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Ce que je ressens quand je m'entraîne à ressentir la satiété

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Satiété, rassasiement gustatif et rassasiement global
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
14 Aoû 2014 à 08h

Hello à tous

l'idée de ce fil est venue en lisant un autre dans le forum  "carnets"

 

l'expérience du fractionnement est souvent terriblement difficile pour les mangeurs émotionnels

j'ai dû m'y reprendre à 5 fois !!!!

 

je pense que c'est lié au fait que cet exercice nous confronte à beaucoup de ressentis,  et les mangeurs émotionnels ayant la facheuse tendance à manger pour éviter de ressentir,  eh bien cela provoque des EME en pagaille

 

j'ai donc pensé à ce fil pour venir exprimer avec des mots ce que l'on ressent en vivant cette expérience, que ça soit dans l'exercice en tant que tel,  ou dans notre quotidien

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89 commentaires

Bon donc je suis partie déjeuner avec une faim assez moyenne. J'ai acheté une petite salade et une salade de fruits et du pain.

Je ne peux pas dire que j'ai fractionné, puisque j'ai mangé mes deux salades en entier. J'ai mangé moins de pain que je ne l'aurais fait d'habitude, mais de façon complètement mentalisée ("parce que j'essaie de fractionner") et pas du tout en resepctant mes sensations.

Mes sensations, je n'y ai juste pas fait attention (l'arrêt du plaisir : oublié d'y penser).

Impression de ventre rempli en cours de repas, vers la fin. Qui disparait assez vite, en quelques minutesj, pour laisser la place à une sensation de petite place.

Dans la tête c'est confus, entre culpabilité (je n'aurais pas dû acheter un dessert / j'ai pas fait attention au plaisir), satisfaction (finalement, j'ai quand même sans doute moins mangé), inquiétude (en fait, je suis toujours dans le contrôle et pas dans l'écoute).

On va laisser passer tout ça ! Merci, mais non merci... smiley

[quote=mavo]

Impression de ventre rempli en cours de repas, vers la fin. Qui disparait assez vite, en quelques minutesj, pour laisser la place à une sensation de petite place.

[/quote]

Ca m'est arrivé, ça, depuis que je "travaille" sur ce fil. Quand j'ai mangé des pêches, j'ai eu la sensation de ventre trop rempli. Et puis cinq minutes après, ça avait disparu. Je l'ai vu comme mon corps qui envoie un signal fort pour que ça attire mon attention ("Hey, attention, tu vas bientôt avoir assez mangé, c'est le moment de faire attention à moi"). Parce qu'avant, quand je ressentais cette impression de ventre trop plein, ça ne passait pas en cinq minutes. C'est peut-être aussi dû à l'aliment. Il est plein d'eau, ça remplit le ventre, mais pas forcément en nutriments.

[quote=Pattie]

C'est peut-être aussi dû à l'aliment. Il est plein d'eau, ça remplit le ventre, mais pas forcément en nutriments.

[/quote]

Ca m'est déjà arrivé également, et c'est complètement lié à l'aliment pour moi. Il fut un temps où je me prenais un grand verre de cacao froid pour le gouter: ça me donnait une impression de ventre rempli, mais en réalité, ça ne me nourrissait pas tant que ça, car la sensation de faim revenait pour le repas du soir!

Mon expérience de ce midi: j'ai failli ne pas y penser. Mon repas est un repas typique qui ne "me fait pas plaisir plus que ça", mais j'ai cuisiné pour faire plaisir à mon compagnon: roti de veau et lentilles bio. Déjà, première satisfaction, j'ai réussi à faire une bonne sauce (mon dernier roti a cramé car j'étais partie faire autre chose au lieu de surveiller). Donc, pour le veau et les lentilles, comme ce n'est pas un plat que j'affectionne particulièrement, je ressens le rassasiement gustatif assez précisément: ma bouche me dit: je n'en veux plus, je n'en veux plus, JE N'EN VEUX PLUS!!!!! Sauf que j'ai encore une petite faim: pain et camembert, et pour finir, poire avec chocolat noir fondu. Pour moi, le repas, c'est presque toujours ça: la première partie me nourrit, calme ma faim, sans forcément grand plaisir. Le plaisir gustatif est là pour le dessert. J'ai essayé de déguster, mais pas facile... Je ne sais pas trop si j'ai atteint ou dépassé de beaucoup ma satiété, mais ce qui est sur, c'est que pour moi, la satiété = la petite place = FRUSTRATION!!!!!!!!!

J'ai failli me reprendre un truc sucré (un verre de cola, un finger..) et puis je me suis rappelée que je devais venir consigner mon expérience ici (ARRETE, STOP, TU VAS TRUQUER L'EXPERIENCE!!!!!).

J'ai aussi pensé aux paroles de Mavo, qui dit que ça a l'air si simple, et que c'est à moi de décider: alors, oui, j'ai écouté mon ventre qui était clairement contenté, et je me suis dit que si je mangeais à chaque fois comme ça, je perdrais 3 kilos SANS AUCUN efforts! ;-)

Mon profil: petite mangeuse depuis l'enfance (et également mangeuse d'une lenteur absolue), je repère sans trop de difficulté les signaux de faim et de satiété. C'est une chance inouïe. C'est mon côté émotionnel qui m'empêche de respecter les signaux.

Bon voilà. j'ai toujours envie de manger, mais je n'ai plus faim...

Bonjour à toutes, vos écrits sont vraiment intéressants, merci de partager !

Je me lance à présent pour répondre à la question à la question du fil :

Ce que j'ai ressenti lors de l'étape " je teste ma satiété"

Cette étape est coincée dans mon parcours entre "je découvre la dégustation" et "j'apprends à déguster les aliments caloriques". Cela a été une véritable épreuve, l'étape la plus difficile de mon parcours jusqu'à présent.

Elle a réveillé une énorme peur : celle d'avoir faim. Alors qu'on pourrait croire que cette peur se serait activée lors de l'étape "je découvre la faim" et bien, que nenni, c'est là que je mets à jour cette peur. Suite à un entretien avec un coach, il s'avère que cette peur fait suite à de nombreuses privations de régimes. J'ai effectivement un passé de restrictions assez important.

Et puis, comme pour Pattie, le voile s'est levé sur le fait que je suis une petite mangeuse et moi aussi, j'ai envie de hurler de savoir ça !!! C'est trozinjuste comme dirait un oisillon avec une coquille sur la tête ! Alors, Pattie, tes écrits, je ne dirais pas qu'ils m'apaisent mais tout de même, je suis "heureuse" de ne pas être seule et merci de mettre tes mots sur quelques évidences : j'ai beau être en colère, ça ne changera rien à l'affaire, petite mangeuse je suis, petite mangeuse je resterai, c'est un fait, une réalité et non un problème et il n'y a donc pas de solution .... Il faut se dire qu'en cas de guerre, nous aurons plus de chance de survivre en cas de privation (joke inside of course !).

C'est dur à accepter parce que j'aime manger et j'aime manger de tout ... Je sens que j'ai de la colère à évacuer, même si ça ne changera rien au fait qui est là et bien là, je dois ex-primer cette émotion, je sens que j'en ai besoin, mon coussin-colère va servir très bientôt  ...

J'essaie aussi de relativiser en me disant que de ce fait, je suis obligée d'aller vers le pays de la dégustation. Franchement, ça me pompe l'air les petits morceaux gardés des plombes en bouche à essayer de deviner un arôme, un goût, je ne suis pas de nature patiente ... le chemin va être long ! Mais si j'y vais en râlant, ça va pas m'aider, alors, je prends mon courage à 2 mains et je me lance. J'ai dégusté le chocolat, le camembert et je vais m'attaquer aux fraises tagada (tsoin tsoin!). Et je sélectionne les défis sur le sujets, les plus ludiques. Mon mari a pour mission d'acheter un aliment sans me dire ce que c'est et de me le faire deviner. Et du coup, il va "subir le même châtiment" ^^ !!

Céline

 

 

 

 

Ma journée d'aujourd'hui dans le fractionnement : ben, bof en fait

J'aime pas ça fractionner : j'ai pas peur d'avoir faim, mais ça m'agace de manger si peu

Alors ce matin avant de partir à la balnéo : 1 peche plate; tres bonne, satisfaite . Quand même surprise de n'avoir pas plus faim que ça car mon dernier repas remontait à la veille 15h ! ..

Vers 14h, 1 pain au chocolat sur la plage ; je l'ai mangé par petites bouchées, l'ai trouvé moyen( trop gras ) , mais plus faim après.

J'ai senti revenir la faim vers 18h mais je ne voulais pas faire de collation car j'avais envie d'avoir une bonne faim pour le diner ( envie d efaire un vrai bon repas et de l'apprécier ) et la faim 'était tres supportable

Au diner j'avais faim : 1 tomate basilic, 4 sardinesgrillées  et 3 CAs de lentilles froides aux oigons; 1 mini creme vanille et 1 peche

Ca m'a fait du bien, c'est le 1er repas "normal" que je fais depuis le debut du fractionnement.

Je suis sortie de table avec limite la sensation d'avoir trop mangé ..et là, pareil, je ressens une petite place ( 30 mn après ) , et des gargouillis ..Genre comme une faim . C'est bizarre cette affaire là, ça ne m'a jamais fait ça avant. Ca m'interpelle quand même

Bah, je vais attendre un peu, si ça se corse j'irai manger un petit truc ( chouette : du chocolat¨^^ ) 

J'aime pas trop cette étape en fait : je ne me sens pas libre, alors que j'avais vraiment le sentiment d'avoir recouvré une vraie liberté par rapport à la nourriture

Chlea : c'est librement que tu choisis de manger en deçà de ta faim... pendant quelques jours. Pour expérimenter la réaction ainsi provoquée, pour découvrir la façon dont ta faim évolue, pour parfois s'apercevoir qu'on a un appétit plus petit que ce qu'on croyait... À te lire, il me semble d'ailleurs que tu fais des tas de découvertes ! Bon je dis ça mais je n'en fais rien ! ;-) Ce soir j'ai été un peu plus attentive au plaisir en bouche... mais pas encore assez pour m'arrêter le moment voulu. Si : je n'ai pas fini un morceau de pain de cette façon (big up car le pain est un aliment très problématique pour moi, encore aujourd'hui). J'ai hésité sur le dessert : un moment j.ai pensé ne pas le finir, puis je me suis dit que c'était juste du contrôle et pas une question de respect de la satiété car j'avais encore un certain plaisir à manger, et je l'ai fini. Pour finalement être sérieusement perdue : ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste. Bon donc voilà : tout se passe dans la tête. Je mange avec ma tête. Mon corps ne me dit pas grand chose. Si, mais après le repas, genre 15 minutes plus tard. Là je sais que je n'ai pas trop mangé. Et que je n'ai plus faim. Donc je dois être grosso modo à satiété.

Oui Mavo, tu as raison : personne ne me force à faire ça, je le sais bien . Bien sur, ce n'est pas ça que j'évoquais

Et ben là, je viens de choisir, librement, de manger 2 carrés de choc : j'avais encore faim, et c'est boooooooon ;)

(Doublon)

[quote=mavo]ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste.[/quote]

Le rassasiement gustatif, c'est un signal pour changer d'aliments, pas forcément pour la satiété.

Mais ça a donné quoi, pour toi, les expériences sur le rassasiement gustatif ? Tu le sentais ? Ou tu exagères en disant "très longtemps" et "ultra attentive", parce que tu aimerais faire encore mieux ? Parce que si : c'est super réaliste. C'est mon outil principal, et sans être ultra attentive. C'est l'outil qui me permet de ressentir que la limite est intérieure, pas extérieure. Je ne mange pas deux carrés de chocolat parce que c'est mieux que trois, mais parce que le troisième n'est pas bon. Peut-être que tu manges moins gras que moi ? Encore que même sur la tomate sans assaisonnement de ce soir, je l'ai senti. C'était une tuerie de tomate du jardin de mes parents, cueillie hier, j'en ai pris une moitié, et il y avait un quart de trop, le goût s'est affadi, c'est devenu une texture de tomate avec un goût d'eau à la fois acidulée et doucereuse. Même pendant mon EME du soir, le rassasiement gustatif finit par me limiter (enfin, sur un aliment. Je passe à un autre !). Peut-être que tu peux approfondir ça, parce que sans rassasiement gustatif, ça doit être encore plus frustrant.

[quote=Pattie]

[quote=mavo]ce n'est pas la faim du plaisir de manger que je dois chercher (car pas facile à atteindre : manger peut me faire plaisir très longtemps !). C'est la faim du plaisir gustatif, le changement de goût. Sauf que pour repérer cette micro sensation, il faudrait que je sois hyper ultra attentive ! Et cela ne me paraît pas réaliste.[/quote]

Le rassasiement gustatif, c'est un signal pour changer d'aliments, pas forcément pour la satiété.

Mais ça a donné quoi, pour toi, les expériences sur le rassasiement gustatif ? Tu le sentais ? Ou tu exagères en disant "très longtemps" et "ultra attentive", parce que tu aimerais faire encore mieux ? Parce que si : c'est super réaliste. C'est mon outil principal, et sans être ultra attentive. C'est l'outil qui me permet de ressentir que la limite est intérieure, pas extérieure. Je ne mange pas deux carrés de chocolat parce que c'est mieux que trois, mais parce que le troisième n'est pas bon. Peut-être que tu manges moins gras que moi ? Encore que même sur la tomate sans assaisonnement de ce soir, je l'ai senti. C'était une tuerie de tomate du jardin de mes parents, cueillie hier, j'en ai pris une moitié, et il y avait un quart de trop, le goût s'est affadi, c'est devenu une texture de tomate avec un goût d'eau à la fois acidulée et doucereuse. Même pendant mon EME du soir, le rassasiement gustatif finit par me limiter (enfin, sur un aliment. Je passe à un autre !). Peut-être que tu peux approfondir ça, parce que sans rassasiement gustatif, ça doit être encore plus frustrant.

[/quote]

 

De me relire dans ta citation me permet de voir deux énormes laspus : je parlais bien sûr de la fin du plaisir, et non de la faim... Du pain béni pour les interprétations ! smiley

Bref ! Quand j'ai fait les exercices où il fallait manger le même aliment très calorique pendant plusieurs jours : mangeant seule, uniquement connectée à mes sensations, oui, en effet, j'ai bien ressenti le changement de goût (c'est d'ailleurs un truc assez rigolo à expérimenter).

Mais au quotidien, je ne perçois pas, ou très rarement, ce moment où l'aliment perd de sa saveur... Je ne mange jamais seule, donc il y a toujours des discussions et j'ai toujours du mal à être attentive à ce qui se passe dans ma bouche. Pas étonnant que je mange toujours avec ma tête, tu me diras... Peut-être que je n'ai pas envie de me confronter à ce qui se passe dans ma bouche... peut-être que je fuis la frustration de me rendre compte qu'il faut que je m'arrête si tôt, si vite...

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