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Se faire respecter ou comment on refoule son agressivité

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
15 nov 2014 à 22h
Bonjour à toutes et tous! J'aimerais partager un sujet qui me taraude depuis quelques temps. Je me suis rendue compte que je vivais avec un sentiment constant de vulnérabilité, avec la sensation d'être dans l'impossibilité de me défendre ou de m'imposer si l'occasion se présentait. L'autre jour un lec m'est passé devant dans une file d'attente, le gars un peu cas soc', pas forcément effrayant, mais pas tout là, peut être trop précaire dans sa tête, pour même se rendre compte que j'étais là. Je me suis exhortée à lui faire remarquer son erreur ou son impolitesse mais je n'ai pas pu. Je me suis sentie tres lâche, et tres inquiète. J'étais avec mes deux enfants, qui n'ont rien vu, ils sont petits mais je me suis demandé comment j'allais les préparer à affronter la vie alors que moi même j'en avais tellement peur. Le souci par ailleurs, c'est que je me sens rapidement agressée, la vie m'agresse en fait, les gens, la violence, le manque de savoir vivre, de tolérance etc, et je suis sans défense. Parallèlement a cela, je me demande où se situe mon agressivité. Je crois que je la refoule, qu'elle me fait honte, que je ne sais pas la gérer . Parfois il me semble aussi que j'évite la confrontation pour ne pas risquer de "détruire" la personne en face. Récemment j'ai eu mon deuxième enfant et ma fille aînée a réagi par beaucoup d'opposition. Ce n'était pas la première fois, mais la fatigue et le stress aidant, j'ai connu de véritables pulsions de violence envers elle que j'ai heureusement maîtrisé mais dans lesquelles je ne me suis pas reconnue. J'ai une image de moi de la gentille, celle qui sourit tout le temps, (comme ça personne ne l'attaque), la grosse avec qui on ne se se sent pas en rivalité Je n'aime pas cette image, ce n'est pas moi, mais à force j'ai fini par m'y résigner et croire que c'etait ce que je suis. Ressentir à ce moment toute cette agressivité...j'ai beaucoup culpabilisé mais je me suis aussi dis, et bien que dans le fond je ne savais pas qui je suis. Je crois qu'il va falloir que je réfléchisse à quelles sont mes limites et à accepter que j'ai le droit de les faire connaître et respecter. Et vous comment gérez vous votre agressivité, comment définissez vous vos limites? Vraiment ca m'intéresserait de connaître d'autre vécus que le mien. Merci par avance! :-)

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20 commentaires

C'est très "éclairant" Izabelle... Merci! Je vais essayer... La semaine prochaine est une "semaine sans enfants", mais j'imagine que si j'arrive à repérer ma colère aussi contre d'autres personnes ( extérieures à la famille ) et que je la repère et l'exprime à ce moment là, ça évitera peut être que je "monte dans les tours" trop vite avec mes enfants...

A l'extérieur, je suis quelqu'un de très (trop!) docile !... Peut-être que si j'arrive à me "fâcher" à l'extérieur, ça m'aidera à me sentir respecéer et  je ressentirai peut-être moins douloureusement les rattages de mes enfants...

 

A suivre, je vais m'entrainer !

Pffiouu... Ben moi c'est dans la vie professionnelle que j'ai du mal à utiliser ma colère pour rappeler mes limites !

J'y arrive en tant que maman et en tant que compagne. En amitié, c'est vraiment rarissime que je sois en colère car je suis entourée de gens qui ont un profond respect pour moi (ou en tout cas, je ne me sens pas "agressée"). En famille, c'est idem.

Mais au boulot, c'est une autre histoire !!
Comment  marquer ses limites à sa hiérarchie ? Difficile de trouver le juste équilibre entre respect de la hiérarchie et soumission à la hiérarchie...

Et je finis par m'en vouloir parce que je me sens responsable de mon mal-être face à ma hiérarchie, puisque je ne dis rien !

Ah si, j'ai une piste : je pourrais peut-être être mon propre patron ! Comme ça j'aurais nettement moins de mal à m'en vouloir à moi-même ! ;-)

Au plaisir de vous lire

ça c'est sûr que c'est un bonheur sans égal que d'être travailleur indépendant

ensuite faut aussi faire rentrer les sous !!!

là on devient plus "compréhensif" vis à vis de nos anciens patrons

mais pour moi c'est clair que de n'avoir que des partenaires, pas de patrons, c'est vraiment ma façon de fonctionner

 

 

pour ma part j'ai senti une bonne colère vis à vis d'un patient qui a des comportements limites : SMS desespérés, veut un rdv sur l'heure (alors que pas entendu parler depuis 6 mois), ne confirme pas ce que je lui propose, etc....

une colère envers lui comme l'an dernier quand je le suivais,  et un sentiiment d'envahisssement très difficile à vivre

j'ai recadré, ce qui est dur quand les gens vous font une sorte de chantage affectif, mais j'ai recadré quand même car je le connais et cela lui fait le plus grand bien

et surtout c'était en adéquation avec mes émotions  (très bon guide)

 

un autre rdv annulé à la dernière minute ce matin, je ne ressens aucune colère, la situation n'a rien à voir, ces gens n'abusent pas, au contraire, je l'ai ressenti à mon absence totale de colère

@izabelle : ah tiens, je me rappelle de ce fameux patient dont tu parles. Tu l'évoquais déjà, en effet, il y a un an !
Bravo pour le recadrage ! :-)

Moi je veux bien être plus compréhensive avec les patrons ; mais pas avec les miens parce qu'ils n'ont aucun objectif de rentabilité. Ils auront toujours des sous qui tomberont et même s'il en tombe moins, ils ne sont absolument pas payés au résultat. En gros, ils sont planqués !

Ca doit sans doute aussi faire partie de ce qui alimente mon malaise dans mon milieu actuel...

oui, certains patrons, on va dire.....   ceux qui donnent du boulot

ce qui a toujours été mon rêve

si je gagne au loto (ce qui ne rsique pas d 'arriver vu que je n'y joue pas),  je créee des entreprises pour donner de l'emploi!

 

j'ai encore mieux recadré le gars,  qui n'a pas confirmé un rdv, j'envoie un message pour qu'il se manifeste, aucune réponse bien sûr,  donc je renvoie un message du style  "étant donné votre absence de réponse, je consdière donc que vous ne venez pas au rdv du...."   toujours aucune réponse
il va me trouver un peu moins arrangeante la prochaine fois...angry

son fonctionnement c'est de faire pleurer sur son sort, avec chantage affectif,  puis de se fiche totalement de l'autre, un vrai enfant,  en plus tout cela je lui ai déjà dit  et à l'époque il avait progressé, mais bon je ne l'ai pas vu depuis 6 mois, moi qui pensait que du coup il allait mieux....  enfin il va quand même mieux puisqu'il a pu gérer des changements de vie importants, mais niveau relation à l'autre, c'est pas encore ça.....
je suis à deux doigts d'aller lui dire qu'il se trouve un autre psy....

Je suis contente d'avoir trouvé ce fil sur la colère car comme je l'ai dit à d'autres posts, ça devient un trait de caractère chez moi !!... En fait, ça ne s'active qu'avec mes enfants ( et mon ex conjoint ! )... Mon hyper contrôle tient encore bon avec les "étrangers" !! wink

 

Ca me parle Izabelle quand tu évoques la colère comme un signal personnel sur des limites qui sont franchies, mais comment la canaliser et ne pas la laisser se déverser comme un torrent de lave ??

 

A votre avis, est-ce possible que le fait de moins compenser avec l'alimentation, au fur et à mesure de la progression dans la méthode LC, fasse que mes colères deviennet de plus en plus explosives ?! Bon c'est un peu tiré par les cheveux, mais j'ai remarqué ça chez moi, peut-être est-ce juste dû au hasard...

 

Merci pour vos témoignages...

on se croise sur le fils, Kate, je viens d'écrire ailleurs qu'il fallait que tu réapprivoises cette colère !  wink

ce qui va beaucoup t'aider, c'est la pleine conscience

car vivre la colère dans le moment présent  la dédramatise énormément

la colère ce n'est "que"  le coeur qui s'accèlère, l'adrénaline qui monte....

et pour moi, elle a une utilité,  elle nous donne de la "force" pour reeposer les limites, recadrer, etc...

 

justement, c'est si tu ne la déverses pas que tu peux t'en servir, de cette force

si tu te contentes de crier, tu vas te faire mal à la gorge, n'arriver à rien  et éventuellement finir par te calmer au chocolat  wink

 

moi je la sens  "en moi",  où elle est, physiquement, j'accepte de la ressentir (déjà c'est très important, tant qu'on la refuse ça ne va pas...)    et puis je l'utilise

je sens l'adrénaline, le  "pas-content" et je me sers de ça pour avoir le courage de dire les choses franchement, simplement, voire sechement, mais jamais en criant

par exemple avec mes patients lorsqu'ils sortent du cadre, ça va me donner la force de sortir de mon role bienveillant pour reposer le cadre

avec ma fille, sortir du fait de m'occuper d'elle pour la recadrer

 

en fait pour tout te dire, je me sers maintenant de la colère comme d'un  "signal",  signal qu'il faut faire qqchse

 

par ex l'autre jour  qq'un m'est passé devant dans une file

je ne ressentais aucune colère, en fait je m'en fichais, donc je me suis dit  "eh ben ça veut dire que je n'ai pas besoin de réagir....."

par contre à un moment donné, si je sens la colère "monter", je me dis  : ouhlà,  va falloir dire ou faire qqchse

 

 

c'est vrai que ça prend du temps, mais ce qui t'aidera plus en ce sens c'est vraiment la pleine conscience, essayer de la ressentir dans le moment présent

Hello Ennairam,

C'est clair qu'on a peur d'éprouver ce genre de sentiment pour un petit être... et en plus le sien. Mais bon notre humanité reprend le dessus sur notre "animalité" et on se contrôle. Tu sais, je crois que le pire est de ne pas oser s'avouer ce genre d'émotion, genre "mère parfaite" qui se sacrifie pour ses enfants... ça se paie à un moment !

J'ai hélas aussi vu cette colère chez mon fiston... et là je me dis que je dois lui montrer comment la dompter et la canaliser pour en faire un meilleur usage (enfin un meilleur usage de toute cette énergie). 

Quant à "engueuler" les autres, c'est à mon avis, non seulement peine perdue, mais effectivement plutôt dangereux (s'il s'agit de gens louches... ou armés). Ce n'est pas que je sois trouillarde, on va dire que c'est un instinct de survie. Je suis peut-être très influencée par les infos et les séries TV, mais bon vu le nombre de détraqués et de personnes déconnectées de la réalité (ah bon j'ai frappé, je l'ai tué, il est mort, c'est pour toujours), mieux vaut voir son "droit bafoué" et rester vivant (c'est ce qu'un de mes profs m'avaient dit sur un sujet de sécurité routière et de priorité aux piétons : mieux vaut être un piéton vivant qui s'est fait chipper la priorité, qu'un piétion écrasé... dans son bon droit). 

Je suis tout à fait d'accord avec toi Charlotte57. Dans la situation avec ma fille, c'est pas tellement la façon de faire qui m'a posé souci, je suis assez claire sur le cadre à poser, c'était plutot de ressentir cette violence, envers une enfant de rois ans qui plus est. Je sais que les enfants nous poussent à bout, mais j'ai pas compris d'où venait cette violence et pourquoi elle s'exprimait avec elle. Je me disais dans ces moments là que c'est facile de s'énerver sur une petite fille alors que je ne suis pas capable de me faire respecter dans la rue. Au final parler de ma colère consisterait peut être plutot à parler de ma peur, parce que dans le problème c'est pas tellement la forme ou les situations, mais plutôt le sentiment profond qu'on va me faire du mal si je me défend et que l'autre sera toujours plus fort.
J'essaie désespérément de répondre depuis trois jours mais entre bug et allaitement intempestif, je perd à chaque fois mes messages grrrr... Donc... Cette histoire de la colère sur laquelle s'appuyer ca me parle bien, je l'ai bien repérée, et c'est même presque agréable de sentir cette énergie ciruculer. Le souci c'est que je n'arrive pas à l'utiliser pour moi. Je me pose trop de questions et j'ai tendance à comprendre l'autre, je tergiverse et ensuite c'est trop tard. Et puis les limites c'est relatif. Ma voisine qui elle pour le coup est tres à cheval sur pleî de trucs a admonesté des chasseurs qui traversaientt le champs attenant notre copro en leur signalant qu'ils étaient sur une propriété privée. Moi je sentais tres mal à l'aise, pour moi le champs n'étant pas à nous, on n'avait rien à dire, ils ne faisaient que traverser. Elle voyait un envahissement de son territoire qu'elle argumentait par le danger potentiel qu'ils représentaient avec leur chien et leur fusil. Hier je suis allée au boulot rendre visite à mes collègues. L'une d'elle m'a quasiment arraché mon bébé des bras pour l'emmener à l'autre bout de la table, hors de ma vue. C'est le genre de nana soixantenaire, excessivement gentille, du genre à te tripoter le ventre toute les cinq minutes quand tu es enceinte, tellement brave que t'as envie de la frapper en fait. En vous racontant cela, je sens la colère et la culpabilité m'envahir à l'idée de l'avoir laissée emmener mon bébé. Il ne craignait rien, C'est sa façon d'été à elle, mais ça me semble presque violent, j'ai l'impression de pas avoir su defendre mon petit et je m'en veux beaucoup. (Ça sent l'eme qui se pointe). Izabelle, pour ma psy, j'avoue aussi que ca m'a aussi interrogée. Je bosse en psy aussi et j'aurai eu tendance à inviter mon patient à exprimer davantage de choses sur la colère. Elle m'a beaucoup aidée, mais parfois j'ai l'impression que je touche ses limites. Elle parle beaucoup depuis qq temps et me donne des conseils alors que je suis sur le divan pour une psychothérapie d'orientation analytique. Une des derniers séances elle a exprimé ses opinions par rapport au choix de l'école mour ma fille. J'ai arrêté suite à mon accouchement mais je crois que je vais changer. Isage109, je suis tres touchée par ce que tu me dis et je suis heureuse si ca a pu t'aider à avancer. Je suis un peu étonnée que le sujet de la colère ne soit pas plus abordé sur le forum, je n'ai pas tout lu, mais c'est mon troisième passage sur lc, et je n'ai pas souvenir d'avoir vu de post la dessus.