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Motivation et freins...

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
19 Sep 2013 à 21h
Je vais me permettre de recopier ici un billet de blog, j'ai besoin de vos lumières. Mon histoire à moi, c'est une prise de poids plutôt vers l'adolescence. L'âge où on devient une femme, où on se confronte à la sexualité, très tabou pour moi à l'époque. L'âge peut-être où je pouvais devenir rivale de ma mère. L'âge où la séduction m'est apparue comme un danger aussi. Bref ! L'idée construite à cette époque (ou peut-être même bien avant ?), c'est qu'on ne peut pas séduire quand on est grosse, on ne peut pas être belle. Je sais bien, rationnellement, que cette pensée est fausse, j'ai des tas de raisons de savoir que c'est faux. Mais cette pensée est toujours solidement ancrée en moi. Je suis moche parce que je suis grosse. Typiquement le genre de pensée sur laquelle je pourrais défusionner. Le truc, c'est que c'est très archaïque, profond, ancré : ce n'est même pas un discours interne, c'est une sorte de certitude, encore un cran en dessous des certitudes... Je veux dire que ce n'est même pas une pensée que je formule, c'est une sorte d'évidence. Pas facile de défusionner. La question que je me pose ce soir est la suivante : que faire si dans le fond, je n'ai pas envie de maigrir ? Enfin plutôt : que faire contre un frein très puissant, très ancré, contre un interdit fondamental ? (Ne pas maigrir pour ne pas être belle pour ne pas séduire, en gros) Je crois que je sais à peu près bien comment faire pour perdre du poids, en écoutant mes sensations. C'est juste que je ne le fais pas. Plus exactement, je n'ai été capable de le faire que lorsque j'avais une motivation profonde. Dans un cas une séparation et l'envie de renouer avec la séduction, dans l'autre un mariage. Mon dieu que cela me parait vain, de l'écrire ! Vive l'anonymat du web... Bref (encore !). Le reste du temps, quand tout va "normalement" dans ma vie, c'est comme si au plus profond de moi, je considère que je n'ai pas besoin d'être belle, de séduire. Ce n'est pas prioritaire. C'est futile... voire dangereux. Petite, on ne me demandait pas d'être belle, on me demandait d'être intelligente. Donc : défaut de motivation. Pourquoi suis-je ici, alors ? Pourquoi passer autant de temps, d'argent, d'énergie, des années de régime, des années de psy, etc... ? C'est quand même bien qu'il y a aussi une partie de moi qui veux maigrir : pour pouvoir m'acheter des fringues qui me plaisent, pour pouvoir séduire, oui, aussi, même si je suis mariée et heureuse en couple, pour ma santé, pour ma fille... J'en ai plein, des raisons. Donc j'ai un pied sur le frein, l'autre sur l'accélérateur. Ben ça n'avance pas (bonne nouvelle, ça ne recule pas non plus ! Gardons le sourire !). Voilà, je sais qu'il a déjà été question de freins mais j'avais besoin de revenir sur ces sujets. C'est assez confus, c'est très "auto-analyse de ma petite vie"... Mais ça m'intéresse drôlement d'avoir vos avis !

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64 commentaires

Mavo, c'est impressionant comme ton parcours personel ressemble au mien.

J'ai parlé d'une partie de ce sujet , peur de maigrir par peur de ne plus avoir à m'occuper de moi, peur de perdre l'un de mes sujets de préoccupations majeurs, avec la dieteticienne...en en parlant avec elle, je n'ai pu que me rendre compte que cette façon de m'occuper de moi, d'être à l'écoute de mes sensations ( poids, balance, ) d'une façon monomaniaque, pouvait bien aisément être remplacé par des façons bien plus agréables que je mets en place progressivement à l'aide de la PC, de l'écoute de mes autres sensations (  faim, satieté, mais aussi tous les autres petits plaisirs de la vie que je découvre progressivement en étant à mon écoute ).

Hello et merci !

J'aimerais partager votre enthousiasme, mais je crains fort que le simple fait de "voir la forêt" ne rende pas le chemin vers elle ni évident, ni facile, ni obligatoirement fructueux. Enfin, je veux dire : il ne suffit pas de voir la lumière pour que tous les problèmes s'applanissent.

Mais bon, je pense comme vous que c'est une étape importante.

 

Sur la question des EME de fin de repas, qui sont +/- les seules EME que j'ai (mais bien costaudes !), ce qui m'aide, depuis la journée du 22, c'est de me concentrer sur le plaisir en bouche. Je ne me demande pas si j'ai encore faim, je me demande si j'ai encore du plaisir, encore envie gustativement. C'est plus simple pour moi.

Merci encore à toutes, je marche en bonne compagnie !

Mavo : "J'aimerais partager votre enthousiasme, mais je crains fort que le simple fait de "voir la forêt" ne rende pas le chemin vers elle ni évident, ni facile, ni obligatoirement fructueux. Enfin, je veux dire : il ne suffit pas de voir la lumière pour que tous les problèmes s'applanissent."

 

Oui sûr, peut être même que le chemin sera encore plus difficile, va savoir

C'est juste peut être que maintenant tes questions qui surgiront et les réponses que tu chercheras ne porteront plus sur le même poids....Et comme tu souhaitais un changement, c'est génial. Donc, oui, étape importante.

Je sais qu' aller voir un peu en profondeur  du côté de notre enfance peut être douloureux et assez long (si on accepte les réalités et les émotions qui en découlent) mais libérateur et on en sort grandi. Et pour cela ça vaut le coup

heart

Est-ce le val de Saint Amour, que tu vois? Vas-tu traverser le lac Amour à la nage? ;-)

Yeah ! Forêt en vue! C'est bon ça Mavo :)))

Hello les filles Merci de vos réponses (et de vos compliments qui me font rougir... Vous aussi vous êtes très belles !). Je viens de parcourir à nouveau l'ensemble du fil et il y a vraiment des tas de choses très intéressantes. Alors, dans l'ordre ! Lorraine, le livre existe en français : Lorsque manger remplace aimer. Tu as parfaitement raison, ce n'est pas grave que ce sujet de l'alimentation soit central dans ma vie. Mais bon, je me dis que j'aimerais bien, peut-être, un jour, passer à autre chose. Et la question "et si le problème n'existait plus ?" est posée dans le livre. Et la réponse qui m'est venue spontanément, c'est "oups, gros vide !" Rationnellement, je sais bien que non, et je sais aussi que ma vie est riche de bien d'autres choses, voire même qu'elle déborde carrément. Donc dans le fond je ne suis pas inquiète. Mais la réaction spontanée / irrationnelle "sans ce problème, ma vie serait vide" me fait penser qu'il y a peut-être là le germe d'un frein. Sole, je suis sur les mêmes chemins que toi, souvent, mais là, je suis dans ma phase "je me décortique" ! Ce livre déclenche une prise de conscience d'une situation familiale, m'a permis d'ouvrir un débat avec un très proche, et ce n'est pas seulement un débat que j'ai ouvert, c'est une boîte de pandore ! Mais merci de ton chemin : la désinvolture, il ne faut pas l'oublier non plus, tu as 1000 fois raison ! :-) Izabelle et Fred, au delà effectivement de cette question de la perte de l'objectif, ce livre est riche de beaucoup d'autres choses ! Notamment tout un thème autour du perfectionnisme, de la vision en noir ou blanc mais sans nuance, du jugement définitif. Clairement, oui, cet arbre et son lierre cachent une forêt, pour rester dans les images sylvestres ! La forêt, je commence à la voir et c'est une histoire d'enfance comme pour beaucoup d'entre nous ici. Quel bouleversement... D'ailleurs je me disais ce matin que cette question du vide est une fausse question. Le projet alimentation, dans mon cas, dans mon histoire, le sujet poids, ce sont des sujets de vie, d'une vie entière. Car oui, ce qui se joue n'est pas une question d'alimentation, ou pas seulement. C'est une question d'amour, de manque d'amour plutôt, et j'y arrive enfin. Enfin j'arrive à voir au delà de la question du poids et de ce que je mange, enfin je commence à voir la forêt.
Je suis contente pour toi Mavo, que tu ais réussi à trouver le frein principal. Moi aussi, j'ai mis le doigt sur ce problème de carence affective avec une psy il y a un petit moment déjà mais je crois que ça me fait toujours souffrir... Quand j'en parle j'ai une boule dans la gorge et l'impression qu'il va être difficile pour moi de dépasser cela. J'espère qu'après avoir découvert cela des portes s'ouvriront pour toi.

 

Là, ça y est, je crois que le frein est débloqué puisque  le chemin vers la forêt a été trouvé. Me voilà toute émue. Et vraiment contente pour toi.

Bonnes balades  Mavo

Et si ton Saint Graal devient : et si je m'aimais sans condition"?!!! Oui tu es jolie!!!
Le Docteur Apfeldorfer a dit dans un tchat qu'il etait difficile de se forcer à s'aimer. On ne peut pas se forcer à aimer les gens. Par contre, on peut et il est vraiment important de se respecter. Même si on n'aime pas quelqu'un , au moins on le respecte. Prendre soin de nous c'est se respecter. Cela m'a vraiment parlé.