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Je suis désemparée.

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
01 Mar 2015 à 16h

J'ai fini le programme.
Dès que j'ai arrêté de faire les exercices de faim et de satiété, j'ai recommencé à grossir. Je n'ai maigri qu'au cours de ces exercices. C'est comme si ces exercices étaient un régime. D'ailleurs, en faisant les exercices de satiété, j'avais le sentiment d'être au régime et cela me mettait en colère.

A ce jour, j'ai repris tous les kilos perdus depuis mon inscription.

Je bute sur la satiété au repas du soir. Je n'arrive pas à la respecter. J'ai la "petite voix" en fin de repas qui me dit "il faut finir". J'ai été programmée pour finir mes assiettes par mes parents (parents pauvres, ne pas gâcher de nourriture, surtout ce qui coûtait cher à l'époque) et la cantine (collège privé, obligation pour la tablée de finir les plats avant de sortir de table). Je ne parviens pas à me déprogrammer.
J'ai d'abord essayé d'ignorer ces injonctions à finir l'assiette. Mais elles reviennent. J'ai essayé la RPC dans ces moments-là, pas facile. C'est comme si les injonctions étaient au-dessus de moi, comme le doigt de Dieu (un peu comme celui du plafond de la Chapelle Sixtine) pointé vers moi, et je ne peux qu'optempérer. Ca me dépasse. Je sais qu'il faut que je prenne du recul et que je laisse passer, mais dans ces moments-là, je n'y arrive pas. C'est comme s'il y avait une urgence, un risque vital. Et cela se produit même si j'ai fait des poses de RPC dans la journée et que j'ai pris un goûter.

Je ne sais plus trop quoi faire.

J'ai encore toute ma confiance dans la méthode, je ne sais juste plus comment l'appliquer.

En ce moment, je fais les 8 semaines de méditation du programme MBSR de Jon Kabat-Zinn en autodidacte, avec son livre et des enregistrements audio. Je suppose qu'à l'issue des 8 semaines, je serai plus à l'aise avec la pleine conscience et je pourrais réessayer de laisser passer les pensées automatiques de fin de repas.

En attendant, si quelqu'un peut m'aider...

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23 commentaires

J'entends ton conditionnement à finir ton assiette pour être aimable.

Mais peut-être est ce aussi une EME déguisée? Arrives tu à faire des sas de décompression le soir en rentrant de ta journée? Tu précises que c'est le repas du soir. Quid du déjeuner? 

Est ce que tu arrives à sentir ce que te fait cette injonction de ton mental dans le corps?

Dans ces cas là, je trouve déjà super que tu aies conscience de cette petite voix qui te somme de finir ton assiette car même si pour le moment tu n'arrives pas à faire autrement tu la vois et c'est très encourageant pour faire autrement dans un second temps! 

Peut-être dans ce cas là serait-il bon de pratiquer la défusion avec tes pensées. Si tu ne connais pas notre marraine Izabelle en a expliqué les principes sur son blog avec beaucoup de clarté.

J'espère que ça t'aidera.

Bonjour Marie,

Les EME de fin de repas sont fréquentes et tu as réussi à les repérer chez toi ce qui est une grande avancée. Ces EME peuvent être en relation avec des émotions vécues plus tôt, des pensées sur les moments à venir (la soiréé à passer seule, ou à faire des activités difficiles pour toi...ou cela réveille effectivement des souvenirs douloureux, des injonctions qui remontent à l'enfance et surment beaucoup d'autres choses).

Ta décision de faire le porgramme MBSR est une très bonne idée et cela t'aidera surement à repérer tes émotions, tes pensées automatiques et de décider de les suivre ou pas.

A la lecture de ta façon de vivre les expériences sur la faim et la satiété, j'ai le sentiment que tu étais encore en restriction cognitive et que tu as fait tes exercices effectivement comme on fait un régime avec OBLIGATION de respecter sa faim, de suivre sa stiété et de ne pas la dépasser... 

Quelle est cette peur vis à vis de la satiété ? y aurait-il un risque pour toi à manger moins ? Aurais-tu vécu des expériences douloureuses avec ce "ne pas manger assez", avec cette sensation de frustration à ne pas pouvoir manger tout ce que tu as devant toi ? Quelle est cette colère qui vient te visiter lorsqu'il te faut abandonner la nourriture dont tu n'as plus besoin ?

Comment as-tu vécu les expériences de dégustation, sur le plaisir alimentaire ? As-tu remarqué que les aliments n'ont plus d'attrait quand on a pas faim ? Alors à quoi bon manger au-delà de sa faim quand le plaisir a disparu ? Qu'y a-t-il de si urgent à calmer lorsque tu veux continuer à manger alors que la faim a disparu ? As-tu réussi à faire une place à la dégustation au cours de tes repas, manges-tu selon tes envies les aliments qui te semblent vraiment attirants ?

On peut faire le programme, le terminer alors que la RC est encore présente, alors que l'envie de maigrir est tellement présente, qu'on se met la pression.

Voilà quelques pistes de réflexion qui me viennent à l'esprit, et puis surtout, n'hésite pas à contacter ta coach qui a la lecture de tes différents bilans et qui pourra t'aiguiller sur des exercices à refaire par exemple.

 

Hello Marie Je vais simplement te donner le conseil que j'ai reçu moi-même (et que je peine encore à mettre en œuvre... Mais parfois, un petit peu, j.y arrive !). => expérimente ! C'est la première fois qui est la plus difficile. Et dès la première fois, dès qu'on parvient à se confronter à nos peurs, à essayer de ne pas manger quand notre cœur en demande plus, tout notre petit système interne se dégonfle, comme un soufflé qui retombe... Car ce qui nous fait peur, ce sont des pensées, des émotions, rien d'autre. Et il suffit de se confronter. Évidemment cela paraît très simple sur le papier. Et 1000 fois j'ai décidé de me confronter, et 998 fois j'ai juste oublié de le faire. Mais une fois ou deux, j'ai réussi. J'ai réussi à me connecter à mon ventre, qui me disait "stop, je n'ai plus faim" ou bien "ce chocolat n'a plus aucun goût, il ne me fait plus plaisir du tout !" Et là, c'est ultra simple de s'écouter. Bon j'ai réussi une fois ou deux, ce n'est pas pour autant devenu un automatisme et le chemin est encore long. Mais chaque tout petit pas est un tout petit pas de fait ! Bon courage.

Je vais peut'etre dire quelque chose d'idiot par rapport aux commentaires  qui précédent mais ..et si tu en mettais moins dans ton assiette ? au moins le soir ? ( là ou tu es chez toi et ou tu peux choisir ) 

Ca ne résoud pas le problème de fond que tu évoques, mais ça te permettrait peut'etre de clamer le jeu des kgs ? certes en contournant le problème de fond, mais au moins en attendant que tu parviennes à te " déprogrammer ", ce qui peut prendre un peu de temps

j'allais dire la même chose

perso je suis moi aussi plutôt incapable de ne pas finir mon assiette

je pense que le poids de mon éducation serait tellement fort !!!!  c'est comme pour fumer, je n'ai jamais même pu envisager de tirer une taffe tellement j'aurais eu l'impression d'avoir l'opprobre sur moi

en fait je ne me suis jamais embetée avec ça, je me sers moi-même.....

donc pas de souci pour l'assiette, je me sers comme je veux, même si les portions ont tendance à ré-augmenter à chaque fois....

 

cela dit cela ne m'emêche pas d'avoir des EME de fin de repas, essentiellement le soir

 

mais comme dit mavo, il faut se confronter, et surtout en pleine conscience

c'est à dire tu tranches dans le vif

tu te prépares un grosse assiette,  tu en manges la moitié,  tu laisses  l'autre moitié

et là : pleine conscience

tu te confrontes totalement à ce que tu ressens : gene, perte, peur, etc

et en pleine conscience c'est à dire dans le moment présent

 

 

personnellement je me confronte à cette tension en moi qui me donne envie de manger pour "accumuler" les conforts

j'essaie de la vivre simpelment dans le présent  et donc sans me mettre une quelconque pression sur le fait de manger ou non

dans le temps où te confrontes, tu es en pleine conscience, dans le présent avec tes sentiments, il n'y a aucun "projet" de manger ou non, aucune gloire d'y arriver ou non,  juste tes sentiiments

la seule gloire c'est d'avoir le courage de se confronter à tout ça, même une minute

 

et c'est dans le temps que les automatismes peuvent être rompus, puis d'autres recréés

 

mais je dois dire que dans mon éducation pour ma fille j'ai institué ça :  petites portions, et on se ressert si on a encore faim-envie spécifique de l'aliment

je crois que c'est plus simple d'être éduqué directement comme ça  que d'ensuite devoir changer des vieux automatismes

l'automatisme est très résistant au changement, mais tu peux y  arriver, et en re-créer de nouveaux

Merci à tous le monde d'avoir pris le temps de me répondre. Ca fait du bien de trouver du soutient.
 

Lylyoz : de la défusion sur les pensées automatiques, c'est clair que c'est la solution. Je n'y arrive pas vraiment encore poru le moment.

Capuccino : tu dis  "tu as fait tes exercices effectivement comme on fait un régime avec OBLIGATION de respecter sa faim, de suivre sa stiété et de ne pas la dépasser... " Mais, à vrai dire, je ne sais pas comment les faire autrement.
"Quelle est cette peur vis à vis de la satiété ?" : je ne sais pas. J'ai identifié ma peur de la faim, mais peur de la satiété, je ne sais pas. A réfléchir.

Mavo : "expérimente !" : oui, j'en ai bien l'intention !

Chléa : "et si tu en mettais moins dans ton assiette ?"  Oui, ça je le fais, mais il arrive que ce soit encore un peu trop.

Izabelle: J'aimerais être capable de ne pas finir mon assiette, sans avoir à réfléchir à la quantité que j'y mets à l'avance. Je voudrais être libérée de ce conditionnement, me déprogrammer.


Les pistes que vous évoquez sont toutes intéressantes et me donnent à réfléchir.

 

 

Bonjour Mariemarie,

Je trouve très intéressant que vous ayez utilisé cette formulation, ou quelque chose d’approchant, « faire LineCoaching comme un régime ». Vous n’êtes pas la seule, loin de là, à avoir ce type de difficulté. Qu’est-ce qu’un régime ? On est au régime lorsque ce que l’on mange, nos horaires, les quantités, tout cela est dicté par quelque chose qui nous est extérieur : un médecin, un livre, un programme quelconque. Mais on est aussi au régime lorsque des croyances intériorisées nous commandent. Par exemple : « il faut finir son assiette ».

Et inversement, quand n’est-on pas au régime ? Lorsque nos choix alimentaires, les quantités consommées, les horaires, ne dépendent que de nos besoins. Ces besoins, quels sont-ils ? Ils sont physiques, et notre corps nous adresse alors différents messages qui viennent guider notre comportement alimentaire: la faim, le rassasiement, les appétits spécifiques, la satiété. Ils sont aussi psycho-émotionnels, et nous mangeons alors pour nous réconforter, et nous nous arrêtons dès lors que nous avons obtenu ce réconfort.

Lorsque nous mangeons en réponse à nos besoins physiques et émotionnels, notre poids est alors l’objet d’une régulation et se situe aux alentours du poids d'équilibre. Il tourne autour, un peu plus, un peu moins, comme notre température corporelle, elle aussi l'objet d'une régulation, tourne autour de 37°C.

En fait, cette régulation est assez souple et il n’est pas besoin de respecter en permanence les sensations alimentaires. Par exemple, il est bien des circonstances sociales où nous sommes conduits à manger plus que nos besoins. Mais par la suite, dans les jours qui suivent, les choses se régulent d’elles-mêmes : on a moins faim, on mange moins, et voilà.

En fait, mieux vaut ne pas devenir obsédé des sensations alimentaires comme on a pu devenir obsédé par la diététique ou par tel ou tel régime. On se sent contraint, on se met en colère, et cette colère génère des envies de manger émotionnelles.

Donc, Marie2, l’important est que vous vous décontractiez, que vous puissiez déroger à vos sensations alimentaires chaque fois que l’occasion s’en présente, que cela vous convient, mais qu’ensuite, vous puissiez y revenir, en souplesse. Normalement, ce n'est pas difficile de manger moins quand la faim n'est pas là, puisque si on le fait quand même, c'est avec un plaisir très limité.

En ce qui concerne cette difficulté à laisser de la nourriture, effectivement, on a pu être fortement conditionné dans son enfance et avoir de la difficulté à passer outre ces conditionnements. Mais sur LineCoaching, nous proposons des exercices dans ce sens : par exemple, faire des repas avec des aliments riches, en laissant ce qui reste lorsque le rassasiement gustatif apparaît.

Car ce qui est fondamental, quand on mange, et je crois qu’il faut garder cela à l’esprit, c’est le plaisir que le fait de nous nourrir peut nous procurer. Nous sommes limités, non pas par les quantités disponibles (c’est fini, ce temps là, dans nos contrées) mais par notre capacité à prendre du plaisir. Et ce plaisir s’épuise vite : nous ne pouvons manger que peu avec un réel plaisir gustatif !

Les conseils donnés par Izabelle ou mavo me semblent excellents : il s’agit d’accepter ce sentiment qui nous prend lorsqu’on est dans cette situation de « devoir finir ». Oui, on ressent un malaise, s'il faut jeter, laisser, ne pas finir, Mais cette émotion, ces pensées issues du passé, n’ont pas à diriger nos conduites actuelles. Ce n’est pas notre choix. Nous pouvons juste laisser passer cela, et on constate alors que, peu à peu, on se déconditionne.

C'est là, me semble-t-il, un bon usage de la pleine conscience. Alors que, à mon sens, faire des exercices respiratoires pour "se calmer", ou "écarter des injonctions", des pensées pénibles, revient en fait à mettre en place un processus d'évitement émotionnel.

Alors Marie2, rien n’est perdu. Vous avez fait beaucoup de chemin, et pour être vraiment libre sur le plan du comportement alimentaire, il vous reste ces obstacles à franchir : faire confiance à vos processus de régulation, vous rappeler qu’ils fonctionnent à l’échelle de la dizaine de jours, et abandonner certains conditionnements datant de votre enfance.

Bon courage à vous !

Je ressens les mêmes choses que toi Mariemarie . Dur de laisser dans mon assiette, d'en mettre moins aussi. En fait, c'est comme s'il fallait que je me débarrasse de ma faim alors je mange vite. Mais après je suis dégoûtée parce que je n'ai pas vraiment apprécié ce que j'ai mangé. Et quand je n'ai plus faim il est trop tard mais je voudrais en profiter encore d'où les EME de fin de repas je pense...

[quote=G.Apfeldorfer]

Car ce qui est fondamental, quand on mange, et je crois qu’il faut garder cela à l’esprit, c’est le plaisir que le fait de nous nourrir peut nous procurer. Nous sommes limités, non pas par les quantités disponibles (c’est fini, ce temps là, dans nos contrées) mais par notre capacité à prendre du plaisir. Et ce plaisir s’épuise vite : nous ne pouvons manger que peu avec un réel plaisir gustatif !

[/quote]

ça c'est très important pour moi d'avoir pris conscience de ça

le plaisir gustatif retrouvé (grâce à la bonne faim)  et la limite de ce plaisir-là

et surtout l'acceptation de cette limite, qu'à un moment donné le plaisir s'arrête

comme qqchse de naturel, mais pas grave

car ça reviendra, la bonne faim, le plaisir, rythmant les jours et nous permettant de nous sentir vivants

[quote=G.Apfeldorfer]

En fait, mieux vaut ne pas devenir obsédé des sensations alimentaires comme on a pu devenir obsédé par la diététique ou par tel ou tel régime. On se sent contraint, on se met en colère, et cette colère génère des envies de manger émotionnelles.

[/quote]

Oui, vous avez raison. J'ai tendance à fonctionner en mode tout-ou-rien et à devenir obsessionnelle. Il faut que je prenne du recul.

 

[quote=G.Apfeldorfer]

Les conseils donnés par Izabelle ou mavo me semblent excellents : il s’agit d’accepter ce sentiment qui nous prend lorsqu’on est dans cette situation de « devoir finir ». Oui, on ressent un malaise, s'il faut jeter, laisser, ne pas finir, Mais cette émotion, ces pensées issues du passé, n’ont pas à diriger nos conduites actuelles. Ce n’est pas notre choix. Nous pouvons juste laisser passer cela, et on constate alors que, peu à peu, on se déconditionne.

C'est là, me semble-t-il, un bon usage de la pleine conscience. Alors que, à mon sens, faire des exercices respiratoires pour "se calmer", ou "écarter des injonctions", des pensées pénibles, revient en fait à mettre en place un processus d'évitement émotionnel.

[/quote]

Oui, ça je l'ai bien compris. Essayer de faire disparaître les pensées automatiques, ça ne marche pas. Je travaille sur l'acceptation, la défusion.

Merci d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre.

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