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Dégustation des repas pendant 10 jours

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
11 déc 2015 à 21h

Bonjour, Je viens par ici car j'éprouve de grosses difficultés avec cette étape. Je ne sais pas  pourquoi, mais je n'éprouve pas de plaisir à la dégustation de mes repas. J'ai toujours l'impression de ne pas avoir assez porté d'attention aux aliments, les pensées prennent le dessus très rapidement et du coup j'ai l'impression de mal faire.  Je crois ne pas avoir compris ce que je dois faire en fait.  Déguster mes repas pendant 10 jours ? Ça veut dire quoi ? Plonger le doigt dans ma soupe pour sentir sa texture ? Ne pas macher de suite les aliments,  à chaque bouchée ? Je n'ai pas du saisir la dégustation de repas entiers. Vous pouvez m'éclairer svp ? Parce que le tout se solde pyr de grosses Eme :(

Merci beaucoup pour votre aide !

 

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64 commentaires

bravo c'est génial !

ça donne envie la ratatouille !!!!!

Ce midi, j'ai déjeuné à l'extérieur.

Je me suis offert comme dessert une tartelette aux fraises.

 

Magnifique :  des fraises bien rouges, bien brillantes... napées de gelée... sur un lit de crème patissière... le tout sur un fond de tarte brisée...  Plaisir des yeux total... Plus que prometteur  smiley

Et là, patatras !  Je commence à prendre une petite fraise... Je la "sens" discrétement...  Rien, mais rien de rien ! ça n'est pas possible...

Je la "mets" dans la bouche, toujours rien. Je la croque. Rien, rien, rien... Aucun goût, aucune saveur en bouche... Pas sucrée... Pas de goût de fraise tout court. Aucun goût. Fade. Aucune saveur. On peut même pas dire qu'elle avait le goût de l'eau. Non c'était neutre ! angry

Peut-être une fausse fraise, déguisée en fraise... Une fraise qui n'a jamais dû voir le soleil, ça c'est certain ! Appeller ça une fraise, c'est une hérésie. 

Seconde fraise, idem ... Troisième fraise, elle a l'air bizarre, idem... 

Je goûte le nappage : pas fameux

Je goûte la crème... Elle est bonne mais je voulais surtout des fraises.

Le fond de tarte : tout mou, tout humide, pas terrible...

En désespoir de cause, je tente une dernière expérience. Une cuillièré avec une petite fraise, un peu de nappage, un peu de crème, un peu du fond de tarte... Rien à faire.   frown

Toujours pas d'explosion de saveurs en bouche ! Comment ose-t-on vendre des pseudos tartes aux fraises !

J'ai quasiment laissé un peu plus des  3/4 de ma tartelette aux "fraises" et sans regrets !   wink

 

La dégustation en pleine conscience présente bien des avantages.
En particulier elle m'aura permis de laisser un dessert qu'en d'autres temps j'aurais peut-être consommé en grande partie avant de réaliser qu'il n'était vraiment pas bon.
Tant qu'à faire autant que ce soit bon.

Pas la peine de manger pour dire ne pas laisser, par habitude, par conventions sociales, par inattention...

A bon entendeur...

chris212,

J'ai adoré lire ton expérience de la tarte aux fraises ! :-)
Et c'est vrai que parfois, on est terriblement déçu... et outré !

Bravo pour cette expérimentation. En plus, ça me donne envie de vraiment recommencer à déguster : c'est quelque chose que j'ai mis de côté ces derniers temps...

Au plaisir de te lire

[quote=Patience]

chris212,

J'ai adoré lire ton expérience de la tarte aux fraises ! :-)
Et c'est vrai que parfois, on est terriblement déçu... et outré !

Bravo pour cette expérimentation. En plus, ça me donne envie de vraiment recommencer à déguster : c'est quelque chose que j'ai mis de côté ces derniers temps...

Au plaisir de te lire

[/quote]

Bonjour Patience,

De temps en temps, je continue de remplir les fiches de dégustation des aliments pour le plaisir.
En fait ça me permet de retrouver des sensations, des émotions parfois bien enfouies et que refont alors surface.
Au départ, je l'ai fait comme demandé avec le pain, la pomme ... Maintenant, je le fais même avec les plats. Et ça il arrive que ce soit en famille...

Demain je termine l'étape de la dégustation. Pour le moment que du plaisir... et aussi du plaisir retrouvé avec certains aliments.

A bientôt peut-être.

bravo Chris pour cette expérience très bien racontée !

il me semble que parfois on mange la tarte  parce que "l'idée" de la tarte est alléchante, tarte aux fraises, dessert de printemps, dessert de fête des mères, fruits rare  (et de printemps pour les premières)

mais en étant ainsi dans le présent  au lieu de t'attacher à l'idée de la tarte aux fraises,  tu étais vraiment dans la réalité de cet aliment-là,  qui ressemblait à une tarte aux fraises, mais sans vraie fraises

être dans le présent et nos sensations nous permet vraiment de faire des choix bien différents que lorsque l'on reste dans nos pensées !

et ces choix ne se font pas par un effort de volonté, mais simplement d'attention et de conscience

c'est réellement ce qui permet de pouvoir manger durablement selon ses sensations

C'est drôle comme on peut avoir des expériences différentes de ce programme!

 

Chris, je t'envie presque d'accrocher autant à la dégustation!

Moi j'ai eu une révélation à l'étape de la faim (qui était la première pour moi) et j'avais lu pas mal de retours sur le forum et les chats sur la dégustation qui changeait la donne pour certains participants. Mais j'ai été plutôt déçue frown

Je ne sais pas si je faisais comme il fallait mais je ne ressentais pas de différence très marquée entre le goût à la dégustation et le goût quand je mange normalement. Au pire, j'avais l'impression que décortiquer les saveurs gâchait un peu l'alchimie des plats (en se disant par exemple : tiens des pâtes et du basilic et des pignons au lieu de se dire tiens des pâtes au pesto), mais je n'ai pas eu de réelle révélation sur mon alimentation à cette étape!

Peut-être que ça s'est fait sans que je m'en rende compte puisque j'ai appris à mieux identifier ma satiété quelque part avant l'étape de la satiété mais j'espérais que l'étape de la dégustation me ferait découvrir des tas de choses sur mes goûts, et non, pas du tout! A la fin je l'ai même bâclée parce que je ne voyais pas bien ce que j'en tirais à part à voir des spaghettis en bouillie dans la bouche blush

En tout cas c'est agréable de voir que ça a bien marché pour toi! cheeky

louise, moi je suis comme toi !

je n'ai pas trop aimé l'étape de la dégustation..... sur le moment

par contre ça m'a fait du remue-ménage

 

tout d'abord je n'ai pas apprécié le carnet que je trouvais trop intellectuel

pour moi la dégustation cela n'est pas sentir la saveur boisée  ou je ne sais pas

c'est plutôt sentir le plaisir....

 

 

ensuite je me suis aperçue que trop de plaisir.....   pour moi ça me fait peur

cela m'a renvoyé directement au fait que comme toute émotion, mes émotions alimentaires positives, comme le plaisir gustatif, j'essayais de les éteindre

il faut dire que j'ai essuyé quelques regards froids et perplexes quand je m'extasais sur des saveurs, me faisant sentir  "bizarre"

 

 

bref  tout ça pour dire que la dégustation je n'avais pas non plus accorché plus que ça à l'époque

 

sauf qu'aujourd'hui c'est tout le contraire, j'adore ça

- parce que je n'ai plus besoin d'étouffer mes émotions positives

- parce que j'ai de bien meilleurs produits  (panier AMAP, verger bio)

- parce que j'ai plus souvent un bonne faim  qui est la condition sine qua non  pour que les choses soient bonnes

 

 

pour la dégustation comme pour d'autres étapes, c'est parfois  "après"  que l'on en mesure toute la dimension

le travail continue....

Bonsoir Izabelle,

Quelques lignes  pour en finir avec la dégustation.

 

[quote=izabelle]   louise, moi je suis comme toi !

je n'ai pas trop aimé l'étape de la dégustation..... sur le moment

par contre ça m'a fait du remue-ménage 

tout d'abord je n'ai pas apprécié le carnet que je trouvais trop intellectuel  [/quote]

 

Personnellement, j'ai adoré cette étape.
Bien plus que celle sur la faim que j'ai trouvé très difficile à vivre...

Comme pour toi, grand remu ménage ou "remu méninges" !

Cette étape de la dégustation que je viens de terminer m'aura permis de retrouver mes marques.
Je me suis à nouveau autoriser à savourer, à déguster sans culpabité, sans complexe, sans me poser de questions.

 

[quote=izabelle]     ensuite je me suis aperçue que trop de plaisir.....   pour moi ça me fait peur

cela m'a renvoyé directement au fait que comme toute émotion, mes émotions alimentaires positives, comme le plaisir gustatif, j'essayais de les éteindre  [/quote]

Effectivement, déguster c'est s'autoriser à éprouver du plaisir.
Cette étape m'a permis de renouer avec le plaisir des sens qu'il soit visuel, olfatif, gustatif, auditif...  
C'est presque une forme de sensualité... 

 

[quote=izabelle]    il faut dire que j'ai essuyé quelques regards froids et perplexes quand je m'extasais sur des saveurs, me faisant sentir  "bizarre"   [/quote]

Moi aussi, j'ai essuyé quelques regards et réflexions. Et oui, le regard de l'autre encore...
Mais tant pis. On m'a dit : "tu ne crois pas que tu exagère un peu..."
Maintenant c'est vrai que l'expérimentation par elle-même est plus facile à mener si on ne partage pas le repas avec la famille ou avec d'autres personnes.

Rien ne nous oblige à renifler la nourriture, à machouiller de façon "ostentatoire".
On peut aprécier l'odeur, les arômes d'un aliment ou d'un plat lorsqu'il arrive sur la table ou lorsqu'on l'approche.
On a tout le plaisir visuel avec les couleurs, l'aspect, la présentation.
Le toucher se fait aussi "dans la bouche" avant même de mâcher.
Quand on commence à mâcher c'est l'explosion des saveurs en bouche.

A moins qu'on soit seul et alors peu importe. On peut alors se comporter un peu comme un enfant.

Mais je pense qu'on peut prendre cette étape comme une série d'exercices, d'expériences qui permettra de réapproprier toutes ces sensations, ces plaisirs que l'on ose pas ou plus éprouver.

Ensuite on peut les (ré)intégrer dans la vie de tous les jours pour faire de la dégustation une alliée.

 

[quote=izabelle]    pour la dégustation comme pour d'autres étapes, c'est parfois  "après"  que l'on en mesure toute la dimension  [/quote]

Tout à fait d'accord. Il faut laisser le temps faire son oeuvre.  Au fil du temps, on réalise ce que cette nouvelle étape nous aura apporté.
Et comme on dit "100 fois sur le métier remettre son ouvrage"

[quote=izabelle]

pour moi la dégustation cela n'est pas sentir la saveur boisée  ou je ne sais pas

c'est plutôt sentir le plaisir....

ensuite je me suis aperçue que trop de plaisir.....   pour moi ça me fait peur

cela m'a renvoyé directement au fait que comme toute émotion, mes émotions alimentaires positives, comme le plaisir gustatif, j'essayais de les éteindre  [/quote]

 

Pour moi, la dégustation c'est une madeleine de Proust.
On peut alors retrouver des souvenirs, des images, des sensations et des émotions.

La saveur boisée dont tu parles, par exemple.
Pour moi, la saveur boisée je la ressens lorsque je déguste une bonne omelette ou une poêlée aux champignons.
On la retrouve dans l'assiette. wink

En fait, je l'associe aussi à l'enfance, à la famille.
Avec mes parents on partait le dimanche en forêt pour la journée.
Pique-nique au bord de l'eau, puis cueillette des champignons...
Grande balade plus ou moins ardue dans les sous-bois. On partait pour plusieurs heures à la recherche des chanterelles, des giroles, des trompettes de mort, des cèpes, des bolets... J'ai appris à reconnaître et à respecter les champignons. 
Parfois on trouvait quelques myrtilles ou des fraises des bois ! 

J'adorais ça ! Que de souvenirs... Une fois à la maison, il fallait encore trier, préparer...

Une fois rentrés, le soir on partagait une bonne omelette...


Si je m'autorise à déguster, j'ai plus que de la nouriture.smiley C'est aussi une source de plaisir !

Ce fil m'a permis de comprendre que mon blocage de plusieurs mois (8 mois au total!!! rien que ça) sur la dégustation (version 2, la première fois que j'ai fait l'exo j'ai pu éliminer nombre d'aliments tabous que je n'aimais pas ce qui était positif) est lié à ma peur de prendre du plaisir et ma peur d'être déçue.

Je m'explique, je vis la dégustation en mode "tout ou rien" de perfectionniste; si je mange en dégustant, je veux absolument être satisfaite (parfaitement satisfaite) par mon repas; or quand je sens qu'il y a des obstacles à cette satisfaction (repas médiocre, trop de bruit, mon enfant qui me stress...) alors je laisse tomber et je pars en mode j'avale tout et très vite, ce qui fait que je mange encore et toujours trop.

Si par hasard toutes les conditions pour déguster sont réunies, alors je suis satisfaite et je prends du plaisir (ce qui arrive une fois par mois maximum) mais j'ai peur de prendre trop de plaisir, car alors se profile en contrepoint  toutes les fois où je ne me suis pas autorisée à prendre du plaisir et cela me rend alors triste ou alors je vais être dépassée donc il me faut "dompter" cette émotion. 

C'est pas gagné à ce que je vois.

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