Se couper de ses émotions : mal être supplémentaire
Hier soir, en prenant ma douche ( c'est toujours en prenant ma douche que tout s'éclaire dans ma tête), j'ai compris un truc
genre 
parce que dans la soirée, je me sentais genre "pas assez aimée", en "manque"
ce qui est assez étrange, vu que j'ai un chéri adorable et très démonstratif (bien que pas en super forme actuellement)
Je trouvais ça bizarre ce ressenti, quand soudain, ça fait un beau
(j'aime ces moments)
J'ai soudain compris qu'à cause des inquiétudes (angoisses!!) qui me taraudent en ce moment, je me suis coupée de mes émotions, afin de ne pas trop "resssentir", pour ne pas laisser l'angoisse prendre trop de place
du coup, m'étant coupée de mes émotions, je ne "ressens" plus
et paf..... ça se transforme en "personne ne m'aime, je suis seule, en manque, etc....."
c'est fou à quel point ça m'a frappé
en effet, j'ai des réticences à prendre ma douche (pour moi un grand signe de lutte, car elle me connecte toujours à mes émotions), à m'interroger sur ce que je ressens en cours de journée.....
je suis heureuse d'avoir enfin compris, dans mes tripes, à quel point me couper de mes émotions peut engendrer, en tant que tel, un mal-être
je ne dis pas que je pourrais accueillir vraiment l'angoisse du jour au lendemain, mais au moins, quand je me sens " coupée", comme ça, je saurais pourquoi.....
au lieu d'accuser le monde entier..... je pourrais au moins tenter de me reconnecter à moi-même
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Tu n'es pas nulle en émotions. C'est juste que là, tu as face à toi des cracks des émotions ! Les personnes hautement sensibles (et conscientes de l'être) ont une capacité particulière à ressentir et décrire leurs émotions (je trouve, en tous cas), parce qu'elles les ressentent vraiment fort. Ca permet aux débutantes en émotions (comme moi, comme toi peut-être) d'y glaner des choses ! J'ai l'impression qu'une émotion qui ressemble à un tsunami dans le ressenti d'une personne hypersensible ressemblera à une vague chez une personne moins sensible. Ca n'empêche pas que ça fait bouger le bateau, mais ça se perçoit moins facilement.
peut etre es tu tout simplement d'un caractère assez stable et tranquille? c'est en general mon cas, mais je me suis surprise a eprouver de la colère , pour une raison relativement sans importance, au moins en apparence, et là, je me suis dit que ça bouillonnait aussi sous la couche de zenitude...
en fait, c'est la rpc qui m'a permis, je crois, de laisser vivre un peu plus mes emotions
bonne decouverte
Je vois des
et des
partout. C'est Versailles !
A toutes les mutilées de l'émotions et qui racontent comment ça se vit du dedans de l'intérieur. Mille mercis, c'est très constructif pour moi de vous lire. J'aimerais justement être en lien avec mon vacarme mental assourdi et j'crois que pour le moment c'est le combo angoisse / maîtrise.
Encore merci, juste merci.
Lavienrose, merci pour cette réhabilitation de la colère ! On se défend souvent de la vivre; dans ma famille, on ne pouvait pas être en colère, c'était déplacé. Alors que c'est une émotion qui a autant d'importance que les autres. Comme tu l'as écrit, elle nous permet de nous faire respecter ! N'est-ce pas essentiel !?!
Généralement, la colère que j'éprouve se retourne sur moi-même. Force est de constater que l'exprimer à la bonne personne, dans de bonnes conditions (sans étrangler et injurier le "responsable" de ma colère
), me permet de manger moins. Ben oui, on y revient à l'alimentation. Combien de fois n'ai-je pas mangé plutôt que d'exprimer ma colère à quelqu'un !?!
Tu parles de la défusion; je ne l'utilise pas souvent bien que je comprenne son grand intérêt. J'ai le sentiment que c'est particulièrement utile pour des pensées (de sabotage, auto-critiques,...) récurrentes et bien identifiées. Dans un premier temps, il s'agit des émotions et ce qui m'a aide bien à les vivre, c'est de me focaliser sur les sensations physiques qu'elles provoquent ! Comme la RPC, on revient au moment présent et on se rattache à des choses précises, concrètes: l'estomac noué, un poids sur la poitrine, la gorge serrée. Et parfois, tout naturellement, c'est comme une pelote de laine qui se dénoue, on se rend compte qu'on tient un bout intéressant. Une
!
Salut les filles!
Pour alimenter le fil de la discussion, je voulais retranscrire une phrase que j'ai lu hier soir dans le livre L'apprentissage de l'imperfection de Tal Ben-Shahar, recommandé bien sur par une LC
:
"Après ce que j'ai vécu dans ma petite enfance, j'ai appris à refouler mes émotions, à ne pas montrer que j'avais mal. Il m' a fallu des années pour désapprendre, me débarrasser de cette habitude nocive et m'autoriser à éprouver des sentiments, à assumer mon humanité".
Je pense qu'effectivement des émotions non "assumées" durant la petite enfance peuvent tout à fait ressortir à l'âge adulte et que le refoulement des émotions peut être nocif...
Et je voulais rebondir aussi sur le fait d'être en colère. Je crois que dans ma famille, on ne s'autorise pas à être en colère. La colère, parmi toutes les autres émotions, est mal vue. Elle parait comme inappropriée, inadaptée, malsaine. On préfère l'indifférence ou le mépris face à la colère de l'autre, qui est vu alors comme quelqu'un d'instable. Je me suis d'ailleurs longtemps considérée comme colérique (caractérielle, comme dirait ma mère, expression qui m'a longtemps marqué et blessé) et je voyais ça comme une tare. Et puis, depuis le travail entrepris avec LC, j'en viens à considérer de plus en plus que je ne suis pas si anormale que ça finalement. Bien sur il y a des colères qui datent de la petite enfance, qui n'ont pas pu être exprimées, qui ont été bafouées ou ettoufées, et qui ressortent aujourd'hui de manière pas très appropriées (bien sur puisqu'elles sont en rapport avec des évènements du passé, non digérés) mais il y en a d'autres qui sont bien légitimes et faire respecter, sans violence, mon intégrité psychique ou physique est tout à fait approprié, pour le coup.
Merci à toutes pour vos réponses!
Noëlle je ne suis malheureusement pas d'un naturel calme et tranquille. En fait j'ai l'impression que j'ai plein d'émotions refoulées ou pas mais que je suis incapable de les comprendre et de les "vivre".
Izabelle je comprend très bien ce que tu veux dire, je commence petit à petit à essayer d'appliquer la défusion (je me suis même surprise à sourire en pensant au "retour de la nulle" l'autre jour) mais j'ai quand même du mal....
En ce moment je suis hyper stréssée par mon boulot, je suis dans le mode "j'aurais jamais du prendre ce boulot", "ma vie est gachée", "j'ai envie de tout balancer", "je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie", "je suis nulle en responsabilité et je n'aime pas ça " et toute ces phrases extrèmes et un peu ridicules avec juste l'envie de me cacher sous ma couette et de ne plus jamais en sortir... Des idées de défusion pour me calmer?
eh bien tu vois, tu as pensée au "retour de la nulle", cela t'a fait sourire, c'est le signe d'une défusion réussie !!!!
pour tes pensées automatiques concernant le boulot, le principe c'est toujours, quand elles viennent, d'en prendre conscience, dans ton cas c'est déjà fait, c'est déjà une grande chose, mais ensuite de se recentrer sur le MOMENT présent
par exemple, dans le cas de toutes ces pensées, tu en prends conscience, tu leur mets une sorte d'étiquette, mentalement, genre "sentiment d'incompétence" et schlack.... étiqueté......
et......... le plus important...... tu les laches et tu te recentres sur le présent : bruit, sensation, respiration
le plus tu le fais, le plus ces pensées là seront de moins en moins importantes dans ta tête......
pour la défusion, elle ne sert pas à se calmer, justement, et c'est là un peu le piège.... on peut être tenté de l'utiliser pour se calmer, pour que le sentiment d'incompétence soit tout à fait adouci
or dans ce cas là, au lieu d'acccorder MOINS d'importance à ses pensées, on leur en accorde PLUS en voulant à tout prix agir sur elles
disnons que lorsque ces pensées viennent, tu peux les étiquetter "sentiment d'incompétence" ou bien les étiquetter "l'histoire de l'incompétente irresponsable" mais ensuite revenir au présent.....
c'est à dire ne pas rentrer dans une lutte contre elles, une rumination, une volonté de les faire "se calmer"
ce ne sont que des pensées, juste l'histoire de l'incompétente qui vient en toi, ça ne mérite pas que tu lui accordes trop d'attention : juste la repérer, et arrêter de lutter donc : ne pas se rassurer, ne pas chercher à la faire disparaitre
laisse-là simplement, cette histoire et recentre-toi sur le présent : je respire, je sens, j'entends, je suis vivante, je suis là
j'espère que mon message n'était pas trop confus
à le relire, je ne le trouve aps tr_s clair, mais c'est peut-être moi qui suis fatiguée!!!
en tous cas, moi je suis hypersensible, mais en lutte contre mes émotions depuis ma naissance
alors je revendique le titre de la "super-super nulle des émotions"
personne ne me détronera !!