Comment ça marche
Etant devant l'éternel une grande habituée des compulsions depuis ma plus tendre enfance (7-8 ans), il n'était pas gagné que je puisse enfin sortir de ce système où l'alimentation joue un rôle omniprésent de régulation des émotions.
Comme plusieurs me l'ont demandé, je viens apporter ce témoignage de la façon dont a fonctionné pour moi les outils émotionnels de ce site, et surtout l'état d'esprit dans lequel je me suis imprégnée depuis mon arrivée ici.
Depuis ma plus tendre enfance donc, et mes premiers chocs émotionnels, j'ai pris l'habitude d'adoucir ma vie avec du chocolat, du fromage, du pain, des brioches....
au coeur de mon adolescence, et après malheureusement mon premier régime, j'ai le souvenir de ma mère me laissant engouffrer un paquet entier de mini-mars en disant à mon père qu'elle préférait que je sois grosse plutôt que malheureuse.... cela lui semblait un moindre mal, et j'ai très bien intégré le message......
le fait est que je n'ai pas été malheureuse.... mais j'ai été grosse
et malheureuse d'être grosse, quand même.... 
comme si la seule chose "difficile" que j'avais à affronter, c'était ça, le fait d'être grosse et de ne jamais manger en paix : soit en restriction, soit en culpabilité
le stress, la pression, les chagrins, les colères, les ressentis d'exclusion, d'inadaptation, d'incompréhension, d'échec, les difficultés relationnelles.....tout ça je n'avais pas vraiment à l'affronter puisque je mangeais pour éviter de ressentir tout cela, justement
alors à mon arrivée ici, et bien qu'ayant un certain bagage sur le plan thérapeutique (en gros j'avais réglé mes problèmes), j'avais toujours ancrée en moi cette habitude de refuser toute tension interne (associée dans mon esprit à être malheureuse, ce qui est absolument con, je m'en rends compte maintenant....) en utilisant mon outil favori : la nourriture.... laquelle avait été absoute par ma mère.... ce qui n'aurait pas été le cas de la cigarette ou autres substances hautement interdites....
Arrivée ici, donc, je découvre la pleine conscience, dans laquelle, contrairement aux tonnes de séances de relaxation que j'avais faite, on n'apprend non pas à se détendre, mais à "accueillir" la tension
tout un programme!!!!
une révolution intérieure pour moi..... tant le fait d'évacuer directement toute tension ou ressenti désagréable, soit en "pensant", soit en "mangeant" (souvent le premier et ensuite le second) était devenu un véritable réflexe....
les premières séances d'EME-Zen ont été pathétiques..... au lieu d'accueillir la tension, je cherchais par réflexe à la faire disparaitre...
J'ai pratiqué la RPC pendant au moins 8 mois, et je crois que c'est ça qui m'a permis de bien "débrouissailler" tout cela
Même si au moment où je la pratiquais, aucune émotion spéciale, aucune pensée négative ne me traversait, cela m'a donné une sorte de "conscience" accrue de mes états intérieurs
au bout d'un mois ou deux, j'étais capable de ressentir à nouveau la colère, la peur
il m'a fallu beaucoup plus de temps pour vraiment prendre conscience des ressentis plus puissamment agissant sur mon comportement alimentaire (et beaucoup plus enfouis), comme un sentiment d'échec, un sentiment de rejet, d'inadaptation.....
c'est aussi à travers mon implication dans les forums et les groupes que j'ai pu prendre conscience de tout cela, peut-être parce que je suis une personne qui prend conscience des choses à partir du moment où elle les dit à quelqu'un, peut-être parce que dans ma tête je n'ai que très peu de mots, et qu'ils ne viennent qu'au moment de parler (ou d'écrire en l'occurence)
j'ai aussi beaucoup beaucoup lu les forums et tous les tchats depuis le début du site.... et c'était utile
car je pense bien avoir dû lire à peu près 50 fois un docteur ou l'autre dire que les EME servaient à éviter ses émotions, avant de pouvoir vraiment comprendre ce que ça voulait dire, sans que ça reste juste des mots
oui, je pense que quand on est DANS l'évitement émotionnel, on ne s'en rend pas compte....
ça nous parle un peu, mais de loin, on se dit "qu'est-ce qu'ils veulent dire par là?"
J'ai du aussi lire 100 fois le mot bienveillance (tout en me demandant à quoi ça pouvait bien servir) avant de comprendre la grande importance de l'acceptation....
ce jour là je m'en souviens comme d'un tilt, et d'ailleurs c'est quand même le moment où j'ai commencé à perdre du poids
parce que accepter mes sentiments de rejets, échec et Cie, ça c'était vraiment la révolution!!!!
Tout ça a pris un certain temps, le temps de faire son chemin dans ma tête, le temps de changer ces réflexes, mais aujourd'hui, alors que pendant 30 ans j'ai utilisé la nourriture comme anxiolytique, je n'ai plus du tout le réflexe de le faire.
Je reste gourmande à mes heures, mais pas pour éviter des choses en moi-même, juste pour un plaisir sensoriel, partagé avec les autres....
Bien sûr dans ce chemin j'ai connu quelques rechutes, mais finalement avec le recul je pense que ces rechutes étaient utiles, qu'elles m'ont aidé à me centrer véritablement en moi-même, et ne pas m'identifier à "celle qui réussit"
aujourd'hui je me sens plus authentique, je n'ai plus besoin de porter un masque et de cacher mes états intérieurs aux autres comme à moi-même, je suis juste moi, traversée parfois par l'incertitude, le non-savoir, la tristesse, et traversée parfois par l'exaltation, la joie et le bonheur...
voilà la façon bien particulière dont Linecoaching m'a guérie de ma relation à la nourriture.....
aujourd'hui je ne fais plus de RPC, je fais l'EME-Zen de temps à autre, mais je pratique plutôt ce qu'on appelle la "toile de pleine conscience" et c'est suffisant pour moi
néanmoins pour peu que je traverse une phase plus difficile, je reprends la RPC......
et vous?
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Répondre
Je n'ai pas vu ce documentaire sur France 2.
Peux-tu me dire quelles genre d'astuces ont été données pour aider à maigrir? Quelles étaient leurs expériences?
Nouveaumoi,
Je suis tout à fait d'accord avec toi, et c'est ce que j'ai mis un peu plus haut, à un moment, il faut envisager une thérapie.
Sur un forum on est censé partager notre expérience, notre quotidien, nos astuces... ici c'est bizarre.
Chacun traine ses casseroles, mais pourquoi vouloir TOUT analyser ? Les émotions, le passé, l'enfance... ok, mais la gourmandise, le plaisir de manger ? Personne n'en parle ?
J'aime cuisiner, donc j'aime manger. Tout n'est pas souffrance.
Ce que je constate, c'est que le site fait de la pub pour "maigrir sans régime", ce qui est alléchant non ? et au final, l'effort à fournir sera le même que lorsqu'on fait un régime, être dans le contrôle permanent. Comme si des habitudes vieilles de tant d'années étaient simples à changer !
Ce que je constate, c'est que le site fait de la pub pour "maigrir sans régime", ce qui est alléchant non ? et au final, l'effort à fournir sera le même que lorsqu'on fait un régime, être dans le contrôle permanent. Comme si des habitudes vieilles de tant d'années étaient simples à changer !
[/quote] En effet et il y a un côté qui fait un peu peur : les idées sur le papier paraissent d'une simplicité évangélique (je mange quand j'ai faim, j'arrête quand j'ai plus faim...), mais leur mise en application est juste très très difficile ! Je comprends, je pense comprendre ton sentiment... Mais il me semble appendre ici sur moi-même, et c'est déjà ça de gagné. En faisant un Xieme régime, je n'apprends rien, et je connais l'issue... Donc, oui, des efforts, il faut en faire ici aussi, et même de gros efforts. Mais non, ce n'est pas la même chose qu'un régime pour moi...
je me sens complètement déboussolée, hier prête à ne pas faire de vieux os sur le site, aujourd'hui je me dis que chaque jour apporte son lot de découverte émotionnelle..........et que en effet, efforts ne veux pas dire régime et que personne n'a dit qu'on maigrisssait sans efforts..........c'est peut être là le miroir aux alouettes, tellement facile de tout envoyer balader et de se plaindre après, je parle pour moi bien évidemment! un peu d'humilité parfois ne fait pas de mal ma petite Azerty..............
Bonjour à celles qui écrivent aujourd'hui.
Alors d'accord: ce n'est pas un "régime" où on vous donne une ligne directrice de types de construction du repas, pour ne manquer de rien, où les produits "maigres" sont mis en avant, où l'on pense que de réduire le niveau calorique est primordial pour avoir des résultats ultra rapides, pour plaire aux patientes-clientes, surtout des femmes bien entendu, où l'on reprend rapidement autant ou plus quand la faim est là trop vite, où les idées se brouillent...Cependant étant sur la première approche, je ne peux pas approfondir encore cela.
Ici il nous faut essayer de surveiller impulsions malheureuses, moins pour perdre du poids que pour retrouver un accord profond avec soi-même qui doit permettre de mesurer notre relation avec notre corps donc notre estomac.
Ce que je peux constater c'est que de me surveiller constamment m'a coupé l'appétit pendant 4 j, que j'avais -900g ce matin, ce qui ne m'a pas du tout satisfaite, c'est un signe de prise alimentaire insuffisante, et pourquoi? parce que d'habitude il y a tous les petits ajouts dont on a plus ou moins conscience, et ensuite on se dit "je n'ai pas mangé tant que cela!" Donc voir à augmenter des aliments plus sages, 1 CS par de gluciles par ci, une autre par là... jusqu'à satisfaction du résultat. Qu'en pensez-vous?
Je refuse aussi de retourner à tous les anciens problèmes du "mal aimée", mal dirigée, mal apprise à entendre et à écouter, ne savons-nous pas tout cela rvite dans notre vie?
Plus prosaïque je souhaite diminuer mes maux estomac par un rééquilibrage de ma mini-boulimie accessoire, le reste étant des étapes à parcourir avec intérêt, sans s'indigner inutilement.
Brr mon goûter m'a réchauffée j'étais gelée! bonne fin de journée A
c'est très vrai azerty, les efforts sont peut-être d'un autre ordre, mais parfois franchement plus dur quand on doit remettre en cause un fonctionnnement plus ou moins installé, et aussi un peu à l'encontre du discours général qu'on peut nous servir
c'est en ce sens que je trouve le forum utile, pouvoir partager avec des personnes qui tentent la même expérience que nous
oui ralphy, il y a des sections du forum qui sont consacrées aussi à ça, la cuisine la dégustation bien sûr qui est hyper importante
tout ça c'est important
donc n'hésite pas à poster sur le sujet, nous sommes nombreux ici à adorer cuisiner
et puis ensuite ça n'empêche pas qu'il y ait des personnes qui ont besoin de comprendre pourquoi elles mangent en excès en abordant le côté émotionnel
peut-être en effet que cela prend trop de place sur le forum, mais le forum c'est ce que l'on poste, donc bienvenue à toi de lancer des discussions sur les sujets qui sont importants pour toi, et sûrement pour beaucoup d'autres, et nous faire partager ton expérience
Et bien si, Ralphy, toi, si tu veux, tu peux en parler, de la gourmandise et du plaisir de manger. Et d'autres t'emboiteront surement le pas!!
Car il y en a plein, ici, qui ADORENT manger avec plaisir, et il y a également un forum sur le partage des recettes, je crois!
On n'est pas obligé de tout analyser, bien sur, mais certaines en ont besoin.... Pourquoi ne pas leur laisser ce droit? Elles envisageront peut etre une thérapie un jour, ou pas. C'est peut etre un premier pas... Mais c'est leur choix, non?
Suivre une thérapie, certaines sont aussi déjà passées par là, et c'est plutot une suite d'être là....
En gros, je pense que les personnes qui ont envie de pousser plus loin leur réflexion et qui veulent analyser leur casserole ici, en ont tout a fait le droit.
Tout comme toi, si tu n'as pas envie de passer ton temps à analyser, c'est ton droit également, personne ne t'y oblige, loin de là!!
Sur le forum de JMC, oui, je me souviens, les discussions sont totalement différentes... Ici, c'est très différent, mais c'est sympa aussi, c'est nouveau!!
Il y a un un autre sujet qui avait ouvert sur "décider d'être heureux", une émission passée sur M6. A un moment, la conversation a pris une tournure qui m'a un peu dépassée (je n'ai pas les mêmes bagages philisophiques et je ne connais pas grand chose sur la théorie de la psychologie). Quand je me suis sentie "noyée" par cette conversation, j'ai juste été sur un sujet sur lequel je me sentais plus à l'aise, mais sans chercher à faire taire ceux et celles qui prenaient un réel plaisir à échanger.
Je n'ai pas senti que c'était du déballage de science, mais ma réflexion a été "waouh, il y a des personnes drôlement cultivées sur ce site!"
C'était ma réflexion et mon analyse du soir... ;-)
Bises
Violette28 a écrit
... j'ai juste été sur un sujet sur lequel je me sentais plus à l'aise, mais sans chercher à faire taire ceux et celles qui prenaient un réel plaisir à échanger.
Je n'ai pas senti que c'était du déballage de science, mais ma réflexion a été "waouh, il y a des personnes drôlement cultivées sur ce site!"
Même si je reste souvent derrrière l'écran, pour une fois je passe de l'autre côté pour dire que je suis en total accord avec ce que vient de dire Violetta28.
Bon parcours à toutes et surtout chacune son chemin
Ralphy, je suppose que ça dépend de ton parcours et de tes problèmes avec la nourriture. Certains perdent du poids très rapidement et en général c'est parce qu'ils n'ont pas de problème au niveau de la gestion des émotions. L'apprentissage de la faim, de la satiété et de la dégustation suffit alors.
Pour d'autres, comme moi, ce n'est absolument pas suffisant parce que le problème, justement, ce sont les émotions. Et les émotions, pour moi, c'est plus facile à aborder avec d'autres que seule dans son coin. Linecoaching aide énormément à ce sujet, grâce à la pleine conscience mais également grâce au forum où on peut partager. C'est sur le forum que j'ai le plus avancé à ce niveau, en lisant les partages des autres linecoachées. Mais je peux comprendre que ça puisse être déroutant au début de parcours, ou tout simplement inutile si ça ne te touche pas.
Personnellement, je prends ce qui m'intéresse et ce qui me parle. Et en général, ce qui m'intéresse et me parle évolue avec mon parcours. Peut-être que tu reliras cette discussion dans quelques mois et qu'elle te parlera davantage. Ou pas. Peu importe, après tout, non ? On n'est pas obligé de participer à tout, on n'est pas non plus obligé d'adhérer à tout. On peut choisir et éviter certains sujets s'ils ne nous conviennent pas ou s'ils ne nous parlent pas.