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qu'est ce qui se cache derrière la peur d'avoir faim?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
24 nov 2013 à 10h

bonjour,

je reprends le programme après un arrêt de quelques mois et quelques kilos...pris!

j'ai en effet très bien très bien intégré le deculpabilisation, l'absence d'aliments tabou et je crois bien ne plus jamais me restreindre....je suis débarassée de la balance bref je suis bien mieux dans me tête en ce qui concerne mon rapport à l'alimentation. Je précise que si j'ai  pris du poids, il y a aussi des facteurs externes qui ont du joué ( deux ttt hormonaux pour PMA et nette diminution du sport suite à des problèmes de dos)

 

par contre, je me rend compte que j'ai complètement laissé tomber la faim...et j'ai donc repris le programme au début en testant le report du petit déjeuner depuis deux jours. Je me suis rendu compte que je n'aimais pas avoir faim au quotidien, qu'en fin de compte je satisfaisais ma faim dès le premier petit signal , car la faim est tellement inconfortable pour moi que je ne la laissais même pas venir la plupart du temps, et que je surcomsommais au cours des repas pour ne pas la laisser venir. Hier am, après avoir passé ma matinée à attendre que la faim arrive sans problème, pris ma collation et un déjeuner tardivement j'ai eu légérment faim plus tôt que d'habitude dans l'am et c'est là que je n'aimais pas avoir faim, surtout dans le cadre de mon travail.

Bien me direz vous....mais j'ai beau y penser, essayer d'aller chercher au plus profond de mon inconscient en autohypnose  les raisons de cette peur de la faim, je n'en ai aucune idée! J'ai donc fait ce matin une séance d'autohypnose pour associer au message faim un message positif, on verra si c'est mieux! Mais j'aimerai comprendre pourquoi j'ai peur d'avoir faim....

Il y t'il des raisons fréquentes? si oui, pourriez vous me les citer, je ferai le tri! ?

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19 commentaires

Lorsque l’on a beaucoup pratiqué le contrôle alimentaire, on développe régulièrement une peur d’avoir faim, une sorte d’intolérance à la faim puisque celle-ci nous paraît être à l’origine de nos pertes de contrôle. Cette peur d’avoir faim, cette intolérance, on la retrouve aussi bien sûr chez les personnes qui ont vécu des famines et qui continuent parfois toute leur vie à manger de façon préventive.

Il faut donc faire un travail sur soi-même pour apprivoiser cette faim et en faire une amie, une alliée, toujours là pour guider nos conduites alimentaires et les adapter à nos besoins corporels ou psychologiques. Comme le pointe Izabelle, la faim est un signal, mais lorsque l’on n’écoute pas la petite clochette qui nous signifie qu’il serait temps de manger, ce signal finit par devenir un énorme gong, qui nous fait mal aux oreilles.

C’est la sécurité alimentaire dans laquelle nous sommes (si nous ne nous infligeons pas des interdits alimentaires), la possibilité de manger chaque fois que nous le désirons ce que nous voulons, qui permet de considérer la faim comme un simple signal et non pas comme quelque chose qu’il faudrait endurer.

Comment apprivoise-t-on sa faim ?  Comme le Petit Prince apprivoisait le renard, dirais-je…

Lorsque l’on a beaucoup pratiqué le contrôle alimentaire, on développe régulièrement une peur d’avoir faim, une sorte d’intolérance à la faim puisque celle-ci nous paraît être à l’origine de nos pertes de contrôle. Cette peur d’avoir faim, cette intolérance, on la retrouve aussi bien sûr chez les personnes qui ont vécu des famines et qui continuent parfois toute leur vie à manger de façon préventive.

Il faut donc faire un travail sur soi-même pour apprivoiser cette faim et en faire une amie, une alliée, toujours là pour guider nos conduites alimentaires et les adapter à nos besoins corporels ou psychologiques. Comme le pointe Izabelle, la faim est un signal, mais lorsque l’on n’écoute pas la petite clochette qui nous signifie qu’il serait temps de manger, ce signal finit par devenir un énorme gong, qui nous fait mal aux oreilles.

C’est la sécurité alimentaire dans laquelle nous sommes (si nous ne nous infligeons pas des interdits alimentaires), la possibilité de manger chaque fois que nous le désirons ce que nous voulons, qui permet de considérer la faim comme un simple signal et non pas comme quelque chose qu’il faudrait endurer.

Comment apprivoise-t-on sa faim ?  Comme le Petit Prince apprivoisait le renard, dirais-je…

bon j'ai vraiment un problème avec cette bonne faim!

parce qu'avant la bonne faim, il y a la petite faim, et celle ci m'est déjà très incofortable!

hier j'ai poussé jusqu'un petit peu après la bonne faim: migraine ophtalmique

aujourd'hui, j'ai arrêté un peu avant mais du coup j'ai eu faim une bonne partie de l'am et cette sensation est globalement desagréable....heureusement je ne travaillais pas ce jour je ne me suis donc fait une belle séance de RPC et une bonne heure de piano pour tenter de laisser grandir cette petite faim, mais au boulot je suis incapable de faire ce genre de chose.

par contre, c'est vrai que de manger en ayant faim, on se rend beaucoup plus facilement qu'on a plus faim.

Comment transformer ce moment desgréable en moment positif?

est ce qu'avec l'habitude, on finit par ne plus sentir les effets d'une petite faim? parce que mon dieu que c'est desgréable d'avoir faim toute la journée!

marieal, normalement tu ne dois pas avoir faim toute la journée

je me demande si tu ne zappes pas les signaux de moyenne faim

tu ne parles pas de ton estomac, il t'en envoie, des signes?

normalement, après avoir mangé à satiété, tu n'as pas faim pendant plusieurs heures...

ça peut arriver qu'on ait un peu faim en sortant de table si on a mangé un peu vite, mais 15 min après, normalement, on n'a plus faim du tout

alors si tu as encore faim ensuite, il est possible que tu n'aies pas assez mangé

 

en fait le signal de faim te signale qu'il faut recharger les batteries,  si c'est une petite faim, ça veut dire que ça peut attendre....   une moyenne faim, ça veut dire que maintenant, là c'est le moment

et une grande faim ça veut dire  "mais bon sang qu'est-ce que tu fiches, puisque je te dis que j'ai faim!!!!"

moi je le vois comme un signal rouge, comme l'essence sur la voiture......

si on y porte attention, on sait quand remplir son réservoir au bon moment pour ne pas tomber en panne sèche...

 

ensuite, après le repas,  c'est en effet bien plus facile de le doser quand on a une bonne faim, suffisante pour faire un bon "plein" (pardon pour la métaphore à rallonge),  mais trop inconfortable pour ne pas avoir envie de "remplir"...plus haut que le bord, et des jerricanes dans le coffre

après le repas, donc, eh bien tu n'as plus faim....   et selon tes habitudes, tu n'as pas faim jusqu'à ton repas suivant ou ta collation éventuelle....

 

donc à explorer cette faim qui dure toute la journée, je trouve ça étrange

ça peut être aussi émotionnel, éventuellement,  si tu as vraiment mangé à ta faim au repas

En lisant ce fil, je découvre que j'associait effectivement la faim à une perte de contrôle potentielle. (Grâce à LC, j'ai pu expérimenter que c'était faux).  J'étais convaincue avant que pour tenir un régime il fallait manger peu et AVANT d'avoir faim.  Combien de régime ne promettent-ils pas de perdre du poids sans connaître la faim ? 

Bref, j'étais complétement passée à côté du fait que ma faim était ma principale alliée: pour réguler mon poids mais aussi, et surtout, pour avourer ce que je mange ! ;-)

Donc, dans mon cas, la peur de la faim était une peur de perdre la maîtrise et également, une intolérance aux sensations désagréables en général.

C'est sans doute différent pour chacune. En ce qui me concerne, je n'ai jamais fait de régime, je n'ai donc jamais eu à souffrir de la faim. Par contre, j'avais plein de restrictions, du style il ne faut pas manger entre les repas, et aujourd'hui je n'arrive toujours pas à reconnaitre la petite ou myoenne faim, je ne m'écoute pas, comme si je ne pouvais m'autoriser à manger si je peux encore "tenir le coup". Ce qui fait que je passe tous les jours au stade de grande faim sans rien voir venir, et c'est franchement désagréable. Et c'est pour ça que je peur d'avoir faim. C'est paradoxal parce que j'ai du mal à manger quand j'ai une petite faim, mais je vais manger sans faim par peur de la faim+le fait de ne pas m'autoriser à satisfaire la petite faim. Et bien merci pour ta question, cela m'éclaire d'avoir réfléchi à ça.
Phoenix, je réagis comme cela aussi. Ma grand-mère me disait toujours "mange comme ça tu n'auras pas faim dans l'après midi. Comme si la faim lui faisait peur ! Quand j'étais petite mon père était très pénible quand il avait faim parce qu'il ne s'autorise pas à manger une petite collation avant le repas. J'attends donc trop moi aussi avant de manger.

bon, premier élément de réponse, la peur d'avoir très faim! j'ai testé aujourd'hui, ça me rend malade au sens littéral du mot puisque j'ai fait une vrai migraine ophtalmique qui m'a clouée au lit tout l'am!

et deuxième truc, du coup je ne  sais plus où j'en suis côté alimentation , j'ai l'impression d'avoir tout le temps faim depuis ( avec la nausée de la migraine c'est particulièrement desagréable), et j'ai beau manger progressivement, la sensation d'incofort persiste.

Problème, je suis passée sans prévenir à cette grande faim inconfortable...

Du coup, j'ai quand même eu le temps de réfléchir, clouée au lit...je me dis que la peur de manquer est peut être une explication  (je me rends compte que je fais toujours un petit peu trop à manger, que mon frigo n'est jamais vide de même que mes placards)...mais alors d'où vient cette peur de manquer, à quoi est-elle reliée?

marieal, je te conseillerai de ne pas te prendre la tête sur cette peur de la faim, disons si ça ne "vient " pas,   le pourquoi de ta peur de la faim,  tu ne la trouveras pas mieux, je pense, en retournant cette question dans tous les sens dans ta tête

la peur de la faim, à mon sens, est tout d'abord une peur inscrite dans l'être humain, parce que ça a du sens.....  si on n'aime pas avoir faim, c'est parce qu'inconsciemment, on sait que si on a faim + rien à manger, c'est la mort qui se profile

ensuite, si on n'a jamais souffert de la faim, c'est à dire qu'à chaque fois qu'on avait de l'appétit, on a pu le satisfaire, je crois qu'on finit par associer la faim à quelque chose de "normal", cyclique, un signal

mais si pour une raison ou une autre,  on n'a pas répondu à sa faim, même très jeune par exemple on pleurait par faim, mais il fallait respecter des "horaires" et on n'était pas satisfait

ou bien bien sûr pour les personnes qui n'ont pas ce qui leur faut

ou encore si par des contraintes mentales on n'a pas répondu soi-même à son sentiment de faim

 

alors là le sentiment de faim peut devenir beaucoup plus dur à supporter

le but du programme est justement de pouvoir en faire l'expérience à nouveau, mais en l'associant systématiquement avec un repas, en y répondant, à ce signal

peu à peu, la faim devient beaucoup plus neutre, un signal, et ça en deviendrait presque agréable, comme une promesse

 

 

pour ma part,  la seule chose qui a pu me faire craindre la faim (vu que je ne me suis jamais restreinte),  c'est aussi la peur de "perdre le contrôle"

à savoir cette peur qu'avoir faim dans l'après-midi m'entraîne à manger, mais que soudain, j'ouvre une porte, la porte de l'incontrolable, et que je mange trop, me coupe l'appétit pour diner, prenne du poids, etc....

là encore, pour permettre à cette peur de s'atténuer peu à peu, rien ne vaut l'expérience

maintenant quand j'ai faim dans l'après-midi, je prends une collation, je satisfais ma faim, tout en sachant quoi manger pour ne pas me couper l'appétit en fonction de l'heure qui me sépare du repas

je n'ai plus peur de perdre le contrôle pour la bonne raison que je n'exerce plus de contrôle

je me contente d'être à l'écoute de moi-même

et ça c'était pas gagné!!!

mais on y arrive

avec de la patience

 

 

pour ta peur de la faim, ne te prends pas la tête, et quand elle est là,  nomme-là simplement dans ta tête, donne-lui un nom parce que tu vas l'apprivoiser peu à peu

ensuite dans toutes les expériences répétées que tu feras, au quotidien, elle commencera à se mettre en arrière-plan, et puis elle s'en ira gentiment par la porte de derrière

plus tu mets d'énergie à la comprendre, plus tu lui donnes de l'importance, je pense

si tu l'accueilles simplement, naivement même, et que tu la laisses être "là" pendant que tu fais tes expériences, elle sera beaucoup moins "agissante"  sur ton comportement

 

en tous cas, bravo d'avoir repéré cet évitement de la faim  qui effectivement était un grand frein dans ton programme

c'est déjà une prise de conscience fondamentale

 

bon courage pour la suite, à bientôt