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C'est parti pour le rassasiement spécifique sucré :(

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Satiété, rassasiement gustatif et rassasiement global
02 avr 2013 à 14h

Bonjour tout le monde,

 

Je pense que je vais faire une sorte de petit billet sur 4 jours sur le rassasiement spécifique sucré, pour partager, et puis ça me fera une bonne raison de faire cet exercice qui ne me réjouit pas !

 

Je dois dire que si je comprends pourquoi ces exercices existent, l'idée de devoir manger obligatoirement ceci ou celà m'est contreproductive, sans doute parce que je n'avais pas de croyances alimentaires spécifiques au moment de commencer le programme.

 

Alors j'y allais sans grande joie, comme une à qui on dirait qu'il FAUT manger de l'ananas tous les jours pour maigrir :D

 

Quoi qu'il en soit, pour le salé, ça a été. Pour le sucré, j'y vais vraiment en traînant la patte parce que je préfère, globalement, le salé.

Mais c'est donc parti pour ma tartelette quotidienne.

 

Jour 1

Pourtant, j'aime bien la tarte au citron, hein. Juste, là, à la poser sur mon plateau, je vois qu'il y a des salsifis comme légumes et que ça me fait carrément plus envie (oui, je sais).

 

Et le temps de passer en caisse, je sens une grosse EME monter, moi qui n'en fait pas tant, surtout en semaine (plus souvent, c'est le we, dans des moments de creux ou d'ennui, que j'ai quelques EME).

Du coup j'ai pris le temps de respirer bien large pendant 5 minutes avant d'attaquer, mais sans envie du tout.

 

En revanche, bien bien faim, du coup ma tartelette n'a pas suffi à ma faim, et j'ai remangé une heure après mon petit pain avec du fromage (je garde mon combo gagnant des collations faciles au bureau !). Et mioum c'était bon, et salé !

 

Bref. J'ai plus de mal à l'idée de tenir 4 jours qu'avec le salé. On verra, pas la peine de se mettre martel en tête !

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31 commentaires

J'ai attendu jusqu'à 17h pour avoir faim. Et en fait, le plaisir n'était pas au rendez-vous quand j'ai remangé du Napolitain. Avec la première bouchée, je n'ai plus retrouvé le goût de midi. J'aurais pu m'arrêter là. J'en ai repris une deuxième, parce que j'avais du mal à y croire, même si je reconnaissais la sensation. Et là, il n'y avait plus de goût du tout, juste du sucre. 10g.

J'ai consciencieusement rempli le compte-rendu de collation de l'exercice, et je me suis jetée sur une pomme, une Chanteclerc, juste acidulée ce qu'il faut : un régal ! J'en ai mangé deux quartiers, tranche par tranche, pour éteindre la faim en essayant de ne pas compromettre celle pour le repas de ce soir. Je verrai bien si j'ai réussi. Pour le moment, l'appétit prévisionnel, c'est un peu comme viser au jeu de fléchettes ! (Enfin, pour moi. Pour moi, le jeu de fléchettes, les échecs et le poker, c'est un peu pareil : des jeux de hasard, avec une petite part d'habileté et une petite part d'expérience !smiley)

Je pensais vraiment en avoir envie, de ce Napolitain, jusqu'à devoir le manger. Au moment de la collation, je n'avais déjà plus si envie que ça de le manger. Peut-être que l'envie était une sorte d'image mentale du gâteau, j'avais envie de l'idée que je m'en faisais. Mais quand je l'ai eu devant moi, avec l'odeur, c'était juste le gâteau, dans sa réalité, avec tout ce qu'il pouvait m'apporter, mais rien de plus. Je n'en avais plus trop envie.

C'est assez étrange, comme exercice. Enfin, pas l'exercice en lui-même. Les résultats de l'exercice sont étranges.

WOAW Pattie ! Superbes belles observations , expérimentations et analyses entre toi et toi....

C'est chouette que tu notes tout ici sur le forum; ta manière de "faire LC" peut être un exemple dont pourraient s'inspirer ceux pour qui c'est moins naturel....

Comme toi j'adore les pommes chanteclerc wink

Et alors l'appétit prévisionnel : en fin de programme je l'avais intégré sans même m'en rendre compte. C'est normal que pour l'instant cela ne soit pas acquis pour toi

Cependant, assez vite j'ai trouvé que c'et quelque chose qui est difficile à respecter jour après jour  : cela demande d'être très régulière dans les quantités avalées, toujours très fidèle à sa vraie faim pour toujours avoir faim au bon moment...ce que je ne sais pas bien faire, ça glisse ..mais rien de bien grave...Je sais que ça existe et je peux prévoir si je le décide en fonction du calendrier de mes journées....

Mon deuxième jour d'expérience (non consécutif, donc) était hier. J'ai choisi de ne pas manger le même aliment. Déjà parce que comme j'en ai mangé lors de deux de mes EME du soir, je l'ai jeté. J'essaie de ne pas avoir des aliments auxquels je ne peux pas résister quand j'ai une EME, sauf si j'en mange de petites quantités. La pâte de spéculoos, j'ai beau ne plus trouver ça très bon, j'en mangeais trop (encore qu'en deux jours, le pot n'y est pas passé, il en restait la moitié, c'est une grande première). Mais je me réveillais le matin un peu écoeurée, et donc hop, poubelle le deuxième matin. C'est la première fois que je jette un aliment pour cette raison. (J'avais déjà jeté les trois-quarts d'une tarte aux poires que j'avais ratée - alors qu'en principe, si c'est mangeable, je m'oblige à ne pas gaspiller).

J'ai choisi les M&M's, pour l'exercice. 20 g pour le "repas", 10 g pour la collation une heure et demie après. Et une demi-heure encore après, un mini repas, parce que j'avais encore très faim.

Le soir, j'ai remangé des M&M's lors de mon EME, en trop grande quantité. Je ne l'ai pas jeté, parce que c'est un aliment que mon mari apprécie (il se régule mieux que moi, en général). Je pense mettre le bocal dans son coin détente. Ca ne m'empêchera pas d'aller en prendre un ou deux, mais quand je mets un aliment dans "son" secteur, je ne compulse plus dessus (il est "à lui").

Ce n'est pas facile, cet exercice, parce que comme je m'arrête pile au moment où le goût change, j'ai encore faim (et bien faim). La faim se calme un peu (vu que quand même, je lui ai donné une dose de sucre, même si ce n'est pas énorme). Et puis elle revient. C'est peut-être qu'en ce moment, je la ressens avec plus d'acuité, cette faim, depuis que j'approche doucement la notion de zone de confort.

Après l'exercice, l'envie de l'aliment disparaît, mais pendant l'EME du soir, elle revient. Pour les M&M's, elle est revenue lors du repas du soir. Ca ne m'a pas embêtée outre mesure, parce que j'ai tendance à laisser une petite place, en ce moment (et à la combler si j'ai une petite envie).  J'en ai mangé deux avec plaisir, et le troisième n'avait pas de goût, donc j'ai arrêté sans sensation de manque. La petite place avait disparu, mais je n'étais pas sortie de ma zone de confort. Pour l'EME du soir qui a suivi, j'en suis sortie.

En tous cas, ce que j'ai appris pour le moment, c'est qu'il y a des aliments que j'aimais, mais qui sont nettement moins bons après avoir porté mon attention au rassasiement gustatif. Je n'ai plus envie de manger de pâte spéculoos, ni de biscuits spéculoos ni de quoi que ce soit qui ait ce goût pour le moment. Les M&M's sont restés bons. Mais j'ai pris conscience que je pouvais ne plus avoir envie d'un aliment moins bons. Que je ne pouvais pas en manger une quantité énorme. Sauf pour l'EME du soir (et encore, il s'agit d'une quantité moindre qu'avant), mais elle est particulière : elle est liée en partie à un cachet qui favorise l'endormissement, et la pleine conscience est difficile quand ce cachet agit (pas impossible, mais quand même limitée).

 

Troisième jour d'expérience aujourd'hui. J'ai choisi le gâteau (industriel) Napolitain. Ca faisait des siècles que je n'en ai pas mangé. J'en ai préparé 200g (en clair : j'ai ouvert le sachet fraîcheur). J'en ai mangé 33g. Le goût a mis plus de temps à devenir moins intéressant que pour les autres aliments.

Le "plus" par rapport à hier, c'est que je n'ai pas eu besoin de prendre la dernière bouchée pour m'assurer que le goût avait changé pour de vrai. A force, on commence à voir quand un goût change, sans avoir besoin de s'en réassurer. Et puis aussi je n'avais pas envie de m'écoeurer de ce gâteau, parce que je l'ai apprécié et que j'en remangerai avec plaisir.

(Bon, après, c'est comme tous les biscuits industriels, que les exercices de Linecoaching m'ont bien aidée à démythifier : c'est bon, mais pas de quoi s'extasier devant ! Je fais meilleur avec une tablette de chocolat, du beurre, des œufs et des noisettes. Je sature moins en sucre, déjà, ça aide à mieux percevoir les goûts.)

La faim que j'avais commence à disparaître. Mais ça sent bon les lentilles, vivement ce soir (mon mari s'active aux fourneaux). J'ai nettement moins envie de Napolitain que de lentilles ! Mais j'en remangerai avec plaisir quand même pour ma collation.

J'en suis à cette étape. En fait, c'était mon Saint-Graal. Quand je me suis inscrite à Linecoaching, il me tardait de faire cet exercice ! M'autoriser à manger autant d'un aliment gras et sucré que j'ai envie à la place d'un repas... Le rêve !

Mais il ne vient pas tout de suite. Entretemps, je m'étais fait ce plaisir : des repas composés entièrement de sucré. C'est vrai qu'on s'en lasse, mais qu'est-ce que ça fait du bien de POUVOIR le faire. Et le refaire dès qu'on a une envie qui pourrait se transformer en EME !

Quand je suis enfin arrivée à cette étape, comme je sortais de l'étape des 100g d'aliments sucrés, je savais déjà ce qui allait se passer, et j'ai trouvé ça assez amusant. Ironique.

Donc voilà, pour le premier jour de mon Saint-Graal, j'ai mangé... la meilleure pomme depuis longtemps ! En dessert d'un repas léger, parce qu'en fait, j'ai différé l'exercice. Motif : pas envie de sucré. Un peu de Saint-Graal ? Non, merci, je passe mon tour.

M'enfin, mon corps est revenu à la raison, il s'est souvenu qu'on aime le gras sucré, lui et moi. Donc aujourd'hui, c'était Graal Day !

Bilan : 18g de pâte de spéculoos. Et en collation, deux heures après, 17g. Mon mari était mort de rire. (Il m'a demandé si je n'aurais pas préféré essayer le Nutella, parce qu'il n'aime pas la cannelle, et qu'il a trouvé que mes exercices de gras étaient très chouettes : il a le droit de terminer tous les paquets de chips ou de biscuits ouverts).

Donc voilà, mon Saint-Graal, en fait, c'était une trentaine de grammes. Et le plaisir ultime, c'était la deuxième collation : deux quartiers de pommes ! Rhâ, trop bon !

Et pourtant, c'était bien comme c'est marqué dans le "contrat" : autant d'un aliment gras et sucré que j'ai envie. Sauf qu'entretemps, j'ai appris ce qu'était l'envie NON émotionnelle (ça dure jusqu'au rassasiement gustatif), et que maintenant que je n'hésite pas à satisfaire mes envies de sucre et de gras, j'ai aussi découvert les envies de fruits et de légumes.

J'ai choisi de m'aménager cet exercice. Je ne compte pas manger pendant 4 jours de la pâte speculoos. Et je ne compte pas faire l'exercice 4 jours consécutifs. Ce que j'ai besoin de travailler, c'est ma capacité à lâcher l'aliment gras et sucré dès qu'il change de goût. Les autres exercices, je les ai fait au boulot, mais la crainte d'avoir faim avant de pouvoir manger sans que ça gêne mon travail m'a fait dépasser le moment du rassasiement gustatif. Aujourd'hui, j'étais chez moi, je n'ai pas dépassé. Même que la pâte spéculoos, c'est beurk.

Avant Linecoaching, la moitié du pot y serait passée, l'autre moitié serait pour ce soir, avec un fond de pot pour demain soir. Et j'ai bien retrouvé ce qui pouvait m'amener à ça (notamment la texture). Du coup, je pense possible de refaire "comme avant" un jour (le plaisir de la texture n'est pas éteint par le rassasiement gustatif). J'espère que ce jour-là, j'aurais la présence d'esprit de me souvenir de la base : attendre la prochaine faim pour remanger.

Je ne sais pas si je passe à côté de quelque chose, en ne suivant pas le protocole à la lettre. Pour le moment, j'ai surtout l'impression que je découvre des choses si je ne le suis pas, donc j'aménage, quitte à reprendre tout à la lettre si j'en ai besoin.

je crois que tu apprends plein de choses comme ça, et cet aménagement me semble extremement profitable pour toi, donc tu as entièrement raison de le faire

ce qui est important c'est de comprendre le but de l'exercice et en effet c'est aussi important de ne pas vouloir trop en faire, savoir doser

en effet c'est dur de le faire quatre jours à la suite, moi je n'y suis pas arrivé

à un certain stade, ça devient vraiment trop dur de se forcer à manger qqchse dont on n'a pas du tout envie (surtout le 4ème jour)

je pense que si je refais l'exo, je choisirais plutôt du choc au lait fleur de sel.... ça je ne crois pas pouvoir m'en lasser...  (on verra!)

SacripAnne, tu poses le doigt sur un point intéressant, effectivement; mais j'ai remarqué que je m'arête plus facilement de manger du pur chocolat que du chocolat un peu trafiqué avec plus de sucre. Nous savons tous que les industriels le savent et en profitent.

Je dois maintenant faire le même exercice mais avec la collation constituée du même aliment et en lisant vos posts j'ai pris la décision d'attendre un peu (je crois que c'est un conseil d'Isabelle), et de me recentrer sur mes acquis:  rassasiement gustatf, satiété,  bonne faim,  fractionnement.

Bonne journée !

Moi aussi je suis en phase : je requestionne les fondamentaux entre deux exercices !

 

Courage à toi !

SacripAnne, merci pour tes posts, moi qui bloque total sur la suite de cet exo (je devrais normalement commencé le rassasiement gustatif salé mais la deuxième partie, sans limite de quantité) mais je repousse sans cesse. J'ai tellement pas aimé les deux premiers.

Je suis un peu comme toi j'ai l'impression que c'est contreproductif mais en même temps j'ai découvert des choses. Sur le premier, j'ai mangé des chips, ce n'était pas un gros aliment tabou, j'étais même persuadée de ne pas aimer les chips. J'ai découvert que j'aimais ça, en petite quantité et de temps à autre (énorme découverte pour moi qui n'aime tout que en grande quantité). 

Je me suis dit que je pourrai faire le deuxième exo avec du fromage. J'ai la croyance que le fromage me colle des sinusites et augmente mon appétit. En ce moment je traverse des choses très difficiles émotionnellement et j'ai peur d'être destabilisée encore plus par la frustration que je risque de ressentir de ne pas pouvoir me satisfaire comme je veux au déjeuner, 4 jours d'affilés. C'est la raison pour laquelle je reporte l'exo. C'est déjà bien pour moi de respecter ma faim, de manger à ma bonne faim, d'essayer de ressentir ma satiété et de la respecter et de faire des pauses RPC durant la journée en plus de ma méditation de 30 mn du matin. 

Moi j'ai toujours crue que j'étais une grande "bec sucré" vu les tonnes de glace, nutella, ovomaltine, caramel et autres que j'ai mangé durant mes EME. Mais me forcer à manger de l'ovomaltine (que je pensais adorer) était plus dur que de manger les chips et j'ai pas réussi à tenir plus de deux jours.

Mais suis curieuse de lire ton témoignage. En tout cas je t'admire pour ta ténacité!

Merci beaucoup liegema, ma mère te dirait qu'il faut plutôt craindre mon obstination têtue :D

Je te comprends complètement sur le fait que quand on a un "fardeau" émotionnel (même positif, d'ailleurs), c'est déjà beaucoup de simplement respecter ses sensations...

Après je me suis dit exactement comme toi, ce matin, en montant dans la voiture : ok ça ne me plait pas du tout, cet exercice. Mais pourquoi je le fais ? Pour faire la bonne élève ? Ou bien parce que je me doute que derrière chaque chose qui nous "froisse" on a une ou deux vérités sur nous à découvrir.

Alors ma curiosité à pris le dessus, encore pour un jour, et puis un jour après l'autre, n'est-ce pas ? Si, finalement, on y arrive pas en mode "on est parfaites", et bien on aura appris un peu de patience :D

Quoi qu'il en soit je te souhaite beaucoup de courage, de sérénité, et puis l'exercice, et bien tu lui feras la peau quand tu y seras disposée et toc et paf :)

 

Courage et bravo à toi !

Jour 2  : le retour de la tarte au citron meringuée.

Je me mets dans les baskets de ma fille quand elle se met à table avec grand faim mais qu'il y a un plat qu'elle n'aime pas :D

Et évidemment, sortie de table avec faim. Du coup j'ai pris ma collation dès que l'heure s'est écoulée.

C'est vrai que ça met le doigt sur le côté "manger pour se nourrir" (et trouver ce qu'il y a de dispo) et "manger pour se nourrir ET avec plaisir", mais du coup, comme je regarde cette tarte avec déjà pas l'envie de la manger elle, je trouve que je perds un peu de vue le fait que c'est à la fin de l'envie d'elle que je sais que le rassasiement sur ce goût est atteint.

A remettre en perspective avec l'alimentation plus ordinaire, on va dire. 

Et puis au moins je vais pouvoir clamer au monde que la tarte au citron meringuée ne fait pas grossir :D