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Comment utiliser la pleine conscience?

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Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
21 nov 2014 à 15h

Quand j'ai commencé mon programme, en bonne mangeuse émotionnelle, j'étais à l'affut de tout ce qui me "permettrait" de ne pas manger, compulser, grignoter..... tout ça quoi.....

au bout de qq jours, j'ai littéralement supplié la coach de me donner un outil émotionnel  et je me suis jetée dessus comme une furie, mais avec mon ancien fonctionnement

 

dans mon ancien fonctionnement, les émotions ou les ressentis étaient si désagréables que je voulais sans cesse les calmer ou les faire disparaitre (ce qui est à peu près la même chose)

du coup j'attendais de l'espace de respiration  (l'exo de pleine conscience de trois minutes) qu'il me permette de me calmer, ou de faire disparaitre le ressenti qui me tourmentait

bien sûr je ne le formulais pas comme ça dans ma tête, mais dans mon attitude c'était ça : déloger le caillou qui me genait dans ma chaussure

et en l'occurence le caillou c'était ce que je ressentais, que je ne tolérais pas

 

sauf que le "gros" problème c'est qu'au bout d'à peine qq jours, j'ai commencé à avoir des compulsions alimentaires de plus en plus fortes, irrespressibles, qui me laisssaint très malheureuse car j'avais l'impression d'être laminée par une vague....

 

du coup, pour l'avoir vécu moi-même, j'ai très souvent alerté la communauté sur cette fichue tendance que nous pouvons avoir, nous, les mangeurs émotionnels  (enfin surtout nous),  à utiliser n'importe quel outil, même la plein conscience, comme un outil de controle,  et donc à l'opposé de sa vraie utilisation,  l'utilisation efficace pour notre problématique

 

depuis j'ai appris à ne plus chercher à enlever le caillou de ma chaussure, mais à le dédramatiser, à le laisser vivre, à continuer à marcher malgré le caillou qui n'est pas si important que ça

et donc à ne plus avoir besoin de faire disparaitre mes ressentis, au contraire  m'autoriser à ressentir, parce que ce n'est pas grave, parce que ce n'est pas dangereux, et parce que j'ai découvert que ça peut même être utile....

 

Il y a pas mal de fils sur le forum de la pleine conscience, en bas, qui reprennent des expériences de pleine conscience, mais ça me semble essentiel d'échanger dessus encore et encore  parce que c'est qqchse d'assez dur à concevoir quand on ne l'a pas expérimenté

alors je me dis que d'échanger sur ces expériences là  peut nous motiver à en faire l'expérience de plus en plus régulièrement

 

Je vous propose donc sur ce fil de venir partager vos expériences, à chaque fois que vous avez pu utiliser la pleine conscience pour accueillir une émotion ou un ressenti

pour ma part, j'ai de quoi m'exercer à peu près tous les jours....wink  ce que je ne fais pas forcément,  alors je me dis que ce fil va me motiver à plus utiliser la pleine conscience pour une véritable tolérance émotionnelle

d'autant que c'est vraiment la répétition qui permet d'augmenter la tolérance

 

en espérant que tout ceci soit clair,  en tous cas je me lance pour le premier partage, ça sera peut-être plus clair avec un exemple concret

 

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39 commentaires
Pas toujours facile, en effet, de distinguer la faim d'une eme... Le programme offre un exercice pour nous y aider: sauter un repas ... Je ne sais plus comment s'appelle cet exercice, ça date pour moi qui suis là depuis plus de deux ans!! Sinon dans ma pratique j'ai constaté personnellement la chose suivante: la faim est une sensation que je gère tres bien, donc je peux rester très calme tout en ayant bien faim. Par exemple le dimanche matin je reste souvent au lit à bouquiner, avec le ventre qui hurle, mais je suis bien au chaud et la flemme est plus forte que la faim. Les eme, par contre, peuvent me rendre agitée, dans un état "d'urgence"... Certaines eme sont plus silencieuses, mais si vraiment je prend le temps d'analyser mes ressentis, alors la vraie faim ne me rend jamais fébrile!
Aujourd hui j etais tres en retard a un rv avec une personne qui donnait de son temps pour m aider a trier un,peu mon immense bazard. Je me sentais tres coupable,de la faire attendre, mem,si je savais qu elle avait ete accueillie par ude mes enfant, et passait un bon moment avec lui. Je me suis vu conduire un peu vite, comme si je pouvais ainsi reparer ma,faute en minimisant mon retard... Et du coup me crisper encore plus. Je me suis dis : tiens , un peu dé,pleine conscience sur la culpabilite, pour voir ce que je vais decouvrir. D abord sensation de machoire crispees, cervicales coincees, et , oh surprise, ventre ou estomac creux... Je rgarde un peu mieux... Sensation de faim ? ... Eme alors... Il est seulement trois heures de l am, j aî mangé peu , mais c est un peu trop tot.... Cela, c est ma tete qui disserte, mais comment faire corporellement la distinction entre eme et faim,reelle ? Je ne sais pas .... Puis une pensee : ta culpabilite ne va pas alleger l inconfort de la personne qui t attend... Au contraire.... Presente lui des excuses sinceres, et offre lui une qualité de présence sereine,,plutot qu une gène entortillée de culpabilité.... Et là, sensation de detente dans mon bassin. 3 h plus tard , apres un travail intense et efficace, qui me laisse extenuée, je lance un clin d oeil sur mes cadrans interieurs : pas vraiment faim.... Ce devait etre une eme tout a l heure... Bref, cela reste une vraie question pour moi , comment distinguer eme et faim....

super Fadinarde que tu reviennes papoter avec nous, et super si tu t'es bien intégrée dans ton nouveau job  (un peu moins super pour les EME, mais avec de tels chamboulements, ça fait beaucoup de défis à relever, donc tu as bien raison de t'y remettre avec un carnet)

 

Fyfy, bravo sur la pleine conscience de la culpabilité!!!!  voilà un ressenti très désagréable  qui mérite vraiment qu'on l'accueille en pleine conscience c'est super!!!

 

moi je ne confonds plus EME et faim,  en fait j'interroge mon estomac  "as-tu vraiment faim?"   et il ne me ment jamais, je peux avoir l'impression d'avoir faim dans tout mon corps, si ce n'est pas de la vraie faim,  mon estomac reste tout à fait calme, aucun tiraillement  "ben non, pas du tout"  me répond-il

dans l'activité pleine conscience sur la sensation de faim,  cela avait été vraiment fondamental pour moi de bien sentir les "vrais" signaux de bonne faim

pour moi c'est l'estomac qui tire,  et puis ça va,  plus ça tire dans l'oesophage puis ça remonte jusque dans la bouche

 

 

en tous cas, tu as très bien géré la situation, et accueilli ta culpabilité en pleine conscience, c'est une belle expérience à renouveller pour toutes sortes de  ressentis

 

 

et on peut aussi faire ce type d'expériences sur les ressentis  agréables......

pour donner un exemple moi aussi de vécu de ressenti désagréable en pleine conscience,  eh bien je suis en train d'en faire l'expérience en ce moment même

 

après déjeuner, alors même que j'étais un peu frustrée  (mais surtout très "peur" du week-end à venir),  j'ai fini le gateau d'anniv de mon chéri qui trainait dans le frigo

1er culpabilité :  il va peut-être être triste que j'ai tout fini  (un quart de tarte tout de même)

2è culpabilité  : vu que je n'avais déjà pas faim,  eh bien je me sens lourde  (surtout qu'après j'en ai rajouté....)

 

bref  le ressenti de "peur"   a un peu disparu derrière la culpabilité et  le sentiment de nullité intersidérale (au moins!  wink)

 

alors au moins, puisqu'en fait je n'ai pas été capable d'accueillir la peur en pleine conscience,  eh bien je me dis je vais accueillir la culpabilité

voilà comme ça se traduit dans mon corps

- vague lourdeur dans l'estomac (tu m'étonnes)

- presque une nausée... en fait

- lourdeur sur les épaules  (genre je reprends mon fardeau)

- des pensées, des images,  de gloire perdue, d'inadaptation, de  défi à remplir  (ne pas manger ce soir si je n'ai pas faim, ce qui risque d'être le cas)

 

 

après en fait c'est tout

la culpabilité en pleine conscience ce n'est pas bien méchant, le plus dur c'est encore de le garder à la conscience

mais la lourdeur, la nausée,l'impression d'être moins que rien, "  je peux le vivre"  wink

cela ne me parait pas insurmontable  (bonne nouvelle)

 

Je voulais te faire ce petit mot car tu es toujours là quand je ne vais pas et je ne pense pas être la seule à qui tu prodigues tes bons conseils. Bon de là à trouver les mots comme tu sais le faire .... On craque toutes à un moment ou à un autre. Il faut être indulgente avec toi et tu connais suffisamment bien LC pour reprendre le rythme dès le début de la semaine. J'espère que ton weekend n'aura pas été aussi difficile que tu le craignais. Prends soin de toi :-)

non au contraire il était génial mon week-end

mais j'ai aussi du mal avec le génial, ça remue tellement d'émotions  wink

 

ah bah tiens je me suis efforcée de les vivre chacun en pleine conscience

du coup pas d'EME  alors que mes émotions étaient à un niveau très élevé....

d'abord la frustration, intense.....

au lieu de la zapper, comme d'hab, rationnaliser ou ce genre de choses (trop fastoche),  eh bien j'ai "essayé" d'accepter de ressentir cette frustration

pas évident pour qq'un comme moi qui ait été élevé dans une éducation post-soixante huit  où malgré tout, et malgré un bon cadre de valeurs, la frustration n'était absolument pas présente

je me suis dit :  "alors c'est ça j'ai l'impression d'être comme une gamine à qui l'on refuse qqchse"

je ne pense pas l'avoir ressenti consciemment très souvent dans ma vie  (sans la calmer en mangeant)

eh ben.... c'était pas facile !!!!   

c'est une émotion assez intense la frustration finalement,  ça dépend de quoi, mais là c'est de qqchse de très important pour moi

 

cela m'a permis de mieux comprendre plein de trucs

 

et puis finalement, ça s'est arrêté, et puis ça a été l'inverse total,   ce que je ne pouvais pas avoir, je l'ai eu, et bien mieux que jamais

j'ai expérimenté, en "essayant" d'être en pleine conscience, c'est à dire reliée à mon corps, sans juger, sans rationnaliser,  d'abord la frustration puis son inverse  (qui était beaucoup, beaucoup, beaucoup plus agréable)

 

maintenant je m'attends à tout moment à faire face au "manque"

la dernière fois que j'ai vécu des choses de cet ordre, il était terrible, dévastateur......

 

j'ai l'impression de me réapproprier maintenant des émotions plus profondes,  et l'intensité émotionnelle est beaucoup plus forte pour celles-ci

mais qq part, je me sens de taille maintenant, à les vivre, à savoir que j'ai le droit de ressentir, et que je ne serais pas  "broyée"

hier j'ai fait ce type de travail avec une petite de 10 ans, et quelques heures plus tard avec un "grand" de presque 18 ans

le bonheur c'est l'étincelle dans leurs yeux   en faisant l'expérience de vivre ce qui était  "si dur"  en pleine conscience...

ce petit  "déclic" qui est la connexion au présent, au réel,  et qui permet à toutes les "histoires" pénibles qui nous travaillent de ne soudain n'être plus QUE des histoires

c'est un moment merveilleux à vivre que de voir cet éclair dans les yeux de quelqu'un, surtout un enfant

Je vous rejoins sur ce fil, étant dans une période de grands changements dans ma vie (nouveau job dans une nouvelle ville, même si j'habite toujours au même endroit toutes mes habitudes sont bouleversées, et même si je me suis très vite intégrée à l'équipe, je sais que ma grande émotivité en prend un coup wink)

Alors retour de grosses eme de fin de repas... Je recommence un carnet "comment gérer les fins de soirées" d'ailleurs, histoire de réviser un peu...

Mais en fait je viens surtout vous parler d'un nouveau support audio que je suis en train de découvrir.... C'est basé sur la RPC, mais cela s'appelle "l'amour bienveillant" de Fabrice Midal. J'avais découvert les méditations sur l'amour bienveillant de Jon Kabat Zin, j'ai décidé d'approfondir...

C'est un bon moyen de travailler sur la colère que l'on peut resssentir à l'égard de personnes qui nous blessent ou nous ont blessés. Parfois la colère est telle qu'il est difficile de la "regarder" en face... Et pour ça les méditations d'amour bienveillant sont utiles. Elle m'apportent beaucoup de calme... sans empêcher de faire remonter des émotions. Voilà... C'était mon partage du jour!

Merci pour vos témoignage, vous lire est un bon moyen de se remettre dans la "discipline" de la PC...

Avec la pleine conscience , je garde un oeil sur mes cadrans interieurs plus ou moins tout au long de la journee .... Et je me suis surprise a me,demander ce qui pouvait me motiver dans l instant present ? Le desir, le plaisir, ou plutot le devoir, les obligations ? Et je me suis interrogee en vain sur ce qui pourrait me procurer du plaisir.? Le coach me dit que je ne percoit pas bien le reconfort.... Si sur l instant, je le percoit bien ... Par contre , j avais peut etre du mal a anticiper que cela puisse me donner assez de reconfoort, et de toute facon le reconfort ne dure ps ... Avec la pleine conscience , une autre fois, j ai ressenti , c est rare, la peur. C est les sensations physiques qui m ont alertée : froid dans le dos entre les deux omoplates, moi qui ai toujours trop chaud, trapezes tendus mais vers les cervicales plutot que les epaules, 4 membres en coton, vague envie de vomir, vagues larmes aux fond des yeux ( j ai tant de mal a pleurer), et machoires pas verrouillées comme a mon habitude. Et j ai vu les pensees automatiques arriver au grand galop,pour tenter de ranimer la colere, qui est ma compagne habituelle, afin de masquer cette peur : - t es vraiment nulle ma vieille, - non mais arréte de te regarder le nombril, - j ai vraiment une vie de merde, - je me sens impuissante et j aime pas ça Et puis , j ai pu revenir a ma peur, ... Et je me suis aperçue que je pouvais lui survivre, que ce n etait pas tres confortable mais supportable.... J ai experimenté que je pouvais cesser d avoir peur d avoir peur , que je n avais pas toujours a combattre pour survivre, et meme que m autoriser a accueillir cette peur , ses sensations physiques, et meme les pensees auto qui essayent de la chasser, cela pouvait constituer comme un "lieu sur" pour moi, un lieu où panser mes plaies, reconstituer mes forces ....