cette impression d'inceste
Salut les filles,
Eh oui, je dis bien les filles, car c'est à vous en tant que filles à papa que je m'adresse.
Sommes-nous nombreuses à ressentir parfois, comme un vieux truc un peu dégueu et très collant, un vague ou franc dégoût pour son père, comme si ce bonhomme vous avait fait des trucs, vous ne savez pas quoi, mais vous vous dites qu'il n'y a pas de fumée sans feu ? Bon dieu, c'est pas agréable hein, de penser cela d'un bonhomme qui, si l'on fait remonter tous ces souvenirs conscients d'enfant (pour moi, ils démarrent vers 6 ans), a juste été un père normal, bref, un bon père, et dans tous les cas, pas un père inscestueux !
J'ai une explication ces jours-ci qui me satisfait, appuyée sur un souvenir personnel. Et si petite fille, nous étions tellement, mais tellement amoureuse de notre papa que... nous le désirions sexuellement, ce qui nous le savons aujourd'hui, est très banal et très naturel, ce bon vieil Oedipe. Oui mais, petite fille, on se disait quoi, en ressentant cela tout en grandissant et se socialisant ? Que c'était mal, que c'est monstrueux, que c'était dégueulasse.
Qu'en dites-vous, c'est une piste non ? Et nos braves pères n'y seraient pour rien.
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Oui, il ne faut pas se sensurer sous prétexte que les autres ne sont pas des professionnels ici. Je pense que parler permet aussi aux autres de s ereconnaître dans un vécu identique, proche, d'en parler, peut être de le dépasser. Les victimes doivent être entendues, quel que soit le média d'ailleurs. Il ne doit pas y avoir de tabou. Et il est vrai aussi que de nombreuses femmes victimes développent des TCA;
Le sodnage lancé me semble très intéressant et va dans le sens que nous cherchons ici : comprendre pour vivre mieux.
Oui Sylvie tu l'avais dit, en effet :)
Sylvie 75, ton post me touche. Je pense comme d'autres que si tu ressens quelque chose de cet ordre cela mériterait d'être approfondi, surtout si tu souffres et si cette impression t'empêche "d'avancer" comme tu le souhaiterais.
Les cas d'inceste ne sont pas rares et ce dans tous les milieux socio culturels, mon boulot me le rappelle régulièrement.
Il y a l'inceste mais il existe aussi les attitudes incestuelles d'un parent envers son enfant.
Le premier c'est passage à l'acte : attouchements , pénétrations et autres actes sexuels ......
Le deuxième c'est "s'adresser (le regarder, lui parler, parler de lui, faire avec certaines choses (sauf rapports sexuels) à son enfant comme s'il était le conjoint". Il y a bien sûr plein de degrés différents dans ces attitudes là, en terme de fréquence, de durée dans le temps , d'attitudes en elle mêmes.
Je réalise en regardant autour de moi que les personnes de notre génération ayant subi les attitudes incestuelles de leurs parents ne sont pas rares et plus ou moins lourdes de conséquences. (j'avais plein de colères envers mon père moi aussi mais pas pour ces raisons)
Un témoignage : un homme alcoolique , tyrannique, impossible à vivre y compris pour son épouse (qui pourtant n'a jamais voulu le quitter !) . Quand les nuits il l'emmerdait trop , elle quittait le lit conjugal pour aller se réfugier dans celui de son fils alors âgé de 8 ans. Quand son mari est mort deux ans plus tard, elle a dormi avec son fiston quelques années encore. Bien sûr aucun passage à l'acte (sexuel) que un besoin de présence et de tendresse d'une femme qui ne réfléchissait pas plus loin que le bout de son nez (et qui peut être a elle aussi été irrespectée dans son intimité pendant son enfance),. des "mains dans la main" aussi sur le canapé en regardant la télé.......
Pour grandir ,élaborer une vie amoureuse ça complique. L'identité est plus délicate à se contruire :qui suis je ? mari ? enfant ? ...son parent reste toujours un héros.....surtout si l'autre parent s'est montré pour une raison ou une autre déficient dans son rôle.
Je suis très sensible à tous ces aspects. Mon mari n'appelle jamais notre fille "ma chérie" (c'est moi qu'il appelle chérie) , il ne lui dit jamais non plus "tu es belle" (il dira plutôt "elle te va bien cette tenue"), il ne se promène jamais nu devant elle......Tout cela pour éviter dans sa petite tête une confusion des rôles et de place au sein de la famille et ne pas entretenir et tenir pour vrais les fantasmes naturels d'une petite fille pour son père .
Voilà rapidement.
Pensées.
Lorraine
[quote=lorraine]
Sylvie 75, ton post me touche. Je pense comme d'autres que si tu ressens quelque chose de cet ordre cela mériterait d'être approfondi, surtout si tu souffres et si cette impression t'empêche "d'avancer" comme tu le souhaiterais.
Les cas d'inceste ne sont pas rares et ce dans tous les milieux socio culturels, mon boulot me le rappelle régulièrement.
Il y a l'inceste mais il existe aussi les attitudes incestuelles d'un parent envers son enfant.
Le premier c'est passage à l'acte : attouchements , pénétrations et autres actes sexuels ......
Le deuxième c'est "s'adresser (le regarder, lui parler, parler de lui, faire avec certaines choses (sauf rapports sexuels) à son enfant comme s'il était le conjoint". Il y a bien sûr plein de degrés différents dans ces attitudes là, en terme de fréquence, de durée dans le temps , d'attitudes en elle mêmes.
Je réalise en regardant autour de moi que les personnes de notre génération ayant subi les attitudes incestuelles de leurs parents ne sont pas rares et plus ou moins lourdes de conséquences. (j'avais plein de colères envers mon père moi aussi mais pas pour ces raisons)
Un témoignage : un homme alcoolique , tyrannique, impossible à vivre y compris pour son épouse (qui pourtant n'a jamais voulu le quitter !) . Quand les nuits il l'emmerdait trop , elle quittait le lit conjugal pour aller se réfugier dans celui de son fils alors âgé de 8 ans. Quand son mari est mort deux ans plus tard, elle a dormi avec son fiston quelques années encore. Bien sûr aucun passage à l'acte (sexuel) que un besoin de présence et de tendresse d'une femme qui ne réfléchissait pas plus loin que le bout de son nez (et qui peut être a elle aussi été irrespectée dans son intimité pendant son enfance),. des "mains dans la main" aussi sur le canapé en regardant la télé.......
Pour grandir ,élaborer une vie amoureuse ça complique. L'identité est plus délicate à se contruire :qui suis je ? mari ? enfant ? ...son parent reste toujours un héros.....surtout si l'autre parent s'est montré pour une raison ou une autre déficient dans son rôle.
Voilà rapidement.
Pensées.
Lorraine
[/quote]
PS / j'ai enlevé les dernière phrase à mon goût sans aucune importance dans le post .
Décidément, je ne suis pas douée en informatique
Et merci pour ta réponse Fabienne !
J'ai déjà entendu 3 pères dire "Je suis amoureux de ma fille;" Un frère, un collègue et un pote. Ils sont fous.
La prochaine fois que j'en entends un dire ça devant moi, je lui réponds "Et tu as songé à voir un psy ? Parce que c'est ta fille qui va écoper sinon !"
Merci Lorraine pour ton post, ça pose bien les choses.
certes...
mais "ma chérie" je ne trouve pas que ça porte à conséquence, pour ma part j'appelle moi-même ma fille "ma chérie" et vraiment ça ne me choque pas, même mes neveux parfois....
parce qu'il me semble que "chérir" n'est pas réservé à l'engagement amoureux, j'ai l'impression de "chérir" tous mes proches
ça doit être des habitudes selon les cultures, aussi peut-être....
dans la culture de mon mari, on distribue les "mon chéri" à tour de bras, c'est très chaleureux, j'adore!
ma belle-mère m'appellait "ma chérie" à peine quelques mois après avoir fait sa connaissance!!!
On est bien d'accord Izabelle, on ne peut pas s'arrêter à un mot isolé...Loin de là. Il ne s'agit pas de voir de l'inceste partout !
Ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit surtout...Bien sûr "les chéris" à bout de bras je connais aussi et desfois c'est bien agréable
Les exemples que tu donnes autour du mot chéri sont totalement différents (hors contexte) de celui que je donne . Et l'exemple que je donne autour de ce mot est un très léger détail dans mon post .
C'est un sujet très délicat / encore asesez tabou que celui de l'inceste;
j'ai pris le risque de mon post parceque celui de Sylvie m'a touchée et j'avais envie de lui répondre . Je savais qu'il pouvait faire réagir mais j'aimerais autant qu'il ne soit pas sujet à polémique....Merci
Fabienne
bien sûr d'ailleurs j'ai bien fait la part des choses, car je te connais Fabienne...
je disais juste ça pour les autres lecteurs
c'est vrai que c'est compliqué ces histoires là et les attitudes ambigues très dévastatrices pour les enfants
Un psy, j'en vois un ! Je croyais l'avoir dit. :)
C'est un psy TCC et c'est mon premier choix. lol.
Il m'a donné les clés pour si je veux voir un psychanalyste sur cette problématique précise... ça ne me branche pas jusqu'à nouvel ordre ? Je vote avec les pieds comme on dit. Alors quoi, j'ai pourtant le droit de parler ici de ce problème. Je n'ai pas prétendu le résoudre ici grâce à vous, ce fil est là pour voir si d'autres coachées partagent cette problématique. Point... pas pour faire de vous des psys, je sais que vous n'en êtes pas. La question est dans le sondage du message 2. La virtualité et l'anonymat permettent justement de TOUT aborder et que les tabous sautent. C'est ce que j'aime. Ca ne permet pas de tout régler, mais ça permet de tout aborder. Et c'est déjà assez libératoire, de pouvoir tout se dire.
Sur ce, je vais voir "Bêtes de sexe" l'expo du Palais de la Découverte, lol.