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Comment je suis revenu(e) à LC

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
07 Juil 2017 à 07h

Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !

Adonon

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554 commentaires
Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
27/07/2017 - 19:50

TADAAAAAMM ! 

Oui, bon, j'en fais un peu trop, mais pour celles qui avaient suivi l'affaire : je suis allée au stage de musique, avec mes réserves de survie dans différents sacs, au cas où j'aurais faim parmi tous ces gens qui n'ont faim qu'à l'heure du repas parce qu'ils sont normaux, eux, etc. 

Eh bien, surprise : j'ai pris un tel plaisir à retrouver  les musiciens, à en rencontrer des nouveaux, à découvrir ce que donnent les morceaux quand on les met en place à plusieurs voix... que je n'ai pensé à la nourriture qu'en regardant ma montre. Tiens ! Il est 11h, mais même pas de creux de 11h, juste l'envie de continuer de jouer de la musique. J'ai pensé à vous à cet instant, et j'ai souri. Ici et maintenant, ressentir ce plaisir, en prendre conscience et le savourer.

Résultat : j'ai mangé comme tout le monde à table, et quand on m'a proposé du chocolat plus tard, je n'avais pas faim et donc pas envie de goûter ce chocolat sans le plaisir qu'accompagne une légère faim. 

Bref, tout s'est bien passé, sans avoir à contrôler quoi que ce soit. Je vais fêter ça dignement ce soir en sirotant un single malt écossais dans la soirée.

On verra demain, je sais que ça peut aussi se passer moins bien, mais maintenant je sais que ça peut aussi se passer comme aujourd'hui, l'expérience vécue là peut se reproduire, et devenir un jour l'ordinaire de mon rapport à la nourriture.

Je fanfaronne un peu, ne m'en voulez pas, c'est une révélation que j'ai eue.

Merci tout particulièrement à Reborn60, izabelle, chris212, qui étiez intervenue après mon message à ce sujet.

Bonne soirée !

Adonon

 

 

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
27/07/2017 - 10:13
reborn60 mer 26/07/2017 - 18:30

Et cette difficulté entraîne de la culpabilité, une autre de mes compagnes, quand enfin j'ose m'exprimer.

Je l'ai fait gentiment cet après-midi et maintenant j'appréhende de me retrouver en face de la personne demain, comme si j'avais commis un méfait, car une partie de moi a besoin de respect, en reconnait l'importance tandis que l'autre hésite à s'affirmer.

J'ai encore du pain sur la planche. Même si je m'autorise maintenant à dire les choses (après beaucoup d'hésitation tout de même), il faut ensuite que je sois capable de ne pas revenir dessus, de ne pas culpabiliser donc.

je connais bien cette situation, depuis quelque mois je suis beaucoup plus  "confrontante" qu'avant,  d'une part parce que pour mon travail c'est absolument essentiel vu que je travaille de plus en plus avec des adultes  et quand ils tournent autour du pot,  faut bien avoir le "cran"  de leur mettre la tête dedans (non mais gentiment...wink)

je suis aussi bénévole dans une assoc, et j'assume qq fonctions de direction avec d'autre

récemment j'ai été obligé de dire ma façon de penser et de m'exprimer assez franchement, face à quelqu'un qui avait du mal à me comprendre

je peux te dire que j'ai pris beaucoup sur moi et que cela  a été très dur, mais dans certains cas si on ne dit rien, on s'enlise dans des situations de non-dits sans fin

alors j'ai dit

et je peux te dire que j'étais vraiment mortifiée, persuadée que cette personne ne m'aimerait plus, me ferait la gueule

eh bien pas du tout!!!

figure-toi qu'il ne m'en voulait pas

 

eh oui les gens comprennent qu'on ait notre mot à dire.....

 

 

bref tout ça pour dire que pour moi ce n'est pas franchement la culpabilité, mais plutôt la "peur" qu'on ne m'aime plus

 

alors j'ai estimé récemment, et à chaque fois que c'était un risque à prendre

j'ai même fini par le faire avec mon propre père (et qui l'a très bien pris)

 

et je suis contente d'avoir pris le risque car les gens en fait accepte parfaitement que l'on dise ce que l'on pense, je dirais même qu'ils préfèrent et ils te respectent (et t'aiment donc)  plus

 

donc peut être toi aussi tu as peur qu'on ne t'aime plus,  ce que je comprends donc parfaitement

mais pour te rassurer cette peur  doit se confronter à l'expérience et il faut donc te lancer

 

pour la culpabilité, il est probable qu'elle apparaisse surtout quand ta façon de t'exprimer a dépassé ta pensée, ou de façon brutale

cela arrive plutôt quand on a attendu trop longtemps pour recadrer les gens et ça sort comme d'une cocotte minute

 

ou bien peut-être qu'enfant tu as été éduquée avec le principe que   "dire ce que l'on pense, c'est mal"

car la culpabilité apparait quand on a l'impression d'avoir fait qqchse de mal

cela peut venir de nous-même, c'est à dire nos valeurs

ou de notre éducation

 

 

c'est super que tu aies pu t'exprimer,   pour la culpabilité   ressens là simplement dans ton corps

et attends de voir la suite

je pense que tu as forcément une satisfaction d'avoir posé cette limite, dans le respect que tu portes à toi-même

et la culpabilité (et/ou la peur),  tu les observes, tu les accueilles en pleine conscience, dans ton corps

elles seront là tant qu'elles estimeront qu'il y a un "risque"

c pourquoi ressens les simplement dans le présent

et écoute ton intuition pour trouver l'action juste (et le ton juste)

Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
27/07/2017 - 09:58
adonon mer 26/07/2017 - 12:54
il me faudra du temps pour "regarder" mon cerveau trafiquer ses combines, parce que ce cerveau, c'est moi. 

Tu joues de la musique, dans quel répertoire, si je peux me permettre ?

Izabelle, merci pour tes observations / propositions.

L'absurdité de la situation ne m'échappe pas et me fait même sourire, alors je vous raconterai la suite ici !

cela n'est pas du tout absurde, et justement observer tout ceci est bien la première étape

observer ce que fait ton cerveau

ton cerveau ce n'est pas toi, c'est une partie de toi-même, super utile, et aussi super controlante bien sûr, ce qui est généralement pour notre bien

mais parfois il fait du zèle !!laugh

ceci dit  vu que ce sont des mécanismes de protection,  il est bien plus profitable de les observer, ce qui nous donne un certain recul, que de lutter contre

c'est progressivement que tu pourras lâcher prise sur tout cela

et notamment plus tu auras fait l'expérience de la faim "retardée", c'est à dire pouvoir avoir faim  sans que ça soit un drame

 

 

pour la musique je fais du classique et du pop-rock variétés

mais les amis avec qui je joue et chante ne savent pas vraiment faire de la musique, donc on rame un peu.....   un peu frustrant  car je ne peux pas tout faire à la fois (le chant + tous les instrumentswink)

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
26/07/2017 - 22:38

Merci chris212 pour ce sympathique message, merci à toutes !

Je pars plus tranquille, du simple fait d'avoir eu ces discussions avec vous. Ce sera une expérience nouvelle plutôt qu'un problème (ne pas anticiper...).

Des nouvelles certainement demain soir !

Adonon

26/07/2017 - 21:20

@ Adonon, 

adonon mer 26/07/2017 - 09:05

Mais ce stage implique aussi de ne pas pouvoir manger quand je le décide, c'est une situation tendue pour moi : j'ai peur d'avoir faim, donc je stresse car je dois décider si je mange ou pas, ("tiens, la grosse mange tout le temps" : c'est juste ce que j'imagine dans leur tête). Donc les vieux démons : manger en cachette (et en avoir honte) ou pas (et avoir honte !). C'est une vieille histoire, cette affaire, de privation de nourriture, du dégoût que j'inspirais à ma mère puis à moi-même (à une époque où, les photos en témoignent, j'étais toute fine !!), de la nourriture avalée secrètement.

Bon, l'étape de la faim arrivera plus tard, la dernière fois je la craignais et l'ai passée "de loin", car je ne me sentais pas prête du tout à l'affronter. Cette fois je l'attends, pour apprendre à l'apprivoiser, et me voir capable d'avoir faim sans honte, et sans  peur et sans colère...

Je ruse avec moi-même, pour ne pas gâcher le plaisir de la musique, j'emporte à manger et décide de manger si j'ai faim ou envie de manger, auto-suggestion à fond ! Mais je ne me sens pas prête à distinguer faim et EME, ni à déguster vraiment en cas d'EME.

Il y a quelques années j'ai participé à un stage organisé par le mouvement "A Cœur Joie". Je suis partie avec des amies pour 4 jours de musique non stop... Divers ateliers toute la journée, de la musique sous toutes ses formes, de la danse folklorique pour clôturer la journée... , du chant la nuit, des chansons à table ! C'était super.

Je n'étais pour ainsi dire jamais seule... Et même les repas, du petit déjeuner au dîner, toujours de grandes tablées... C'est vrai que ça m'embêtait de ne pas pouvoir manger quand je voulais et ce que je voulais. Cela m'a beaucoup coûté de partager tous mes repas... De subir tous ces regards ! J'étais tellement mal dans ma peau, dans mon corps. 

Pourquoi avoir peur de manquer... Tu ne pars pas sur une île déserte. Si ça te tranquillise emporte des provisions "au cas où"... au moins tu sais que tu auras de quoi faire une collation si c'est nécessaire ! Pourquoi pas ton aliment "réconfortant" ?
Si besoin est, tu peux t'échapper un moment pour t'isoler, pour te retrouver... sans avoir à te justifier.

Mais avec le travail accompli avec LC, tu es sans doute mieux armée pour gérer tout ça.
Essaie de lâcher prise, de ne pas vouloir tout contrôler... Déguste, mange lentement, fais-toi plaisir ! Laisse venir les choses simplement, soit dans l'instant présent  !
Et ce ne sont que 4 petits jours qui ne vont pas remettre en cause ta progression.

Si tu te sens submergée par tes émotions et que tu sens venir une EME, essaie d'utiliser la PC, la RPC... Laisse-toi porter ! Tu verras bien. Ne sois pas dans l'anticipation, mais dans l'instant présent.

 

adonon mer 26/07/2017 - 09:05

Bon, l'étape de la faim arrivera plus tard, la dernière fois je la craignais et l'ai passée "de loin", car je ne me sentais pas prête du tout à l'affronter. Cette fois je l'attends, pour apprendre à l'apprivoiser, et me voir capable d'avoir faim sans honte, et sans  peur et sans colère...

Profite de tes vacances, de la musique...
Tu dis que lors de ton premier parcours LC, tu as survolé l'étape de la faim. Tu n'étais pas prête c'est tout. Apprivoiser la faim demande du temps... Et rien ne sert d'insister si on ne se sent pas prête.
Personnellement, il m'aura fallu 6 mois pour retrouver mes sensations de faim. Je croyais qu'elles étaient définitivement tombées aux oubliettes. Cela faisait des années que je n'arrivais plus à savoir si j'avais vraiment faim ou encore faim ou plus faim... Mais petit à petit, elles sont remontées à la surface. Et elles sont encore là. 

Les exercices et les expériences proposés par LC m'ont permis de me réapproprier mes sensations de faim.

Pour le moment, même si j'ai balayé tout le programme, je sais que j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir... Comme on nous le dit souvent sur LC "100 fois sur le métier tu remettras ton ouvrage".

 

 

Pour ma part, je fais de petites pauses de temps en temps soit par lassitude, soit par découragement... ou bien pour me laisser le temps d'assimiler.
Pour le moment j'arrive à reprendre le cours à chaque fois mais avec plus ou moins de difficultés. Je sais que je dois laisser du temps au temps.

Mais j'ai peur d'abandonner le programme pour le moment. J'ai besoin d'un cadre. Je me pose la question d'une grande pause... Mes petites pauses me permettent de revenir plus facilement à LC !

Bonne vacances angel

26/07/2017 - 19:04

Bien envoyé adonon wink.

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
26/07/2017 - 19:29

Oui reborn60, c'est ça quand le vécu de l'une rencontre celui de l'autre ! 

A demain pour le "debrief" comme disent les communicants. wink

Adonon

26/07/2017 - 18:31

@adonon,

J'attends la suite avec impatience wink.

Evelyne

26/07/2017 - 18:30

Bonsoir la communauté,

Merci Izabelle pour ton commentaire. Tu écris que ma colère est une VRAIE colère et je t'en remercie car ainsi tu la reconnais.

Je m'explique. J'ai beaucoup de travail à faire sur l'affirmation de moi-même car mon grand problème depuis toujours (et la première cause je crois de toutes mes Envies de Bouffer Emotionnelles), c'est justement la difficulté (le mot est faible) à me sentir légitime à prendre ma place, à me positionner face à qui dépasse les limites.

Et cette difficulté entraîne de la culpabilité, une autre de mes compagnes, quand enfin j'ose m'exprimer.

Je l'ai fait gentiment cet après-midi et maintenant j'appréhende de me retrouver en face de la personne demain, comme si j'avais commis un méfait, car une partie de moi a besoin de respect, en reconnait l'importance tandis que l'autre hésite à s'affirmer.

J'ai encore du pain sur la planche. Même si je m'autorise maintenant à dire les choses (après beaucoup d'hésitation tout de même), il faut ensuite que je sois capable de ne pas revenir dessus, de ne pas culpabiliser donc.

En écrivant ce commentaire, je prends conscience que de toutes les émotions, c'est la colère qui m'atteint le plus jusqu'à outre-manger. La tristesse que j'ai connue récemment à l'annonce d'une séparation de proches, bien que très vive, n'a pas provoqué les mêmes tourments chez moi.

Belle soirée.

Evelyne

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
26/07/2017 - 18:55

Evelyne, 

Donc demain : essayer ne pas t'excuser de demander pardon pour avoir réussi à nommer le problème avec la personne ? Beau challenge. Faut-il te rappeler que tu sais que ta parole est légitime et que ta colère constitue une étape du respect de toi-même ?

Donc, comme tu disais : j'attends la suite avec impatience...

Adonon