Se couper de ses émotions : mal être supplémentaire
Hier soir, en prenant ma douche ( c'est toujours en prenant ma douche que tout s'éclaire dans ma tête), j'ai compris un truc
genre 
parce que dans la soirée, je me sentais genre "pas assez aimée", en "manque"
ce qui est assez étrange, vu que j'ai un chéri adorable et très démonstratif (bien que pas en super forme actuellement)
Je trouvais ça bizarre ce ressenti, quand soudain, ça fait un beau
(j'aime ces moments)
J'ai soudain compris qu'à cause des inquiétudes (angoisses!!) qui me taraudent en ce moment, je me suis coupée de mes émotions, afin de ne pas trop "resssentir", pour ne pas laisser l'angoisse prendre trop de place
du coup, m'étant coupée de mes émotions, je ne "ressens" plus
et paf..... ça se transforme en "personne ne m'aime, je suis seule, en manque, etc....."
c'est fou à quel point ça m'a frappé
en effet, j'ai des réticences à prendre ma douche (pour moi un grand signe de lutte, car elle me connecte toujours à mes émotions), à m'interroger sur ce que je ressens en cours de journée.....
je suis heureuse d'avoir enfin compris, dans mes tripes, à quel point me couper de mes émotions peut engendrer, en tant que tel, un mal-être
je ne dis pas que je pourrais accueillir vraiment l'angoisse du jour au lendemain, mais au moins, quand je me sens " coupée", comme ça, je saurais pourquoi.....
au lieu d'accuser le monde entier..... je pourrais au moins tenter de me reconnecter à moi-même
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Sur ce bien vaste sujet, je vous conseille le livre "L'enfer de la fuite" de Michelle Larivey et Jean Garneau. Sur le site ci-dessous, il y a également de nombreux articles sur les émotions en général et sur l'angoisse générée par le déni (la fuite...) des émotions et de ses besoins sur le long terme.
//www.redpsy.com/infopsy/
Le graphisme du site n'est pas extra mais je trouve que les articles sont de qualité et ils ont le mérite d'être très "pratiques", de la "psychologie appliquée", somme toute.
"Mieux ressentir pour mieux vivre", "à quoi servent les émotions ?", "Comment développer l'estime de soi", autant de titres pour vous mettre l'eau à la bouche ! 
oui c'est une bonne idée de comprendre l'utilité des émotions pour pouvoir les apprivoiser
parce que dans l'ensemble, quand on les fuit, c'est parce qu'elles nous semblent menaçantes
alors comprendre leur fonction me semble une bonne idée et j'irais lire les articles
par contre, il faudra qu'on fasse gaffe à ne pas en profiter pour leur consacrer des tas et des tas de réflexions.... et soudain, sans nous en rendre compte, lutter contre elles...... en réfléchissant.....
pour ma part, c'est un peu un "réflexe" acquis depuis ma plus tendre enfance
et c'est aussi une protection, parfois utile sans doute, ponctuellement
je ne veux pas "juger" ma tendance à la lutte, car je pense qu'elle m'a été nécessaire pour m'adapter au monde jusqu'à présent
simplement aujourd'hui je veux élargir mon horizon et être plus en accord avec moi-même
bon week-end à toutes!
super, oui.. je ressens tout à fait ce que tu dis
pour moi la colère surgit quand je dois justement réagir, elle donne l'adrénaline nécessaire pour faire bouger "ce qui ne va pas"
la peur surgit quand je dois faire face à un challenge : elle donne l'adrénaline pour se dépasser, ou pour faire face à un danger
je me rappelle que lorsque j'ai compris que l'adrénaline était utile et qu'elle avait un rôle, cela m'a aidé à accepter d'avoir de telles émotions en moi
[quote=izabelle]
je ne veux pas "juger" ma tendance à la lutte, car je pense qu'elle m'a été nécessaire pour m'adapter au monde jusqu'à présent
[/quote]
C'est marrant parce que cette phrase me parle beaucoup. De la voir écrite comme ça, ça fait résonner des choses en moi. Je crois que je suis comme toi, Izabelle. Je crois qu'on part pas tous et toutes aussi bien armé(e)s les uns que les autres pour "affronter" la vie et ses coups durs. Et que la lutte peut être à un moment donné un bon moyen et peut être le seul pour ne pas "sombrer" ou se laisser "bouffer". Pour arriver à vivre, à peu près normalement.
Et puis, peut être qu'on arrive à un moment de sa vie, après avoir vécu plein de choses, où l'on ne ressent plus le besoin de lutter pour continuer à vivre. Peut être parce qu'on est plus fortes ou autre chose, je ne sais pas...Mais les armes telles que la lutte ou le perfectionnisme qu'on utilisait jusqu'ici sont parfois difficiles à abandonner, faire autrement ça n'est pas toujours facile.
Du coup, je rejoins également les filles qui ont écrit que c'était un temps d'une durée nécessaire quelque part, pour intégrer plein de choses, les digérer, grandir, murir...
Je complète ma réponse car je viens d'aller sur le site d'infopsy, pour me rendre compte que je le connaissais déjà!
j'étais tombé dessus quand je faisais mes recherches sur le pourquoi des émotions. J'avais trouvé qu'effectivement le site était très très intéressant et j'avais complété mes lectures avec les livres d'Isabelle Filliozat. Je trouve qu'ils ne sont pas forcément suffisants mais que c'est une bonne base de travail et de compréhension.
@Izabelle :
aussi !! Mais plus faible que toi certainement. J'entrevois une vérité dans ce que tu écris, ca s'allume aussi facon ca me parle personnellement, mais euh c'est lointain, disons que c'est une lampe éco, de celles qui s'allument super faiblement au début... :)
Je garde sous le coude, et laisse murir! Merci dans tous les cas :))
@Fred: aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, la culpabilité! My best friend! idem, je me sens coupable de tout, mais absolument tout, même des trucs qui ne me regardent pas (mais quelle prétention). J'ai longtemps cherché le pourquoi. Depuis quelques temps, j'ai changé mon fusil d'épaule, j'essaie de faire avec, sans chercher à comprendre. La pleine conscience (+défusion etc) est certainement une clé, si ce n'est la clé
@Fadinarde: il n'y a pas si longtemps que ça j'aurais été tentée d'argumenter, de raisoner, te dire que non, ton année n'est pas foutue, tu es en gestation, regarde la terre en ce moment, on la dirait morte, mais non elle nous prépapre un magnifique printemps, elle se régénère, etc. Tu vois, des arguments justes et vrais qui font appel à la rationnalité (tu as remarqué au passage que, mine de rien, mine de crayon, j'ai réussi à les glisser, gnafgnaf :)
Aujourd'hui j'ai plus envie de te demander : en quoi cette pensée t'est-elle utile? t'aide-t-elle à construire ce que tu veux ou bien est-elle un frein? Eh oui, à force de vous entendre toutes, je l'ai acheté moi aussi le bouquin de Harris, et c'est tellement simple et juste, ca en est renversant. Non? Izabelle dans le mille.
@Lavienrose : avec mon chéri d'avant, j'étais comme toi. J'avais des attentes et je lui exprimais pas. Parce que s'il m'aimait vraiment, il devait comprendre SANS que j'ai à lui demander, sinon c'était tricher. Une fois je suis tombé sur un libre débile genre les femmes viennent de vénus et les hommes de je sais plus où. Je l'ai feuilleté et la seule chose que j'en retiens c'est que les femmes n'aiment pas formuler leurs attentes. Et que les hommes ils comprennent pas tant que c'est pas dit. Je sais pas si cette distinction homme femme est juste, mais je la trouve juste pour tous les êtres humains. L'autre n'est pas dans ma peau, et il a beau m'aimer de toutes ses forces - je parle d'amis aussi - il sait pas, et ce n'est pas une marque de non amour ou de non respect. Aujourd'hui je formule mes attentes, clairement, et je prends soin de les argumenter. Parfois ça marche bien mieux... parfois pas du tout ! Ca dépend :)