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Ce que je ressens quand je m'entraîne à ressentir la satiété

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Satiété, rassasiement gustatif et rassasiement global
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
14 Aoû 2014 à 08h

Hello à tous

l'idée de ce fil est venue en lisant un autre dans le forum  "carnets"

 

l'expérience du fractionnement est souvent terriblement difficile pour les mangeurs émotionnels

j'ai dû m'y reprendre à 5 fois !!!!

 

je pense que c'est lié au fait que cet exercice nous confronte à beaucoup de ressentis,  et les mangeurs émotionnels ayant la facheuse tendance à manger pour éviter de ressentir,  eh bien cela provoque des EME en pagaille

 

j'ai donc pensé à ce fil pour venir exprimer avec des mots ce que l'on ressent en vivant cette expérience, que ça soit dans l'exercice en tant que tel,  ou dans notre quotidien

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89 commentaires

Ma journée s'est tres bien passée : 

- Ce matin, la moitié d'un petit morceau de cheese cake ; je ne le trouvais plus tres bon, en fait, j'ai jeté le reste ( très fière sur ce coup là !)

Ensuite balnéo, puis marché ou j'ai acheté plein de tres bon fruits, legumes, viandes, poissons ..

- Le déjeuner a été excellent : un petit steak dans le coeur du rumsteak avec  lentilles froides et carottes au cumin; un délice .. Ensuite des fruits : mirabelles et fraises  Tout ça était vraiment très bon, simple mais délicieux et du coup je n'ai ressenti aucune frustration . Je me suis arrétée juste à satiété et c'était très agréable car le repas avait été tres bon

- Vers 18h , j'ai pris 4 amandes au ciné car je ressentais la faim depuis un bon moment et j'avais envie de pouvoir regarder mon film sans etre inconfortable. Ca m'a permis d'apprécier mon film, d'attendre tranquillement le diner et c'était tres agréable..et ç am'a également permis de conserver une tres bonen fin pour le repas du soir 

- Au diner,j'avais vraiment faim :  thon rouge mi cuit avec salade verte et ognons revenus à la poèle ; une tuerie ce thon rouge !! Trop trop bon; on l'a degusté tranquillement ,  c'était un vrai bonheur

J'ai ajouté une figue fraiche et  des fraises; j'ai clairement senti qu'à 4 fraises de la fin, je n'avais plus faim du tout , c'était tres tres clair ...sauf que j'ai choisi de les manger quand même car elles étaient délicieuses( et aussi parce que je me suis dit que 4 fraisesc'était léger, que ça passerait tout seul ) 

En sortant de table j'avais un peu la sensation d'avoir trop mangé ..mais 5 mn apres c'était parti ..et 30 mn apres j'avais de nouveau faim

J'ai attendu encore 30 mn , histoire d'etre sûre, mais c'était tres net comme sensation : creux dans l'estomac, salivation, gargouillis ..

Quand j'ai été sûre, j'ai choisi de manger 3 carrés de choc .et là, miracle : le dernier était carément pas bon !!! C'est juste la toute première fois que je ressens ça : le changement de gout . Je suis tres contente car je sais que c'est une des clés pour s'arréter à satiété

Ce que je retiens de cette jounée c'est que quand c'est rès bon, peu suffit . je le savais vaguement, intellectuellement mais là je l'ai testé , je l'ai ressenti et j'ai trouvé ça tres agréable ; du coup pas du tout frustrée( c'est ce qui me faisait peur, la frustration ) . Bien au contraire : pleine de plaisir

Et surtout, j'ai découvert ce changement de gout et ça c'est génial !  rien que pour ça , je suis ravie d'avoir mangé 1 carré de chocolat en trop ^^

J'espère vraiment que je vais pouvoir continuer à ressentir tout ça, à continuer à être à l'écoute des signaux que mon corps m'envoie :)

 

A midi, une tranche de pain tout frais, un caillé de brebis à la vanille et une poire. J'ai tout mis sur la table en même temps, pour l'avoir sous les yeux, pour voir si ça changeait quelque chose. Et oui, ça a changé : j'ai coupé la tranche de pain en deux, et j'ai rangé l'autre moitié, parce que j'ai eu peur de ne pas avoir assez de place pour le reste. Et effectivement, c'était suffisant. C'était tout déclicieux, vraiment. J'ai terminé avec une petite place. Ensuite, j'ai pris un cookie au beurre de cacahuète, et la petite place a été comblée jusqu'au repas du soir. Une EME, mais sans envie de manger vraiment (manger par la tête, pas par le système digestif). J'ai pris un déca, et là, c'était nickel !

Dans mon corps, c'était le bonheur (le caillé était délicieux, j'y pense depuis au moins deux ou trois jours, j'avais envie de yaourt mais pas de yaourt normal. Et la poire, c'était un feu d'artifice gustatif !)

Dans mes émotions, c'est un peu de tristesse. Je ne suis plus dans l'irritation à l'idée de manger si peu, juste dans le regret.

Mais mes pensées ne lâchent pas l'affaire. Je me dis que peut-être, un jour, si j'arrive à ne pas manger pendant mes EME, j'aurais des repas qui ressemblent à des repas, parce que j'aurais les calories de mon EME du soir en moins. Mais je ne me fais pas trop d'illusion. On m'a raconté comment je mangeais enfant, avant de grossir, et c'était comme le croisement entre l'oiseau et l'escargot (avec un bon ADN de boudeuse).

Je me dis aussi que cette petite tristesse, c'est bien. C'est mieux à ressentir que l'énervement, plus reposant, et peut-être que c'est un pas vers le lâcher-prise, même si j'ai plein plein de pensées contrôlantes. A force de tester la satiété, ces derniers jours, ça devient plus habituel pour moi de prendre petit.

 

Merci, Izabelle ! Oui, il me faut ouvrir une brêche. Je repousse énormément d'émotions, je me les rends anodines (je suis une autruche très douée). A peu près autant qu'avant LC, sauf que maintenant, la nourriture me réconforte nettement moins. Là, par exemple, je suis à une semaine et demie de la rentrée (après le très-vide, voici le très-plein qui se profile), Ca m'angoisse, ça m'excite, ça me stimule et ça stimule aussi les regrets de la tranquilité. Il y a aussi eu l'angoisse d'aller chez mon médecin et d'être incapable de dire non à la balance (j'ai réussi ! Je repars pour deux mois sans chiffre, avec mes ressentis comme boussole). Il y a aussi un peu d'angoisse pour mes nouvelles lunettes. Pendant les vacances, mes yeux sont moins stimulés. Bientôt, ils vont l'être énormément. C'est surtout là que je vais savoir si vraiment je me suis habituée à mes nouveaux prismes et aux verres progressifs. La vision était un gros inconfort pendant l'année dernière.

Tout ça, je le vois vaguement, et je n'en tiens ) à peu près aucun compte. A la limite du déni. Je ne me laisse rien ressentir vraiment, je saute d'une vague ombre d'émotion à une pensée. Je m'autorise un peu à me dire que bon, je dois être un peu angoissée, excitée. Mais je ne me laisse pas trop le ressentir, je m'occupe à autre chose (là, mon petit appétit).

Je pense que je vais continuer à essayer de faire une pause au moment de la petite place, pour prendre l'habitude de mon petit appétit, mais que je vais plutôt orienter mon "travail LC"  sur l'observation de ma manière de zapper les émotions.

Pfffff j'ai écrit hier 2 supers longs messages sur le sujet et tout perdu parce que le wifi ici c'est très très aléatoire. Mais l'important c'est d'avoir vécu "dans mes tripes" ces événements tant pis pour le partage. En gros je disais avoir mangé moins sans ressentir de frustration sur le fait que de petites quantités me suffisent et devoir laisser plein de choses que je ne peux manger. Ce matin malgré un genre de faim-eme nocturne j'ai eu bien faim ce matin tout est rentré dans l'ordre donc confiance dans mes sensations alimentaires.

Boah, Violette ! Ce n'est pas truquer l'expérience... enfin, pas trop... enfin, je truque à chaque fois, moi ! Ce fil m'a fait un déclic pour expérimenter à nouveau la satiété, mais pas pour la respecter. A la limite, même, il me prouve que je ne suis pas prête, parce que depuis que je me suis sortie l'obligation de la respecter, je m'autorise à la ressentir.

Mon trucage, c'est que je fractionne en amont, sur la part que je prends. Je la prends assez petite pour me sentir m'insurger intérieurement ("C'est touuuuut ???"), tout en sachant que oui, c'est tout, ça va faire plusieurs mois que je mange en plus ou moins pleine conscience, et je SAIS intellectuellement que c'est tout, j'ai expérimenté corporellement que c'est tout, et j'ai ressenti émotionnellement que mes besoins supplémentaires, c'était pour calmer ma frustration, et que parfois, ça ne suffit pas, que ça fonctionne mieux de laisser la frustration vivre sa vie.

Ensuite, je mange ma (trop petite) part.

Là, voilà, paf, ça y est, c'est la satiété, je le sens bien. Je reste un (plus ou moins grand) moment à râler, ou à observer, ou à ne pas en croire mon corps, ou à patienter jusqu'à ce que la frustration ait fini sa danse du scalp et à voir que oui, à part pour la frustration, je n'ai plus besoin de manger. C'est là que j'essaie de repèrer ce que je ressens, pour ce fil.

Et là, je mange un petit truc de plus, sciemment (dans mes pensées, ça donne : "tralalère, je peux dépasser ma satiété, je ne suis pas obligée de la respecter").

Ensuite, j'arrête, et si j'ai une envie un moment plus tard, j'y cède (généralement un ou deux carrés de chocolat).

 

A midi (enfin, 13h30), j'ai très peu dépassé ma satiété. En fait, au début, je ne l'ai pas dépassée. Je sentais la petite place, elle était comme hier, comme une petite faim énervante (parce qu'on dirait que la faim arrive et qu'on va pouvoir avoir un moment de réconfort en mangeant, sauf que non, c'est du passé) et ça ne me dérangeait pas du tout. J'ai rangé la table, et voilà. Je n'en revenais pas.

Du coup, je me suis demandée si vraiment, je n'avais pas envie d'un petit truc en plus. Ben non. Même pas du chocolat ? Ben non. Et t'es sûre que ça va pas te déclencher une EME gigantesque ? Ben euh, non... Et du coup, ça y est, tu as une alimentation régulée pour toujours ? Ben euh, non, oh, pas pour toujours... D'ailleurs, je vais prendre un carré de chocolat, pour me montrer que j'ai du temps. Et même deux, tiens !

Et ensuite, pas d'autres EME de toute la journée. Je n'ai repensé à la nourriture que quand la faim a commencé à se déclencher, vers 17h. A 19h, hop, vraie bonne faim. Là, aussi, j'ai senti la satiété, elle ne me dérangeait pas. J'ai mangé une bouchée de pain aux olives, et je sentais encore la petite place, et elle ne me dérangeait toujours pas. J'avais envie de manger un morceau de mon reste de brownie, mais je n'avais pas envie de l'avoir dans la bouche. Ca m'a rappelé pendant ma petite gastro, cet hiver : j'avais envie de manger, mais sans passer par le système digestif. C'est là que j'ai vraiment bien compris - corporellement - ce qu'était une EME, et là, ce soir, pareil, c'était vraiment très net. L'envie de manger sans passer par le système digestif, pas même les papilles, c'est vraiment un signe que ça ne vient pas du corps, et un signe que je suis bien dans mon corps.

Du coup, ça m'a posé des questions. Je crois que j'avais une idée reçue, de l'ordre de la pensée magique, qui me disait que si j'étais bien connectée à mon corps, je n'aurais pas d'EME. Et là, j'étais visiblement connectée à mon corps, et j'en avais une (oh, une petite). En fait, le fait d'être connectée à son corps n'a rien de magique sur les EME. Bon, je le savais, mais intellectuellement seulement, j'avais besoin de le vivre dans le corps. La connexion au corps permet juste de savoir qu'une envie de manger vient de la faim ou des émotions. L'envie de respecter les sensations aide à ne pas manger pour nourrir une émotion, mais elle ne fait pas le boulot en entier. Ce qui fait le boulot, c'est d'expérimenter la peur une fois. Et puis une autre fois. Et puis une autre. A chaque fois. Et à priori le reste de ma vie, fois après fois.

Je me souviens que j'avais déjà apprivoisé ma frustration. Elle ne me faisait plus manger. Et là, en fait, si. C'est assez râlant, le côté rocher de Sysiphe. Peut-être que je l'ai apprivoisée deux fois : une fois quand j'ai commencé LC, et que j'ai instincitvement réduit mes portions. Puis quand j'ai fait l'étape du fractionnement et que je les ai encore réduites. Et là, en ce moment, je les réduis encore davantage, donc je dois à nouveau la réapprivoiser. En fait, peut-être aussi qu'une émotion ne s'apprivoise pas. Elle reste un truc sauvage, qui passe, et qu'il faut juste laisser passer. L'idée d'apprivoiser est plus rassurante, ça a un côté assez définitif qui me plaisait bien : on prend son courage à deux mains, on fait face à la bête, on l'apprivoise, et voilà, hop, c'est une copine pas dangereuse. Finalement, la frustration serait un loup sauvage, auquel on peut s'habituer, qu'on peut reconnaître, qui n'est pas forcément agressif si on ne l'attaque pas, mais avec lequel rien n'est jamais acquis.

Du coup, j'ai terminé mon repas avec une petite place, sans chercher à la combler davatange. Et j'ai préparé des cookies au beurre de cacahuètes, pour ne pas me laisser croire que c'est du définitif pour toujours (ce qui m'angoisse. Vu la taille de mes portions actuelles, je veux pouvoir penser que je peux dépasser, même si mon corps me dit que bof, il n'a pas envie). Je me disais que j'en dégusterai un quand ils seraient cuits, comme gourmandise émotionnelle de ma soirée.

Et bon, là, la petite place a été comblée, je n'ai plus envie de rien.

Je sais que je mangerai des cookies pour mon EME du soir, celle que je n'essaie pas de travailler (sauf par le travail de la journée). Ca m'agace. C'est binaire, je n'aime pas être binaire (c'est Mal :-) Donc je vais manger mon cookie sans faim, hors de cette EME du soir. J'essaie de voir ce que ça fait quand je la devance, comme un mangeur régulé qui prendrait un carré de chocolat dans la soirée, sans faim particulière, juste comme ça, par envie émotionnelle. Je ne sais pas si j'ai raison ou pas (c'est une pensée automatique qui revient souvent chez moi, ça : "j'ai raison ou pas ?"), mais ça revient à me réconforter à froid, pour apprendre peut-être à me réconforter à chaud.

C'est peut-être hors sujet de ce fil, ce paragraphe sur mon EME du soir. Mais en fait, pas tant que ça. Ce que je travaille indirectement ici, c'est ça, mon mode binaire indéniable du soir. Et ce que déclanchent mes agacements à laisser la petite place, ce sont des EME, pour lesquelles j'arrive à ne pas manger ou à manger en petite quantité, mais qui peuvent exploser le soir.

[quote=Pattie]

En fait, le fait d'être connectée à son corps n'a rien de magique sur les EME. Bon, je le savais, mais intellectuellement seulement, j'avais besoin de le vivre dans le corps. La connexion au corps permet juste de savoir qu'une envie de manger vient de la faim ou des émotions. L'envie de respecter les sensations aide à ne pas manger pour nourrir une émotion, mais elle ne fait pas le boulot en entier. Ce qui fait le boulot, c'est d'expérimenter la peur une fois. Et puis une autre fois. Et puis une autre. A chaque fois. Et à priori le reste de ma vie, fois après fois.

Je me souviens que j'avais déjà apprivoisé ma frustration. Elle ne me faisait plus manger. Et là, en fait, si. C'est assez râlant, le côté rocher de Sysiphe. Peut-être que je l'ai apprivoisée deux fois : une fois quand j'ai commencé LC, et que j'ai instincitvement réduit mes portions. Puis quand j'ai fait l'étape du fractionnement et que je les ai encore réduites. Et là, en ce moment, je les réduis encore davantage, donc je dois à nouveau la réapprivoiser. En fait, peut-être aussi qu'une émotion ne s'apprivoise pas. Elle reste un truc sauvage, qui passe, et qu'il faut juste laisser passer. L'idée d'apprivoiser est plus rassurante, ça a un côté assez définitif qui me plaisait bien : on prend son courage à deux mains, on fait face à la bête, on l'apprivoise, et voilà, hop, c'est une copine pas dangereuse. Finalement, la frustration serait un loup sauvage, auquel on peut s'habituer, qu'on peut reconnaître, qui n'est pas forcément agressif si on ne l'attaque pas, mais avec lequel rien n'est jamais acquis.

[/quote]

 

Merci Pattie : encore une fois, tu poses des mots sur des ressentis confus que j'ai déjà eus et qui s'éclairent mieux maintenant. J'ai le souvenir de moments (rares, fugaces) où j'avais envie de manger, mais où mon corps disait non merci. Tu as parfaitement raison : c'est l'illustration du fait que l'EME vient de la tête !

Quant à ton idée de frustration qui ne deviendra jamais une copine, qui restera toujours un truc un peu "dangereux" : je n'aime pas bien cette idée... mais je crois que tu as ici aussi parfaitement raison. Comme il est douloureux de renoncer à l'espoir de régler certaines choses "pour toujours" !... sad

Chlea : c'est librement que tu choisis de manger en deçà de ta faim... pendant quelques jours. Pour expérimenter la réaction ainsi provoquée, pour découvrir la façon dont ta faim évolue, pour parfois s'apercevoir qu'on a un appétit plus petit que ce qu'on croyait... À te lire, il me semble d'ailleurs que tu fais des tas de découvertes ! Bon je dis ça mais je n'en fais rien ! ;-) Ce soir j'ai été un peu plus attentive au plaisir en bouche... mais pas encore assez pour m'arrêter le moment voulu. Si : je n'ai pas fini un morceau de pain de cette façon (big up car le pain est un aliment très problématique pour moi, encore aujourd'hui). J'ai hésité sur le dessert : un moment j.ai pensé ne pas le finir, puis je me suis dit que c'était juste du contrôle et pas une question de respect de la satiété car j'avais encore un certain plaisir à manger, et je l'ai fini. Pour finalement être sérieusement perdue : ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste. Bon donc voilà : tout se passe dans la tête. Je mange avec ma tête. Mon corps ne me dit pas grand chose. Si, mais après le repas, genre 15 minutes plus tard. Là je sais que je n'ai pas trop mangé. Et que je n'ai plus faim. Donc je dois être grosso modo à satiété.

[quote=mavo]ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste.[/quote]

Le rassasiement gustatif, c'est un signal pour changer d'aliments, pas forcément pour la satiété.

Mais ça a donné quoi, pour toi, les expériences sur le rassasiement gustatif ? Tu le sentais ? Ou tu exagères en disant "très longtemps" et "ultra attentive", parce que tu aimerais faire encore mieux ? Parce que si : c'est super réaliste. C'est mon outil principal, et sans être ultra attentive. C'est l'outil qui me permet de ressentir que la limite est intérieure, pas extérieure. Je ne mange pas deux carrés de chocolat parce que c'est mieux que trois, mais parce que le troisième n'est pas bon. Peut-être que tu manges moins gras que moi ? Encore que même sur la tomate sans assaisonnement de ce soir, je l'ai senti. C'était une tuerie de tomate du jardin de mes parents, cueillie hier, j'en ai pris une moitié, et il y avait un quart de trop, le goût s'est affadi, c'est devenu une texture de tomate avec un goût d'eau à la fois acidulée et doucereuse. Même pendant mon EME du soir, le rassasiement gustatif finit par me limiter (enfin, sur un aliment. Je passe à un autre !). Peut-être que tu peux approfondir ça, parce que sans rassasiement gustatif, ça doit être encore plus frustrant.

 

Bonjour le filles je suis nouvelle sur ce fil et sur le forum (même si je suis sur la linecoaching depuis fiou... plus de 2 ans par intermittence.

Je suis tombée sur ce fil car j'ai aussi assez mal véccu l'étape de fractionnement, j'ai ressenti une énorme frustration à la sensation de ne pas être remplie. Enorme frustration à laquelle je n'ai pas réussi à me confronter, résultat EME en pagaille alors qu'en temps normal je n'en ai quasiment jamais!

Alors je la recommence (en même temps que l'étape "j'apprends à manger pour me réconforter") et je traine par ici pour essayer de trouver des idées et des solution et je suis tombée sur ça:



[quote=Pattie]

[quote=mavo]ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste.[/quote]

Le rassasiement gustatif, c'est un signal pour changer d'aliments, pas forcément pour la satiété.

Mais ça a donné quoi, pour toi, les expériences sur le rassasiement gustatif ? Tu le sentais ? Ou tu exagères en disant "très longtemps" et "ultra attentive", parce que tu aimerais faire encore mieux ? Parce que si : c'est super réaliste. C'est mon outil principal, et sans être ultra attentive. C'est l'outil qui me permet de ressentir que la limite est intérieure, pas extérieure. Je ne mange pas deux carrés de chocolat parce que c'est mieux que trois, mais parce que le troisième n'est pas bon. Peut-être que tu manges moins gras que moi ? Encore que même sur la tomate sans assaisonnement de ce soir, je l'ai senti. C'était une tuerie de tomate du jardin de mes parents, cueillie hier, j'en ai pris une moitié, et il y avait un quart de trop, le goût s'est affadi, c'est devenu une texture de tomate avec un goût d'eau à la fois acidulée et doucereuse. Même pendant mon EME du soir, le rassasiement gustatif finit par me limiter (enfin, sur un aliment. Je passe à un autre !). Peut-être que tu peux approfondir ça, parce que sans rassasiement gustatif, ça doit être encore plus frustrant.

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Mais Pattie comment tu fais!!?? Moi je commence à paniquer: le rassasiement gustatif, rien, nada, que pouic. Exemple: j'ai fais des pâtes au pesto maison hier soir. Une tuerie tellement c'était bon, je peux te dire les dernières bouchées avalées étaient une explosion de bonheur, je m'en souviens car j'ai vraiment essayé d'analyser ma bouche. Je n'ai pas remangé après, je ne suis pas accros aux desserts et pas envie de grignotage de soirée. (depuis mes grossesses je m'aime plus trop le chocolat ou le grignottage et j'ai tout de même pris 8 kg... va comprendre!)

Et je n'ai pas eu faim avant 11h30 le lendemain. Je suppose donc que j'avais trop mangé la veille au soir, mais je peux te dire ma bouche n'a rien dit à ce sujet. Ne pas percevoir à ce point le ressasiement gustatif me panique un peu, j'ai peur de n'avoir pas les clefs pour perdre ces 8kg.

Si qqn est passé par là je veux bien qu'il/elle me dise comment il/elle a fait...

Bises à Tous

Sof

ouh là!

ne te prends pas la tête sur le rassiement gustatif

 

on ne le ressent réellement bien que sur des aliments très riches

c'est normal de ne pas le ressentir sur des pates, ne t'en fais pas

 

pour ma part je ne le ressens que sur des chips ou de trucs très très riches

des trucs que je n'ai pas vraiment envie de manger au quotidien

donc.....   je ne le ressens quasiment jamais

 

enfin si sur les chips quand par  on m'impose un apéro

le problème est que l'apéro traine en longueur et moi j'ai faim !!!!

 

 

de plus cela dépend des appétits

donc ne t'en fais pas,  tu pourras le ressentir sur les étapes des aliments caloriques, mais si au quotidien tu ne le ressens pas c'est pas un problème non plus

 

la satiété c'est autre chose, et la satiété, ça suppose la faim, la vraie, la bonne faim

Merci Izabelle, c'est rassurant ce que tu dis, et ça éclaircit les idées. Bonne journée à toi!