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ET APRES ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
05 fév 2012 à 10h

Bonjour,

Je viens de terminer de lire le livre du Dr. Z. "maigrir sans régime". En lisant la conclusion me vient tout à coup une question angoissante, et après ?

Oui et après, après toutes ces années passées à faire de mon alimentation l'axe essentielle de ma vie ( ne nous le cachons pas, être au régime quelqu'il soit prend du temps pour intégrér la méthode, acheter les bons aliments, noter ce qu'on mange, compulser, se punir de compulser, pleurer parce qu'on a compulsé  et...recommencer le régime). Bien sur il y a cette rangaine qui inlassablement a aussi hanté mon quotiidien "quand je serai mince"... Mais aujourd'hui je réalise vraiment qu'il y a aussi ce temps rempli de tous ces régimes et dont peut-être je ne saurais pas quoi faire demain quand je serai une mangeuse régulée.

Peut-on avoir commencé un  jour un régime pour une raison X, mais pas que ? Peut-on s'être emprisonné dans des  systèmes de régimes successifs pour utiliser le temps de la vie à ne vivre que des régimes ? Peut-on s'être accroché à ses systèmes destructeurs parce qu'on ne savait pas quoi faire de sa vie ou qu'on la trouvait trop nulle par rapport à ce qu'on en avait rêvé enfant ?

Je réalise cela comme le réalise les familles qui accompagnent des patients dans notre service pendant des mois. Ils passent auprès d'un proche des journées entières à leur consacrer chaque seconde de leur vie. Ils viennent apportent le linge propre, les douceurs,  subissent la colère du malade, ses demandes, son désespoir et puis soudain tout se termine, le malade décède et arrive la question de l'après : que vais-je faire de tout ce temps passé ici dans cet hôpital ?

Y a-t-il un deuil à faire de cette vie de la bouffe à outrance, la bouffe-doudou, la bouffe compulsive ? et comment on fait ?

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26 commentaires

Je pense qu'on est nombreuses à se poser la même question. Tellement de temps à penser à la nourriture, aux régimes, aux compulsions, au moment où on sera mince... Tellement de temps à y penser en oubliant de vivre.

Je n'ai pas la réponse à ta question, je crois qu'elle est propre à chacun et que tu trouveras la réponse le long du chemin, petit à petit. Sache en tout cas que tu n'es pas la seule à vivre ça.

je dois dire que je n'ai pas ce genre d'inquietude pour ma part

ce type de fonctionnement me rend malheureuse, alors quand ça s'arrête, je me sens juste bien, j'ai plein d"énergie pour faire des trucs, je trouve ça génial

Bonjour capuccino

oui penser à la nourriture ,prend beaucoup de temps et de plus en plus puisque cela devient une obsession pour je pense pour beaucoup d entre nous

aussi je pense que c est la raison pour laquelle il faut aller doucement (à son rythme ) et avec douceur RPC et acceptation car je crois que derriere les problemes alimentaires se cachent d autres choses bein plus difficiles a regarder c est d ailleurs pour cela que l on a peur ,le site est vraiment d une grande aide et les docteurs supers

mais tu vois pour ma part il faut en plus que j aille faire une therapie plus ciblée car je suis en souffrance alors oui je pense que derriere ces TCA il y a quelque chose à découvrir qui occupera notre temps de facon positive et constructive mais il faut faire chaque chose en son temps et je crois que chacune peut decouvrir sa difficulté mais il faut du temps pour que cela soit possible et je crois aussi que l inconscient ne te permet de trouver que lorsque tu es prete

de plus ce site ,les outils mis à notre disposition ,les chats tout cela est vraiment un travail superbe et qui permet de se découvrir meme si c est parfois difficile

courage capuccino il en faut à pas mal d entre nous   lys

L’après se prépare aujourd’hui.
A ce jour la nourriture prend beaucoup de place dans la vie mais il est important de trouver d’autre centre d’intérêt, d’autres activités, d’autre manière d’occuper son temps..
Cela permet de faire la transition en douceur, pour que la nourriture prenne la place qui lui revienne juste pour se nourrir.
Tu peux choisir de te nourrir de façon différentes (spirituelle, sportive, amicale, associative, artistique… )
Soit à l’écoute de toi-même et pose toi les questions ? Qu’est ce que tu aimerais faire ? Quel sens souhaites tu donner à ta vie ? que dois je faire pour les mettre en place ?
Au cours de ton chemin de vie, tu trouveras j’en suis sur quelques réponses qui te permettront d’investir ta vie différemment.
 

[quote=capuccino]

Oui et après, après toutes ces années passées à faire de mon alimentation l'axe essentielle de ma vie [/quote]

[quote]Peut-on avoir commencé un  jour un régime pour une raison X, mais pas que ? Peut-on s'être emprisonné dans des  systèmes de régimes successifs pour utiliser le temps de la vie à ne vivre que des régimes ? Peut-on s'être accroché à ses systèmes destructeurs parce qu'on ne savait pas quoi faire de sa vie ou qu'on la trouvait trop nulle par rapport à ce qu'on en avait rêvé enfant ?[/quote]

Question très intéressante ! Certaines vies se structurent autour de la souffrance (pas mal de victimes, entre autres). Le fait de se poser la question est de bonne augure, à mon avis.

 Est-ce un hasard si la nourriture est devenue un ancrage nécessaire ? (y a un peu la question de l'œuf et de la poule, là dedans...). La nourriture a occupé (et occupe encore) beaucoup les humains depuis la nuit des temps. Les sociétés humaines se sont construites à partir de ce qui était nécessaire à leur survie... je pense que ça laisse des traces et que ça perdure dans certaines guerres actuelles (le territoire, c'est bien là où se trouvent les richesses qui vont nous permettre de manger...). Evidemment, dans nos sociétés occidentales où la nourriture est en abondance, ça ne ne prend pas la même forme. Même si le petit enfant à qui on ne donne pas à manger ne peut survivre tant il est dépendant de l'entourage, dans n'importe quelle région du monde. Tout ça pour dire que la nourriture, qui est aussi un ancrage culturel (on se définit comme peuples, régions ou familles différents par ce que nous mangeons), est un pôle qui cristallise beaucoup de choses. Pas étonnant que ça prenne de l'importance que ce soit à un niveau individuel ou collectif. Avec ces histoires de régimes, de souffrances qui s'y rattachent, mais aussi avec ce que cette souffrance cache et qu'on peut découvrir sur LC ou ailleurs, ça prend une place prépondérante.

Je ne pense pas que ce soit un hasard si on mange de façon compulsive. C'est sans doute lié à des types de personnalité, à des circonstances qui ont fait que... En tout cas, ça remonte en général à l'enfance. C'est la réponse qu'on a trouvé à un moment donné pour gérer certaines difficultés (quand on est enfant, surtout quand on ne parle pas, mais pas uniquement, comment dire les choses ? Comment se rassurer ? Supporter l'insécurité, etc. ? Les moyens sont limités. La nourriture en est un. Le conditionnement peut être rapide surtout si l'entourage le favorise). Enfant, on ne se pose pas de question sur ce qu'on va faire de sa vie. Ça, c'est une question d'adulte. Savoir ce qui, pour chacun(e), a conduit à cet état de fait ne peut recevoir de réponse générale. Ça reste éminemment personnel, même si on retrouve (sur LC en particulier) des similitudes troublantes. Je suis persuadée, pour répondre à la question, telle qu'elle est posée, qu'on ne fait pas un régime par hasard et que les raisons ne sont pas uniquement celles qui se présentent à l'esprit, qui sont rationnelles et tout à fait "entendables". Certainement pas parce qu'on ne savait pas quoi faire de sa vie. C'est beaucoup plus profond que ça. Sinon ça n'aurait pas cette résonnance, ces effets... Ça touche, à mon avis, à l'identité, à nos relations aux autres. 

[quote]Y a-t-il un deuil à faire de cette vie de la bouffe à outrance, la bouffe-doudou, la bouffe compulsive ? et comment on fait ?[/quote]

Si on n'est plus occupé de nourriture, que peut-on faire ? Sur LC, ça ne résoud pas le problème, puisqu'on est encore préoccupé(e) par ces questions (on n'est centré(e)s que sur ça ici, forcément). LC peut aider à comprendre qu'on a donné (ou qu'on donne encore) une réponse inadaptée à un problème initial et que cette réponse est devenue le problème. Reste à savoir si le problème initial est résolu ou non... Un travail psy me semblerait approprié (même si ce n'est pas la seule voie) dans ce cas.

Mais, en tout cas, s'apercevoir qu'on a passé un temps incalculable à vivre dans le malaise peut paraître difficilement supportable. C'est comme si, d'un coup, sans ce problème, on était confronté à du vide (et ça, on sait comment le remplir... les vieux réflexes ont la vie dure).  Pour remplacer la nourriture, je ne vois comment le faire autrement qu'en découvrant - et en s'autorisant à faire - d'autres choses qui peuvent remplir la vie, faire plaisir... Chacun(e) ses réponses, que ce soit du côté des activités de loisir, du travail, de la famille, de l'engagement bénévole, politique, que sais-je encore... 

Se passer de mal manger et grossir, je ne sais pas si c'est un travail de deuil. Mais on peut l'envisager ainsi, si l'on considère cette "bouffe" comme un "doudou" sans rien pour compenser. Est-ce la peur de ne plus exister autrement ? D'abandonner ce qui nous a accompagné durant des années et qu'on connaît bien ? La peur de l'inconnu ? De ne pas être à la hauteur ? Sans doute pas mal de craintes tout à fait justifiées.

Comme je le disais au début, la question est intéressante et mérite qu'on s'y attarde, mais si elle reste en suspend comme une épée de Damoclès, c'est peut-être que le travail entrepris sur LC n'est pas complètement terminé ou qu'il soulève d'autres questions que le programme ne peut résoudre. Mais se la poser, c'est déjà un premier pas. 

Je suis contente que tu poses cette question, Capuccino, car c'est cela-meme qui me tarabuste depuis qqs jours/semaines (annees?!) - alors meme que je viens de faire de beaux progres, que j'ai ensuite royalement sabotés, par peur completement inconsciente - cette peur de l'apres: 'Mais que vais-je devenir si je n'ai plus a penser a mes "problemes de bouffe"?! Qui suis-je, sans ces problemes? J'ai 35 ans et cela fait plus de 20 ans qu'ils me DEFINISSENT!!!'

Pourtant croyez-moi, je ne m'ennuie JAMAIS et j'ai des TAS de choses a faire, donc sans mes "problemes de bouffe" je me debrouillerais tres bien! Et pourtant, et pourtant... je ne sais pas qui je suis sans ces problemes, voila tout. Alors que je croyais savoir. Et maintenant que j'ai une fille (de 3 ans maintenant), je ne sais plus du tout qui je suis...

J'ai hate de lire la reponse d'un de nos docteurs!

Savylaeti

Oui merci Capuccino de cette question....

Moi aussi je me la pose, plus en terme d'après LC , arrriverai à tenir après LC, si je n'ai plus mon Amie/maman/doudou LC.  Je trouve en LC d'empathie. Cela me rappelle l'empathie que ne trouve pas chez ma mère à mon égard et que j'ai cherché/eu besoin pendant 50 ans. Je crois que c'est pour ça que LC m'est SI chère.

Par quoi   remplacerai le regard bienveillant, les encouragements, les conseils de LC?  Si je n'ai plus ça, ne craquerai je pas à nouveau côté bouffe ? N'y aura t-il pas comme un vide affectif ? Voilà les questions que je me pose.

Et puis tout changement occasionne de l'appréhension voire des angoisses : on sait ce quel'on perd, là, en l'occurence les occupations inhérentes à la nourriture, mais on ne sait pas ce quel'on gagne en contre partie.....

Et effectivement si notre identité est une identité de personne en combat avec " son corps-nourriture-émotions", si cette identité est perdue, comment construire une autre identité ?

Oui à quand une réponse d'un de nos amis docteur ? Merci d'avance

Bonne journée à toutes et tous

Bonjour à vous toutes qui vous posez la question du "et après"...

Je n'ai pas de réponse toute faite, je ne peux pas vous dire "ce sera comme ça pour vous", mais tout au moins je peux vous parlez de mon expérience puisque ça fait un moment que je suis dans "l'après" ;)

J'ai commencé à consulter le Dr Zermati en 2001 après avoir, comme la plupart d'entre vous, 20 ans de régime et de TCA derrière moi (j'avais 27 ans). Je me suis tournée vers lui parceque je n'en pouvais plus justement de tout ce cirque autour de la nourriture : compulsion/restriction comme un cercle infernal, culpabilité, dégradation de l'estime de soi, penser toute la journée à ce qu'on ne va pas manger pour finalement craquer, se peser plusieurs fois par jour (et même la nuit parfois!!). J'étais complètement détraquée. Avec un poids plus ou moins normal pour info (40/42 en taille de vêtement) mais qui évidemment ne me convenait pas.

Bref, après un peu plus d'un an de suivi, des résultats rapides en terme de poids (7kg de perdu en moins de 2 mois), mes adieux à la restriction cognitive, le plaisir de manger retrouvé, je me sentais clairement "une nouvelle femme"!! Mais quand le docteur zermati m'a dit "bon, vous allez bien maintenant, on va arrêter de se voir" j'ai quand même paniqué! Depuis, j'ai eu des hauts et des bas, j'ai éprouvé le besoin de retourner le voir aussi, en particulier sur a gestion de mes émotion que j'ai du mal à maîtriser, mais jamais je ne suis retournée le voir parceque j'étais en souffrance à cause de mon poids.

En quelques mots, ce que je veux vous dire c'est que "l'après" c'est la libération! La vie n'est pas un long fleuve tranquille, j'ai repris du poids, j'en ai reperdu, j'ai eu plusieurs grossesses, aujourd'hui je suis à mon poids d'équilibre mais je ne sais pas de quoi sera fait demain, mais ce qui est acquis à jamais pour moi, c'est que je ne laisse plus la balance me dicter mon humeur, je ne laisse plus un chiffre faire vaciller ma confiance en moi. Jamais je ne dramatise une prise de poids et c'est pour ça d'ailleurs que la tendance finit toujours par s'inverser, parceque j'arrive toujours à m'écouter au final, j'ai confiance en mes capacité de régulation. Même après la prise de 5 kilos (je ne suis pas une machine, il y a des soucis qui me font manger, on ne change pas du tout au tout!!) je n'ai pas paniqué, et finalement ils sont repartis, doucement... Je ne me fais plus violence, je suis "bienveillante" avec moi-même et au quotidien ça change tout. Si j'ai besoin de me réconforter en mangeant, je le fais, et je me dis "demain ça ira mieux", et j'essaie d'attendre d'avoir à nouveau faim pour manger.

Et ça marche! La nourriture n'est plus le centre de ma vie, je n'ai pas fait de régime depuis plus de 10 ans! Je suis une maman hyperactive, entre les petites, mon conjoint, le boulot, le sport et des hobbies qui me détendent, j'ai trouvé mon équilibre dans l'après, ça s'est fait naturellement!

Je vous souhaite à toutes que la transition se fasse le mieux possible, et même "après" vous pourrez venir trouver du réconfort sur ce forum ;)

Bonjour Capucino

 

Je pense que le deuil de la bouffe à outrance, compulsive est à faire oui. mais qu'il n'est pas si dur que ça car cette bouffe nous est néfaste, nous le savons toutes

Le deuil de la bouffe doudou, dejà,c'est moins sur, lors des EME zen, nous choisissons de manger ou pas pour nous réconforter ... donc le réconfort reste possible

 

La question de l'APRES concerne aussi, apres "quand je serai mince", qui serai je ?

et ça , cette question est valable pour chaque grande étape de notre vie, après la naissance de bébé, qui devenons nous ? apres notre mariage? ... bah finalement, nous restons sensiblement les mêmes, nous poursuivons tant bien que mal notre chemin, nous acceptons que parfois notre chemin de vie se fasse le long d'une riviere calme et réconfortante, et que parfois ce calme et ce confort se transforme en méga tempête en pleine mer, et que d'un coup notre embarquation nous semble bien frele pour résister à tout ça ... et pourtant la rivière n'est pas bien loin ...

 

j'ai quand même envie de te répondre : apres, tu sera bienveillante envers toi même ... :)

Merci beaucoup Danseuse 37 sur ton témoignage clair et  réconfortant sur "et après". smileyyesheartenlightened

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