Ce que je ressens quand je m'entraîne à ressentir la satiété
Hello à tous
l'idée de ce fil est venue en lisant un autre dans le forum "carnets"
l'expérience du fractionnement est souvent terriblement difficile pour les mangeurs émotionnels
j'ai dû m'y reprendre à 5 fois !!!!
je pense que c'est lié au fait que cet exercice nous confronte à beaucoup de ressentis, et les mangeurs émotionnels ayant la facheuse tendance à manger pour éviter de ressentir, eh bien cela provoque des EME en pagaille
j'ai donc pensé à ce fil pour venir exprimer avec des mots ce que l'on ressent en vivant cette expérience, que ça soit dans l'exercice en tant que tel, ou dans notre quotidien
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PS : pour les quantités de plat au restau, j'ai aussi plusieurs stratégies
- d'abord j'arrive avec les crocs, moyennant quoi je peux généralement, avec mon appétit, me satisfaire d'une assiette standard (bon je ne mange pas de viande ça aide peut-être un peu)
- ensuite j'ai mon homme qui a plus d'appétit que moi, donc il peut m'aider
- enfin j'ai mon homme qui est pret à trimballer tout reste dans une serviette pour éviter que ça soit gaché (c'st comme ça que j'ai souvent fini avec le sac qui sentait la pizza, parce que lui n'a pas de sac bien sûr)
- et enfin malheureusemnet je vais presque toujours dans le même restau donc je connais les portions et donc je sais quoi commander par rapport à mon appétit
- et en général dans les restaus (le restau moyen où je vais malheuresuemetn toujours le même), je trouve les desserts bien plus baclés que les plats, donc je zappe plus volontiers dans la mesure où c'est mauvais
- et enfin comme je ne vais pas souvent au restau, si c'st bon je n'éhsite pas à dépasser ma satiété parce que bon, faut profiter, j'adore la bonne cuisine et je déteste la mauvaise
bien sûr si c'est mauvais je ne me generais pas pour laisser (sauf si j'ai très faim bien sûr ce quie st généralemnt le cas donc je suis peu regardante)
bon sang, ça me fait presque peur de me relire !!! ;-)
[quote=Violette28]
On est 3 à la maison, et on n'a pas les mêmes gouts. je n'ai pas encore trouvé la solution pour satisfaire tout le monde, si ce n'est à tour de rôle...
[/quote]
trop gentille la Violette!!!!
moi mon principe c'est que c'est celui qui fait la cuisine qui décide du menu!!!
pas mal, hein?
bon d'habitude c'est moi, et je fais en fonction de ce que j'ai envie de manger (parce que je le vaux bien comme on dit)
et au pire on fait trois menus (le mien élaboré, celui de la petite super basique comme elle aime, mon chéri une salade pleine de trucs qui trainent au frigo)
mais ceci dit ma fille maintenant m'aide à faire les menus, ça permet qu'elle accepte des choses plus originales, car en effet on choisit les menus à tour de rôle
mon chéri c'est simple, s'il veut choisir, il n'a qu'à faire la cuisine (non mais en fait je lui fais de temps en temps des plats qu'il adore, mais quand ça me prend)
d'ailleurs il l'a fait hier c'était chouette (de faire la cuisine je veux dire)
j'ai mangé son bloubiboulga infame (en fait non pour une fois c'était bon, mais c'était quand même du bloubiboulga)
et c'est bon pour lui car d'habitude il mange "ce qu'il y a " et finalement il lui manque souvent des éléments, se sent faible ou autre, alors critiuqe ma cuisine
alors j'étais contente qu'il ait "envie" d'une tortilla, et surtout l'envie de se la faire tout seul
non parce que la semaine dernière j'étais souvent sortie avec des copines, il a mangé n'importe quoi et ensuite est tombé malade
bref je m'égare
essaie d'avoir très faim quand c'est un plat qui ne te botte pas trop, moi ça fonctionne bien, une faim telle que tout te semble bon
ce qui m'aide à apprécier à peu près n'importe quel plat : avoir faim
quand j'ai une bonne faim, je pense que je trouve "potable" à peu près n'importe quoi!!!!
Bravo Pascaline !
Repas du soir délicieux, avec la bonne faim, à l'heure du repas avec mon mari, ça faisait un bail que ces trois conditions n'avaient pas été réunies !
J'ai mangé ma petite part sans trop de pensées embêtantes. Juste une pensée faussement vertueuse, en me servant de la salade verte (boah, je peux en prendre davantage, c'est du légume) et des pensées d'inquiétude sur l'après-repas : il n'y a plus de dessert, en ce moment, sauf des fruits et du chocolat, et je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre (enfin, si, du chocolat, tout à l'heure, pas pour le moment).
Là, j'ai une sensation de petite faim toute légère. Je ne sais pas si c'est de la faim ou si c'est "la petite place". Mais j'ai décidé de faire un brownie, pour en manger une part au long de ma soirée, en dégustant miette par miette si j'y arrive. Donc pendant qu'il cuit, j'aurai le temps d'observer.
Ce que j'aimerais réussir à faire, au moins quelques repas, pour m'exercer, c'est trouver le moment où il y a "la petite place". Respirer un peu. La combler, mais sans rajout, juste la combler, en conscience. Et ensuite, céder à une EME si elle se présente, là aussi en conscience (céder à une EME autre que celles de fin de repas ou celle du soir, c'est difficile pour moi, ça me demande de l'entraînement). Et ne surtout pas chercher à gérer celle du soir. Là, j'ai bien compris que si j'essayais d'y toucher délibérément, je me le fais payer. Je travaille autour, c'est déjà beaucoup.
J'aimerais bien laisser cette petite place, mais je pense que ça serait comme sauter une classe. Je n'ai pas encore la maturité émotionnelle pour ça. J'ai peut-être celle de me laisser la percevoir plus souvent, ou en tous cas je peux m'exercer à me laisser la percevoir, avec ménagement (j'avance dans le parcours, mais avec un déambulateur !)
@Pascaline, avoir des personnes qui insistent à un buffet, auxquelles tu es obligée de répéter "non je n'ai pas faim", c'est pas évident mais il y a un outil pour ça avec la voix du Dr Apfeldorfer, qui dit, en résumé, qu'il est inutile de se justifier en disant qu'on n'a pas faim, mais répéter "non merci" d'un ton ferme sans donner trop d'explications. C'est dans l'outil "comportement alimentaire", et le titre de l'outil est "j'apprends à refuser de la nourriture sans vexer".
//www.linecoaching.com/prog/comportement-alimentaire/les-outils/POU/CA/PO9
J'ai eu le même souci à un moment pour l'alcool, dans les (rares) pots à 11 h 30 au travail, aucune envie de boire un verre au travail, aucune envie de boire un verre à 11 h 30, mais j'en avais tellement marre des réflexions des uns et des autres parce que je déclinais que je finissais par prendre le verre proposé, le garder à la main, faire semblant de le porter à mes lèvres à intervalles réguliers, mais lèvres fermées pour ne rien avaler, avant de finir par le verser dans la 1ère plante verte venue pour ne pas le boire. Je pense avoir tué pas mal de plantes vertes de cette façon
.
@Pattie, je me suis également retrouvée il y a quelques jours avec des pêches à demi abimées et en trop grande quantité, achetées mais qui ont mûri plus vite que prévu et je ne voulais pas tout bouffer d'un coup, j'en ai mangé 2 ou 3 bouchées, puis j'ai trié et épluché le reste immédiatement, mis dans un saladier, passé au mixer pour en faire une purée, rempli plusieurs bacs à glaçons avec ma purée de pêches, et mis aussitôt au congélateur.
J'ai fait un goûter cet après-midi de 2 "glaçons" de pêches que j'ai laissés fondre lentement dans ma bouche. Un régal ! La prochaine fois que je vais faire des courses, je vais chercher des bâtonnets pour les planter dans mes prochains "glaçons" de pêches.
Il est passionant, ce fil !
Je vais essayer de vous rejoindre car je pense que c'est parfaitement adapté à mes errements actuels, j'ai besoin de revenir au comportement alimentaire, à ce qui se passe dans mon coprs et dans mon assiette, après plusieurs mois consacrés à comprendre les pourquoi, à analyser les causes.
Je dis "je vais essayer" parce que la simple elcture de tes CR, Pattie, me fait peur ! 
C'est tellement imagé et bien décrit : je me reconnais à 100%, ligne par ligne, déjà passée par là au moment où je faisais l'étape du fractionnement. Et l'angoisse de me découvrir petite mangeuse, je ne l'ai finalement jamais dépassée. Je suis revenue à mes portions "habituelles", laissant de côté mon coprs et ses sensations qui vraiment, ne s'accordaient pas avec ma tête, avec mon image de moi, avec mon histoire, avec ler egard des autres, etc...
Je fais le lien avec "l'épiphanie" ressentie récemment et de façon très fugace. Ca ne va pas être facile à expliquer, mais j'essaie. Ce sentiment de "c'est à portée de main... il me suffit de décider". En effet, perdre du poids est à portée de main : il me suffit de manger en respectant mes sensations. C'est à la fois tellement simple, et resepctueux de soi-même, et bien sûr tellement compliqué, sinon nous ne serions pas ici ! 
Bon bon bon... je vais donc me relancer sur une étape type fractionnement, et venir noter ici comment ça se passe !
[quote=mavo]
En effet, perdre du poids est à portée de main : il me suffit de manger en respectant mes sensations. C'est à la fois tellement simple, et resepctueux de soi-même, et bien sûr tellement compliqué, sinon nous ne serions pas ici !
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Je te rejoins complètement Mavo: ça a l'air tellement simple!
Izabelle et Pattie, vous décrivez drôlement bien vos sensations, je vais essayer de vous rejoindre aussi!!
Hier, repas de famille chez mes parents. C'était chouette. J'ai flippé un peu à l'idée que la faim n'arrive pas. Elle est arrivée, et j'aurais voulu avoir vraiment très faim (alors que je sais que même avec vraiment très faim, je ne peux pas manger davantage, mon corps se contente d'à peu près la même chose que quand j'ai une faim moyenne. Là, c'était une faim "moyen moins". J'aurais aimé qu'elle soit au moins "moyen plus". Je regardais ma filleule d'un an et demi, en pleine période d'opposition, et on aurait dit un miroir : jamais contente.
J'ai mangé très peu, et j'ai bien senti que ça me suffisait. Mais pas contente quand même. J'en ai même parlé avec ma mère. Elle me demandait si je continuais ma méthode, en disant "en tous cas, ça marche bien !". J'ai dit que oui, mais que c'était pas facile, parce que j'avais un tout petit appétit, et que comme la nourriture me servait de réconfort, du coup je devais apprendre à me réconforter autrement d'une part, et surtout à ne plus avoir besoin de me réconforter autant pour des petites choses. On a discuté de moi enfant, au moment où j'ai commencé à grossir, et je lui ai dit que peut-être, c'est quand le premier de mes petits frères a commencé à devenir assez grand pour être un vrai enfant concurrentiel que j'ai commencé à utiliser la nourriture pour me réconforter, et on a parlé de mon neveu, qui va bientôt être grand frère et qui a déjà bien du mal à supporter d'être "grand cousin". On a parlé aussi de mon petit appétit de quand j'étais enfant, et j'ai montré concrètement que ça n'avait pas changé. Ca m'a fait du bien. Dire à haute voix que j'avais un tout petit appétit et que ça m'énervait, ça m'a fait encore plus de bien que de dire que les régimes, ça ne sert qu'à regrossir.
J'avais une petite place, une grosse envie de la combler avec du sucré. Mais on attend d'être tous ensemble pour attaquer la glace, et comme ma filleule tombait de sommeil (c'est-à-dire qu'elle râlait tout ce qu'elle pouvait pour qu'un miracle lui retire sa fatigue et qu'elle puisse continuer à jouer avec son grand cousin. Le portrait de sa marraine !), on a attendu que ses parents la couchent, puis qu'ils abandonnent l'affaire. La pause sanglots "Au secouuuuuuuuuuurs ! On me couche !", l'avait un peu requinquée, donc elle a commencé à jouer avec mon cousin, qui, lui, aurait bien aimé avoir une plus longue pause sans cousine dans les jambes.
J'ai goûté des cuillérées des glaces qui m'intéressaient. Assez déçue dans l'ensemble. J'ai mangé un peu trop vite pour vraiment déguster, d'une part, et peut-être aussi que le temps entre "la petite place" et son comblement était trop long : elle était déjà comblée, le repas avait pris sa place sans mon estomac et dans ma tête. Quand aucune glace ne m'a fait envie, j'ai pris un peu de chantilly (en dégustant vraiment), et j'ai arrêté à la deuxième bouchée, qui était moins bonne que la première.
Alimentairement, c'était plutôt une humeur en demi-teinte. Genre un peu philosophe au sujet de la petitesse de mon appétit et de mes ressentis négatifs à ce propos. Et puis assez épatée par la ressemblance entre ma nièce et moi. Je suis bien plus adoucie qu'elle, surtout en société, parce que j'ai une bonne quarantaine d'années de plus. Mais dans l'ensemble, elle a le même sale caractère, la même envie d'avoir raison, de contrarier exprès pour avoir raison, quelle que soit son envie réelle. Elle peut se gâcher un plaisir rien que pour avoir le dessus. Bon, bien sûr, elle ne l'a pas (à part pour la sieste ce jour-là, ses parents ne lâchent rien, et puis elle n'a qu'un an et demi, donc son attention est assez rapide à focaliser sur autre chose). Ca me laisse pensive. Moi aussi, je suis capable de m'opposer à des trucs plus forts que moi inutilement, pour avoir raison, même si je sais que c'est perdu d'avance. Mon ressentiment envers mon petit appétit ne sert absolument à rien. J'ai eu l'impression d'être ma filleule en train d'essayer d'aller au soleil sans chapeau, coursée par son père, confiante dans la capacité de ses petites jambes. Ca ne l'empêchera pas de réessayer au prochain rayon de soleil, tout comme ça ne m'empêchera pas d'en vouloir encore à mon petit appétit, mais au final, elle devra accepter que le soleil n'est pas que bon, et que papa a de grandes jambes, et je devrais bien accepter que j'ai un petit appétit et que ça n'est pas la fin du monde, et que même si ça l'était, mon corps est comme ça.
Envie d'aucun aliment dans l'après-midi. Je n'y ai même pas pensé. Juste envie de regarder mon neveu et ma filleule, d'aller cueillir des tomates avec elle, de me marrer parce que je l'ai laissée en cueillir une, sauf qu'elle ne sait pas, elle l'a complètement écrabouillée avec sa petite main, en me regardant d'un air interloqué (eh ben alors ? pourquoi elle est pas dans ma main, la tomate ?).
Le soir, les pensées sont revenues, j'étais un peu triste et agacée que la faim ne revienne pas, alors que j'avais l'impression que quand même, dans l'ensemble, j'avais respecté plus ou moins mes sensations.
Et puis sur le chemin du retour, elle est arrivée. Une faim de taille "moyen moins". Arrivés à la maison, c'était un creux de faim, et puis c'est revenu, donc j'ai mangé, en piochant dans le "doggy-bag" que ma mère nous donne. Un quart de tranche de rôti froid avec un peu de mayonnaise, une cuillérée de tarama, une demi-tranche de pain, un tiers d'une petite part de cake poire-caramel et quelques brisures de galette au beurre avec des brisures de caramel qu'un de mes frères avaient ramené de ses vacances. C'était délicieux. J'ai laissé la petite place. J'ai attendu un moment. J'étais contente que la faim soit revenue. C'est la première fois que la faim revient à l'heure du repas du soir après un repas chez mes parents. Et finalement, j'ai autant profité de la journée que quand je dépasse ma satiété. Et pour finir, j'ai pris deux carrés de chocolat, pour combler la petite place. Ils étaient très bons, surtout celui à 90% de cacao (quand je n'ai plus faim, les aliments les plus puissants en goût restent assez satisfaisants, au moins sur une bouchée ou deux).
Ce matin, malgré l'EME du soir, j'ai eu des sensations de faim. En principe, ma tasse de déca sans sucre suffit à la combler. Mais ces sensations de faim matinale, même toute petite et même pas sûre, c'est chouette. C'est ce que je ressens quand j'ai mieux respecté mes sensations que d'habitude.
Ca reste du respect de sensations par le contrôle, mais j'ai besoin de ça, de m'obliger à m'exercer.
C'est très intéressant de te lire, Pattie, ça m'apporte beaucoup, fait réfléchir.
Le dialogue que tu as avec ta mère, vraiment, c'est une chance, une richesse !
Oui, surtout que plus je vois ma nièce, plus je me dis que ça n'a pas dû être facile pour elle de garder toujours la communication avec moi ouverte. C'est pas facile de papoter à deux pendant un repas familial (un fils qui a un nouveau boulot et un projet de maison, deux belles-filles enceintes, deux petits-enfants), et elle a réussi à trouver le temps. J'apprécie énormément qu'elle ait compris à quel point c'était important pour moi. Et je pense qu'elle a apprécié que pour une fois, je ne sois pas dans le défi ou le prosélytisme, juste dans le partage de ce que je vivais, pensais et ressentais.
[quote=Chléa]
Avant la fin de mon plat de pates , j'ai senti un " Stop " massif de mon corps . Il n'en restait qu'une seule bouchée
....
Et surtout, j'ai découvert ce changement de gout et ça c'est génial ! rien que pour ça , je suis ravie d'avoir mangé 1 carré de chocolat en trop ^^
J'espère vraiment que je vais pouvoir continuer à ressentir tout ça, à continuer à être à l'écoute des signaux que mon corps m'envoie :)
[/quote]
merci de nous faire partager!
[quote=Pattie]
Je me dis aussi que cette petite tristesse, c'est bien. C'est mieux à ressentir que l'énervement, plus reposant, et peut-être que c'est un pas vers le lâcher-prise, même si j'ai plein plein de pensées contrôlantes.
[/quote]
ah oui puisque la tristesse nous permet d'accepter ce qui ne peut être changer, qq part ça a plus de sens comme émotion par rapport à cette adaptation progressive à ton petit appétit
[quote=Bliss]En gros je disais avoir mangé moins sans ressentir de frustration sur le fait que de petites quantités me suffisent et devoir laisser plein de choses que je ne peux manger. [/quote]
super!
[quote=mavo]
Et trouver la clé de la porte de mes émotions, et pouvoir ressentir, au lieu de tout masquer sous les EME, les projets divers et variés, les préoccupations quotidiennes, la sociabilité effrenée, eh bien ce serait super !
[/quote]
il faut que tu commences sur des petites choses, tu ne vas pas ouvrir directement la porte à de grosses angoisses, mais des petits trucs
[quote=mavo]
Mais ce fil me rappelle bien que je mange toujours, en permanence, au dessus de mes besoins.
Et je n'arrive pas encore tout à fait à vivre cette idée comme une bonne nouvelle.
[/quote]
je suis encore moi aussi dans ce cas, mais je prends ça avec patience.....
je me dis qu'il y a des habitudes qui ont la dent dure, et quand on parle alimentation, on parle d'habitudes qui sont quand même plus ou moins liées à la survie, donc normal je pense qu'elles soient ancrées, dur à changer
ceci dit aucune roche ne résiste au va et vient patient de la mer qui la carresse
je pense faire la meme chose concernant les quantités
y revenir, toujours et encore
et peu à peu constater que les choses s'intègrent de mieux en mieux
on a tout le temps.....
[quote=Evelyne2212]
Grosse mangeuse, mangeuse émotionnelle, peur de manquer, colère et esprit de nullité si je mange trop ou au contraire frustation si je mange moins, j'en passe et des meilleures.
Qui a dit que manger était simple ???
Absente de LC pour quelques jours, je reviens et découvre tous ces comptes rendus qui me concernent écrits par d'autres que moi. Comment avez-vous fait pour rentrer si bien dans ma tête ? C'est de l'humour, évidemment. Mais, c'est tellement soulageant de se rendre compte qu'on n'est pas seule à vivre la même chose.
J'en conclus que le mieux est de reprendre l'expérience du fractionnement, puisque c'est à cette étape que mon corps a commencé à réagir.
[/quote]
fais-le comme tu le sens, fais-toi confiance
tu n'es pas obligée de reprendre l'étape en l'état
et pourquoi pas le défi de Noelle qui s'intitulait "la petite place?" (dans le forum mon expé du programme je pense, mais pas sure)
[quote=mavo]
Moyennant quoi j’ai mangé mon dessert et je suis sortie de table incapable de dire si j’avais trop mangé ou pas, car pleine de culpabilité.
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oui mais alors laisse-moi te dire que quand même tu ne t'épargnes RIEN !!!
tu n'as pas à être la wonder-woman de la satiété non plus.....
quoi de plus normal que cette joie de se dire "chouette je vais prendre un dessert", et alors si tu n'as pas pensé à voir si t'avais faim, c'est pas grave......
quoi de plus normal que de ne pas savoir (INCERTITUDE!!!!) si on a trop mangé ou non en sortant du restau, aliments non habituels, c'est normal de ne pas savoir....
j'ai l'impression que tu te mets un peu trop la pression sur la satiété et de vouloir savoir si tu as bien fait ou non
pars du principe que tu fais de ton mieux, pense global, pense à la louche, pense régulation.....
tu fais du bodyscan? ça peut t'aider à avoir plus le réflexe d'être dans les sensations du corps
[quote=mavo]
Et là, je m’interroge : quand je ne prends pas de dessert car plus faim, je respecte bien mes sensations, je suis bien « à l’écoute » et pas « dans le contrôle », mais je suis aussi dans la frustration (parce que j’ai beau ne plus avoir faim, j’ai quand même envie d’un dessert).
Ya un truc qui m’échappe.
[/quote]
moi quand je n'ai plus faim et quand même envie de dessert, eh bien j'en mange une bouchée que je fais fondre sur la langue et en sentant le goût "à fond", tu ne sens pas plus le gout dans un dessert entier que dans une bouchée
mes papilles se réjouissent, mon estomac est content de ne pas s'alourdir alors qu'il est déjà au complet
ce qui fait qu'au resto soit je ne prends pas de dessert (de tte façon ils sont souvent dégeu) et juste un café (c'est mon péché mignon) soit je chipe dans la glace de ma fille, soit j'en prends un et après la première bouchée je file le reste à mon homme, soit je prends un café gourmand
bref y'a plein de façon de ne pas être frustré sur "le gout" sans pour autant frustrer son envie d'être globalement à satiété (pas pour "bien faire" mais pour se sentir bien)
moi hier soir mon chéri a fait le repas
déjà une tonne d'huile dans la poele, pensées de controle "alors il va falloir que je fasse attention"
ensuite il me sert, c'est bon, j'ai encore faim, je me ressers, avec du pain car oui j'ai faim....
ensuitre encore envie d'une salade, mon dessert habituel
mais je me sens légère et j'ai l'impression que j'ai peu mangé
du coup j'ai pensé à interroger mon estomac : ben oui c'est bon, moi c'est ok....
mais peur......
peur de maigrir je pense, finalement
donc je suis restée avec cette peur là, en me reconnectant souvent à mon estomac qui était tout léger mais sans aucune tiraillement, une sorte de paix
j'ai accepté de vivre en même temps cette paix et cette peur