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En plein dans "une difficulté du quotidien"

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
19 déc 2013 à 15h

Waouh, c'est pas simple, c'est pas simple ! Quand je pense que l'idée de me désinscrire m'a parfois traversé l'esprit parce que ça y était, c'était bon, les problèmes de nourriture étaient derrière moi, ça me fait bien rigoler ! (mieux vaut en rire, après tout).

Bon je me prends en pleine tête les états d'âme de mon chéri qui s'ajoutent au trop plein d'activité de la période des fêtes, au double boulot qui est en train de se finir mais pas encore fini, aux enfants qui me sollicitent d'autant plus que je suis moins présente auprès d'eux rapport au double boulot. Et j'ai envie de mettre un panneau en rouge et gras et surligné et souligné qui dirait "ET MOI ????".

Et donc... je mange. Voilà c'est pas compliqué.

J'ai beau maintenir peu ou prou une pause matinale de PC, j'ai beau assister à tout ceci avec un poil de lucidité, je suis très très loin de mes émotions quand l'heure de manger arrive. EME à chaque repas, en gros. Et je ne les vois pas, mais alors pas du tout ! Je vois juste mon envie de ne rien voir, foutez-moi la paix, laissez-moi au moins ce moment de plaisir, pas envie de me prendre la tête. Je sais bien que ces pensées sont mes clochettes d'alarme des EME, mais je m'en fiche, je mange.

Bonne idée juste avant le foie gras et les boîtes de chocolat !

Et donc, bien sûr, plus je mange, plus je me sens mal et culpabilisée, ce qui me donne, youpi, une nouvelle raison de manger.

Soupir... long soupir...

Donc ça signifie quoi ? Que j'ai bien intégré certaines choses, qui fonctionnent bien quand tout va correctement bien dans ma vie. Rajoutez un ingrédient déstabilisant (Monsieur Chéri qui ne va pas bien, en l'occurrence) et patatras plus rien ne va... Je suis loin, très loin, de la compétence inconsciente !!!

Ben oui mais des accidents de vie, des moments où y a un truc qui ne va pas, y en aura d'autres... alors quoi ? Rechute programmée à tous les coups ? Retournez faire vos devoirs, ma petite mavo, z'êtes pas encore au point ? Je sais bien que le problème là derrière, c'est la gestion de l'inconfort et aussi le fait de ne pas m'accorder un peu de réconfort : je sais bien, mais je ne fais pas !

Ca m'agace que tout soit clair et que je sois là à tout voir et à ne rien arriver à modifier... ça m'agace à un point... ça me donnerait presque envie de manger, tiens !

Et donc je suis venue ici vous livrer mon pavé. Le titre de cette section, c'est "surmonter les difficultés du quotidien" et c'est exactement ça. Ce n'est même pas un mégo-gros-coup-dur, c'est juste des difficultés quotidiennes un peu plus acérées ces temps-ci. Si toute ma belle sérennité vole en éclat là maintenant, il se passerait quoi, en cas de mégo-gros-coup-dur ?

Besoin de vos éclairages...

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14 commentaires
Merci de votre bienveillance. Hier soir il a pu voir un médecin, il va être obligé de passer par une étape "chimique" pour apaiser un peu la douleur des derniers jours. Il a dormi une nuit complète pour la première fois depuis bien longtemps. Bien sur la sortie du tunnel est encore bien loin, mais ce n'est plus entre mes mains, ce sont des mains compétentes qui vont gérer. Presque prête pour aborder le défi repas de fêtes ! ;-) Je garde en tête d'explorer cette question du sentiment d'impuissance. Et je garde aussi en tête de conserver au moins des pauses régulières.

Je crois que je pourrai m'appeler Mavo et que je pourrai aussi vous remercier pour toutes vos reponses!

Donc merci Mavo d'avoir si bien su exprimer ce que je vis et ressent au quotidien et merci à vous toutes pour vos réponses!

Merci cilou ! De passer vous lire m'a fait du bien hier soir. À la fin du dîner, mon habituelle EME me donne envie de me plonger dans une alternance de pain et de chocolat. Je me suis dit OK, tu vas te réconforter, mais avec quelque chose qui réconforte en effet, prends juste le temps de trouver le bon aliment. Le pain, je sais que ça me laisse un sentiment de vide sans fin. Le chocolat ne me tentait finalement pas tant que ça. Bon aucune idée n'est venue sur l'instant, quelques minutes ont passé, j'ai pensé à autre chose... Et je me suis retrouvée 10' plus tard à réaliser que l'envie de manger était bel et bien passée. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas expérimenté. Et ça fait du bien ! Merci encore à toutes.

Je suis désolée de ce qui t'arrive Mavo, je compatis. J'espère que le ciel s'éclaircira à nouveau, heureseument en général c'est le cas ;)

C'est drôle je me faisais justement cette réflexion cette après midi, en pleine balade avec mon loulou, pas faim, un peu stressée par la foule et envie de manger, évidemment: mais toute ma vie finalement je ressentirai des EME, toute ma vie il faudra gérer ça....pffff, la galère...quand est ce que ça deviendra plus facile?

Durant les périodes plus difficiles que je traverse, les seuls trucs qui m'aident: déguster et prendre du plaisir à manger, tant pis si c'est avec ou sans faim, ne pas manger devant la télé et quand je peux, me rappeler que oui, tout comme phoenix l'écrivait, j'ai le choix de mon comportement: manger ou ne pas manger et laisser passer l'émotion désagréable. Parfois ça marche, d'autre fois il faudra de la nourriture. Il y a des priorités dans la vie...

En tout cas toutes mes pensées vont vers toi.

Merci merci merci les filles. Comme d'habitude c'est bon de vous lire. D'abord parce que ça apporte des idées, des regards, du recul. Ensuite parce que ça fait du bien, tout simplement. Je ne suis pas revenue ici plus tôt car les choses s'aggravent, malheureusement. Je pense en fait que je suis en train de me casser le nez contre un mari dépressif, qui est +/- en plein délire. Je pense que j'ai mis des pansements sur une jambe de bois, et que je nous ai tous les deux desservis en essayant d'aider. Je pense que le sentiment d'impuissance est effectivement très fort, et maintenant je peux y ajouter pas mal de copains sympa : la peur parce qu'il ne va vraiment pas bien, la fatigue émotionnelle, la culpabilité de ne pas avoir vu l'ampleur des dégâts plus tôt... Bon au moins les questions d'EME passent au second plan. Il faut déjà qu'il trouve l'aide appropriée (pas la mienne !). Après je me pencherai à nouveau sur moi. Et puis si je prends 2 kg, eh ben c'est pas très grave, je régulerai gentiment en janvier. Et pis voilà ! J'aimerais passer plus de temps ici, j'essaierai dans la semaine !

j'espère de tout coeur que ton homme va pouvoir rencontre les bonnes personnes pour l'accompagner   et que du coup tu te sentiras plus sereine.....

Paty j'espère aussi que pour toi ça ira mieux

Moi aussi je t'adresse à toi MAVO et à toi PATTY toutes mes pensées en ces moment difficiles heart

Mavo,

comme quelqu'un l'avait écrit sur un autre post, on ne peut pas défaire (en 2 ans dans son cas) un mode de fonctionnement qui dure depuis des années. Je compare souvent mes EME à une addiction, au début, le 1er réflexe est de manger, mais on apprend à perdre ce réflexe. Cet apprentissage est long tout simplement. A la différence de l'addict, nous n'avons pas la dépendance physique au produit (alcool, drogue, médicaments, ...), ce serait plus simple (je schématise à mort) parce que le produit t'es interdit, tu n'y touches plus. Pour nous, l'aliment peut toujours être consommé et c'est plus compliqué.

Il y a eu une période où l'on a essayé de me convaincre de ne plus jamais manger de chocolat sous prétexte que ça rendait accro. Mon médecin m'a confirmé que non, mais j'aurait (pas) volontiers renoncé au chocolat si ça avait pu régler mes problèmes de compulsion.

Je m'égare, quand tu seras inconsciemment compétente, tu sauras mieux gérer ces moments difficiles. On est humain, c'est normal de revenir à ce qu'on maitrîse pour s'aider dans ce genre de problème.

Bon courage à toi en tout cas.

Bonjour Mavo

 

Sur la question  qu'aborde Izabelle, celle de l'impuissance a regler les problèmes des autres, (en resumé  tel que je le comprends)

je te signale un outil " j'apprends a gerer  ce qui ne depend pas de moi "  dans la boite a outils LC

je l'ai utilisé quand j'ai ete confrontée a la maladie d'une amie,  entr'autre, et  cela  m'a permis de prendre de la distance,

deja en reconnaissant que tout ne dependait pas de moi (oui, tu vois se profiler l'ombre  de " super woman la sauveuse du monde...", grande controleuse devant l'eternel, celle qui a du mal a lacher prise et pourtant, ça fait du bien, a soi et aux autres, ça leur permet de respirer et meme de vivre , parfois)

pour info, je viens de lire " l'onde septimus", dernière aventure de Blake et Mortimer, avec la célèbre Ombre Jaune... question de génération ,

Bon " lacher prise!"

oui mavo, en effet, il y a aura toujours des difficultés au quotidien,   et aussi toujours des EME

l'essentiel à mon sens c'est de ne plus entrer dans cette spirale d'évitement et d'EME sans faim

une EME un jour ok, signal d'alarme,  prise de conscience, acceptation, ensuite on régule parce qu'on n'a plus besoin des EME

lorsque les EME s'enchainent sur tout la journée, le corps n'arrive plus à réguler, c'est sûr

et à part ça, on se sent juste  "miserable" (en anglais dans le texte)

 

ce que je ressens, à te lire,  c'est une lutte.....

une lutte que tu exerces contre les états intérieurs..... de ton chéri......

déjà qu'on a tendance à lutter contre les siens, mais ça peut arriver qu'on se mette en lutte contre ceux des autres.....

moi ça m'est arrivé très très souvent

j'ai un chéri qui passe par des hauts et des bas assez rapides, avec d'intenses désillusions et pessimisme.....

et quand il est mal, je suis mal bien sûr......

combien de fois je me suis épuisée, perdue dans mes EME parce qu'il était "mal"  et le lendemain lui se portait à merveille, la "vague" était passée, moi j'avais pris un kg et lui ne comprenait pas pourquoi....

 

donc à mon sens, ton travail actuel est "d'accepter"  les états intérieurs difficiles de ton chéri,   de les lui laisser

ça ne veut pas dire  "débrouille-toi mon grand"

mais plutôt faire preuve de présence, certes, mais en arrêtant (si tu le fais)  de vouloir tout faire pour qu'il se sente mieux, de le rassurer, de le cajoler, etc....   juste  "être là"  à ses côtés  et le laisser développer ses propres resssources (qui sont immenses)

 

peut-être que de faire ça, cela va faire venir un ressenti  de   "conjointe impuissante devant le malheur de son mari"   ou bien  plus dévalorisante sur ton propre sentiment de toi  "pourquoi est-il  triste alors qu'il m'a, moi???"

je pencherai plutôt pour la première,   puisqu'avec tes enfants, tu vis aussi une sorte de situation d'impuissance : à leur accorder du temps....

je me dis, que ça doit être de cet ordre-là,  le ressenti qui t'empeche de porter un regard en toi-même au moment des repas

 

mais bon, bien sûr, sous toute réserve

l'impuissance est un ressenti parmi les plus pénibles pour ceux qui ont tendance à contrôler (et donc pour la majorité des personnes dans notre culture)  alors je te comprends....

moi ça me rend complètement dingue....   la semaine dernière j'étais submergée par une angoisse d'impuissance face à la maladie, quand j'en ai pris conscience les EME se sont atténuées, mon corps a régulé naturellement 

 

en tous cas on peut en parler en MP  si tu en ressens le besoin