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Comment ça marche

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
28 Mar 2013 à 09h

Etant devant l'éternel  une grande habituée des compulsions depuis ma plus tendre enfance (7-8 ans), il n'était pas gagné que je puisse enfin sortir de ce système où l'alimentation joue un rôle omniprésent de régulation des émotions.

Comme plusieurs me l'ont demandé, je viens apporter ce témoignage de la façon dont a fonctionné pour moi les outils émotionnels de ce site, et surtout l'état d'esprit dans lequel je me suis imprégnée depuis mon arrivée ici.

 

Depuis ma plus tendre enfance donc, et mes premiers chocs émotionnels,  j'ai pris l'habitude d'adoucir ma vie avec du chocolat, du fromage, du pain, des brioches....

au coeur de mon adolescence, et après malheureusement mon premier régime, j'ai le souvenir de ma mère me laissant engouffrer un paquet entier de mini-mars en disant à mon père qu'elle préférait que je sois grosse plutôt que malheureuse....  cela lui semblait un moindre mal, et j'ai très bien intégré le message......

le fait est que je n'ai pas été malheureuse.... mais j'ai été grosse

et malheureuse d'être grosse, quand même.... wink

 

comme si la seule chose "difficile" que j'avais à affronter, c'était ça, le fait d'être grosse et de ne jamais manger en paix : soit en restriction, soit en culpabilité

le stress, la pression, les chagrins, les colères, les ressentis d'exclusion, d'inadaptation, d'incompréhension, d'échec, les difficultés relationnelles.....tout ça je n'avais pas vraiment à l'affronter puisque je mangeais pour éviter de ressentir tout cela, justement

 

 

alors à mon arrivée ici, et bien qu'ayant un certain bagage sur le plan thérapeutique (en gros j'avais réglé mes problèmes), j'avais toujours ancrée en moi cette habitude de refuser toute tension interne (associée dans mon esprit à être malheureuse, ce qui est absolument con, je m'en rends compte maintenant....) en utilisant mon outil favori : la nourriture....  laquelle avait été absoute par ma mère....  ce qui n'aurait pas été le cas de la cigarette ou autres substances hautement interdites....

 

Arrivée ici, donc, je découvre la pleine conscience, dans laquelle, contrairement aux tonnes de séances de relaxation que j'avais faite,   on n'apprend non pas à se détendre, mais à "accueillir" la tension

tout un programme!!!!  

une révolution intérieure pour moi.....   tant le fait d'évacuer directement toute tension ou ressenti désagréable, soit en "pensant", soit en "mangeant" (souvent le premier et ensuite le second)   était devenu un véritable réflexe....

 

les premières séances d'EME-Zen ont été pathétiques.....   au lieu d'accueillir la tension, je cherchais par réflexe à la faire disparaitre...

J'ai pratiqué la RPC pendant au moins 8 mois, et je crois que c'est ça qui m'a permis de bien "débrouissailler" tout cela

 

Même si au moment où je la pratiquais, aucune émotion spéciale, aucune pensée négative ne me traversait,   cela m'a donné une sorte de "conscience"  accrue de mes états intérieurs

au bout d'un mois ou deux, j'étais capable de ressentir à nouveau la colère, la peur

il m'a fallu beaucoup plus de temps pour vraiment prendre conscience des ressentis plus puissamment agissant sur mon comportement alimentaire (et beaucoup plus enfouis), comme un sentiment d'échec, un sentiment de rejet, d'inadaptation.....

 

c'est aussi à travers mon implication dans les forums et les groupes que j'ai pu prendre conscience de tout cela, peut-être parce que je suis une personne qui prend conscience des choses à partir du moment où elle les dit à quelqu'un, peut-être parce que dans ma tête je n'ai que très peu de mots, et qu'ils ne viennent qu'au moment de parler (ou d'écrire en l'occurence)

j'ai aussi beaucoup beaucoup lu les forums et tous les tchats depuis le début du site....    et c'était utile

car je pense bien avoir dû lire à peu près 50 fois un docteur ou l'autre dire que les EME servaient à éviter ses émotions, avant de pouvoir vraiment comprendre ce que ça voulait dire, sans que ça reste juste des mots

oui, je pense que quand on est DANS l'évitement émotionnel, on ne s'en rend pas compte....

ça nous parle un peu, mais de loin, on se dit  "qu'est-ce qu'ils veulent dire par là?"

 

J'ai du aussi lire 100 fois le mot bienveillance (tout en me demandant à quoi ça pouvait bien servir)  avant de comprendre la grande importance de l'acceptation....

ce jour là je m'en souviens comme d'un tilt, et d'ailleurs c'est quand même le moment où j'ai commencé à perdre du poids

parce que accepter mes sentiments de rejets, échec et Cie,  ça c'était vraiment la révolution!!!!

 

Tout ça a pris un certain temps, le temps de faire son chemin dans ma tête, le temps de changer ces réflexes, mais aujourd'hui, alors que pendant 30 ans j'ai utilisé la nourriture comme anxiolytique,   je n'ai plus du tout le réflexe de le faire.

Je reste gourmande à mes heures, mais pas pour éviter des choses en moi-même, juste pour un plaisir sensoriel, partagé avec les autres....

 

Bien sûr dans ce chemin j'ai connu quelques rechutes, mais finalement avec le recul je pense que ces rechutes étaient utiles,  qu'elles m'ont aidé à me centrer véritablement en moi-même, et ne pas m'identifier à "celle qui réussit"

aujourd'hui je me sens plus authentique, je n'ai plus besoin de porter un masque et de cacher mes états intérieurs aux autres comme à moi-même, je suis juste moi, traversée parfois par l'incertitude, le non-savoir, la tristesse, et traversée parfois par l'exaltation, la joie et le bonheur...

 

voilà la façon bien particulière dont Linecoaching m'a guérie de ma relation à la nourriture.....

aujourd'hui je ne fais plus de RPC, je fais l'EME-Zen de temps à autre, mais je pratique plutôt ce qu'on appelle la "toile de pleine conscience"  et c'est suffisant pour moi

néanmoins pour peu que je traverse une phase plus difficile, je reprends la RPC......

 

et vous?

 

 

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73 commentaires

 

bien sûr la carapace et la lutte sont certainement utiles à certains moments de vie, et elles nous permettent aussi de nous préserver psychiquement, notamment lorsque nous sommes jeunes et confrontés à des situations diffciles......................

maintenant que nous sommes adultes et disposant de bien plus de moyens de faire face à ce que nous ressentons, il est utile de remettre au passé ce qui appartient au passé et de faire face au présent le mieux que l'on peut........

on peut accepter nos inconforts tout simplement quand on s'en sent la force, et pour sortir peu à peu de ces réflexes conditionnés...................

et les sentiments de peur, de honte, d'angoisse, il nous faut plus de temps pour les apprivoiser, les amadouer, leur accorder moins d'importance en les remettant à leur place.....
à un moment donné, oui, on arrive à ne plus s'anesthésier, parce qu'on se rend compte que ces ressentis qui nous faisaient tellement peur, ne sont pas si méchants que ça.... et qu'ils sont supportables

...........................

mais il faut le temps, de plus, on n'est pas obligé d'accepter tous les inconforts ou ressentis, on peut décider d'accepter ce qu'on veut, de pratiquer le "bricolage des besoins" comme je me souviens avoir lu Lorraine l'écrire....

surtout se laisser le temps, et se laisser des portes ouvertes, des horizons....

[/quote] ça c'est le bénéfice de l'âge aussi, mais c'est tellement vrai!!

mavo, iza et ralphy je viens de vous lire assez vite mais suffisamment consciencieusement pour en avoir les larmes aux yeux, ça m'époustoufle tant de similitudes dans nos vécus..................à développer demain, peut être..........merci les filles ;-)

Hello et Joyeuses Pâques ! C'est intéressant vos liens aux parents, qui validaient voire étaient promoteurs d'une réponse alimentaire aux inconforts (si j'ai bien compris !). J'ai longuement creusé la piste maternelle, avec une maman en surpoids, sous la forme d'un conflit de loyauté : pas le droit d'être mince si ma mère est grosse (d'autant qu'elle dit avoir pris du poids à cause de traitements hormonaux... Pour tomber enceinte !). Ces mécanismes, il m'a fallu du temps pour les décrypter. Mais le décryptage ne suffit pas pour dénouer les nœuds... L'acceptation de l'inconfort est un autre thème qui me parle avec force. Et sur lequel je suis au "point mort". Rester dans la frustration, ne pas tout faire pour lutter contre ce qui peut être douloureux : je ne sais pas !! Azerty, tu te demandes si "ça marche". Je ne peux pas cacher que je me pose la même question (il faut accepter l'inconfort ! :-)). Ce dont je suis cependant convaincue : - les régimes ne marchent pas, - le travail fait ici est très riche en terme de connaissance de soi, et c'est déjà beaucoup.

ah oui ça c'est un beau noeud, bien culpabilisant, genre " j'ai pris du poids à cause du mal que j'ai eu à te concevoir, donc maintenant sois grosse comme moi"

moi ma mère, qui était au régime tout le temps (alors qu'elle était mince quand elle était jeune), et qui faisait preuve d'une absolue mauvaise foi concernant ses apports alimentaires (genre elle mangeait un fromage entier debout devant le frigo, puis disait qu'un rien la faisait grossir...), c'était un message du genre   " je ne sais pas comment t'aider avec ta tristesse, alors mange ma fille ce n'est pas si grave"

c'était surtout sur le versant inconfort, oui, comme si cette difficulté avec les ressentis que j'avais, elle n'avait pas pu me dire "tout le monde passe par là, ce sont des sentiments normaux"

au contraire, dans l'ensemble mes parents me passaient le message que j'avais des sentiments trop intenses et que ce n'était pas normal....   et qu'ils préféraient encore que je mange plutôt que de leur casser les oreilles....

 

drôle de revirement du sort, je reçois aujourd'hui des enfants qui ont preque tous des sentiments très intenses, et entre autres je fais passer le message aux parents que les sentiments intenses doivent être "acceptés"  pour qu'ils puissent être gérés correctement....    
c'est assez fascinant d'ailleurs comme notre présent interagit avec notre passé, je reçois par exemple beaucoup d'enfants de 5-6 ans qui font des "crises", comme j'en faisais à l'époque  (avant de me mettre en lutte contre tout ça....)

Je me suis inscrite fin janvier, pensant trouver LA méthode miracle. Finalement, il faut apprendre, prendre le temps, réfléchir, et décider ou pas de suivre ce que l'on nous conseille.

Personnellement, tout me saoulait, trop de chose à lire, les test de carnet qui ne m'apprenait rien de nouveau, le body scan m'agaçait... bref comme un rejet !

Même les forums me donnaient l'impresssion de toujours être hors sujet ou incomprise.

Au final, je me suis mise à manger encore plus.

N'arrivant pas à m'y mettre j'ai appelé ma coach, qui m'a patiemment écouté, et m'a expliqué que je devais commencer par faire une RPC par jour, puis être attentive à mes sensations de faim pour ensuite faire des respirations lors d'EME. 

Le temps que l'idée fasse son chemin, en route mon corps m'a donné quelques signes de  "arrête de me remplir, je sature !"

Donc 3 jours après, j'ai décidé découter mon corps et de prendre le temps de faire les exercices.

Je ne vous jure pas que c'est un changement radical, et que je m'y tiendrai sans faille, mais pour moi c'est une étape.

Ce matin, pas faim, juste envie d'une orange, ce midi j'ai mangé raisonnablement malgré le bon repas de Pâques (d'habitude je n'écoute que mon palais, pas mon estomac) et là, je n'ai pas faim, juste envie de quelque chose de frais.

Azerty, je ne pense pas qu'on va trouver toutes réponses à la raison exacte de pourquoi on mange par rapport à notre parcours de vie, sinon il nous faut faire une psychanalyse. Détecter les émotions et les contrôler sera déjà un bon début.

Bonne soirée

merci ralphy pour cet encouragement, peut être que j'appellerai un coach quand je me sentirai capable d'avancer dans le programme, pour l'instant je ne suis pas assez disponible mentalement pour le faire, j'ai fait le premier pas en m'inscrivant, je ferai le second en appelant...............bonne soirée aussi......

Bonjour Azerty

Je suis ravie des échanges que j'ai lus précédemment, tu as le mérite d'avoir posé la question que je n'aurais pas osé poser moi-même smiley, c'est super !

 

Je vois que tu viens de t'inscrire aussi tu ne pourras peut être pas répondre à ma question, mais si les coach ont accès aux messagers, la voici :

Y a t il un endroit ou les abréviations sont détaillées (une sorte de lexique) ? J'ai beaucoup de mal à comprendre en direct les commentaires de chacun (EME, PLC, etc. )
Si quelqu'un peut me répondre, merci  beaucoup par avance.

Bonne soirée

(Une journée seule à la maison pour moi, pas facile à gérer wink)
 

bonjour

tu peux le trouver dans "mes outils"

//www.linecoaching.com/glossaire

Bienvenue parmi nous!

Bonsoir,

Je trouve Azerty courageuse de dire ses doutes. Moi aussi lorsque je me suis mise à écrire sur les forums pour trouver des réponses, certaines réponses étaient tellement précises, profondes, que je me suis aussi demandé si ce n'était pas des professionnels qui répondaient. 

On attend tellement en s'inscrivant, on est impatient, on ne comprends pas tout et... on doute. C'est rassurant de remettre les autres en cause, bien plus facile que de soi-même se remettre en question.

Je ne doute pas du témoignage d'Isabelle et son expérience nous est utile.

Je ne saurais vous dire au juste pourquoi, mais ce matin j'ai décidé qu'il était temps que je plonge dans la méthode, à ma façon, à mon rythme,  qu'il fallait enfin agir.

Je n'ai jamais faim, puisque je suis dans une période où je mange tout le temps en excès. Résultat, je n'ai jamais faim, mais je continue à remplir ce ventre qui menace d'exploser ! wink

Ce matin, j'ai pris 2 verres d'eau, mangé une orange, noté dans un cahier quelques émotions, où j'ajouterai mes prises alimentaires, fait une RPC et je suis partie au boulot. Ce midi j'ai mangé en prenant le temps de déguster, et cet après midi fait une respiration lors d'une EME.

Vous me direz : "on s'en fiche !", mais j'avais envie de vous en parler, car depuis fin janvier, je n'arrivais pas à m'y mettre.

Je crois que j'étais... paresseuse, ou pas prête.

Bonne soirée

 

[quote=ralphy42]

Vous me direz : "on s'en fiche !", mais j'avais envie de vous en parler, car depuis fin janvier, je n'arrivais pas à m'y mettre.

Je crois que j'étais... paresseuse, ou pas prête.

[/quote]

au contraire, non seulement on ne s'en fiche pas, mais on est ravis!!!!

je crois plutôt au "pas prête"....

bravo en tous cas car tu as raison, à un moment donné il faut se lancer, c'est par l'expérience que l'on peut vraiment intégrer les choses

donc c'est vraiment super que tu te sois lancée, j'espère que tu viendras nous raconter ton vécu