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Ce que je ressens quand je m'entraîne à ressentir la satiété

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Satiété, rassasiement gustatif et rassasiement global
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
14 Aoû 2014 à 08h

Hello à tous

l'idée de ce fil est venue en lisant un autre dans le forum  "carnets"

 

l'expérience du fractionnement est souvent terriblement difficile pour les mangeurs émotionnels

j'ai dû m'y reprendre à 5 fois !!!!

 

je pense que c'est lié au fait que cet exercice nous confronte à beaucoup de ressentis,  et les mangeurs émotionnels ayant la facheuse tendance à manger pour éviter de ressentir,  eh bien cela provoque des EME en pagaille

 

j'ai donc pensé à ce fil pour venir exprimer avec des mots ce que l'on ressent en vivant cette expérience, que ça soit dans l'exercice en tant que tel,  ou dans notre quotidien

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89 commentaires

je commence :

pour ma part, je ressens toujours la  "peur"  de ne pas avoir assez mangé et donc d'avoir faim plus tard.....

c'est surtout "l'incertitude"  qui est difficile pour moi à vivre  et qui peut encore m'amener à prendre "un truc en plus" (pour être sure!!!)

 

 

par contre je ne ressens plus la "frustration" de devoir s'arrêter, qui m'a pourtant accompagnée durant pas mal de semaines

 

quand j'ai commencé cette étape, cela a reveillé en moi de douloureux sentiment  "d'incompétence" qui provoquaient des EME majeures puisque je n'avais pas apprivoisé ce ressenti-là

Ce que j'ai ressenti lorsque j'ai fait cette étape, que je viens de terminer mais dont j'ai déplacé le compte-rendu dans un fil plus approprié, c'était de la frustration d'être obligée de faire attention à mes portions, frustration de ne pouvoir écouter mes sensations puisqu'il fallait, tacitement, soit que je supprime une UA, soit que je réduise mes portions.

J'ai ressenti beaucoup d'agressivité tout au long de cette étape. Parce que j'ai eu faim très très souvent.

J'ai ressenti cette étape non comme un fractionnement, mais comme du rationnement.

En fait, à part une prise de poids de 200 gr, plus toutes les émotions négatives énoncées ci-dessus, je me demande vraiment ce qu'elle m'a apportée...

Conclusion : je suis contente et délivrée que cette étape soit derrière moi.

C'est un sujet tout à fait d'actualité pour moi! Je viens de passer cette étape et...Ce n'est pas franchement concluant! J'ai l'impression que de devoir fractionner, c'est devoir contrôler ce que je mange et du coup, alors que j'arrivais plus ou moins à manger de manière (plus) apaisée, les EME sont reparties à la hausse...

J'ai peur d'avoir faim à jamais, j'ai peur de manquer en cours de journée...C'est assez angoissant...Bref, je crois que je suis totalement perdue...Je ne sais pas par quel bout reprendre cette étape...

[quote=Sophiie]

C'est un sujet tout à fait d'actualité pour moi! Je viens de passer cette étape et...Ce n'est pas franchement concluant! J'ai l'impression que de devoir fractionner, c'est devoir contrôler ce que je mange et du coup, alors que j'arrivais plus ou moins à manger de manière (plus) apaisée, les EME sont reparties à la hausse...

J'ai peur d'avoir faim à jamais, j'ai peur de manquer en cours de journée...C'est assez angoissant...Bref, je crois que je suis totalement perdue...Je ne sais pas par quel bout reprendre cette étape...

[/quote]

Tu la mets en pause, en attendant d'y être prête, ou bien tu passes à autre chose, ou bien tu contactes une coach. 

Je l'ai fait plusieurs fois. Je n'ai pas aimé la première fois. J'étais contente que c'était fini. En fait j'avais diminué mes portions trop petites. Les EME étaient bien présente. Plus tard je l'ai refait. C'était un peu moins difficile. Maintenant je la ressens assez vite la satiété. Je sais que si je la dépasse alors l'aliment choisi ne sera pas super bon. J'ai eu souvent l'expérience en pratiquant l'appetit previsionnel. Je voulais etre "normal"en mangeant 3 repas. Mais ca ne marche pas pour moi. J'ai besoin de 5 a 7 petits repas et tout va mieux. Je suis une petite mangeuse en portions mais moyenne pour les UA.

J'attendais beaucoup de cette étape. Et, vrai de vrai, j'ai perdu 2.7 kg.

Que j'ai repris immédiatement !

C'était tout de même le miracle de ces 10 dernières années. Mon corps a accepté de perdre.

Et mon esprit dans tout cela : sachant que c'était du fractionnement, j'ai pu diminuer mes portions sans problème. C'est tout de même déroutant.  Les premiers jours, je n'avais plus aucun repère, j'ai d'ailleurs appelé au secours sur mon blog (ou un forum, je ne sais plus), puis mon corps a accepté de sortir de table alors que j'avais encore faim. Et pour finir au 7ème jour, cela ne me causait plus de problème du tout : je savais que ce n'était que du fractionnement et que je pouvais manger encore un peu plus tard, quand la faim reviendrait.

Le bilan, c'est que j'ai ainsi découvert que je suis une grosse mangeuse. J'aime bien manger. Manger est un plaisir. Puis, je suis une gourmande. Faute avouée, donc. Mais, j'ai découvert ainsi que je mangeais beaucoup trop par rapport à mes besoins réels. Puis, chasser le naturel, il revient au galop, je me suis remise en à peine quelques jours à remanger de trop.

Je dois donc travailler sur cet aspect-là de mes comportements alimentaires.

Il y a quelques jours, je désespérais et je me disais que je n'avais vraiment pas le choix et qu'il fallait que je fasse un régime de nouveau pour arriver à perdre du poids.

Alors question : Diminuer ses quantités tout en mangeant ce qu'on aime, est-ce un régime ?

si j'ai créé ce fil c'est pour pouvoir exprimer ce que l'on ressent à "devoir" réduire ses portions,  si possible en direct, quand on fait l'exercice,  ou au quotidien quand on s'arrête a satiété alors qu'on a encore envie de manger

le fait d'exprimer dans des mots sa frustration, sa peur,  permet de développer un nouveau rapport à ces émotions  : ne plus en avoir peur, honte,   ne plus chercher à les exterminer

 

ce n'est pas parce que l'on ressent de la frustration ou de la colère  (qui peut ressortir très facilement à cette étape)  que l'exercice n'est pas profitable

mais si on arrive à mettre des mots sur toutes ces émotions liées à l'alimentation,   on arrivera à mieux les apprivoiser  et donc à se rapprocher d'un fonctionnement régulé

Evelyne, c'est ce que tu as fait pendant l'exercice : au début la peur t'assaillait et puis  à force d'expérimenter, elle a fini par passer au second plan, ton corps a accepté de perdre, tu as constaté que tu mangeais au-dessus de tes besoins

pour des raisons émotionnelles bien sûr

ensuite il n'y a plus qu'à continuer,  à travailler dans ce sens  à améliorer tes relations avec tes émotions

oublie le  "perdre du poids" (tout de suite maintenant) et le "régime",   tu dois apprendre à écouter ton corps et c'est lui qui te guidera simplement, durablement surtout vers ton set-point

il n'y a que la perte de poids durable qui vaille la peine et ça vaut le coup qu'on se donne le temps pour ça

tu sais déjà que ton corps est prêt à perdre,  mais le travail sur les problématiques émotionnels est un peu plus long c'est normal

 

c'est justement pour ça que j'ai créé ce fil,  pour nous aider à dédramatiser nos ressentis liés à la diminution des portions,  pour les apprivoiser,   qu'ils ne soit plus nécessaires pour nous de les faire "disparaitre"  que l'on puisse se confronter à cet exercice très difficile pour les mangeurs émotionnels

 

haut les coeurs!

J'ai eu aussi le sentiment d'être au régime, rationnée, contrôlée de l'extérieur alors même que je pensais avoir renoué avec mes sensations de l'intérieur.

Je pense que - pour moi - ça a été une étape qui est arrivée trop tôt. Elle était vers la fin de mon parcours alimentaire, mais pour la vivre sereinement, je pense qu'il faut avoir avancé dans le parcours émotionnel (ou ne pas être un mangeur émotionnel). En fait, le parcours en lui-même est très rapide, parce que c'est un peu ce qu'on attend d'un programme qui vise le retour au set-point. Le vrai parcours est beaucoup plus long et nécessite beaucoup de répétitions et de travail sur les émotions.

Pour le moment, quand je pratique (en gros, à chaque fois que je mange), ce que je ressens n'est pas au premier plan. Ce sont encore mes pensées qui le sont. De rares fois, je m'arrête instinctivement, sans y penser, satisfaite de mon repas, de la conversation avec mon mari, sans l'envie d'un dessert ou d'un dessert de plus. Mais généralement, les pensées reviennent, et le corps satisfait se remet à l'arrière-plan.

Je suppose que c'est parce que je fractionne non pas pour mon corps, mais pour mes pensées. Je ne fractionne pas pour que mon corps soit satisfait (qu'il ait ce qu'il demande, sans surcharge, dans le plaisir). Je fractionne pour satisfaire des pensées de contrôle ("après le repas, mon corps sera satisfait, et je serai une personne modérée, et je maigrirai"). Du coup, je perds contrôle, forcément, et je mange un truc ou deux après, ou bien je réussis à attendre la demi-heure nécessaire pour que la nourriture prenne la place, j'ai des pensées de contentement, alors hop, je me récompense par de la nourriture. Ou bien je ne le fais pas, j'arrive le soir avec une bonne faim, et je mange un peu trop, tout ça dans un bain de pensées qui tournicotent.

Pourtant, je ne peux pas ne pas fractionner. Ca n'est même plus du fractionnement, en fait, ce sont mes portions habituelles. Si je mange davantage, une demi-heure après, je sens mon ventre trop gonflé, et une faim trop petite revient paresseusement au repas suivant (ou pas).

Bref, c'est encore très débutant.

Mais je me dis que ce qui bloque, ce sont les pensées. Et que ce qui les agitent, ce sont les émotions. Donc j'essaie de travailler les émotions. Sauf que pour le moment, je les travaille trop dans la tête, pas encore assez dans le corps.

Et puis j'ai l'impression d'un paradis perdu. Il me semble qu'il y a quelques temps, je faisais tout ça mieux, plus fluidement. En fait, je crois que j'étais déjà, et depuis toujours, dans un bain de pensées remuées par les émotions pour me les cacher, mais qu'en ce moment, comme j'y suis plus attentive, je vois mieux, et ce qui ne m'apparaissait pas avant m'apparaît maintenant comme une montagne.

justement Pattie c'est très intéressant

si tes pensées de contrôle sont très présentes à ce moment là, la fin du repas,  c'est bien que tu vis des émotions qui te sont difficiles, et que la pensée intervient  pour tout controler dans un but de protection

c'est important de lui dire "merci mais non merci"  et de t'autoriser à ressentir ce que tu ressens dans ce moment là

peut-être de la peur, de l'angoisse  (la pensée intervient vite pour squizzer ce genre de choses)

je t'invite à venir noter ici ces ressentis, ces émotions,   même si elles n'ont pas de nom, dans quel endroit de ton corps elles interviennent, comment ton mental veut les controler

 

je crois beaucoup aux fils où l'on vient exprimer ceci au moment où on le vit

et je crois en effet que cela peut aider les personnes comme nous   à mieux tirer profit de cette étape quand on la fait un peu "tôt" par rapport à notre travail sur les émotions qui prend du temps quand même

 

à vous résumer j'ai l'impression que devoir diminuer ses portions dans un but d'exercice  de fractionnement   ou le simple fait de s'arrêter à satiété   réveille des émotions des familles suivantes :

la colère, la frustration,  la peur

 

ce midi j'ai un repas de famille, je vais faire l'expérience de vraiment m'arrêter à satiété   et de laisser venir en moi toutes les émotions que ça me procure

je viendrai le noter ici même

merci de votre participation les filles

je veux croire que même les mangeurs émotionnels réussiront à exercer leur satiété !!!!

alors moi hier

midi : repas de famille

premier ressenti : l'impatience, j'avais les crocs et l'apéro s'éternisait

obligée de me couper l'appétit avec les trucs d'apéro, mais bon comme c'était bon pourquoi pas

arrivée au plat, respecter ma satiété m'a donné des sentiments bizarres

sur le plat, j'ai eu envie d'en "reprendre"  parce une sorte de revival  de ce truc qu'on les enfants entre eux de s'accaparer la "plus grosse part"

ensuite sur le dessert qui était très bon, j'ai bien ressenti la satiété, je l'ai respecté sans difficulté

ma seule impulsion était d'en reprendre  "parce que c'était bon et parce qu'il en restait" mais je ne l'ai pas suivie

 

j'avais pas mal d'incertitude sur la quantité calorique que j'avais ingurgité (apéro, repas de fete) et c'était ça je pense qui aurait pu jouer dans le sens d'une EME éventuelle : la culpabilité d'avoir trop mangé

mais bien heureusement je me suis reconnectée à mon corps qui m'a assuré que tout était ok......

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