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Peur d avoir faim

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Questions autour de la Nutrition
23 jan 2017 à 22h
Bonjour, Je me pose une question sans réponse pour ma part, pourquoi j ai peur d avoir faim donc je mange trop à chaque repas ? Quelqu'un a t il une réponse

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13 commentaires
11/12/2017 - 16:39

Bonjour à tous,

plus j'avance dans le programme plus le programme me dit que j'ai peur de la faim ou peur d'avoir faim.

Même s'il m'est arrivé de me mettre au régime, même si j'ai toujours essayé de "faire attention", je n'ai pas derrière moi toute une vie de régimes restrictifs. Je n'ai pas le sentiment d'avoir souffert de la faim, mais plutôt d'avoir souffert de frustrations gustatives à certaines périodes. Est-ce que les deux se recouvraient?

Quand je repense aux épisodes de boulimie que j'ai connus, je me dis qu'il est plus probable que je souffre de la peur de manger ou de la peur d'avoir envie de manger.

Dans les deux cas (peur d'avoir faim ou d'avoir envie de manger), la réaction de protection tend à être la même puisque cela peut conduire à manger par anticipation (que ce soit avant ou pendant un repas) pour éviter de se confronter à la faim ou dans l'espoir de retarder une envie de manger ( quand on la sait émotionnelle, ça change tout, certes, mais pour moi, c'est encore frais). 

Je suis d'autant plus confuse qu'il y a trois mois, je ne connaissais pas la faim. Je ne l'avais peut-être jamais éprouvée ou bien j'avais oublié...

Il me semble particulièrement craindre d'être privée d'un aliment qui me fait envie. Je crains cette frustration-là. J'ai fini par demander à sauter l'étape "je remplace mon dèj par un seul aliment calorique et je mange le même lors de la collation si j'ai encore faim". Savoir à l'avance que j'allais devoir me contenter d'un unique aliment me collait des angoisses et des EME meuh meuh. Impossible de tenter l'expérience sans me sentir mal. Impossible de remanger la même chose.

Par ailleurs, comme j'ai eu beaucoup de mal à accepter d'attendre la faim par obligation, je me dis que ce à quoi je résiste, c'est peut-être plutôt l'injonction, l'obligation. Ma frustration anticipée vient peut-être de ça.

C'est d'autant plus difficile à débrouiller que j'avais trouvé ma bonne faim et, je crois, les bonnes sensations de rassasiement avant d'atteindre ces étapes dans le programme. J'ai mis deux mois à retrouver ma bonne faim et à voir les EME régresser après l'étape traumatisante de la faim/fin.

Toujours est-il que laisser tomber ces deux étapes m'a permis d'échapper aux EME et de retrouver la faim. Encore quelques EME de fin de repas suite au dèj remplacé mais ça passe. Ici, petit clin d'œil à Milagros.

Je ne suis pas bien certaine d'être claire pour vous dans mon propos - désolée si je vous ai fait des nœuds dans la tête - mais écrire ici m'a permis démêler un peu ma pelote personnelle.

Et si quelqu'un a les idées claires sur tout ça, qu'il ne se prive pas de me donner son avis.

Merci de m'avoir lue. Bonne soirée à tous!

Ancien abonné Félicité (11) Actif (17)
11/12/2017 - 18:03

Bonsoir 

Moi non plus, comme Fannette, je n'ai pas un passé de régimes et de restrictions forcenés qui pourraient expliquer la peur constante que j'ai d'avoir à "souffrir" de la faim. Le fait est que je la ressens souvent. Et elle m'empêche souvent de prendre conscience du fait que j'ai assez mangé et que je dois m'arrêter. 

Dans le programme, elle me complique certaines étapes comme par exemple le fractionnement des repas pour trouver la satiété.

Quand je fais cet exercice, je sais que si je n'ai pas assez mangé je pourrai prendre une collation mais je n'arrive pas à lâcher ce besoin de prévenir la faim. Et puis, je n'arrive pas non plus à me libérer de la crainte que si je mange entre les repas je vais grossir, alors que de trop manger par anticipation ne provoque pas chez moi ce genre d'angoisses. Comme quoi ...

Jusqu'à maintenant, avant de commencer LC, je me suis toujours déplacée, où que j'aille, avec des provisions. Des choses que je pourrais manger... en cas de besoin ou si je tardais à rentrer.  Et quand il n'y avait pas de besoin et bien je mangeais quand même ce que j'avais puisque je  l'avais et que ça me tendait les bras.

Je suis la fille d'une mère qui n'a été qu'une mère nourricière. Elle ne savait pas exprimer ses sentiments envers ses enfants autrement qu'à travers la nourriture variée et savoureuse qu'elle préparait et qui faisait de notre maison, malgré les difficultés, un endroit chaleureux et plein de bonnes odeurs quand on y entrait.

Bien sûr, la nourriture est un réconfort pour moi et faire la cuisine une détente et un grand plaisir ... 

Alors quand je trimbale la nourriture partout avec moi par crainte de manquer, de quoi ai-je peur de manquer? 
J'anticipe les coups durs, les moments de mal être, les sensations désagréables (que j'attribue à la faim) et j'emmène avec moi une antidote à ce qui me déstabilise : des choses que j'aime manger, dont je crois avoir besoin et qui me redonnent courage, calme, détente. Qui me remplissent et me comblent. Comme un bébé repu. 

Quand j'ai peur d'avoir faim, quand j'emmène mes provisions avec moi, je suis comme quelqu'un qui a besoin de cigarettes et qui ne supporte pas de ne pas avoir un paquet sur lui par peur de manquer. Ma peur d'avoir faim est une peur de manquer et finalement de me retrouver seule en détresse. Sans béquille.

Ca me fait penser que dans le programme, l'impossibilité à jeter la nourriture est attribuée à une angoisse de séparation, sans doute avec des images anciennes de ce (ceux?) qui nous soutenait, nous consolait, nous redonnait des forces... et que la nourriture a remplacé.

Je suis consciente que je risque d'irriter certain(e)s avec  ma psychologie de bazar, et ça me trouble,   mais c'est ce que je ressens et que j'avais besoin de partager avec vous. 

Bonne soirée à tous

Adèle.

Bonjour Longeais, la peur de la faim peut venir du fait que tu as manqué de nourriture lors de précédents régimes,  comme cela t'as fait souffrir tu n'as pas envie de revivre ça.