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Découragement..

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
18 jan 2014 à 20h

Découragement : une période difficile et sans doute naturelle, tout ne se fait pas d'un coup. Oui, mais découragement quand même. Besoin d'écrire les choses telles qu'elles sont, d'avoir vos avis/expériences sur ce type de difficulté.

Bonjour à tous,

Ce soir, une fois de plus, j'ai mangé sans faim. Pourquoi? De multiples EME et une tentation incontrôlable. Voilà quelques mois que je suis inscrite et les choses commençaient à relativement bien se passer, j'étais fière de moi et voilà que même mes pantalons me semblaient plus larges.
Mais, depuis les fêtes de fin d'année (passées en famille, éprouvantes), c'est la dégringolade. J'ai pris du poids et cela fait bien trois semaines que je n'ai pas senti ma faim à nouveau, ou très faiblement. Je suis rentrée chez moi mais rien ne va plus : j'ai eu mes examens (études) et maintenant je suis en "vacances" où je glande et procrastine sur toutes ces choses sans doute banales mais qui me stressent (administration, reprise de travaux en cours pour la fac, etc.). Et surtout, je m'ennuie. Alors, je mange, avec l'idée que "demain, je remets les compteurs à zéro" (qu'est-ce que j'ai pu l'avoir, cette pensée!). Du coup je mange, oui, mais surtout je mange trop, bien au-delà d'une satiété impossible à détecter à cet instant. Pourtant, je suis pleine de bonne volonté, je saisis le programme et il est assimilé. Je l'accepte et j'y adhère. Mais rien, ces jours-ci, c'est le blocage total. Peut-être parce que je ne fais "rien" et que j'ai un gros souci avec cette idée.
Autre problème, je vis avec mon compagnon et même si j'ai cette chance que pour lui, ne pas forcément manger en même temps que lui pose pas de souci (c'est un ange, très bienveillant), je ne parviens pas à le voir manger (petit appart') et ne pas faire de même. L'heure du repas et le manque d'apétit crée en moi une frustration incroyable. Alors je finis par manger.. et manger trop, et culpabiliser, et.. et.. Voilà, le cercle vicieux de retour et je ne sais plus où commencer. Je me sens particulièrement vulnérable ces temps-ci, je me provoque beaucoup de stress par rapport à tout ce que je "dois" faire pour x raisons, l'image de mon corps prenant du poids et le suivi du programme. Sur ce dernier point, j'ai aussi l'impression que j'agis avec comme pour un régime : manger sans faim -> culpabilité, sentiment d'être incapable, etc.


C'est un message très décousu que je présente ici, mais j'ose espérer qu'à travers ces divers éléments, peut-être certains vous parleront ou vous inciterons à la réflexion. Je suis actuellement preneuse et ouverte à tout propos qui puisse faire écho, éclairer, aider.. car je patauge, à nouveau, et le désespoir se fait ressentir. Bien à vous. :)

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34 commentaires

[quote=Sitael] Une voix intérieur me disait : "perfectionniste? Tu parles, je suis tellement laxiste vis-à-vis de moi-même! Je ne fais pas grand chose concrètement".  [/quote]

Tout pareil que toi Sitael wink Moi aussi, la première fois qu'on m'a dit que je devais être très exigeante avec moi même, je me dis "pfff, n'importe quoi, complètement à côté de la plaque!". Et puis, ça a fait son chemin et la vérité est apparue!smiley oui, je suis perfectionniste et ça mine ma vie...

Depuis cette prise de conscience, les choses se débloquent et je ressens les bénéfices tous les jours. Ce soir par exemple, je reçois des amis. J'ai lancé l'invit il y a qq jours comme ça, sans y réfléchir pendant des jours (ce que je dirais, comment je ferai, quand est ce que je le ferai). Et à quelques heures de les recevoir, comment je me sens? oui, j'ai toujours un peu peur, oui il y a une part en moi qui préfèrerai passer la soirée seule, sur le canapé, j'accepte cela, sans jugement. Et du coup, c'est plus facile de faire les choses qui doivent être faites pour bien recevoir mes amis, du moins les choses que j'ai vraiment envie de faire  et si je ne suis pas "parfaitement" détendue ou si tout n'est pas parfait durant la soirée, pas grave, j'accepterai cette déception et je me concentrerai sur mon envie de passer un bon moment...quel changement!

Et surtout je mesure que tout cela est de plus en plus facile.

Et oui, ça aussi, je connais. Et ça m'a fait "tilt" le jour où une copine m'a dit qu'elle n'était pas parfaite. Et là, j'ai découvert que moi aussi, je ne l'étais pas, et que c'était terrible de se raconter qu'on pouvait l'être et d'essayer sans relâche, au prix de tensions intérieures insupportables...

Alors, oui, bonne idée d'inviter les amis, et de travailler sur ces comportements ancrés en nous et qui nous empêchent d'être plus sereines. Bravo Cilou, et bonne soirée avec tes amis!

Merci Noellie! smiley

[quote=Sitael]


Avis aux personnes qui connaissent cette tendance à la dualité perfectionnisme/procrastination.. avez vous des conseils/expériences à partager pour agir avec cela au quotidien?
 

[/quote]

 

Bonjour Sitael,

J'ai beaucoup aimé ton analyse de toi-même, et je me reconnais là dedans. J'ai l'impression d'avoir beaucoup progressé dans le domaine de la procrastination/perfectionnisme, en commençant par appliquer un conseil qui a été donné par Izabelle dans je-ne-sais-plus quel post: se concentrer sur une seule tâche.

J'ai commencé par ça.

Pour te donner un exemple, il y a un jour par semaine où je travaille à la maison, et ce jour là, ma liste de choses à faire est infinie: bosser pour le boulot, ménage, rangement, lessives, etc, etc....

C'est LE jour où je dois bosser pour être à peu près à jour dans mon boulot dans la semaine, alors, j'ai essayé de me focaliser là-dessus, même si l'idée de laisser des "moumoutes" de poussières m'horripile.

Depuis que je fais ça, chaque lundi, je me concentre sur LA tâche que j'ai estimé prioritaire, j'y passe deux heures à fond!

En général, au bout de 2-3h non stop, ma concentration commence à s'éparpiller, mais j'ai abattu suffisamment de boulot pour être contente de moi et passer à autre chose...

Ce qui fait que quelque part, j'applique aussi la règle des 20/80 qui dit qqc comme:

"20% de nos actes produisent 80% de conséquences, et les 80 autres ne rapportent que 20%"

J'avais en effet remarqué qu'à force de procrastiner, j'étais quand même drôlement efficace sans m'en rendre compte: quand j'avais une semaine pour préparer un travail, je trainais, je n'arrivais pas à m'y mettre, ça m'angoissait, tout ça pour ne m'y mettre qu'au dernier moment, en beaucoup moins de temps. Donc, maintenant, je me "fixe" ce temps limité de travail, et je me lance!

Et dans cette constatation, j'ai réussi à "changer" de regard sur moi: ok, ok, je traîne, MAIS je sais être efficace!!! C'est quand même sympa de trouver un côté positif dans ma procrastination!! ;-)

Et mine de rien, je sens la différence. Mon travail n'est pas parfait au sens de la perfection divine, mais il est tout à fait acceptable (mes collègues semblent l'apprécier en tout cas). Et moi, je suis beaucoup moins stressée et je passe moins de temps à culpabiliser!!

J'espère que mon expérience te servira! J'ai également lu les deux bouquins "La procrastination" et "l'apprentissage de l'imperfection", qui m'ont aidé à dédramatiser et accepter ce côté de ma personnalité!!

oui vero, contacte ta coach pour voir comment démarrer d'un bon pied,  elle peut modifier ton parcours si les EME sont prioritaires, c'est à voir avec elle

et continue à venir écrire sur le forum, tu n'es pas seule!!

 

 

Sitael, merci pour ce long message, je me reconnais  EXACTEMENT en toi

moi aussi jamais je n'aurai pensé être perfectionniste avant de venir ici.....  comme toi j'engrange livre, ebooks, articles.... et je ne les lis jamais....  enfin maintenant un peu plus avec les ebooks

en fait ça correspond à une "envie" de faire tellement de choses que très vite on se sent débordée, on sent qu'on ne pourra rien faire  "correctement"  donc on ne fait rien

 

comme je suis un peu dans ton style, je peux te conseiller d'explorer une piste qui est liée à ça....    la plupart de mes EME étaient liées à deux choses : d'abord mon hypersensibilité  (ça ça continue un peu)  mais aussi un ressenti particulier :  le sentiment d'échec.....   à savoir se placer la barre  TREEES haut  (parce qu'on a la conscience de "comment" on pourrait faire pour faire bien)  et ensuite se sentir submergé par l'ampleur de la tache, ne rien faire et se sentir en échec......

du coup, la moindre contrariété me réactivait ce sentiment d'échec....  et comme il m'était intolérable,  c'était compulsion aliimentaire presqu'à chaque fois

 

depuis que j'utilise la défusion pour ne plus me laisser guider par cette intolérance à l'échec, ça va beaucoup mieux sur ce plan-là

quand je me sens en échec, déjà j'arrive à le ressentir  (ça part au quart de tour, il me suffit de faire trop cuire un truc pour que déjà ça me titille)  et surtout j'arrive à le dédramatiser

mon image favorite est celle de wonderwoman tournant sur elle-même pour se transformer en sauveuse du monde, mais qui se prend les pieds dans le tapis....   ça me fait rire, ça dédramatise cette envie d'être   "the sauveuse du monde" et aussi le fait de ne pas y arriver, en fait.....

de plus j'ai vraiment besoin dans mon travail, de pouvoir accepter la non maitrise et la mise en échec parce que ça fait partie intégrante de mon travail de prendre conscience de ces ressentis et de ne pas rentrer dedans.....

 

mais le mieux, c'est que je ne me jette plus sur la nourriture quand je loupe un truc  ou que je n'arrive pas à faire un truc aussi bien que je le voudrais

je suis devenue beaucoup moins intransigeante avec moi-même

et du coup......  je fais plus de trucs.....   mon frigo est rangé depuis des semaines, avec des listes de menus que je suis......   ma maison est mieux rangée qu'avant, mon jardin aussi parce que j'en fait juste  "à l'envie"  et je ne m'oblige pas à faire un "grand ménage  ou rien"

[quote=izabelle]

mon image favorite est celle de wonderwoman tournant sur elle-même pour se transformer en sauveuse du monde, mais qui se prend les pieds dans le tapis....  

[/quote]

Juste un petit mot pour dire que j'aime beaucoup cette image !! Je la trouve géniale pour défusionner comme il se doit ! ;-)

Au plaisir de te lire

Oui, merci Izabelle pour cette image, elle me parle bien, à moi aussi...

Ah le perfectionnisme, quelle plaie! Vous savez le surnom que mon mari me donne de temps en temps: "miss Parfaite"!

En même temps, dans mon boulot, ils savent qu'ils auront des prestations de qualité... mais quelle pression je me mets parfois, toute seule... de moins en moins tout de même... mais encore trop souvent.

Alors un bisou à toutes celles ici qui essaient d'être au top tout le temps sans forcément y arriver, bien sûr.

j'arrive après la bataille, mais je peux te témoigner mon expérience Sitael

d'abord la pensée   "j'y arriverai pas"  est en effet une particularité des perfectionnistes...   je me suis découverte perfectionniste ici même,   ça veut dire qu'on se place la barre super super haut, et ensuite on désespère de ne pas réussir à sauter par dessus

en effet dans ces cas là le mieux est toujours de baisser la barre,  et se focaliser sur une seule chose : par ex la faim

mais pour ma part ce qui marche encore le mieux c'est d'oublier totalement toute barre, toute performance, toute réussite et de me focaliser sur une seule chose :  ce que je ressens dans mon corps là maintenant tout de suite.....

c'est à dire qu'à chaque fois que mes pensées me servent l'histoire de   "la fille qui n'y arrive pas"  ou encore  "la fille qui y arrive super bien et qui est trop forte",   je me recentre sur mon corps, sur ce que je ressens maintenant dans mon corps

ainsi ces histoires là prennent de moins en moins d'importance

 

ensuite l'ennui  je travaille beaucoup dessus en ce moment, parce que je pensais ne jamais souffrir de l'ennui.....   ben ça doit etre comme la culpabilité, je l'étouffais tellement sous la nourriture que je n'avais même pas l'occasion de ressentir que je le ressentais....

pour ma part, l'ennui me renvoie à un manque de stimulation, et je ne le ressens que lorsque je cherche à me détendre, à prendre du temps pour moi....je pense qu'à ce moment là, ildoit y avoir une sorte de culpabilité, et puis le fait que je trouve que je manque d'amis, car il est clair que ce que j'aimerais, moi, c'est voir des amis, or je n'en ai que peu qui habitent près de chez moi

du coup, l'ennui me réveillent d'autres ressentis  plutôt du genre que j'ai envie d'étouffer  et pof....   EME....

 

dans ton cas, ce temps libre justement  te met peut-être face à des angoisses vis à vis de toi-même, ton rôle dans la société, de ce que tu vas faire, tout ça....

ce n'est que  "normal"

 

pour ma part, j'ai commencé par accepter de ressentir   "tout ça"

et déjà ensuite je n'avais plus d'EME, et en plus, je me sentais connectée à moi-même

 

maintenant je préfère me sentir connectée à moi-même, ce qui m'oblige à tolérer le ressenti pas trop agréable de  "la fille qui ne sait pas se faire des amis à moins de 100km de chez elle",   plutôt que de chercher à faire disparaitre tout ça avec de la nourriture  et me sentir encore plus seule, car coupée de moi-même

 

en espérant que mon expérience pourra t'être utile :  

accepte ce que tu ressens, même si c'est difficile, mets des mots là dessus

c'est normal d'avoir peur de l'avenir, de culpabiliser, et tout le reste......

si tu laisses un espace pour tout ça en toi,  soudain tu verras que ta journée s'organisera par elle-même, parce que tu auras envie d'agir

en fait, en arrêtant de "lutter" contre ces ressentis,  tu récupères beaucoup d'énergie et ensuite tu te retrouves à faire des trucs tout à fait utiles et plein de sens
 

Moi aussi, comme Izabelle, j'ai remarqué que l'ennuie rattrape quand je veux me detendre mais sans faire la sieste. Si je dors je ne culpabilise pas parce que c'est que j'en ai besoin par contre si je prends du temps pour me detendre, ne rien faire je me sens mal et je n'y arrive pas. Mais je crois qu'il est important de réussir à ne rien faire sans culpabilite et sans avoir l'impression de perdre son temps !

Ce n'est pas facile pour moi aussi de m'arrêter, et de ne rien faire, simplement être là. Dans ma tête, je revois trèsvite tout ce que j'ai à faire, et je me relève vite... Je trouve que c'est important de savoir s'arrêter, mais je suis loin d'arriver à le faire.