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Accueillir un ressenti désagréable

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Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
05 fév 2014 à 09h

Hier j'ai vécu un moment assez intéressant

depuis que je suis ici, je me suis confrontée à de nombreux ressentis enfouis, inconscients,  me libérant ainsi peu à peu des EME qui intervenaient plus de 10 fois par jour  (vous voyez, je reviens de loin)

mais ça n'empêche que de temps en temps,   j'ai des "phases"  parce qu'un nouveau ressenti doit être accepté dans ma palette

nouveau... plutôt ancien, voire très ancien....

en ce moment, j'ai été confronté à de nombreux patients subissant du harcèlement (enfants et adultes) et ça m'a fait replongé dans une période de ma vie qui a été particulièrement difficile

de plus, ma fille a exactement l'âge que j'avais à l'époque,  donc ça renforce cette réminiscence

 

j'appelle ça le sentiment de  "désamour"

ce qui m'a fait tilt, c'est que depuis qq jours,  dès que j'en avais la possibilité, en fin de soirée, je me ruais sur petits pains chocolat, décompression d'un sentiment  "trop dur"

or celui-là peut être activé assez vite, il suffit que mon chéri soit un poil distant pour que.... hop,  ça y est.....

 

donc hier je me suis dit : allez, remonte tes manches et accueille ce sentiment-là

dur dur.....   d'abord je tente un peu de défusion  "la mal-aimée"  la "desaimée",   ça ne me faisait pas rigoler du tout,  j'étais bien bien en fusion avec ce ressenti

donc j'ai simplement essayé de me concentrer sur ce que ce ressenti me faisait dans mon corps.....   en l'occurence : rien......

donc je restais dans cette conscience qu'etre  "désaimée"  c'est ça......   simplement ça......

c'est un peu dur à expliquer mais disons que cela ne semble plus vraiment insurmontable quand on est dans la seconde présente et que l'on ne cherche plus à lutter contre

pour m'aider un peu, j'ai visualisé que le désamour entrait et sortait en moi librement,  comme des vagues que je laissais me traverser

 

c'est vraiment la "résistance", la lutte qui fait mal,  car c'est beaucoup moins douloureux quand on le vit dans le présent  et qu'on lache prise sur toute cette résistance

 

du coup, le soir,  aucune envie de me ruer sur un petit pain et du chocolat, alors que j'aurais pu.....

simplement pas envie......

 

je suis très contente d'avoir pu enfin me confronter à ça, depuis le temps que je disais que je le ferai......

j'ai tant lutté toute mon adolescence contre ce sentiment  que l'accueillir maintenant relève de l'incongruité la plus totale

libératrice.....

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265 commentaires

[quote=Cecadi]

Mais comment faire pour nommer une émotion ? Avant de parler de l'accepter..... Je me considère comme une déficiente émotionnelle. Pas que je n'éprouve aucune émotion, mais que je n'ai jamais appris à les repérer, les nommer. Du coup, c'est un peu le bazar ! Je réagis (rougeur, coeur qui bat plus vite, crispations, souffle coupé....). Mais ça me gêne. J'ai toujours espéré garder mon sang froid, ne rien laisser paraître (c'est en écrivant ça maintenant que j'en prends conscience). Du coup, ça me paraît évident que la compensation, ce sont les EME ! (entre autres, sans doute)

[/quote]

le magnesium si ça te fait du bien, tant mieux

mais ce qui est surtout essentiel,   pour les EME, c'est apprendre à ne plus avoir besoin de calmer son stress

après ça ne sert à rien d'être absolutiste, si le magnesium peut améliorer notre quotidien....

mais face aux grands stress,  il ne sera jamais suffisant

nous devons faire ce travail  d'accepter de laisser le stress en nous, il est utile quand il vient

 

tu n'as pas besoin de nommer l'émotion pour faire ce travail,   ou même de savoir ce que c'est  (c'est même un peu normal au début de ne pas savoir, tant qu'on est en lutte)

moi je "'sens" juste qu'il y a un truc qui va pas, et si je ne sais pas ce que c'est, tant pis, je l'appelle "le truc"   ;-)

et je fais la même chose : vivre "le truc" dans le moment présent

généralement dans ces cas là, au bout de 5 min, cela m'apparait clairement ce qu'est "ce truc"

et ce qui peut m'aider aussi beaucoup, c'est la musique (jouer-écouter)  ou l'eau (prendre une douche)

la musique et l'eau me reconnecte à mes émotions

 

mais pour les accepter, c'est la pleine conscience le plus efficace

parce qu'en pleine conscience, la plupart des choses que l'on ressent sont très tolérables

Izabelle, merci pour ces paroles tellement réconfortantes.

Ce souci de toujours faire tout bien ! C'est vrai, je dois arrêter ! Me mettre moins la pression.

La pleine conscience n'est pas encore devenue une habitude, je dois un peu me forcer pour la pratiquer, mais je vois bien que c'est une clé, alors peu à peu ça va venir !

j'ai dit sur mon blog pour que ce soit prive

Xx

Belle image au final. Ca fait du bien le matin de lire ce genre de message.

J'apprends, j'apprends.

Et que de bénéfices au final,

Bravo et merci ça m'encourage !

voila un sujet dans lequel je me sens bien!

enfin je m'y retrouve

 

moi je culpabilise a fond , c'est trop dur

 

je culpabilise de trop demander de maniere generale

j'en ai marre de mon travail

je n'arrive pas a me positionner, je fais mal? bien

quand je ne suis pas d'accord je n 'arrive pas trop a le dire car j'ai peur qu'on me critique apres et ca me rend malade!

Du coup je suis en colere contre les gens,contre moi meme, je culpaibilise car je me trouve dans des situations completement déconnante qui peuvent me mettre en danger emotiionnel important

 

Je me sens trop nouille

 

c'est facile de mettree de la distance,de dire "non"?

mais quand je le fais apres on me dit que j'ai des sautes d'humeur ou que je suis versatile

 

Je dois etre gentille tout le temps? NON bien sur

 

Je suis perdue dans mes emotioons,je culpabilise , j'aimerai refaire du sport mais je suis super naze, je pense retourner chez l'acunputcure....

 

 

je me questionne sur le" doit on tout dire"?

J ai du mal a garder des choses pôur moi et je parle facilement de pleins de choses a mon mari pourtant cela me ferait du bien de garder mon jardin privé, mais quand je garde des choses pour moi,je culpabilise aussi

 

 

bon voila ............

merci ;)

Pupuce vert, pour repondre a une de tes questions, je trouve qu'il est difficile de dire non, voire meme tres difficile,, mais j'ai appris a contourner la difficulte avec des reponses evasives, des contournements qui sont en fait des non,mais sans la brutalite du non

au final, c'est comme un jeu

ma phrase preferée :  " bonne idée, mais plus tard peut etre..."

faut dire que j'ai vecu en Asie, là ou il est  impossible de dire non, il en reste quelque chose

 

[quote=Noelle]

ma phrase preferée :  " bonne idée, mais plus tard peut etre..."

faut dire que j'ai vecu en Asie, là ou il est  impossible de dire non, il en reste quelque chose

 [/quote]

Noelle, j'adore ! :)

Les filles, je viens de tenter de lire tous les posts, mais me suis sentie submergée tant il y en avait.
Pourtant c'est un forum qui me parle hein. Des ressentis désagréables, j'en ai plein en ce moment.
De l'anxiété durant un mois, me voici dans la colère. Sans comprendre les tenants et les aboutissants d'ailleurs !

Mais au final, est-ce important de comprendre ? Je sais bien que pas forcément, mais j'aime bien quand ça passe par mon ciboulot. C'est pas que une fuite, c'est une donnée chez moi, l'intellect me fait jubiler quand même.

Bien, mais à un moment le recours à l'intellectualisation peut s'apparenter à une fuite.

Je vais voir si j'arrive à embarquer sur ce chemin. Accueillir un ressenti désagréable.

Parce que j'ai l'impression d'accueillir moi, me sens pas en lutte.

Mais vu que ca dégénère en EME, c'est bien qu'il doit y avoir lutte quelque part non?

Let's see.

 

[quote=Soleluna]

[quote=Noelle]

ma phrase preferée :  " bonne idée, mais plus tard peut etre..."

faut dire que j'ai vecu en Asie, là ou il est  impossible de dire non, il en reste quelque chose

 [/quote]

Noelle, j'adore ! :)

 

[/quote]Moi aussi, j'adore yes Tu en as d'autre en réserve, Noelle, des phrases pareilles ?

oui s'il y a EME, c'est bien qu'il y a lutte

la colère, tu n'as pas besoin de l'intellectualiser, mais en revanche, s'il s'agit d'une vraie colère, il est important de savoir quelle limite a été franchie et comment la faire respecter de nouveau

s'il s'agit d'une fausse colère, c'est une lutte, contre qqchse d'autre, probablement un sentiment sur toi-même (ce qui expliquerait l'EME)

 

 

j'avais un peu une chape de plomb depuis plusieurs jours

hier au petit matin je me réveille, bien dormi

et booomm    deux secondes plus tard je sens la chape de plomb qui me retombe dessus en force

et moi  "oh non.!!!!!!!!"

finalement au lieu de lutter bêtement (comme je le faisais en fait depuis plusieurs jours),  j'ai accepté de ressentir les-dites choses : isolement, solitude, voire enfermement

dans le moment présent bien sûr

eh bien ma foi......  la journée d'hier a été beaucoup plus facile au bout du compte

 

l'acceptation je le ressens comme une sorte de paroxysme,  on plonge dans l'inconfort au lieu de lutter contre,  et puis c'est comme si on passait  "derrière",  comme dans le temple du soleil  où Tintin passe derrière la cascade

J'espère que tu as réussi à préserver ta plage d'écriture.

 

J'ai mis une semaine à accueillir un ressenti très désagréable : depuis samedi dernier, j'ai une tension basse et des espèces de vertiges. Les analyses de sang sont bonnes (ça m'a fait plaisir, c'était ma première analyse depuis le début de LC). Le médecin m'a prescrit l'ORL, l'ORL m'a prescrit une IRM, mais dans trois semaines. La tension est remontée. Je ne suis pas allée travailler depuis une semaine, et je ne suis pas remplacée, ce qui veut dire une semaine vraiment pas cool pour mes deux collègues.

Hier, je me suis réveillée complètement déprimée. Donc j'ai décidé de réagir, et de faire comme si ça faisait partie de ma vie : voilà, désormais, j'ai des espèces de vertiges, comme des glissements pendant lesquels il n'y a plus trop de notion d'horizontalité, de verticalité, de pesanteur. Je ne tombe pas, je ne perds pas conscience, c'est déjà ça. Comme certains ont une jambe cassée et peuvent aller travailler quand même, moi, j'ai des vertiges.

J'ai testé ça le matin au marché. J'ai eu des vertiges tout le temps, mais ça ne m'a pas empêcher d'en profiter. Et l'après-midi, c'était un peu plus dur (ça fatigue), mais je me suis secouée pour faire un cake aux kumquats confits (je trouve le nom, prononcé à haute voix, tout à fait réjouissant !). Bon, ça m'a pris autant de temps que de faire trois fournées de cookies, et j'étais épuisée après, mais je ne suis pas tombée (il y a trois ou quatre semaines, je suis tombée dans les pommes, je me suis fracturé le nez, et depuis, j'ai un peu peur de tomber à nouveau. Si ça se trouve, mes vertiges sont une manière de somatiser ma peur. M'enfin, ça ne les empêche pas d'être réels).

C'est très désagréable à ressentir, et c'est encore plus désagréable d'arrêter d'appuyer sur le bouton "lutte". Je n'aime pas l'idée d'accepter ça, de me dire "bon, ben voilà, tu es comme ça maintenant, tu as des vertiges". Mais c'est le seul moyen de continuer sans que mon univers soit super réduit.

C'est encore très balbutiant. J'ai du mal à accepter les vertiges, mais j'accepte le fait de bouger en ayant des vertiges. Du coup, je reprends le boulot demain. On verra bien comment se déroule la journée.

Je me sens fragile, mortelle, prise au piège d'enjeux économiques qui font que les enseignants ne sont plus remplacés et que toute absence pèse sur les collègues, prisonnière de l'incertitude (je ne sais pas ce que j'ai, je ne sais pas si j'ai raison de reprendre la responsabilité de ma classe), je me sens dépendante (mon mari va me servir de chauffeur, parce que je ne prends pas la responsabilité de conduire).

Depuis que j'ai pris la décision de traiter ça comme une jambe cassée (certains vont bosser avec une jambe cassée, moi j'y vais avec des vertiges), je me sens maîtresse de certains de mes choix (et ça fait du bien), adulte, en colère (mais plus si déprimée !), et puis j'ai un peu peur d'être dans le déni. J'ai une grande habitude de repousser mes gros inconforts. J'ai passé trois ans au moins avec des lunettes plus du tout adaptées à ma vue, je ne me suis rendue compte de ce que je me suis imposée que quand j'ai changé de lunettes. Là, je suis très débutante dans l'exercice de reconnaître et accepter mes inconforts au même titre que mes conforts. En acceptant mes vertiges, j'ai la tentation de "faire comme si" je n'en avais pas. Alors que non. Ce que je veux réussir, c'est vivre le plus possible de ma vie avec ces vertiges tant qu'ils sont là.

En tous cas, hier, j'ai ressenti deux ou trois fois une sensation de bien-être, de plénitude impromptue, que je n'avais pas ressentie depuis une semaine. Et même une fois pendant un vertige. Ok, j'avais un vertige. Mais j'étais chez moi, avec l'odeur d'un gâteau en train de cuire, le vent par la fenêtre, les couleurs qui tendent un peu vers l'automne dehors, le calme de ma maison, mon mari qui regardait un truc de sport au salon, ma série du moment sur ma télé à moi, j'étais allée au marché.