au sujet des EME
faut il seulement les craindre ou peuvent elles nous apporter quelque chose ??
je m'explique quand j'ai une EME je fais de la RPC et depuis j'ai appris beaucoup de choses et prise conscience de nombreuses émotions et sensations!
quelque part j'ai l'impression d'apprendre de mes EME, elles me permettent quelque part d'avancer meme si à long terme j'aimerai les éradiquer !!
Et vous qu'en pensez vous??
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Voilà un post qui m'interpelle. J'ai parcouru les anciens tchat groupe et je suis tombée sur cette phrase du docteur Zermatti
Manger un carré de chocolat n'est pas forcément compulsif. Toutes les EME ne sont pas des compulsions. Je rappelle que toutes les EME ne sont pas des anomalies. Manger pour se réconforter n'est pas anormal. Ce qui est anormal est de ne pas parvenir à trouver ce réconfort et d'aboutir à une compulsion
Ce qui rejoins ce que tu dis Isabelle, mais je trouve qu'on a tendance à l'oublier enfin pour ma part. J'ai l'impression que l'EME est ZE truc à faire disparaître chez moi. Comme si finalement ma restriction concernait le fait que je n'ai pas le droit de me réconforter avec de la nourriture. Alors que si, au contraire. Le but du jeu est de trouver le bon réconfort justement pour ne pas virer dans la compulsion. Pour moi, EME et compulsions c'était kif kif. J'avais mal compris. Ca va mieux en le sachant ^^ donc je partage :D
Moi aussi je pensais que EME et compulsion c'était pareil c'est pour ça que je ne pensais pas avoir d'EME. Mais quand, on a trop de poids c'est qu'on a forcément des EME car si on mangeait seulement quand on a faim on serait forcément à notre set point. Je pense qu'on peut être mince et avoir des EME (dans ce cas non compulsif forcément !) mais on ne peut pas être en surpoids sans en avoir !
ouh la délicate question des EME
c'est vrai que si on mange à sa faim, on reste dans son poids d'équilibre.... lequel peut malheureusement parfois correspondre à un surpoids
mais par contre on peut aussi ne pas manger à sa faim, non pas en raison d'EME mais en raison d'habitude ou de restriction cognitive, les 'règles" qui nous empêchent de nous réguler naturellement
et oui le plaisir de manger est naturel et la fonction réconfortante de la nourriture aussi
c'est comme pour tout, c'est quand ça s'emballe que ça pose problème, quand nos états intérieurs nous sont si pénibles que l'on cherche un refuge systématique dans la nourriture
c'est là où ça pose problème, parce qu'une EME de temps en temps est naturel, cela arrive à tout le monde, mais si on écoute sa faim par la suite, ça se régule tout seul
il y a beaucoup de personnes qui ont des EME sans le savoir parce qu'elles se situent en fin de repas, c'est le genre de personne qui a un "bon coup de fourchette" mais qui se trouve mal dès qu'elle imagine diminer ses portions
bref il y a de tout, mais oui Ambre tu as raison c'est important de savoir accepter le réconfort de la nourriture
c'est pas "mal" de se réconforter, ce qui pose problème c'est quand on veut être en permanence dans le réconfort, quand le moindre inconfort nous fait peur.... or dans la vie il y a forcément des inconforts..... autant apprendre à vivre avec ET prendre plaisir à manger, déguster, car le plaisir est un bon guide des sensations alimentaires
Accepter que la nourriture est aussi un réconfort, toute la subtilité est dans le aussi en fait ^^
Devenir tolérant à l'inconfort, c'est pas ça le début de la sagesse en fait ? ^^
Je pense que les étapes dégustation, satiété et gestion des fins de journées vont être salvatrices pour moi :D
En tout cas voilà, je voulais partager le fait que la nourriture c'est pas "le diable et ses diableries", car oui c'est comme ça que j'appellais toute nourritures grasses et/ou sucrées.
Traumat' moi ? Meuuuh nan ! Je me soigne ^^
Très intéressant cette discussion sur les EME, ça m'ouvre encore un peu plus les yeux. Je suis passée de "j'ai pas d'EME" (parce que j'étais en restriction en début de programme) à je crois toujours que j'ai pas d'EME parce que pour moi EME = compulsions, puis à "je sais pas si j'ai des EME mais je perds pas de poids" car j'en avais en fin de repas. Maintenant je reconnais mieux mes EME mais je cherche encore à les éliminer tout le temps et de manière définitive. Donc je suis en lutte. Je me rends compte que j'ai passé un peu vite l'exo : manger pour se réconforter. Dans ma grande tendance à l'ascétisme je pensais ne pouvoir maigrir que si j'arrivais à manger à ma faim et jamais plus. Ensuite il y a eu l'exo sur la satiété qui m'a fait bien peur car j'ai réalisé que je n'avais pas besoin de beaucoup de nourriture pour ressentir la satiété et me suis dit qu'il fallait (encore une nouvelle règle que je me suis inventée) manger tout le temps comme cela pour maigrir. Cette peur a engendré d'autres EME contre lesquelles j'ai essayé de lutter.
Ce que je retiens de ce fil de discussion c'est que le but est plutôt l'équilibre, avec quelques EME de temps à autres qui se régulent d'elles mêmes. J'ai réussi durant les 3 derniers jours à refaire l'exo de satiété, j'ai réussi à diminuer par deux les quantités de mes repas, sans ressentir de frustration, ni avoir besoin de collation. Par contre ce midi j'ai pas réussi et je comprends pas trop pourquoi, je crois que j'ai encore fait une EME.
Izabelle est-ce que tu as l'impression d'avoir identifier toutes les causes de tes EME? Je demande cela car quand je sens (après coup) avoir eu une EME mais ne pas comprendre la cause je me dis que j'ai pas fini d'identifier les causes de mes EME, ce qui réduit ma capacité à les gérer non?
Ah lala, les "il faut que", "je dois"...nous entraîne à être en lutte touuuuut le temps. Je comprends, ces injonctions j'en suis remplie constamment !
Mais les EME ne sont pas tout le temps anormales et finalement je me demande même si elles doivent toutes être "rationalisées". Le docteur Zemati disait aussi en tchat qu'il mange en fin de repas tout le temps ces deux fingers. C'est totalement du réconfort.... et j'ai envie de dire : et alors ?
Tant que c'est intégré, géré, accepté, faut-il chercher plus loin ? Finalement, là où il faut creuser c'est quand l'eme dérape et fini en compulsion ( ce qui m'arrive à tous les repas du soir au final et c'est là que je vais bosser), d'où le magnifique outil eme-zen non ?
Est-ce que je me trompe ? Est-ce qu'on ne devrait pas se laisser du lest à propos des EME. J'ai l'impression qu'on vire dans une autre forme d'hypercontrôle autrement, vous trouvez pas ?
Bonjour!
Je rejoins tout à fait la crainte que l'analyse des EME nous mène à l'hypercontrôle, pour les éradiquer. Je suis en plein là-dedans : apprendre à accepter d'avoir des EME et que ce n'est pas la fin du monde!
Pour le moment, les EME sont encore un peu criminelles dans mon esprit. Les miennes sont principalement en fin de journée et pendant les repas (je suis comme tout le monde, quoi!!), et je sens bien que je ne vais pas avoir d'autres solutions que de les accepter, de les accueillir, afin de les apaiser.
Alors que jusqu'à présent, je n'ai fait qu'essayer de lutter, à coup de "mais non, ne le mange pas, ce bout de pain, tu vas grossir, tu n'en as pas besoin, laisse-le, tu n'écoutes pas ton corps"... = "tu es nulle"!!! Cette lutte est totalement inefficace, elle ne fait que renforcer l'envie de manger, et c'est comme ça que je gobe 1/2 baguette avec 1/2 comté en cuisinant.
Dites-moi si je me trompe, mais est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux se préparer une assiette, s'assoir à table, manger le pain avec le fromage, prendre le temps de cette pause, être zen et bien... et puis enchaîner sur la suite?...
Je suis intéressée par tous les retours sur ce sujet :)
eh bien non bien sûr je n'ai pas identifié toutes les causes, parce que j'en découvre toujours de nouvelles.....
disons que j'avais un gros paquet d'EME liés à des ressentis non acceptés qui étaient : sentiment de rejet, sentiment d'échec, sentiment d'incompétence
pour celles-là, celles qui m'ont bloqué pendant des mois, oui c'est identifié
du coup bon dès que je n'arrive pas à faire quelque chose ou qu'un patient me donne du fil à retordre, j'essaie d'être au coude à coude avec ce ressenti, de pouvoir l'accueillir au lieu de l'envoyer comme avant se faire frire des frites en enfer
mais ça ne m'empêche pas d'avoir des EME, encore bien sûr, sur des nouveaux sujets
récemment c'était sur le fait d'être "mal dans ma peau" sic....
en fait je l'avais tellement enfoui que je n'en n'avais même pas conscience.... il a fallu deux ou trois évenements déclencheurs.. des grosses EME tout le week-end (eh oui ça peut encore m'arriver)..... et accueillir, accueillir
j'ai eu beaucoup de mal à savoir ce dont il retournait, mais je ne me suis pas creusé les méninges, j'ai juste fait un max de RPC, et c'était très dur je n'avais aucune envie d'en faire pour me confronter à tout ça
finalement les morceaux du puzzle se sont assemblés, je n'ai pas intellectualiser ou chercher à contrôler, j'ai juste "senti" à un moment que c'était "ça", et je suis restée avec 'ça", qui avait été tant enfoui depuis mon enfance (et mes traumatismes sportifs
)
c'est juste dans l'accueil, on ne peut pas le forcer, ni vouloir savoir à tout prix
la rpc est d'une grande aide même si à ce moment on n'a qu'une envie : ne surtout pas en faire (et finir la tablette de chocolat à la place : ce qu'ai fait!!! et même j'en ai mangé trois!!!)
je pense qu'il est important de finir par identifier le ressenti à la base d'une EME, mais ce n'est pas intellectuel et ce n'est pas pour se fustiger non plus ou pour avoir une maitrise là-dessus, ou le contrôler
c'est juste pour l'accueillir, et de mieux en mieux
aujourd'hui quand je suis en échec, cela ne me fait plus manger, parce que j'ai appris à accueillir de mieux en mieux ce ressenti qu'avant j'honnissais et dont je n'avais pas même conscience
mais aujourd'hui quand je suis confrontée à mon malaise dans mon corps, je suis encore en panique et les EME sont bel et bien là
c'est un processus, on découvre toujours des choses nouvelles mais comme dans l'ensembleon a tendance à se rejouer toujours les mêmes films, on est quand même de plus en plus libre et souple au quotidien....
et bien sûr cela permet que les EME ne soient plus un problème, mais simplement un truc qui arrive "de temps en temps" et qui nous incite, comme un bon chien de berger, à faire un retour sur nous-même, à se recentrer, à intégrer de nouvelles choses
Izabelle, merci. Je crois que j'avais besoin de lire ça. Besoin de comprendre que je n'arriverai pas à savoir la cause de mes EME, juste parce que j'ai envie de savoir.
et que oui, il va vraiment falloir que je m'y mette, à la RPC!! :)
arrêter de voir la vie comme un combat contre soi-même, c'est extrêmement reposant... quand on arrive à rester dans cet état d'esprit.
Hello maman zap
je pense comme toi qu'elles peuvent nous apporter quelque chose
au début, elles nous énervent, elles viennent comme un chien dans un jeu de quilles, on se sent en perte de contrôle (et hou qu'on n'aime pas ça....)
et puis peu à peu on comprend surtout ce que c'est, à quoi elles servent (à éviter nos émotions et nos ressentis)
donc quand elles se pointent, ça nous donne un signal : il y a de la non-acceptation quelque part, un peu comme un chien de berger qui viendrait te mordre les mollets....
cela permet, de mon expérience, de ne pas agir à leur merci
mais les éradiquer complètement, cela ne me semble pas souhaitable, puisque finalement c'est un comportement naturel
par exemple, se taper un bon restau le week-end pour oublier une semaine de merde, c'est normal.... le corps régulera les apports sans difficulté les jours qui suivront
par contre quand tous les soirs, on baffre pour oublier sa journée de merde, ben là c'est sûr que le corps ne pourra pas réguler tout ça, et on se trouve dans un fonctionnement psychologique problématique
donc pour répondre à ta question : dans quelques temps tu n'en n'auras plus peur et aussi tu en auras beaucoup moins!
et ensuite ben tout ça tu l'oublies.... ça devient naturel