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troubles du comportement alimentaire et automutilation

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
18 déc 2011 à 16h

Bonjour,

Est ce que les TAC est une forme de maltraitance comme l automutilation?Est ce que ce sont des expressions différentes de la même souffrance? est ce que ce sont les memes barrières pour ne pas sentir la souffrance emotionnelle psychologique?

Quand je me laisse partir dans un comportement où j ingurgite je sent que l inconfort créé par ce comportement est plus supportable que les émotions sous jacentes donc barriere. C est du style, non je ne peux pas ou je ne veux pas laisser venir à la surface l émotion alors je l arrete par le fait de manger et ensuite d éprouver un mal etre que je rattache à mon comportement du moment.

manyuka 

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3 commentaires

Bonjour,

Juste un petit mot pour nuancer ; peut-être que dans certains cas, la compulsion sert à masquer des douleurs insupportables. Mais le Dr Zermati explique aussi que dans la majorité des cas, l'inconfort émotionnel, si l'on prend le temps de l'observer, est bien moins insupportable que de nombreuses autres douleurs que l'on subit pourtant chaque jour.

Ce que je veux dire, c'est que les troubles du comportement alimentaire ont souvent comme source l'intolérance à l'inconfort émotionnel. Et il n'est pas besoin que cet inconfort émotionnel soit extrème. Plus le temps passe, plus les compulsions alimentaires deviennent fréquentes, moins on supporte la moindre émotion...

La comparaison avec l'automutilation ne me paraît pas pertinente pour tout le monde : souvent, quand on mange, on ne remplace pas un inconfort par un autre : la prise alimentaire au contraire réconforte, et finit par anesthésier l'inconfort émotionnel... Un peu comme une drogue...

Alors, certes, finalement, à moyen terme, on se fait mal : on culpabilise, on se dévalorise, on grossit. Mais je ne suis pas sûre que la comparaison avec l'automutilation soit la plus pertinente....

Il y a probablement des niveaux différents aussi dans les TAC, mais je crois qu'il ne sert à rien de sur-dramatiser les émotions sous-jacentes aux TAC. Certes, nous vivons tous des drames et des douleurs psychologiques, certaines bien plus que d'autres, mais je suis maintenant persuadée que ce n'est pas l'intensité de ces douleurs psychique qui déterminent les TAC.

Certaines personnes traumatisées par la vie n'ont pas de troubles alimentaires compulsifs. D'autres ayant une histoire de vie sans drames ni traumas particuliers sont sujettes aux compulsions alimentaires... alors le noeud du problème, c'est sans doute juste notre capacité à supporter d'être dans un moment inconfortable...

 

Bonjour manyuka, paloma, lily,

Je vois que vous avez bien compris le ressort sous-jacent au fait de faire des compulsions et autres boulimies, ou bien de grignoter, ou encore parfois de manger exagérément aux repas.

Il s’agit de créer des sensations intenses, agréables, mais qui peuvent à l’arrivée se révéler désagréables, pour étouffer des pensées et des émotions qu’on juge a priori ne pas être en mesure de supporter.

Le travail que nous vous proposons, à partir des exercices de pleine conscience, vise à augmenter votre tolérance émotionnelle, de telle sorte que vous n’ayez plus besoin de recourir aux débordements alimentaires.

Comme le dit fort  justement lily, on cherche parfois à éviter des pensées, des émotions qui, lorsqu’on les considère, apparaissent comme des tigres de papier. Nous sommes capables de supporter bien plus que nous ne le croyons. Et nos émotions, lorsque nous en prenons conscience au travers d’exercices comme le body-scan ou l’espace de respiration, se décomposent en sensations physiques supportables.

Quant aux comportements d’auto-mutilation, souvent propres à des personnes boulimiques ou anorexiques, ce sont aussi des comportements d’évitement de pensées vues comme inacceptables, d’émotions vues comme trop intenses pour être supportées, ou encore des comportements de punition, pour avoir eu des pensées inacceptables.

Nous sommes bel et bien dans la même problématique, et seule l’intensité des problèmes diffère.

La comparaison de lily avec une drogue est tout à fait pertinente, en ce qui concerne la boulimie ou l’auto-mutilation : nous sommes sur le territoire de l’addiction, mais de l’addiction comportementale et pas de l’addiction à un produit (les aliments ne sont jamais addictifs). Et toutes les addictions visent le même but : l’évitement des pensées et émotions vécues comme insupportables.

Bon, on discute là des problèmes bien dramatiques. Si vous êtes concernées, veillez à être patientes et douces avec vous-même, à vous donner le temps d’avancer pas à pas.

Bonnes fêtes, tout de même !

bonjour manyuka

 

je pense que tu as raison dans ton analyse, et que c'est un premier pas vers le changement. tu vas pouvoir chercher un autre moyen de calmer tes angoisses

le fait de manger devient dans ce cas là un mécanisme pour oublier, et dans certains cas effectivement se faire du mal en mangeant des aliments mal préparés etc. alors que la nourriture est essentielle à la vie...

bon courage