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Le rapport au temps

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
22 mai 2013 à 06h
Je reproduis ici un billet de mon blog qui a fait réagir certaines, et sur lequel vos avis, vos éclairages toujours précieux seraient certainement très utiles. "La clé c'est le temps. Prendre le temps. Juste s'arrêter deux secondes. C'est juste ça que je n'arrive pas à débloquer... Quelques instants avant de manger. 10 minutes le matin pour faire un peu de pleine conscience. Quelques secondes en cours de repas quand j'ai envie de plus : est-ce de la faim, une EME ? Mettre quelques respirations supplémentaires dans ma vie, arrêter l'apnée "je plonge pour une semaine de folie". Parce que ce rythme là, il ne s'arrêtera en fait jamais. Il y aura toujours une semaine de folie de plus, un événement de plus, une circonstance exceptionnelle de plus... Et que aucune circonstance ne justifie que je ne puisse pas prendre quelques secondes pour respirer... Juste respirer. Juste un instant, attendre. Accepter un micro-vide". J'ai le sentiment que beaucoup de situations pourraient être débloquées si j'arrivais à me poser, que je ferais un grand pas en avant dans cette méthode, dans ma propre acceptation, dans le respect de mes sensations si j'arrivais à... non pas arrêter de courir mais accepter de courir moins vite, un peu, de faire une pause, parfois... Parce que je ne peux pas être à l'écoute si je ne me pose jamais. Je ne sais pas quelle est la poule et quel est l'œuf entre "je remplis trop ma vie" et "je ne m'écoute pas". Mais je sais que les deux s'alimentent très bien l'un l'autre et qu'il faudrait que je trouve un moyen de couper ce cercle. À votre écoute !

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15 commentaires
Je poursuis parc que la douche m'a permis d'aller plus loin dans la réflexion ! :-) Le rapport au temps, chez moi, il est aussi très en lien avec la tolérance à la frustration. Je voudrais tout le temps que tout aille plus vite, que les problèmes se résolvent... parce que rester dans l'inconfort m'est extrêmement difficile ! Par exemple, si j'ai un confit avec mon mari, je voudrais tout résoudre tout de suite, au risque d'aggraver les choses si le moment est mal choisi, alors que bien souvent, laisser passer une journée ou une nuit dégonflerait naturellement le débat... Inutile de vous dire que dès que je dois patienter genre 15' quelque part, je sors un i-bidule ou un bouquin. Il m'est presque impossible de ne rien faire. Donc, moins courir, pour moi, ce serait : - être plus consciente, - profiter de chaque instant, - ne plus avoir besoin de me remplir, - accepter d'attendre, - accepter même parfois de m'ennuyer ? - accepter que la vie n'est pas parfaite. Même si j'y passe mes jours et es nuits avec une folle énergie, je ne la rendrai pas parfaite. Se poser et respirer ne va pas non plus la rendre plus parfaite, mais au moins cela me permettrait de prendre mes décisions et d'agir en conscience. Et parfois, cela pourrait même aider à dénouer certaines situations. Bon, très intéressant. Mais c'est pas gagné d'arriver à mettre en application !

C'est une de mes grandes réflexions du moment aussi, j'ai des bouts de billet de blog pas fini que je voulais appeler "moi et le temps" wink

Je pense que c'est beaucoup en lien avec le perfectionnisme, car je suis persuadée par exemple au boulot, que si je faisais les choses "un peu" moins bien (on ne parle pas de bâcler, bien sûr), j'aurais déjà bcp plus de temps... En cours de management, on nous avait bcp parlé de cette fameuse règle des 80%-20% (en 20% du temps, on fait 80% du boulot, par contre il faut 80% du temps pour finir les 20% qui restent). Je regarde souvent les autres aussi, qui font les choses correctement mais pas parfaitement et personne ne leur en veut (et ils finissent moins tard que moi !)

Je suis en train de relire "imparfaits, libres et heureux".

Et lorsque tu as du temps, comment le gères-tu ? Parce que pour ma part, je me rends compte que lorsque j'arrive à dégager du temps, je n'ai pas l'impression d'en profiter, parce que je ne sais pas par quoi commencer : me débarrasser de mes corvées ? me faire plaisir ? quel type de plaisir ? quelles corvées sont les plus urgentes ?... Du coup je ne fais rien, je culpabilise, et je mange !

Bon faut que je file, je suis à la bourre ... ;-)

V

Bonjour Mavo,

Ce que tu dis est tellement la situation de nombreuses personnes, de nos jours, que "prendre le temps" est devenu quasi ringard....! Tout te pousse chaque jour à être dans une course éternelle qui devrait apporter le "bonheur"...!

Je me reconnais pleinement en toi ! Je voulais tout régler de suite, faire avancer les choses plus vite, m'occuper de tout etc. Puis, un jour, dans un espèce de cours de perfectionnement dans mon entreprise, j'ai entendu un message qui m'a fait rompre le cercle de l'agitation !

Je te le livre si cela peut t'aider, dans un premier temps, à rompre la course....

Dans notre vie, personnelle comme professionnelle, nous sommes entourés d'un environnement qui peut être comparé à des cercles concentriques autour de chacun d'entre nous. Le premier cercle, le plus proche, te permets d'avoir la maîtrise sur ce qui se passe. C'est toi qui peut décider de ce que tu vas faire et exercer ton choix, tu es souvent seule concernée par la décision à prendre. C'est ta zone de maîtrise. Le second cercle est une zone où tu peux influencer les décisions, où tu peux donner ton avis mais les décisions sont prises par d'autres en collaboration avec toi. Tu dois laisser à d'autres le processus de décision. C'est la zone d'influence. La 3ème zone est un environnement où tu ne peux rien décider du tout car le processus de décision n'est pas à ta portée. Tu ne peux même pas influencer les décisions, tu dois faire avec ce qui est décidé par d'autres... C'est la zone hors maîtrise.

La course que tu décris se produit quand tu veux agir dans les 3 zones, sans tenir compte de l'environnement tel qu'il est donné. Tu t'agites pour tout, souvent sans succès, parce que souvent tu navigues en zone hors maîtrise ou zone d'influence...Ta frustration augmente toujours plus.

Pour rompre ce cercle vicieux, il faut prendre conscience de ton environnement et te concentrer pour faire avancer les choses dans ta zone de maîtrise seulement. Pour les autres zones il faut accepter de ne rien (ou presque rien) pouvoir changer...seule.

C'est difficile à mettre en oeuvre mais cette solution m'a "sauvé ma vie professionnelle" dans laquelle je m'épuisais. Puis je l'ai appliquée à ma vie personnelle avec grand succès. Le fait de ne pas t'épuiser à vouloir faire avancer les choses dans des zones "hors ma^trise" va te donner du temps pour toi !

Bonne chance

Amitiés

Ziguele

Bonjour MAVO,

 

Je me retrouve à 100 % dans tout ce que tu dis ... et j'ai moi aussi l'impression que c'est une des clés du succés, réussir à prendre le temps ...

Et je te confirme ce n'est pas chose aisée ...

Alors il faut, je pense, s'astreindre , se forcer, à faire des séances de PC, de plus en plus dans la journée pour que ça finisse par devenir naturel ...

 

Mais je suis loin de réussir encore .. je fais tout vite, je mange vite, je travaille vite, je pense à plusieurs choses à la fois, je regarde la télé en lisant mon Ipad ...

 

Tiens, je réalise que j'ai réussi une chose :je mange sans rien faire d'autre et sans difficulté au bout d'un mois de pratique presqu'à 100 %

 

Alors voilà il faut gagner quelques batailles sans doute pour aller vers la victoire ...

Voilà un fil super intéressant, grand merci de l'avoir lancé!

L'autre jour, suite à un dîner chez ma belle-soeur où on avait parlé de nos vies professionnelles, je me faisais la réflexion suivante: elle a des horaires nettement plus contraignants, travaille à une heure de route de chez elle et a moins de jours de congé que moi. Je trouve donc que sa vie est plus dure que la mienne. Mais d'un autre côté, dans mon métier (je suis dans l'enseignement), je n'ai jamais "fini". Il m'arrive (heureusement!!!) de ne pas travailler, et même très souvent, mais jamais avec la conscience en paix puisque je n'ai jamais l'impression que le travail est fait, bouclé, terminé: il y a toujours des corrections et des préparations et des mises à jour administratives qui (idéalement...) devraient être faites.

Je suis sans arrêt dans la culpabilité: soit je travaille et je m'en veux souvent de négliger ainsi ma famille et mes amis, soit je suis avec eux et je me sermonne intérieurement de ne pas consacrer plus de temps à mon boulot (ma "to-do-list" défile dans ma tête), et ne parlons pas des moments où je fais quelque chose rien que pour moi (lire un bouquin, par exemple), que je me reproche toujours assez vivement par la suite.

Tout ça est bien sûr lié au perfectionnisme.

Donc toutes vos pistes m'intéressent beaucoup!

Je bloque aussi sur ces petits temps qui paraissent simples... les 10 min de PC le matin et les 30 secondes avant le repas...

Pour moi c'est pris dans la course quotidienne, mais aussi ça vient se nicher dans ma résistance au changement. Le temps qui ne s'arrête pas, c'est aussi notre temps intérieur, le besoin de s'appuyer sur une continuité de notre être même si cela s'appuie sur des vécus négatifs...

Hier après avoir laissé un message sur le post "colère et frustration", je me demandais pourquoi je ne pensais jamais à la rpc en cas de grosse colère. Alors c'est vrai que je peux être débordée par cette émotion, comme par une EME, et c'est plus dur de faire appel à la rpc à ce moment, à plus forte raison quand on débute. Mais aussi, ça a son côté "confortable" de se laisser emporter par sa colère, d'être grognon etc. Prendre sur soi pour trouver d'autres issues c'est difficile.

En ce moment j'essaye de trouver un équilibre entre d'un côté l'écoute de mes envies, sensations, émotions, et de l'autre la conscience que pour que ça bouge en moi il me faut essayer des choses, qui peuvent être un peu contraignantes au début. Mais pas trop attention, car quand je me force trop c'est fini, je suis dégoutée.

La RPC est entrée dans ma vie à coup de trois minutes, avant que je puisse faire des plages de 10 ou 20 minutes et des body scan. Mais c'est loin d'être quotidien. Pourtant j'ai lu que la prc peut se faire sous la douche, en marchant, ou dans les transports... Alors peut-être pour débloquer pouvons nous revoir nos objectifs à la baisse : d'abord 3 minutes tous les matins, quellle qu'en soit la forme, et juste quelques respirations avant le repas ? Peut-être que cela se débloquera ensuite tout seul, qui sait  ?

[quote=Laureline]

Mais aussi, ça a son côté "confortable" de se laisser emporter par sa colère, d'être grognon etc. Prendre sur soi pour trouver d'autres issues c'est difficile.

[/quote]

Super intéressante, ta remarque, Laureline! C'est vrai que chez moi, "râler", c'est presque une seconde nature, et qu'il n'est pas si facile de sortir du personnage. Mais je suis sûre que ça en vaut la peine!

Côte petites victoires, depuis quelques semaines, je commence presque toujours (je dirais 5 jours sur 7, environ) ma journée par 10 minutes (grand maximum) de yoga. Et petit à petit, ça commence à me manquer quand je n'ai pas pris le temps de le faire --> ça peut finir par devenir une habitude, j'en suis sûre!

bravo pour ce fil super intéressant

je reviens sur ce que tu dis, Mavo, dans la description du début,  ce fait de n'avoir pas  "quelques secondes" pour se poser avant de manger, ou 10 min le matin

en fait, ce temps, on l'a, c'est clair....

ce qui est difficile, c'est de consacrer ce temps à un centrage sur nous-même, sur notre respiration ou notre état intérieur

pourquoi?

parce que parfois on a peur de ce qu'on va y trouver

on se fuit en permanence, en se lançant dans l'action (où on est redoutablement efficace)

 

mais prendre trois secondes pour observer sa faim, son angoisse ou ses peurs nous semble très dangereux....

 

en fait c'est changer complètement de logique, ne plus avoir peur de son monde intérieur, ou ne plus en avoir honte, c'est selon...

ne plus se fuir en se consacrant qu'à l'extérieur : nos actions ou les autres.....

 

c'est pour ça que ces minutes sont si difficiles à prendre je trouve

 

c'est pour ça qu'en ce qui me concerne, cela a mis  "le temps"  avant de sortir de ces EME permanentes, du temps pour réussir à accepter de rester connecté avec soi, à accepter ses émotions, ses ressentis sans les juger et sans se juger de les ressentir

aujourd'hui, ce n'est plus douloureux pour moi de sentir ce qui se passe en moi.....  j'ai peur, j'ai honte, je me sens nulle ou encore je suis fière, je me sens la meilleure, ou encore, je me sens rejetée, angoissée, etc....   toutes ces choses qui passent en moi

elles ne me font plus peur ou honte, je suis donc capable de prendre ces minutes pour les regarder tranquillement....

 

voilà pour ma petite contribution, j'ai beaucoup aimé vous lire, plein de choses super intéressantes, je crois que je vais m'imprimer certains trucs....    le truc de la zone de maitrise, je sens que ça va beaucoup m'aider pour le lacher-prise.....

merci à tous!

Merci à vous toutes ,je vous trouve merveilleuses ! ,vous exprimez  si bien exactement tout ce que je ressens 

mais bien sûr ,je n'ai absolument pas le temps de vous répondre et mettre tout cela à plat comme vous le faites

l'idée même me panique !

Je pars bientot en vacances ,vous allez me manquer !

J ai pas le temps moi aussi :-) je vais faire vite Ça fait parti d'un de mes objectifs, vu avec la coach:AMENAGER MA JOURNÉE POUR RESPECTER MES BESOINS.

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