Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Vous avez une EME venez partager

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
04 déc 2012 à 16h

je voulais créer un petit coin tranquile ou nous pourrions nous retrouver quand une EME nous summerge!!

Je me sent si seule quand cela m'arrive et ça ne fait qu'accroitre la chose.

Je vous attend !!

Voir le dernier message

Répondre
962 commentaires

Oceane

 

Ca c'est une deuxieme EME "pour se donner du courage"

j'en ai plein de comme ca ... je fais un peu l'autruche ...

Je n'avais pas eu d'EME depuis plusieurs semaines (et évidemment, je m'en croyais ENFIN libérée) mais non... Ce we grosse EME et hier soir méga EME. Pour une fois, je n'ai pas voulu faire d'espace de respiration, j'ai eu l'impression que parfois il fallait lâcher prise et se rendre compte que parfois la seule réponse c'est de manger. Aujourd'hui j'essaie de ne pas culpabiliser (et c'est dur) parce que sinon, je sais que je suis partie pour une semaine d'EME :( 

Le truc, c'est que des fois quand j'ai des EME ainsi, j'ai juste l'impression que je suis encore en restriction cognitive et que du coup manger jusqu'à avoir mal au ventre c'est comme une libération... Ca me fait peur.

je compatis pour vos aventures avec des PN, je n'en ai jamais croisé, mais je ne regrette pas....

 

Didoune, je crois qu'il faut laisser tomber l'idée qu'un jour on est libéré des EME, après tout elles ne sont pas un jugement, une peine, une culpabilité, c'est juste un mécanisme d'étouffement de certains ressentis, un mécanisme naturel d'ailleurs, qui a simplement pris chez certains un rôle un peu trop central...

au fur et à mesure de notre évolution ici, on réussit à "vivre" de plus en plus de choses en nous-même et ne plus avoir besoin de la nourriture pour s'anesthésier la plupart du temps

mais ça n'empêche que de temps à autre, une émotion forte ou un souvenir délicat ou un ressenti pas trop courant vienne nous tomber dessus, et là bien sûr, on a tendance à reprendre nos vieilles habitudes : anesthésie!

ce n'est pas grave : on peut se réconforter, et s'il s'agit d'un ressenti que l'on est amené à vivre souvent, eh bien  autant apprendre à le vivre, lui aussi, comme les autres, peu à peu.....

au début de mon parcours, j'ai appris à vivre : la colère, la peur

puis beaucoup plus tard : le sentiment de rejet, le sentiment d'échec

aujourd'hui je suis confrontée à un autre truc : sentiment de ne pas maitriser mon corps 

 

peu à peu, on apprend à vivre ces ressentis, on ne peut pas tous les aborder à la fois

 

la restriction ça prend vraiment du temps à s'en séparer

par contre ce que tu décris, le fait de manger à en avoir mal à ventre, ça m'évoque plutôt  un trop grand contrôle émotionnel, comme si tu étais encore trop dans la "maitrise" de tes EME     et du coup quand tu lâches un peu, ça part à l'extrême

c'est assez délicat, mais il me semble que pouvoir accueilir ces EME et faire ami-ami  (sans pour autant les écouter) est utile pour ne pas être dans la "lutte" contre les EME

je vais redire ce que j'ai souvent dit parce que c'est un grand piège pour moi (et donc possiblement pour d'autres) : l'espace de respiration n'est pas une 'arme" destructrice d'EME,  mais il doit nous permettre de nous connecter à nous-même et nous accepter comme vivant cela à l'instant T : avoir une EME, avoir un ressenti en-dessous qui cherche à se cacher....
si on oublie cette acceptation et que l'espace de respiration ne sert qu'à combattre et à fortifier une image lisse de "winneuse"  on va droit dans le mur

bien sûr je ne parle pas forcément pour toi, c'est juste quelque chose que j'ai vécu et qui pour moi change tout, même si c'est assez subtil comme différence

[quote=izabelle]

l'espace de respiration n'est pas une 'arme" destructrice d'EME,  mais il doit nous permettre de nous connecter à nous-même et nous accepter comme vivant cela à l'instant T : avoir une EME, avoir un ressenti en-dessous qui cherche à se cacher....

si on oublie cette acceptation et que l'espace de respiration ne sert qu'à combattre et à fortifier une image lisse de "winneuse"  on va droit dans le mur

[/quote]

Je crois que c'est tout à fait ça. J'ai découvert que je pouvais calmer mes EME grâce à l'espace de respiration et je pensais Youhoooo c'est bon, c'est la solution miracle. Mais en fait non, et en même temps c'est normal que non. Je crois que j'ai encore du mal à accepter cette émotion et que quand elle ne passe pas, je m'en veux, j'en veux à la RPC et que du coup, je me jette sur la nourriture. Pour ce qui est du mal au ventre, je crois que je suis encore dans le contrôle (ce qui va avec ce que j'ai dit avant) et du coup, quand je lâche, je lâche tout. :(

oui c'est l'écueil

souvent l'espace de respiration fait "passer" l'émotion, mais en fait ce n'est pas son but,  il doit juste nous aider à "accepter" l'émotion

alors attention à ne pas attendre de lui cet effet (secndaire) de faire passer l'émotion, sinon on risque en effet d'être très déçu   et surtout  (je l'ai vécu)  renforcer encore plus les EME ensuite

c'est un peu délicat quand on a du mal avec ce qu'on ressent, mais bon ça vient avec le temps...

Bon, je vais raconter un peu ma vie, j'ai besoin de m'épancher !

En fait, depuis environ une semaine, j'enchaîne les EME du soir pour une raison simple : le boulot !

En ce moment, surcharge de patients, certains avec des comportements difficilement supportables pour une kiné de nature impatiente, stressée par les retards qui s'accumulent, les imprévus, vis-à-vis d'un planning plus serré que les parisiens dans le métro à l'heure de pointe...

Entre celui qui se plaint que je ne m'occupe pas assez de lui (alors qu'il vient moins d'une séance sur deux et que je lui explique et vérifie à chaque exercice donné le pourquoi du comment et s'il le fait bien) et celui, de plus longue date, que je voyais deux fois par jour puis une car autre thérapie ayant débutée et qui du coup vient quand même plus tôt pour "sa" deuxième séance et râle que je m'occupe plus assez de lui (à qui j'ai pourtant expliqué deux fois que ce n'était plus possible mais, ne parlant pas français, ne comprendrait pas) et celui de la semaine dernière qui était clairement manipulateur, je n'en peux plus, clairement, je sature.

Même quand je SAIS que je ne suis pas coupable, je ne peux pas arrêter de me sentir nulle, que j'aurais pu faire mieux, mieux m'expliquer, monter au filet...

Je ne supporte plus d'entendre les gens râler alors que j'essaie de faire de mon mieux, de devoir écouter les mêmes plaintes des mêmes patients qui ne font rien pour ne plus avoir de raisons de se plaindre, de ceux qui ne font aucun effort, des incompétences des autres, de devoir supporter des conditions de travail pas folichonnes déjà qui se dégradent et les instances supérieures qui ne s'en préoccupent absolument pas...

J'en viens même à remettre en cause ma motivation, que tous ces patients minent peu à peu, pour ce métier que j'aime quand même.

Du coup le soir, j'ouvre les vannes, et je me mets à manger par compulsion, ce qui ne me détend pas, mais me remplit... L'espace de respiration, je l'ai fait, mais ça ne me soulage pas, je reconnais cette sensation de nullité, je l'identifie, mais comment l'accepter ?

déjà bravo pour avoir reconnu ce sentiment

pour l'accepter, il est nécessaire que tu puisses prendre une légère distance avec ce ressenti

pour cela les techniques de défusion sont les plus efficaces pour moi

//www.linecoaching.com/content/defusion

perso je m'imagine un "titre" du genre    "le retour de la super-nulle"

ça permet de pouvoir accepter ce truc, cette pensée, ce ressenti, sans forcément être persuadé que c'est vrai, sans chercher à savoir si c'est vrai, puisque peu importe, ce n'est qu'une pensée, pas forcément utile mais qu'elle soit vraie ou non n'a aucune importance

ça le remet à sa place, rien qu'une pensée....   c'est pas méchant les pensées, les ressentis, ça ne peut rien faire avec leurs petites mains....frown

et du coup cela est tout à fait supportable, plus besoin de le faire disparaitre en mangeant....

 

bon surtout quand on en prend l'habitude.....   ah ok   "la super-nulle, le come-back"  que je me dis maintenant quand je me fais ce film-là...

alors que les premières je n'en menais pas large de pouvoir accepter l'idée même que je me sentais nulle....   et surtout dédramatiser la chose (si grave) avec ces techniques de défusion  

 

et sinon, en cours de journée, déjà faire des pauses  (ah ah mais non ce n'est pas de la provoc!)

mais bon je ne sais pas qui remplit ton planning comme ça, mais qui que ce soit, je ne pense pas qu'il veuille d'une kiné en total burn-out....

quand les gens râlent, ne cherche pas à te justifier, ne rentre pas là-dedans, sois froide et professionnelle, fais ton job de ton mieux, selon ton jugement à toi, et en fonction des possibilités physiques et psychologiques dont tu disposes

courage à toi

Oui,Izabelle, ce n'est qu'une pensée, un ressenti, mais ll n'empêche qu'elle n'en peut plus Lullaby. C'est physique, c'est plus que de la pensée.

Je pense que maintenant ( tu dois le savoir aussi) les gens sont de plus en plus exigeants, malpolis, égoïstes On leur doit tout. Moi aussi, je vois ça dans ma profession.

Heureusement, je me dis qu'il arrive aussi de faire de très belles rencontres ( même ponctuelles) dans nos métiers et j'ai pris le pli de valoriser celles-là. J'y pense le soir.Je me dis qu'avec ma petite pierre,j'ai peut-être aidé quelqu'un.Et les autres, je les ignore! Mais bon, c'est parceque j'ai de la bouteille. Je n'ai pas toujours été comme ça.

Je pouvais être complètement démolie,par une réflexion désobligeante,ou par une faute que j'avais pu ( ou cru) faire...

Mine de rien, la RPC est souveraine pour ça.

Je compatis

 

Je voulais voir avec vous quelle différence vous faites entre hyperphagie et EME. Moi, mes EME sont des crises d'hyperphagies. Si je mange peu sans faim, il s'agit certes d'une EME mais j'ai du mal à la qualifier ainsi car elle est trop insignifiante. 

En ce moment, je suis repartie dans une phase d'EME intenses, ou plutôt d'hyperphagie boulimique.Après une crise lundi soir, hier je me suis dit "allée y'a pas de mal, ne culpabilise pas, attend ta faim" ce que j'ai fait mais à 18h, grosse envie de manger. J'ai peu essayé de faire un espace de respiration, j'ai dégommé du chocolat, des bonbons, du chocolat... du coup je me sens mal physiquement et moralement. Je sais que le chemin est long et que petit à petit, ça devrait aller mais j'avoue que dans ces crises qui durent plusieurs jours, parfois des semaines, je recommence à avoir peur de ce cercle infernal et j'ai l'impression que je ne pourrais jamais sortir de ce cercle vicieux. 

Depuis samedi je me sens vulnérable et je redeviens inquiète... mais je ne lâcherai pas.

Webinar & Chats à venir

Date chat
Type de chat
Webinar
Date chat