Que faire face à la partie immergée de l'iceberg ?
Bonjour à tout le monde… C’est ma première intervention depuis mon inscription il y a 6 mois, mais j’ai beaucoup lu et appris grâce à la communauté LC !
Je ne sais pas exactement ce que je souhaite obtenir en réponse à ce message… Mais j’ai un problème que je n’arriverai pas à résoudre toute seule, donc le mieux me paraît être de me tourner vers linecoaching, qui m’a déjà beaucoup aidée à devenir lucide vis-à-vis de moi-même, où la bienveillance est de mise face à ce qui peut nous faire honte devant nos proches, et qui regorge de conseils et de témoignages précieux…
Aujourd’hui je réalise qu’il y a quelque chose qui coince chez moi. Je pense que linecoaching, en m’initiant à observer plutôt que d’étouffer mes émotions, m’a permis de l’admettre, de constater que mon surpoids et mon hyperphagie ne sont que la partie émergée de l’iceberg. D'où le titre de ce message.
Je vais essayer d’être claire sans raconter ma vie.
En fait, j’ai toujours vécu dans un état d’anxiété permanent. J’ai appris à faire avec comme avec un membre boiteux, une partie de moi-même… C’est pour ça que j’ai du mal à mettre des mots sur ce ressenti.
Objectivement, je vis bien ; à 21 ans, j’ai de bons amis, des passions et des projets d’avenir, j’ai fait des études qui sont sur le point de m’ouvrir à un métier a priori intéressant, j’ai des convictions personnelles fortes, je sais être fière de moi… Mais il y a quelque chose qui coince chez moi, à l’intérieur, et qui coincerait toujours quelles que soient mes conditions de vie.
J’ai mis du temps à m’en rendre compte car cette anxiété/angoisse/détresse s’envole (totalement ou partiellement) dès que je passe du temps avec mes amis ou que je fais ce qui me passionne (or en ce moment je suis coupée de tous ces repères, car j’ai choisi de faire un stage loin de chez moi, dans une ville où il m’est difficile de rencontrer du monde, donc je n’ai pas de moment pour « relâcher la pression » : j’y reviendrai).
Et puis, j’ai toujours trouvé une forme de prétexte à cet état, un prétexte plus ou moins fragile auquel je me raccroche en me disant « une fois que ça sera passé, tout ira mieux » : une fois que j’aurai passé ce concours, déménagé, eu mon permis, bouclé mes études… ça dure depuis des années. Ça m’a permis de me raccrocher à quelque chose, à l’avenir, sans avoir à affronter le réel nœud du problème : moi-même, au présent. Je me rends bien compte maintenant qu’à me projeter sans arrêt dans un avenir fantasmé, je m’empêche d’être sereine au moment présent, j’accorde, en quelque sorte, une légitimité aux faux problèmes pour me pourrir la vie.
Et puis, évidemment, à la moindre contrariété, rien ne va plus. Tout s’effondre, je me retrouve dans l’angoisse, la solitude, le sentiment d’échec… Je me renferme sur moi (d’où mes crises d’hyperphagie qui peuvent devenir quotidiennes : peut-être que je suis dans un état d’EME permanent…), je procrastine même si je m’en rends malade, je ne fais plus rien, ce qui renforce la culpabilité d’être responsable de mon propre échec parce que je n’arrive pas à me bouger. Un cercle vicieux dont j’ai beaucoup de mal à me sortir une fois qu’il est en route. Heureusement j’ai des moments de répit quand je passe du temps avec mes amis (qui ne se doutent sûrement de rien vu que je suis apaisée quand je suis avec eux, je ne leur envoie donc pas de « signal de détresse »). Avec ma famille ce n’est pas pareil car il existe de vieilles blessures qui me maintiennent dans ce climat d’insécurité quand on est ensemble…
De mon propre chef, je suis partie pour quelques mois, j’avais envie de ce projet depuis longtemps. Forcément, tout ne se passe pas aussi bien que ce que j’avais imaginé mais, j’en suis consciente, c’est normal que la vision idéalisée d’un voyage se heurte à des contrariétés, des difficultés… Bref, je suis tombée depuis à peu près deux semaines dans le cercle vicieux que je viens de décrire, mais sans mes amis, mes attaches, pour me servir de béquille. C’est là que j’ai réalisé la distance entre la façon dont j’avais fantasmé ma vie ici et mon état d’anxiété permanente, envie de ne rien faire, sentiment d’échec… avec un effet boule de neige qui me fait appréhender des situations à venir que j’abordais pourtant plutôt sereinesement. C’est toujours la même rengaine, cette fois c’est clair que le vrai problème est à l’intérieur de moi, que je m’empêche d’être heureuse, ça ne peut plus durer et je ne peux pas y faire face seule.
Je pense – dites-moi si je me trompe – que linecoaching n’est pas la solution. LC m’a appris à contempler mes émotions et, comme vous le voyez, ça m’a beaucoup appris. Cependant l’objectif du programme est de dissocier les émotions du comportement alimentaire en apprenant à accepter ses émotions. Il ne joue pas ou peu sur les émotions elles-mêmes. Or, mes émotions sont tellement délétères que je dois plutôt travailler dessus en premier lieu, il me semble.
D’où finalement mes interrogations à la communauté LC et aux docteurs… que puis-je faire ? À qui m’adresser ?
D’autres personnes ici se reconnaissant sûrement dans ce mécanisme d’auto-pourrissage de vie, au moins en partie… non ? Je ne pense pas être un cas rarissime… Comment avez-vous vécu avec, détecté et combattu ce genre de problème ?
J’imagine que la solution la plus évidente est la thérapie. Mais je m’en méfie pour diverses raisons plus ou moins rationnelles et plus ou moins valables. Vous pouvez sûrement m’éclairer là-dessus, expliquer vos expériences…
D’abord, j’ai vu un psy quand j’étais môme suite à un traumatisme et c’était nul, j’y allais à reculons ; je ne sais si ça m’a fait du mal, mais certainement pas de bien. Je suis sans doute tombée sur une mauvaise personne mais ça suffit pour que j’aie des a priori négatifs (d’autant plus que j’ai aussi fait les frais de mauvais médecins dans diverses disciplines).
Une deuxième raison est plus rationnelle mais tient – je l’espère ! – à ma méconnaissance de ce domaine. La psychanalyse telle que conçue par Freud est d’une misogynie lamentable. Et je n’ai pas envie de confier ma tête à quelqu’un qui me jugera mal parce que je suis une femme. Eh non, je ne suis pas docteure, mais je sais que je ne souffre pas de l’absence de phallus, désolée… Qu’en est-il aujourd’hui, comment les psy (… chologues/chothérapeutes/chiatres : je ne maîtrise pas bien les nuances) ont-ils évolué concernant la condition des femmes ?
Enfin, qu’est-ce qui pourrait être intéressant comme variantes ou alternatives ?...
Que faire en attendant mon retour en septembre ?
Je crois que j’ai fait le tour, bravo à celles et ceux qui auront suivi mon monologue jusqu’à la fin !
Et merci de vos réponses !
(Même si je n’ai pas de réponses, c’est déjà un soulagement de mettre des mots sur mon ressenti et mes interrogations.)
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bonjour Kikiwi,
wahou ! un seul post en six mois, mais quel post!
je te trouves extrèmement lucide sur toi même et quand j'ai vu que tu n'as que 21 ans...
Bravo à toi !
en fait, je ne sais pas trop comment t'aider, je comprends un peu ce que tu ressens, du moins je crois, l'impression d'une angoisse perpétuelle, que rien ne vient apaiser, mais également que rien ne justifie...
Alors que faire : faire avec, si cela te semble possible sans trop de souffrance, c'est ce que j'ai fait pendant un certain nombre d'années ou alors faire une psychothérapie, c'est ce que j'ai fini par faire, avec succès
pour moi, il n'y a pas de solution miracle, la psychothérapie peut apporter beaucoup mais demande aussi un gros effort de remise en question, ce n'est pas si simple, on perds, je trouve, au moins pour un temps donné, une certaine spontanéité, une certitude dans la façon d'appréhender les choses : ce qui était évident et parfois même pas verbalisé est remis en question
je suis intimement persuadée qu'en général dans la vie, on change peu, on évolue juste un peu, une psychothérapie amène des changements profonds qui, à mon avis ne sont possibles que lorque la situation nous fait vraiment et profondément souffrir
cela n'est qu'un avis, bien entendu
concernant les psys, je ne suis pas la mieux placée pour te renseigner, mais c'est très compliqué et varié : il y a les psychiatres qui sont médecins, donc remboursés, les psychologues titre qui correspond à un diplôme universitaire, bac plus 5 il me semble
et surtout il y a différents types de thérapie, tu parles d'analyse, qui correspond à la psychanalyse, mais le site LC est plus proche des TCC, thérapies comportementales et cognitives, qui n'ont rien à voir avec le "divan" sur lequel on s'allonge
ce sont des thérapies plus courtes, où tu es "acteur" de ta propre thérapie
j'espère que les coachs ou docteurs passeront par là pour te donner des infos si tu le souhaites
je suis impressionée par le recul que tu as, bravo et bonne continuation
petite marie
hello Kikiwi
je me permets de te répondre, ayant été moi-même une grande anxieuse
et par ailleurs (ou pas), je suis psy.... chologue....
j'ai testé énormément de thérapies, d'une part pour moi, d'autres part pour mes études, en individuel, en groupes souvent.... et je dois avouer que la plupart (sauf une) n'ont pas servi à grand chose en matière d'avancées thérapeutiques palpables.... c'était intéressant, par contre
la psychanalyse, là non, j'ai passé mon tour.... j'ai étudié et il y a beaucoup de choses intéressantes, mais au niveau pratique je n'ai pas été convaincue, d'ailleurs les profs nous le disaient à demi-mot déjà à l'époque, du moins les miens, même en clinique.
je te conseillerai de chercher du côté des thérapeutes qui pratiquent l'ACT (théorie d'acceptation et d'engagement), que je trouve personnellement très bien adaptée à l'anxiété
et bien sûr la pleine conscience en parallèle, qui est aussi un apport fondamental
donc le domaine des TCC (thérapies cognitivo-comportementales) de la 3è vague (qui prend plus largement en compte les émotions)
je voudrais aussi te rassurer : plus on prend de l'âge, plus l'anxiété recule...
à 21 ans j'étais hyper anxieuse, avant c'était pire....
aujourd'hui à 36 ans mon anxiété est très largement apaisée.... et ça sera encore mieux dans 10 ans...
en tous cas bonne continuation, tu sembles être une bien belle personne
Kikiwi,
j'ai lu ton texte et j'en ressors émue car à ton âge (j'en ai le double aujourd'hui) j'étais moi aussi pas mal envahie par l'anxiété.
je n'ai pas eu de mauvaises expériences avec un psy au contraire, j'ai fait une analyse (psychanalyse tant décriée) qui m'a beaucoup apporté et jamais je n'ai ressenti la mysoginie dont tu parles. Après c'est comme pour tout, il faut tomber sur une bonne personne, que ce soit un psychanalyste, un psychiatre (médecin), un psychologue, un psychothérapeute...Je pense qu'il n'y a pas de mauvaises méthodes en soi, elles peuvent toutes être complémentaires, tout dépend aussi de ce qu'on recherche.
Je trouve que tu fais bien d'en parler ici, je pense que tu auras des témoignages, des expériences, des conseils très divers et c'est comme ça aussi qu'on se fait son idée petit à petit de ce qu'il nous faut.
Bonjour KIkiwi,
Comme pas mal de personne qui t'ont répondu je trouve que avec cette conscience aigü que tu as à ton âge, c'est très fort, et puis c'est le premier pas qui tend vers une solution.
Il ne faut pas que tu culpabilises, il me semble que le fait de se cacher à un moment donné les choses est un mécanisme de défense "normal" et ne te le repproches pas.
Il est des fois très difficile de regarder le problème en face surtout quand on a pas certaines clefs pour comprendre.
Je dirais que comprendre, c'est dèjà une avancé énorme, ensuite pour ma part j'ai été suivi par plusieurs personnes et oui on peut tomber sur des psy plus où moins bien, je me souvient d'une fois où j'aurais presque pris la fuite direct tellement la psy a été dure avec moi.`
Je pense que trouver une bonne adresse c'est possible en parlant autour de sois où à un médecin généraliste, ensuite sur le genre de thérapie, je ne sais pas trop, je ne suis pas assez calée, je sais que les choses peuvent être complémentaires.
Comme dit une amie quand on a mal au dent, on va chez le dentiste, alors quand on a du mal avec ses pensées on va voir un psy, c'est un soin qui peut te soulager énormément.
Et tu peux commencer à consulter quelqu'un rapidement si tu as besoin, même si tu ne continueras pas avec cette personne, tu le dis toi même "c’est déjà un soulagement de mettre des mots sur mon ressenti et mes interrogations" alors quand on parle c'est encore plus fort et on arrive à prendre du recul, à se comprendre....
Bon courage Kikiwi
Bonjour
Ton texte m'a beaucoup touché et je suis très impressionné par la façon dont tu as pu cerné ton problème ..ceci te sera d'une très grande aide pour entamer une thérapie et la réussir :)
J'étais comme toi assez "contre" les psy en tout genre, et j'ai vu tous les bénéfices que cela a eu pour plusieures de mes amies, et j'ai rencontré des "psy" dans mon cercles d'amis qui ont les pieds sur terre et qui ne partent pas en permanence dans des théories fumeuses:) donc je suis en train de changer de perspective sur le sujet et de penser qu'il y a psy et psy :) et qu'il faut trouver un bon "accord" avec son thérapeute pour que ça marche ... ce n'est pas seulement une question de pratiques (décrites par Izabelle et qui sont importantes!) mais aussi de se sentir bien avec l'autre car on va devoir s'ouvrir à lui sur des sujets délicats et que ce n'est déjà pas facile alors si en plus on ne se sent pas bien ça ne va pas aider !!! donc ne pas hésiter à changer de psy si on s'aperçoit que le premier ne convient pas.
En attendant (car il vaut mieux que tu sois de retour chez toi pour ça) peut etre peux tu avoir une longue discussion téléphonique avec tes amis pour t'aider et te remonter le moral .. et ensuite essayer de rencontrer des gens là où tu es ... en allant dans une association, dans un club, dans une paroisse.
Tu ne nous dis pas si tu es très loin de ton chez toi .. si tu peux rentrer un week end pour voir tes amis et te remonter le moral .. ou peut etre y a t il d'autres Linocoacheuses que tu pourrais rencontrer là où tu es :)
Si tu es comme moi et que tu n'aimes pas sortir toute seule et que tu ne connais personne là ou tu es, je te conseille le site www.onvasortir.com qui, en France, permet de sortir en groupe : une personne veut faire quelquechose (ciné, sport, expo, ballade, resto,...) et propose une date, un lieu et un nombre de personnes et une description de la sortie.. et chacun peut s'inscrire dans la limite des places disponibles... il y en a dans de nombreuses villes en France (le site sur Paris propose je pense une centaine de sorties par jour) ainsi que des sites à l'étranger mais que je ne connais pas. Le site est gratuit .. pour les sorties tu payes comme si tu y étais allée toute seule .. tu rencontres comme ça des gens très différents .. certaines avec lesquels tu t'entendra bien et d'autres moins :) comme dans la vie quoi..
bon courage!
Nikaia
"... Cependant l’objectif du programme est de dissocier les émotions du comportement alimentaire en apprenant à accepter ses émotions. Il ne joue pas ou peu sur les émotions elles-mêmes. Or, mes émotions sont tellement délétères que je dois plutôt travailler dessus en premier lieu, il me semble..." pour les anglophiles je recommande le discours de jon kabbat zinn à google sur YouTube etc. je pense que le but de la méthode ici n'est pas d'accepter les émotions, mais de se rendre compte qu'elles nous affectent et de nous sensibiliser puis désensibiliser à cela, en quelque sorte. suis peut eTre un peu prétentieuse, mais je lance ce pavé ;) c est mon avis, en tout cas introduire une mini mini mini distance à la souffrance que ces émotions peuvent produire... puis un peu plus etc l'ancienne tradition de se détacher ...
Bonjour,
Merci à tout le monde pour vos super messages !
Ca me donne matière à réfléchir, je reviendrai vers vous avec un message plus construit quand j'aurai mis de l'ordre dans ma tête.
Comme je m'y attendais, venir discuter sur le forum m'a redonné du punch et aujourd'hui pour la première fois de la semaine, j'ai fait une séance de rpc et j'ai mangé en respectant ma faim et ma satiété. 
Bonjour Kikiwi et bonjour tout le monde,
Je trouve kikiwi, que vous avez beaucoup avancé dans la compréhension de vous-même. Vous avez désormais une vision assez claire de cette angoisse qui vient vous visiter, en particulier lorsque vous êtes seule. Il se peut que vous ayez un profil de « personnalité dépendante », qui se caractérise par une difficulté à vivre les moments de séparation, une peur d’être abandonné(e), et une compliance vis-à-vis des autres afin de ne pas l’être. Mais bien sûr, cela n’est qu’une hypothèse, car je ne me fie qu’à un petit bout de phrase pour dire ça. À vérifier…
Votre alternance entre des rêves que vous construisez, et votre colère lorsque cela en fonctionne pas comme vous l’aviez prévu mentalement, votre procrastination, tout cela évoque un haut niveau d’exigence, et le perfectionnisme. Mais là encore, je joue à Madame Irma.
Quoi qu’il en soit, votre état vous fait souffrir et vous êtes en quête de solutions.
Mais lesquelles ?
LineCoaching est conçu, bien évidemment, pour répondre à une problématique de poids, et nos exercices visent, par exemple, à vous rendre capable de ne pas manger lorsque vous avez une envie de manger émotionnelle. C’est là le seul objectif « officiel » de la méthode.
Cependant, lorsque l’on développe une pratique assidue, quotidienne, de la pleine conscience, en pratiquant des séances suffisamment longues, sans rien attendre en particulier de chaque séance, , sans jugement de valeur, on constate habituellement que les bénéfices dépassent le domaine alimentaire.
On en apprend beaucoup sur soi-même, son fonctionnement mental, et tel est bien votre cas. On devient tolérant à ses états émotionnels, on en vient à s’accepter tel(le) que l’on est.
Cela peut suffire… ou pas.
Si cela ne suffit pas, effectivement, on peut s’adresser à un thérapeute en vue d’une psychothérapie.
Bravo à toutes pour les conseils que vous donnez à Kikiwi, qui me semblent tous très pertinents. Effectivement, l’important est le thérapeute, beaucoup plus que la méthode. Ce qui signifie qu’il est peut-être bon de rendre visite à plusieurs thérapeutes afin de se faire une idée.
Cependant, la méthode a tout de même une certaine importance. Je vous conseille par exemple d’éviter les psychanalystes lacaniens, qui ne vous diront pas un mot durant des années. Autant faire de la pleine conscience tout seul !
Question méthode, ma préférence va aux approches de thérapies cognitivo-comportementales, et LineCoaching est fondée sur cette approche. Izabelle vous parle de l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy, ou en français, thérapie d’acceptation et d’engagement,) une méthode qui fait partie de la « 3ème vague » des thérapies cognitivo-comportementales, c'est-à-dire une méthode cognitivo-émotionnelle. En voilà une idée qu’elle est bonne !
Dans la philosophie de l’ACT, on utilise la pleine conscience afin d’accepter ce qui se présente, notre nature, en quelque sorte, ET on privilégie l’engagement dans la vie, dans l’action, en se disant quelque chose comme : peut-être certains de mes états mentaux (mon syndrome d’abandon…) me fera-il souffrir (d’anxiété), mais je suis d’accord pour supporter cet inconfort afin de vivre selon mes valeurs, réaliser mes objectifs, tels que je les ai définis (avec ou sans l’aide de mon thérapeute).
On évite ainsi le piège du bonheur, de sa recherche, et on privilégie l’action par rapport au confort.
Vous pouvez éventuellement rechercher un tel thérapeute du côté de l’Association française de thérapie comportementale et cognitive (aftcc.org).
En attendant de trouver ce merveilleux thérapeute (qui n’existe sans doute pas) vous pouvez lire, dans ce sens :
La thérapie d'acceptation et d'engagement, ACT de Jean-Louis Monestès et Matthieu Villatte
Passez à l'ACT : Pratique de la thérapie d'acceptation et d'engagement de Russ Harris, Laurence Milleville, Claude Penet et Christophe André
arffffffffffffff je suis dégoutée, je t'avais écris une longue réponse, mais j'ai accroché un foutu bouton sur ma souris (que je déteste d'ailleurs) et cela m'a fait reculer d'une page. Bien sur, en revenant j'avais tout perdu snif!
D'abord, je te disais : wow!
Je suis impressionnée et émue devant ta si bonne analyse et de l'honnêteté que tu as envers toi-même. À ton âge, j'étais loin d'avoir une telle lucidité!
Je vais tenter de reprendre à peu près ce que j'ai écris. Je disais entre autre qu'à une certaine époque de ma vie, j'ai fais dans la passivité de façon très intense. La procrastination était devenue une seconde nature. Alors non, tu n'es pas la seule à utilisé ce mécanisme de défense, voire de survie.
Et oui, c'est en thérapie que j'ai travaillé tout ça.
Je comprends tout à fait que lorsqu'on a eu une mauvaise "première" fois, c'est difficile ensuite de faire confiance au psy ou thérapeute en tout genre. Toutefois, je peux t'assurer que les approches ne sont pas toutes freudienne et que les "pratiques" ont bien évoluée depuis ce dernier.
La démarches que j'ai fait entre dans la catégorie "cognétivo-comportementale". Je le répète un peu bêtement en ce sens que je ne saurais te décrire exactement la différence d'avec l'approche Freudienne.
Nous étions 10 au départ. Toutes des filles avec des difficultés très similaire. Thérapie de groupe avec des suivis individuels occasionnels en parallèle. Elle fut très efficace pour moi, cette démarche.
Je ne dirais pas que j'ai tout "guéri". Je pense que la procrastination fait partie de moi et la passivité demeure une voie d'évitement très accessible... seulement, je suis arrivé à creuser d'autres lit de rivière. Cela m'a demandé plusieurs efforts. Un peu comme si je luttais contre ma nature profonde certains jours. À la différence que la passivité qui m'habitait n'était pas ma nature profnde, mais un comportement acquis comme mécanisme de protection.
Je ne sais pas quelle piste de solution te donner, et je trouve cela dommage, j'aurais aimer pouvoir t'aider davantage kikiwi.
Si une idée de génie me revient, j'accoure te la partager.
à bientôt