Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Et la sexualité dans tout ça ?

Notre rapport au corps Mon corps et moi!
22 Sep 2013 à 19h
Je ne savais pas très bien où poster. Ça fait un moment que je me dis que c'est étonnant sur ce forum qu'il n'y ait pas de discussion sur la sexualité (ou alors je l'ai ratée). Parce que pour moi, on est sur des sujets souvent en lien, entremêlés, avec des thèmes communs. Une récente discussion privée m'a convaincu que ça pouvait être intéressant, et puis vive l'anonymat du web, on peut ici ouvrir son cœur sans trop de risques ! Alors ma petite histoire à moi, c'est que le sujet sexualité, c'est le sujet sur lequel j'ai réussi à vraiment changer les choses, contrairement à l'alimentation. Je ne sais d'ailleurs pas très bien pourquoi / comment ici ça a été tellement simple, et pourquoi c'est tellement compliqué pour moi de changer du côté alimentation. Je vais essayer de raconter brièvement. J'ai été élevée par une maman pour laquelle la sexualité c'est sale, dangereux, pas bien, etc... Et je suis tombée dans ce tabou. Et je me suis mariée avec un homme (très jeune) qui supportait pas trop mal notre sexualité très pauvre, très silencieuse, très dans le noir, etc. Du coup on n'a pas beaucoup progressé et on a été bien malheureux tous les deux sur ce thème. Nous avons divorcé, j'ai perdu beaucoup de poids, j'ai redécouvert la séduction, j'ai découvert le désir, et là, j'avais 30 ans et je me suis dit que cette porte qui s'ouvrait, je n'allais pas la laisser se refermer. Et je m'en suis payée une bonne tranche, pour faire simple ! Je suis allée dans les excès opposés, j'ai tout essayé, j'ai parlé / pensé / acté sexualité non stop. De nonne, je devenais experte en kamasutra ! J'ai fait des rencontres providentielles, à cette époque, j'ai compris que toutes mes copines parlaient de sexualité à l'époque où pour moi c'était tabou, et s'étonnaient que je n'en parle jamais. Autant le verrou poids, il me résiste encore, autant le verrou sexe, je l'ai juste fait exploser. Pour le sexe, j'arrive à vivre les choses simplement, comme si c'était aller au restau : des fois c'est bien, des fois c'est moyen, des fois c'est top. Mais ce n'est jamais mal, sale, dégradant. Du moment que tu le fais de façon consentante, entre adultes informés, en confiance, il ne peut rien arriver de grave ou de mal. Remarquez, quand j'y réfléchis, ça me donne de l'espoir ! Si j'ai réussi sans trop d'effort à traiter ce dossier là, pourquoi n'y arriverais-je pas pour les "vrais" restau et l'alimentation ?? J'espère ne choquer personne en lançant ce fil. Il y a 10/12 ans en arrière, j'aurais été bien incapable de participer à un post comme celui-là tellement c'était un sujet verrouillé pour moi. Mais aujourd'hui il est ouvert, j'en profite !

Voir le dernier message

Répondre
42 commentaires

Complètement d'accord Lorraine sur les fantasmes ! D'ailleurs, quand je parle de pleine conscience, je peux au choix être branchée sur mes sensations, ou branchée sur un scenario, juste dans ma tête. Le reste du monde peut s'écrouler...

Fred, tu parles de peur et de jugement.  Tu as peut-être réfléchi à des moyens de diminuer cette peur, ces jugements, as-tu essayé déjà quelque chose ?

Bravo Maadmoiselle pour utiliser LC sur d'autres sujets que l'alimentation ! Bonne idée !

Pleine conscience, défusion,pensées alternatives... ça aide un peu c'est sûr. Ça marche un peu et puis ça revient. Si vous avez des pistes.

J'arrive 4 mois après la bataille, mais je ne découvre ce fil qu'aujourd'hui... Je me retrouve beaucoup dans ton parcours Fred, et j'ai eu besoin de l'aide bienveillante d'un psychiatre pour comprendre que c'était ma mère qui avait totalement parasité mon rapport au sexe et non mon pėre, alors déjà bravo pour ta clairvoyance ! Avec lui, j'ai appris à lâcher prise pendant les rapports,  ça m'a "décoincé" pendant quelques années (imaginez le bonheur de mon homme), puis de nouveau difficultés liées à une difficulté à vivre, "tout simplement"... La dépression soignée, mon mari a parlé avec notre médecin traitant de ces difficultés récurrentes, et il nous a encouragé à découvrir mieux mon corps, le plaisir que procure le clitoris notamment (et oui, à 37 ans je n'avais jamais osé me toucher)... Depuis, j'ai pris l'engagement envers moi-même de ne faire l'amour que quand je le veux vraiment. Ca a été difficile pour mon mari, il a cru que je ne le désirais plus autant qu'avant, mais de longues (et épuisantes) discussions nous ont permis de nous comprendre, de trouver la sérénité et une vraie qualité de vie de couple. J'espère que mon parcours pourra t'apporter de l'espoir, je suis sûre que tu vas trouver des solutions !

Je n'ai jamais parlé de ces difficultés avec une amie ou ma soeur, et je le regrette, il me semble que ça m'aurait aidé à avancer plus vite et elle aussi peut-être, mais c'est vrai que l'anonymat aide à parler librement. Alors je poste ce témoignage sans trop réfléchir avant de regretter et de l'effacer ! Bonne journée à toutes, et soyez bienveillantes envers vous - mêmes !

Merci beaucoup pour ton témoignage Bettyboop. Mon problème est toujours là. C'est toujours difficile autant pour moi que pour mon mari. Dès qu'il vient vers moi, je le repousse et ce même si j'en ai envie ! C'est un réflexe et lui ne supporte pas que je puisse avoir peur de lui. Si vous avez des conseils, je suis preneuse parce que ça ne s'arrange malheureusement pas !
Alors me concernant j'ai beaucoup de mal à lâcher prise lors d'un câlin avec mon homme donc l'orgasme vient difficilement, donc depuis que j'ai commencé LC lors du câlin j'essaie de faire de la méditation pour me concentrer sur mon corps, les sensations et si mon esprit vagabonde trop dans le boulot, les soucis, les projest, le futur et le passé.... Je me concentre sur ma respiration et mes sensations, du coup j'ai l'impression d'être plus présente et de profiter plus de l'instant... Ma technique n'est pas encore au point mais j'espère qu'avec l'entraînement ça va m'aider!

Dans ce que j'observe de mes expériences :

Le câlin avec les bras embrasant et la douceur de notre chéri de toujours ou notre chéri du jour peut apporter énormément de réconfort (comme la nourriture ou autre chose) , et peut très bien aussi  desfois  "réclamé" ou assouvi pour atteindre cet objectif là seulement....

Le plaisir ressenti a un sacré effet destressant qui peut apporter du bien être , pas besoin,alors, de calmer les tensions nerveuses par du chocolat ....

Mine de rien, le câlin brûle des calories,.....

Etre présent à l'acte du câlin pour bien en profiter  y a aussi les fantasmes . Juste entre soi et soi , et non, ce n'est pas égoïste, et non, ce n'est pas tromper son partenaire...C'est juste une garantie supplémentaire d'avoir du plaisir..(qui lui même attise l'envie de recommencer...pour le bonheur de nos zhoms  !) Les fantasmes ça se recherche, ça se fabrique et ils ont un pouvoir très puissant...Les femmes que nous sommes ont droit à la jouissance, restons en convaincues...Na !! cheeky

 

Bon sur ce, je vais, ....non, pas aller me coucher....smileywink.mais aller préparer le repas....sadwink (Ah oui, ce soir je fractionne cryingwink)

Dans ce que j'observe de mes expériences :

Le câlin peut apporter énormément de réconfort (comme la nourriture ou autre chose) , et peut très bien aussi  desfois  "réclamé" ou assouvi pour atteindre cet objectif là....

Le plaisir procuré a un sacré effet destressant qui peut apporter du bien être , pas besoin,alors, de calmer les tensions nerveuses par du chocolat ....

Mine de rien, le câlin brûle des calories,.....

Etre présent à l'acte du câlin pour bien en profiter,  oui, y a la pleine conscience,  y a aussi les fantasmes . Juste entre soi et soi , et non, ce n'est pas égoïste, et non, ce n'est pas tromper son partenaire...C'est juste une garantie supplémentaire d'avoir du plaisir..(qui lui même attise l'envie de recommencer !) Les fantasmes ça se recherche, ça se fabrique et ils ont un pouvoir très puissant...Les femmes que nous sommes ont droit à la jouissance, restons en convaincues...Na !!

 

Bon sur ce, je vais, ....non, pas aller me coucher....smileywink.mais aller préparer le repas....sadwink (Ah oui, ce soir je fractionne cryingwink)

 

 

Soleluna, pour avancer sur ta question : j'aurais du mal à dire si le sexe pourrait agir à la place de la nourriture en cas d'EME, je n'y ai jamais vraiment réfléchi. Faudrait que j'essaie ! Cela dit, le sexe m'apporte une sorte d'état satisfait, "repue", qui pourrait bien faire penser, en effet, que ça pourrait être un moyen de répondre à l'insatisfaction de l'état EME... Belle idée !

 

Ce que m'apporte la sexualité, et que je mets en lien avec le travail fait ici, c'est que c'est un des rares moments, voire le seul (hors méditations) où j'arrive à ne penser à rien d'autre qu'à ce qui est en train de se passer. C'est le seul moment où je suis vraiment dans mon corps, en lien avec mes sensations (au point de ne plus toujours être très attentive au partenaire, d'ailleurs).

Fred, moi non plus, ça ne me fait pas maigrir, ça se saurait ! smiley

Izabelle, je n'ai pas retrouvé d'autres discussions sur le sujet, mais les recherches sur le forum ne sont pas très faciles, je trouve.

Ca ne doit pas être simple, ce niveau d'hypersensibilité. As-tu déjà essayé de rester en pleine conscience, justement, ou bien c'est trop fort ?

j'essaie d'être en pleine conscience, cela m'aide un peu à accepter ces sensations fortes, mais dès que je me sens dépassée, je mets comme une barrière, genre système de protection intégré, mon excitation se baisse toute seule et je ne suis plus dans le coup

quand je suis très fatiguée, ce système de protection est moins fort, du coup, c'est là où j'ai eu l'impression parfois que j'allais mourrir (de plaisir;-)

à la limite, je me dis qu'il faudrait que je sois pompette, mais comme ça je déteste aussi...

la contrôleuse émotionnelle a encore frappé....

mais je me soigne, au moins maintenant je sais pourquoi, cela a un sens et je ne me culpabilise plus

Je pense que l'on est toutes différentes et que pour moi la prise de poids est en lien directe avec ma sexualité difficile. En effet j'ai pris beaucoup de poids quand j'ai habité avec mon mari et je suis sûre que quand j'aurai réglé ce problème je n'aurai plus besoin de cette carapace. Je n'aurai plus besoin non plus de compenser en cherchant du plaisir dans la nourriture.

L'article d'Apfeldorfer sur la sexualité me correspond tout à fait, je me reconnais vraiment la dedans. Je ne veux pas écouter mon corps aussi bien dans la sexualité ( mon corps dit oui mais ma tête dit non) qu'avec la nourriture mais là c'est l'inverse mon corps dit non mais ma tête dit oui !

Je sais intimiment que c'est une vraie piste pour moi mais je résiste encore, la peur est encore plus forte...