir, n'est-il pas déjà en restriction cognitive ?

Je suis à l'affût de la moindre piste ! 

Déjà merci de m'avoir lue.

Bonne journée à tous.

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21 commentaires

Je suis d'accord avec toi Maligne : à force de penser qu'il y a un problème, on peut malgré soi finir par le créer, là où, au départ, il n'y en avait pas vraiment un !  Je vais essayer de ne pas trop me prendre la tête, et plutôt de prendre un peu de recul.  Je pense qu'au vu des "résultats" de notre semain all-in où mon fils a super bien géré, je vais arriver à lâcher un petit peu prise et dédramatiser.

Ah super pour le livre Grenouille !  Merci pour votre écho Izabelle et Pomedereinette !  Je vais le commander :-).

Petit message juste pour confirmer que le livre "Calme et attentif comme une grenouille" est une vraie perle :-) !!!  Génial autant pour les enfants que pour les parents, même si, à la base, destinés aux premiers ;-).  Je le recommande chaleureusement :-D !

"la grenouille" comme dit le petit de presque 3 ans. Acheté depuis peu, très apprécié.

j'utilise le livre d'Eline Snel, il est très bien

Bonjour Isana,

bonjour toutes les autres chercheuses de bien -être. J'ai aussi eu des problèmes de ce type: quand on a un souci on craint immédiatement pour ses enfants, on craint qu'ils ayent le même, et souvent on le fabrique ainsi chez eux Ma fille est uine très bonne mangeuse, et j'ai peur parfois de lui avoir transmis la "bouffite". Pour ne pas créer un problème où il n'existe peut-être pas, je compte beaucoup sur mon mari, qui lui n'a aucun problème alimentaire. Je pense qu'il faut faire confiance à l'entourage de l'enfant qui N'A PAS CE PROBLEME, car c'est celui qui a raison, en tout cas sur ce thème, tout comme on écouterait un couple réussi pour avoir des conseils de couple...Mon mari, dont la famille était grossiste, avait la cave pleine de plaques de chocolat, barres chocolatées, pots de fruits au sirop et autres tubes de lait condensé...il n'a pourtant jamais eu besoin de se ruer dessus, car ils étaient à sa portée: c'est l'envie et le dégoût -quand il abusait - qui l'ont dirigé. Faisons donc attention à ne pas créer des problèmes... Mon fils qui est magnifique et n'a pas un gramme de trop, continue à se regarder le ventre, car prend le mauvais exemple de mon problème...voilà le danger, je pense.

Un tout grand merci Docteur A. pour votre réponse.  J'ai donc des pistes à appliquer.  Je sais où me diriger, et ça, ça rassure énormément.

Verdict de notre semaine de vacances : j'ai laissé mon garçon choisir ce qui lui plaisait et lui faisait envie au buffet, en commentant avec lui les couleurs, les textures, les odeurs de ce qui nous était présenté ... tout comme je le faisais pour moi en fait.  Par contre, nous nous servions dans des assiettes à dessert.  Les 2 ou 3 premiers jours, il fonçait sur les frites et les lasagnes, et se servait de belles assiettes, mais il ne se resservait pas.  Les jours passant, je l'ai vu diminuer ses portions, ne prendre que 3 ou 4 frites "pour le goût" et "pour le plaisir", et ne pas forcément finir son assiette.  De même qu'il a commencé la semaine en buvant de temps en temps une orangeade, pour terminer le séjour en ne buvant que de l'eau. 

Comparaison des "pesées" avant et après vacances : moins 800g.  Je constate donc que nous sommes sur la bonne voie puisqu'il maintient son poids depuis janvier, à 1kg près, et que depuis, il a pris presque 5 cm !

Ce qui m'a fait du bien, c'est de le sentir serein en allant manger, de le voir manger avec plaisir, mais plus calmement qu'avant, et de ne pas me sentir "l'instance policière" justement !  Je pense que nous allons continuer dans cette voie smiley.

Il est clair cependant que, même si j'essaie de voir notre chemin à lui et moi sous l'angle de l'entraide, je me mets une certaine pression malgré moi car je me sens investie de la mission de le porter sur la bonne voie.  J'essaie de ne pas commettre les mêmes erreurs que mes propres parents, de ne pas l'"handicaper" pour plus tard, de mettre toutes les chances de son côté, de lui donner les bonnes bases, tout en devant faire cet apprentissage pour moi en même temps, et ce n'est vraiment pas facile.

J'envisage fortement les exercices de Pleine Conscience avec mon fils et ma fille.  Je me dis que c'est une activité commune et familiale comme une autre.  Mais comme j'ai besoin de support puisque c'est une technique que je suis encore loin de maîtriser pour moi, je pense acheter ce livre-ci avec son CD (//www.amazon.fr/gp/product/2352041910/ref=ox_sc_sfl_title_2?ie=UTF8&smid=A1X6FK5RDHNB96) ... si quelqu'un a d'autres références, je suis preneuse smiley:

Calme et attentif comme une grenouille : La méditation pour les enfants... avec leurs parents Et son CD audio de méditations guidées, lues par Sara Giraudeau

@ Lo_3108 : je comprends ton désarroi, car je vis le même depuis la naissance de mes 2 enfants (6 et 9 ans à présent ... pour dire comme ça remonte à longtemps mdr wink).  Mais je ne saurais pas quoi te conseiller malheureusement frown.  D'autant plus que ton garçon est encore tout petit. 

Je ne sais pas si ça peut te donner des pistes, mais le livre qui fut à l'origine de tout mon parcours personnel une fois que je suis devenue maman, c'est celui-ci : //www.amazon.fr/Cuisine-d%C3%A9pendances-affectives-comprendre-lalimentation/dp/2290004421/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1346749237&sr=1-1

Cuisine et dépendances affectives : Pour mieux comprendre nos rapports à l'alimentation

En tout cas, tu as tout mon soutien !

Encore merci à toutes et tous pour vos interventions et excellente journée à tout le monde smiley !

Bonsoir,

 

Ce post m'intéresse au plus haut point.

J'ai un petit garçon qui va avoir 15 mois. Dès qu'il voit de la nourriture, il rentre dans une sorte d'exitation, d'impatience; si je lui donne pas à manger, il peut piquer une colère.

De même, quand c'est l'heure de manger, il mange vite, il s'impatiente si je lui donne pas à manger assez vite. Quand je lui donne un morceau de fromage ou de pain, il peut le mettre un très gros morceau dans sa bouche, le manger vite. Il réclame tout le temps plus.

si j'ai le malheur de manger autre chose, il voudra manger ce que je suis entrain de manger? de même s'il mange avant et qu'il me voit manger ensuite, il s'énerve, pleure, réclame à manger. je "cède" et il mange avec moi et fait donc 2 repas...

Je suis un peu perdue car je ne sais pas comment réagir face à ça. On mange en même temps, je lui dis de manger doucement.

Je suis preneuse de tout conseil, d'avis, de solutions qui pourra m'aider à maîtriser cette étape.

je ne veux pas qu'il entre cet engrenage infernal que j'ai subis dans mon enfance. j'en ai longtemps voulu à mère de ne pas m'avoir aider face à mon problème de poids.

je m'aperçois aujourd'hui que je suis dans la même problèmatique aujourd'hui.

Bonne soirée.

Elodie

Je suis en train de lire actuellement un livre de Jeanne Siaud Fachin 'Comment la méditation à changé ma vie et pourrait bien changer la votre' chez Odile Jacob. Je trouve que cela permet de se poser et corresponds aux exercices de M. Apfeldorfer (complémentaire). Cela peut peut être détendre un enfant hyperactif; le sport aussi calem les hyperactifs.

 

Le problème des enfants gros est sérieux et même dramatique, à notre époque. Car bien souvent, les meilleures intentions du monde ne font qu’aggraver le problème et mettre des enfants au régime s’avère le plus souvent catastrophique.

Diverses études récontes ont montré que les personnes qui ont fait des régimes sont à l’âge adulte plus grosses que celles qui n’en ont pas fait (études sur jumeaux, s’il vous plait : Pietilainen KH, Saarni SE, Kaprio J and Rissanen A. Does dieting make you fat? A twin study. International Journal of Obesity. 2012).

Le Pr Patrick Tounian, pédiatre à l’hôpital Trousseau et spécialiste des troubles du comportement alimentaire chez les enfants, a montré dans un travail récent que les enfants qui ont été l’objet d’un suivi diététique durant leur enfance pour obésité n’ont pas d’amélioration pondérale par la suite. Soit ce suivi n’aura servi à rien, soit il aura aggravé le problème.

L’avis des spécialistes un tant soit peu pointus sur la question est : surtout, pas de régime, mais un modelage par les parents. Une chercheuse israélienne, Moria Golan, spécialisée dans la prise en charge des enfants obèses, axe son travail exclusivement sur les parents et ne voit même pas les enfants !

On conseille aujourd’hui de ne pas rechercher la perte de poids, mais plutôt sa stabilisation, en comptant sur le fait qu’en grandissant, le poids se régularisera.

 

Mais que doivent donc faire les parents ? Je donne des conseils à ce sujet dans mon livre « Mangez en paix ! » (très beau, pas cher). En résumé, il s’agit de montrer l’exemple, de manger avec amour et ensemble de bons aliments, dans le respect de ceux-ci et de soi-même. On enseigne à son enfant les bonnes manières, qui permettent de civiliser l’acte alimentaire, et donc de prendre le temps d’être à l’écoute de ses sensations alimentaires. On lui apprend à les reconnaître, ces sensations : repérer sa vraie faim, repérer son rassasiement, sa satiété. Pour cela, il faut aussi lui apprendre à déguster, reconnaître les goûts, les saveurs, les arômes, centrer les choses sur le plaisir qu’il y a à manger ce qu’on aime, jusqu’à la fin de ce plaisir, qui signe le rassasiement. Peu à peu, l’enfant apprend à manger quand il a faim (même si ce n’est pas l’heure), arrêter de manger dès qu’il n’a plus faim (même s’il en reste dans l’assiette).

Nikaia a bien raison : cet apprentissage marche d’autant mieux qu’il est ludique !

Autre point important:, essentiel les enfants ayant des problèmes pondéraux sont bien souvent des enfants abandonnés, dont les meilleurs amis, le soir, en rentrant à la maison, sont le trio TV-ordi-frigo. Bien sûr, les parents n'abandonnent pas volontrairement leurs enfants: ils ont leurs obligations, leur travail, leurs soucis. Mais très certaienement, un moyen pour que les choses s'arrangent est que, sortant de l'école, votre enfant ne se sente pas abandonné, qu'il trouve un ou des adultes qui s'occupent de lui, avec affection. Il va falloir réfléchir aux solutions possibles…

Le plus important, en définitive : un amour inconditionnel pour cet enfant, souvent en souffrance dans un monde stigmatisateur vis-à-vis des personnes en surpoids. C’est dur d’être gros dans une cour de récréation ou durant les séances de gym ! Cet enfant a besoin d’être soutenu, encouragé à faire des activités qui lui plaisent, activités physiques ou non, en tout cas épanouissantes. S’il préfère les échecs ou l’informatique à la gym, pourquoi pas ? Mais aussi, parallèlement, on peut lui donner l’exemple et l’aider à donner de l’exercice à son corps, car tout corps aime cet exercice dont il a besoin (après une période de rodage en cas d’immobilisation prolongée…), et qui permet de se sentir vivant.

 

Bon, tout cela est particulièrement difficile lorsque soi-même, on a le même problème. Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas parler d’un voyage commun, où on fait chacun des efforts pour avancer,  où on s’entraide?

 

Les exercices de pleine conscience sont parfaitement praticables par les enfants, et ce, même dans le jeune âge. Cela peut considérablement aider. Parfois, si l’enfant est en souffrance en raison de son poids, de la stigmatisation, de la dévalorisation que cela induit, pourquoi ne pas envisager une psychothérapie avec un pédopsychiatre ou un psychologue ? Cela vaut souvent mieux que la prescription de conseils diététiques privatifs par un médecin…

Et le père, dans tout cela? Il est essentiel que les parents s'accordent sur un discours commun, sur un mode d'alimentation familial commun. Les repas pris en commun doivent impérativement se passer dans un bon climat, détendu, agréable, sans injonction policière, et correspondre à ce modèle de prise alimentaire civilisée que j'évoquais plus haut. La vertu de l'exemple est essentielle. Il va falloir négocier!

Bon courage, et ne lâchez pas le morceau.

Suggestions :

 

Si un enfant est hypersensible, comme je l'étais, lui proposer des solutions autres de réguler ses émotions que la nourriture : peinture, musique, écriture, yoga, méditation, voir aussi si il n'est pas précoce (donc en décalage émotionnel et intellectuel avec les autres enfants de son âge) Le fait de le savoir permet d'être plus clair dans sa tête et de comprendre son décalage par rapprot au monde.. Le sport doit être un plaisir : ballades à pied ou à vélo avec ses parents, animations nature, astronomie.

 

Lui apprendre à déguster en pleine conscience, à manger lentement pour avoir plus de plaisir alimentaire avec moins de nourriture (le régime mastications éditions thierry souccard)

 

La relaxation par la cohérence cardiaque (respiration lente), le 'régime par la cohérence cardiaque', éditions thierry souccard;

 

L'obésité est aussi génétique, lui dire que ce n'est pas sa faute (Obésité on fait fausse route du Dr Tounian)

Lui dire qu'il est beau, que le physique n'est pas tout, que l'on peut réussir sa vie en étant gros.

Lui proposer de se relooker pour son âge (aller dans les magasins avec lui, le coiffeur, chaussures, prendre soin de sa peau, se parfumer....)

Lui donner des astuces relationnelles pour être intégré dans un groupe, lui donner des réponses pour répondre aux méchancetés de certains.

Le faire manger dans des assiettes à dessert (livre 'conditionnés pour trop manger')

Faire la cuisine avec lui, sauces yaourt et herbes aromatiques, fruits et épices, lui apprendre à connaître les aliments (saisons, localisation) Jardiner (en pot)

Augmenter son temps de sommeil, parler avec lui, jouer avec lui. Si c'est un émotionnel, il appréciera. Lui donner des responsabilités dans la maison, le valoriser, ne pas dramatiser. Personnellement je suis obèse et bien dans ma vie. Lui faire pratiquer des exercices de line coaching.

 

Les parcours de santé en famille sont des ballades sympatiques et légèrement sportives que les enfants aiment en général.