Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

pourquoi cette intolérance aux émotions ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
23 Mar 2012 à 00h

Je ne sais pas si ma question fera beaucoup avancer le schmulblick mais bon, dans la mesure où je me la pose...

J'ai remarqué qu'ici beaucoup de personnes sont d'une exceptionnelle réceptivité au ressenti d'autrui, tout en ayant beaucoup de difficulté à supporter leurs propres émotions (et je me place dans le lot). D'où le recours à la nourriture, pour étouffer ce qui nous insupporte, en-dedans, ou en-dehors.

Je me demandais si l'on naît ainsi, avec une sorte d'empathie supra développée qu'il nous faudrait apprendre à apprivoiser (merci la RPC ! ), ou si cela est dû aux aléas de la vie ?

Et d'ailleurs, est-ce que je me trompe ? Est-ce que le recours à l'alimentation (ou toute autre addiction) est effectivement dûe à cette difficulté, faculté, à s'identifier aux émotions d'autrui ?

Voir le dernier message

Répondre
30 commentaires

Votre fil est très interessant à lire. Personnelement, je ne me sens pas digne d'interêt et j'ai très peu d'amis. Je ne sais pas si les deux peuvent être en lien. J'ai souvent un vide intérieur qui me pousse à manger. Et ce vide fait aussi écho à ce que vous Docteur Apfeldorfer dites sur l'enfant que nous étions. J'ai eu une mère qui ne s'interessait pas à moi ni à ce uq eje faisait et je crois que je découvre là une des clés de mes complusions. D'ailleurs, depuis plusieurs mois je n'existe plus pour elle. Mais je ne parviens pas à "accepter" cette enfance.

Je ne me sens si peu digne d'intérêt que je culpabilise à ne rien faire. Je suis seule à élever ma fille et je ne trouve pas de travail et je n'arrive pas à "m'accorder" des temps de pause même si je suis fatiguée. Si le ménage n'est pas terminé je culpabilise et me dis que je ne suis pas capable de bien faire les choses.

Pour parler d'empathie, je suis une éponge à sentiments. J'ai des certitudes qui changent tout le temps. Même en ce qui concerne les relations amoureuses je suis aussi pleine d'empathie. Il m'est arrivé plusieurs fois de refuser les avances de quelqu'un et de toujours m'en vouloir. Je sais que c'est stupide mais c'est comme si je faisais du mal aux gens. D'ailleurs, quand je gronde ma fille ( qui a 15 mois), il m'arrive d'être au bord des larmes parce que ça me mets mal à l'aise et me fait culpabiliser.

Salut Eileen

C'est trés important que tu te rendes compte de tout ça...tout le monde est digne d'interêt, je travaille dessus depuis un petit moment et les choses évoluent pas mal, je suis une psychotérapie et en parallèle je m'interesse à tout ce qui pourrait m'aider, c'est un travail quotidien sur sois et il faut avoir les clefs, ici c'est entre autres la pleine conscience qui fait prendre du recul sur nos émotions, il y a aussi les livres de Christophe André, notamment "imparfaits, libres et heureux", l'estime de sois y est abordé sous plusieurs angles et c'est trés interessant, quand on a un passé douloureux, on est souvent ébranlé dans notre rapport à sois et au monde, je pense que comprendre c'est le point de départ d'un long cheminement vers sois et les autres, on est pas sur cette terre seulement pour survivre mais pour vivre avec, comme un oiseau, la plus grande envergure possible...

Bonjour Ederl,

merci pour ta réponse. J'aime beaucoup l'image de l'oiseau. Je crois que je vais la méditer :).

Je trouve aussi que la pleine conscience est un formidable outil. D'ailleurs, je suis beaucoup moins impulsive depuis le début du programme. Je me pose pour réfléchir et prendre les bonnes solutions. C'est déjà ça.

Merci pour la référence au livre de Christophe André, je vais essayer de voir si je le trouve.

Je vois un psychiatre (depuis le décès de mon fils), mais je suis une vraie huitre, qui se referme dès que l'on touche à ses sentiments. Le fait de parler ici, sur les formus, de nos malaises est une formidable aide.

salut Eileen,

De rien, je crois que le temps est aussi une précieuse aide surtout quand on a vécu des traumatismes, qui va piano va sano:), j'ai vécu des choses dures, et les premiers temps impossible de remonter à la surface, submergée par mes émotions mais ensuite juste en me rassurant, genre "cool, vas-y cool",j'ai commencé à revivre. En fait à chaque étape de cette reconstruction je me trouve des petites choses à me dire pour avancer.

En ce moment je me dis qu'il faut que je pense à moi, car en général je priviligie les autres, donc j'essaie de plus me prendre en compte.

J'ai analysé quelque chose aussi dans mes relations amoureuses qui pourrait s'appeler "mieux vaut l'autre que sois" c'est à dire que je cherche quelque chose de fusionnel qui me soulagerais de mes souffrances, les oublier pour un temps en se noyant dans l'autre et ne vivre que pour l'autre, bonne façon de ne plus rien ressentir sauf que c'est aller droit contre un mur, alors PC, apprendre à prendre de la distance avec ses souffrances, de toute façon je n'ai pas le choix, elles sont en moi et faut faire avec.

Je te souhaite du courage et à bientôt.

un petit extrait de léo férré :

Parole de Comme à Ostende:
On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient la têt' la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm' l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verr'
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris ni verts, ni gris ni verts
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie.........

 

//www.youtube.com/watch?v=3jHw0M2mgJA

Aimer l'enfant que nous avons été, faire la paix avec son passé. Que c'est difficile...

Comme cesser d'en vouloir à tous ceux qui nous ont villipendés, montré du doigt, critiqué...

Et pourtant, que d'énergie alors récupérée pour enfin vivre au présent !

[quote=Pomdereinette]

Aimer l'enfant que nous avons été, faire la paix avec son passé. Que c'est difficile...

Comme cesser d'en vouloir à tous ceux qui nous ont villipendés, montré du doigt, critiqué...

Et pourtant, que d'énergie alors récupérée pour enfin vivre au présent !

[/quote]

Tu as raison Pomdereinette : que d'énergie alors récupérée pour enfin vivre au présent ! :)))

Pomdereinette a écrit :

Aimer l'enfant que nous avons été, faire la paix avec son passé. Que c'est difficile...

Comme cesser d'en vouloir à tous ceux qui nous ont villipendés, montré du doigt, critiqué...

Et pourtant, que d'énergie alors récupérée pour enfin vivre au présent !

 

Oh oui, que c'est difficile... Pourtant je pense que vous avez entièrement raison et qu'il faut accepter d'avoir été cet enfant, heureux ou malheureux, et accepter aussi d'être maintenant un adulte différent, qui porte un bagage plus ou moins lourd, mais qui n'est pas seulement le futur de cet enfant mais surtout le présent de cet adulte.

(bon, je ne sais pas si c'est très clair mon histoire ;-)) )

Donc, ce que j'en conclue c'est qu'il faut vivre au présent en tentant de poser les bagages de cet enfant qui n'est plus....

Pour ma part, je pense en avoir posé une partie il ya 18 mois en coupant les ponts avec une mère "toxique". seulement ce n'est pas si simple de tout poser et d'oublier. Il faut y consacrer du temps et de l'énergie pour réussir à poser tout cela et se reconstruire autrement, en tant qu'adulte et "bonne" personne.

Je continue d'y réfléchir.

Merci à vous tous pour tous vos posts qui m'aident, si ce n'est à trouver, du moins à chercher les bonnes réponses...

choco12

Merci à tous pour vos réponses, elles sont très intéressantes. Je ne sais pas si je me pose de "GRANDES" questions et je ne pense pas non plus plus avoir eu une enfance difficile mais c'était pas terrible. Je crois que moi aussi on m'a oubliée ...

"Savez vous d'où vous vient l'idée que les autres sont toujours plus importants que vous mêmes, que ce qu'ils ressentent est digne d'intérêt et que ce que vous ressentez est dérisoire ?

Pensez vous que cela vous est venu tout seul ou qu'une ou plusieurs personnes ont pu, par leurs paroles et leur comportement vous amener à penser de cette façon ?"

Pour ma part j'ai appris que les autres étaient plus importants que moi trés tôt, disons qu'on m'a oublié et que j'ai fait la même chose je me suis oubliée, parce que surtout quand on est enfant, on n'a pas les clefs pour comprendre certaine chose et du coup on suit le mouvement impulsé par telle où telle raison, pour ma part c'est donc une grosse blessure qui m'a emmené a fonctionner comme ça et ce n'est qu'à l'âge adulte que j'ai pu en prendre conscience. Les dommages collatéraux se sont allourdis au fur et à mesure du temps, et une mauvaise rencontre m'a fait encore retardé ma prise de conscience. L'hyper hempathie est surement une solution (précaire) pour se protéger et continuer à vivre, comme dit A il faut arriver a être mince dans sa tête c'est à dire ne plus s'oublier. Comme les shémas se répètent et rejettent ceux qui ne sont pas dans le cadre, c'est trés normatif tout ça, alors si on ne veut pas de nous, la meilleure solution c'est d'être les autres et de s'annuler complétement. En prendre conscience est déjà un grand pas et tout ça n'est heureusement pas définitif.

Merci Lorraine pour ta réponse.

Je n'ai malheureusement pas de réponse toute faite à ma question, je cherche à savoir si on nait comme ça ou si c'est un résultat de l'éducation ou d'autres relations entre personnes.

Si on part du principe qu'on essuie tous pendant l'enfance des remarques pas sympa de nos parents alors peut être sommes nous tout simplement plus sensibles. Mais peut être en avons nous eu plus que notre part et alors n'importe quelle personne aurait suivi notre chemin dans les mêmes conditions. Ca m'ennuie toujours de rejeter la faute sur les autres mais si tel est bien le cas pourquoi s'en priver ...

En tout cas on a une chose en commun, on est parti de chez nos parents à 18 ans. Parce qu'on ne s'y sentait pas bien. Je voulais simplement savoir si cette expérience pas terrible de l'enfance et de l'adolescence était quelque chose de répendu chez les gens qui finissent avec des problèmes de comportement alimentaire lié aux émotions. Est ce qu'on ne finit pas comme ça quand la nourriture est la seule chose positive qu'on n'ait jamais reçu de nos parents ?