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EME-Zen... ensemble

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
22 avr 2013 à 15h

Bon je continue sur ma lancée des expériences collectives car je trouve que ça aide bien pour appréhender les exercices du programme....

Cette semaine j'avais envie de me re-pencher sur l'EME-Zen

l'EME-Zen entre lui et moi c'était un peu  "je t'aime moi non plus"

je l'ai découvert avec émerveillement, au bout de trois jours je lui claquais la porte au nez.....

 

cela m' a pris du temps avant de l'apprivoiser, avant de le considérer comme autre chose qu'un empêcheur de compulser en rond....

et maintenant j'ai réussi à le considérer pour ce qu'il est.... juste un outil, mais pas un outil magique ni un outil méchant, juste un outil......      et certainement pas l'outil magique qui me permettra de tout contrôler....    ni le méchant outil qui m'empechera de compulser, à la façon Dr Jekyll et Mr Hyde.....

c'est juste de pouvoir faire un espace de respiration et savoir ce qu'on ressent, de tolérer l'inconfort plus ou moins longtemps sans se fustiger si on décide de ne pas le supporter.....

 

ce que je vous propose dans ce fil, c'est de faire en même temps l'activité "J'apprends à gérer mes EME"  (étape J'approndis mes sensations et mes émotions), ou bien pour ceux qui l'ont déjà fait,  d'utiliser l'outil  EME-Zen  (catégorie émotionnel)

donc de se faire ça sur une semaine, avec le protocole ad-hoc, du moins quand on peut, le plus possible et surtout de venir ici échanger et se soutenir........

 

Moi je le fais en tous cas

d'ailleurs première EME il y a 10 minutes........  je viens de remplir mon compte-rendu...  

j'ai mangé un kiwi en réponse à un état émotionnel, parce que j'ai eu une séance très difficile avec une petite, et que ses émotions à elle, et les miennes en réponse, c'était juste........ pffff.........  difficile

 

qui me suit  sur un EME-Zen  partagé  pendant 10 jours????

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66 commentaires

[quote=Soleluna]

Je me pose la même question que Fadinarde. C'est quoi la différence, c'est où la limite ? Je sens qu'elle existe, qu'elle est subtile, mais je n'arrive pas vraiment à me l'expliciter ! retour d'expériences et vos idées bienvenus! :)

[/quote]

dans l'eme-zen, la différence c'est que tu "prends conscience"   du ressenti sous-jacent

ce n'est pas juste  "tenir", mais changer d'attitude par rapport à son ressenti, son émotion sous-jacente

au lieu de continuer à la refuser, de se mettre la tête dans le sable, tu la regardes en face

genre "ok  je me sens nulle, untel m'a dit ça et maintenant je ne me sens pas à la hauteur, je suis en train de me raconter l'histoire de la nulle-incompétente"

en regardant ce "truc-là" en face  (je ne dis pas émotion car dans mon cas ce ne sont pas réellement des émotions),   on ne le contrôle plus, on accepte simplement sa présence

 

ce qu'on accepte, c'est l'inconfort de ce ressenti,   et non pas l'inconfort de l'EME

donc l'EME s'en va simplement parce qu'elle n'a plus raison d'être.....   parce qu'on regarde en face ce qu'on ressent et qu'on n'a plus besoin de la nourriture pour l'éviter

 

n'oublions pas que dans l'EME-Zen, on a toujours le choix de se réconforter

mais ce n'est pas dans l'inconscience

et c''est ce qui fait que c'est très dur pour beaucoup d'entre nous, car on veut cette inconscience, c'est encore cette inconscience qui nous fait envie....     parce que c'est l'évitement du ressenti que l'on recherche

 

alors oui, il faut faire hyper gaffe à ne pas rentrer dans un contrôle émotionnel accru lorsque l'on fait l'EME-Zen, cela m'est arrivé maintes et maintes fois

 

d'où l'importance de faire bien la différence, vous avez raison

Merci Izabelle d'avoir pris le temps de répondre, c'est super gentil.

Je comprends ce que tu écris là et ne le comprends pas. Le sentiment que quelque chose échappe. Je veux dire, oui j'assimile bien tout ça. La question cependant c'est quand j'accueille tout ça, en suis consciente, et décide de ne pas accéder à mon impulsion de manger, c'est du contrôle mental  ou pas ? Le fameux contrôle mental dont il serait bon de se départir.

Peut-être que je pose mal la question... hum. Ou que c'est un subterfuge pour pas m'y mettre. Parce que clairement, je suis une pro de l'évitement. Bon je vais cogiter. Et peut-être me garder la question pour un tchat avec nos docteurs. Si j'ai une réponse qui m'apporte un peu de lumière, je viendrai la partager ici.

bonne journée
 

oui c'est sûr que c'est délicat

je crois qu'on sent la différence entre le contrôle ou pas  selon une espèce d'attitude que l'on a face aux EME, et que décrit bien Liegama....

si on se sent menacé par l'EME, que l'on met un point d'honneur à ne pas manger, à faire disparaitre l'EME (comme moi je le faisait au début) parce que ça cadre mieux avec l'image lisse que l'on veut avoir de nous-même,  eh bien oui, on peut tout à fait basculer dans le contrôle : je contrôle mes émotions, je contrôle mes EME....  chez moi ça craque au bout d'une journée ou deux....

et pourtant il est parfois utile de ne pas céder à son impulsion

il y a une méthode décrite dans le livre  "le piège du bonheur"  par rapport aux impulsions, il conseille d'observer ses impulsions comme une vague qui monte, monte, atteint une crête et ensuite redescend.....

parfois on choisit de ne pas se réconforter, dans le seul but d'observer cette vague

et parfois on choisit de se réconforter

c'est ça qui est important, ce n'est pas de "réussir" ou non à ne pas manger, mais bien de réussir à faire autre chose : choisir....

et pour ça, il faut que le choix : manger   ne soit pas  quelque chose de détestable, de nul, de mauvais....

il faut que ça soit une option où l'on garde une bonne estime de soi-même

d'où l'excellente idée de s'entrainer à froid.....    il ne faut pas que le réconfort soit un échec après une tentative de contrôle, sinon on s'enfonce effectivement dans une tentative de contrôle et un cercle vicieux des plus pénibles.......

 

 

bon j'essaie de faire progresser la réflexion tout comme toi, mais je n'ai pas forcément de réponse

je crois que c'est absolument essentiel cependant de se poser ces questions

Salut Soleluna, 

Pour moi ce que tu décris est un choix, et non un contrôle, s'il n'y a plus d'impulsion car tu parles d'impulsion de manger.

Quand j'ai une EME, et que je m'assois avec mes ressentis/émotions, que je les accueille, il arrive de plus en plus souvent que je n'ai plus envie de manger. Donc je ne ressens plus l'impulsion, elle a disparue, donc ne pas manger n'est pas un effort du tout à ce moment là. Mais ça ce fut après plusieurs semaines d'entraînement de l'EME-zen. Au début, je n'arrivais pas à accéder à mon émotion je ne "ressentais" pas, j'étais juste "obsédée par manger" et je me disais durant les 3 mn de respiration  : tiens bon tu vas pouvoir manger. Là j'étais dans le contrôle. Ce qui m'a permis de débloquer la situation ça a été de me lancer le défi sur une semaine de faire systématiquement les 3 mn de respiration dès que je sentais un inconfort et de ne pas m'inquiéter si je compulsais après ou non. Mon but était de parvenir à ressentir ce que j'évitais à fond de ressentir. 

Si par contre tu as encore envie/besoin de te réconforter avec l'aliment après avoir identifié l'émotion et l'avoir accueillie et regardée en face, alors tu peux te servir une petite quantité et déguster. C'est là que pour moi le "bat blessait" (avant) c'est qu'au moment où je décidais de déguster l'aliment pour me réconforter, après avoir accueilli l'émotion, et bien ça partait en compulsion. Et j'ai compris le 20.04 que c'était parce que je mangeais l'aliment avec de la culpabilité que je ne pouvais me réconforter avec l'aliment et que je compulser à chaque EME, malgré l'EME-zen. 

J'ai ainsi compris que ce qui me faisait peur dans la partie "réconfortez-vous avec un aliment quand vous avez une EME" c'est que pour moi c'était égale à : je vais compulser. 

J'attends de voir si j'arrive (après mes 4 jours de glace) à me réconforter avec de la glace lors d'une EME où j'aurai besoin de manger quand même. 

J'ai l'impression que pour moi le plus dur était de regarder en face ce que je voulais éviter, quand je le vois en face, j'en ai moins peur et du coup c'est nettement moins "intolérable" d'où l'envie de manger qui part. 

Courage

Salut les filles,

Merci d'avoir pris la peine de répondre, c'est sympa.
Je crois que la clé est là :

[quote=liegama]
Pour moi ce que tu décris est un choix, et non un contrôle, s'il n'y a plus d'impulsion car tu parles d'impulsion de manger.[/quote]

j'ai toujours l'impulsion de manger, même après la respiration. C'est pour cela que je ressens le fait de ne pas manger comme du contrôle. Et je pense que ça en est in fine, dans ce cas. Certainement je fais mal l'exercice et je résiste, je ne veux surtout pas me retrouver confrontée à la chose... hier ça a été terrible. Mais comme tu dis Liegama, à force d'entraînement, ça doit faire moins mal. Le coup de la peau qui fait un cor pour se protéger de la chaussure qui fait mal...

bon bon. Peu de courage in fine. Je crois que j'ai peur et l'expérience d'hier ne me conforte en rien à affronter mes émotions.
Je dois laisser le temps au temps. Je suis sure que ca va évoluer. :/ (on s'automotive comme on peut hein! :D
 

Soleluna, je comprends ta résistance à te "confronter à la chose comme tu dis". Tu dis : hier ça a été terrible. Si je peux me permettre qu'est-ce qui était terrible, l'émotion que tu as ressentie? la sensation dans ton corps? la résistance que tu continuais à mettre? ou la quantité que tu as mangé ensuite?

Je peux simplement dire qu'après des mois de résistance, la plongée dans les émotions et les ressentis qui étaient bien, bien enfouis depuis des années était particulièrement violente. Chez moi ça s'est fait par couche, ce qui m'est apparu comme très fort, la première fois que j'ai accepté de voir ce qui se déroulait en moi était en fait bien moins fort que ce qui est apparu quelques mois plus tard. Une fois je me suis retrouvée dans un état émotionnel tellement apathique que ça m'a fait peur. Mais comme tout, ça passe. La traversée est fortement inconfortable quand même, mais le pire je crois c'est la peur que l'on en a, on a peur tant qu'on a pas fait face je pense;

J'ai beaucoup, beaucoup utilisé le "rescue" lors des EME, car à chaque fois (et c'était pas à chaque EME) que j'arrivais à me confronter à ce qui se déroulait en moi, c'était une telle charge émotionnel que le rescue m'aidait à "revenir sur terre". 

[quote=liegama]

Soleluna, je comprends ta résistance à te "confronter à la chose comme tu dis". Tu dis : hier ça a été terrible. Si je peux me permettre qu'est-ce qui était terrible, l'émotion que tu as ressentie? la sensation dans ton corps? la résistance que tu continuais à mettre? ou la quantité que tu as mangé ensuite?". 

[/quote]

Liegama,

l'émotion, la douleur psychique plus que physique. C'était ça le plus terrible. Et de voir que c'était là avec une force intacte. C'est affolant. Et ca m'a mis à terre durant 2 jours. OUi biensur je regrette ce que j'ai mangé suite à ça, mais ce n'est pas le pire. C'est de se dire qu'on revit ça, une fois de plus, et je crois que j'ai trop cumulé, à 40 ans j'ai donné merci, j'en veux plus. La résistance elle est là. Biensur que tout passe, mais comme tu dis, la traversée est difficile et je refuse ça pour moi.
Il faut que je réfléchisse, pour trouver une voie de sortie, pour faire avec ou autrement. Je sens que c'est un point important et que je suis dans une impasse.
Merci pour ton retour ainsi qu'à Izabelle. Je vais revenir relire ce fil une fois que je serai plus dedans ou prête à m'y mettre
A bientôt à toutes :)

sinon, je vous propose de clore déjà l'expérience EME-Zen ensemble puisque ça fait à peu près 10 jours il me semble

pour ma part, au lieu d'attendre 10 jours pour me faire mon bilan,  celui-ci a été généré soudainement, alors même que je n'y avais pas encore noté certaines EME

du coup il n'est pas vraiment concluant, mais peu importe de toute façon

 

ce qui serait bien c'est que chacun puisse dire ici ce que cette activité lui a apporté, cette fois-ci

 

pour moi, cela m'a appris deux choses :

- il n'est pas forcément facile de porter un regard sur ses EME...  cela peut réveiller un schéma d'échec...   pour moi, après une vie d'EME à foison,  elles sont maintenant la plupart du temps réfugiées en fin de repas, ce qui est bien plus facile à vivre, mais porter un regard là-dessus n'a pas été anodin

je pense que je n'ai pas été assez bienveillante avec moi-même, et du coup le fait de constater que j'avais encore pas mal d'EME (puisque quasiment à chaque repas)  a été difficile à vivre pour moi

cela a sans doute réveillé en moi ce schéma de peur de l'échec,  ce besoin d'être en réussite pour me sentir  reconnue, acceptée.......

du coup j'ai eu plus d'EME, y compris des hors-repas.....

cependant vers la fin de l'expérience et grâce à cette prise de conscience, j'ai pu changé le regard que je portais sur ces EME, les considérer comme des simples choses à observer et surtout me détacher de ce besoin  d'"être  "parfaite, lisse et sans tâche"

j'ai utilisé aussi une technique de défusion pour me distancier de ces pensées liées à l'échec, j'ai imaginé  Terry Jones des Monty Python, avec la voix qu'il prend pour faire les voix de femmes, en train de me sortir  "tu es incapable, à nouveau tu manges, tu te goinfres, tu es la honte, la honte de cette maison.."   non comme ça c'est sinistre, mais avec la voix de Terry Jones, c'est juste marrant....

du coup   les EME supplémentaires (les hors-repas)  se sont évanouies comme neige au soleil

les autres sont restées, elles sont toujours liées à ma peur d'avoir faim, et sans doute une certaine peur de maigrir

 

donc première leçon que cela m'a permis de réviser :   avoir des EME ce n'est pas être une mauvaise élève ou une 'échoueuse', c'est juste quelque chose de normal, un signal qu'il y a un truc, à l'intérieur, qui nous chiffonne.....

 

 

-   cela ne me réussit pas de remplir un carnet d'EME en ligne

c'est lié à la question précédente, dans le sens où remplir le compte -rendu,  c'est comme à l'école, quoi, on veut avoir une "bonne note", un bon bilan....

or mon bilan a buggé, il s'est généré tout seul à mi-activité (chose qui ne m'était jamais arrivé dans les deux fois entières où j'ai fait le parcours)

comme si ce bug me disait :  tu vois, tout ça, ça ne veut rien dire, il n'y a pas de bonne élève...

 

donc deuxième leçon qui rejoint la première :  tu n'es pas là pour être la meilleure de la classe, mais juste vivre ton existence, être, exister

 

 

Et vous?    qu'est-ce que ces 10 jours vous ont appris  si vous faites le bilan de votre expérience?

merci izabelle pour ce long compte rendu, je me retrouve dans certains points

 

alors moi, j'ai arrêté le défi en deux temps :

- premier temps, j'ai arrêté de remplir le carnet eme en ligne, parce que ça me stressait plus qu'autre chose, et ça générait finalement des eme, comme si je devais en avoir pour remplir le carnet !!!

- deuxième temps, j'ai arrêté de me focaliser sur mes eme, sur la rpc ... si, au repas, je mange deux bouchées de trop, ben pas grave, et mettre le doigt dessus en me disant vilaine fille tu as eu une eme de fin de repas ne m'aidait pas, au contraire ... (je sais que ce n'est pas le but, mais me focaliser dessus me faisait me sentir en échec)

j'ai réalisé que plus j'arrivais à rester naturelle face à mon assiette, moins de pression je parvenais à mettre dans la moindre bouchée et mieux j'arrivais à gérer mon repas, plus naturellement ...

donc c'est vers ce détachement plus naturel et sans prise de tête que je tente d'aller, avec l'aide de lc, et de ma nutri du GROS aussi !

 

 

comme tu le dis Soleluna, tant que tu ne veux pas te retrouver confrontée, tu es dans un contrôle, non pas alimentaire, mais émotionnel

comme si tu essayais de te confronter, mais ton esprit, lui, se braque, il ne veut pas se confronter, ça lui fait trop peur

à toi de le rassurer pas à pas

je crois que le coup de supporter cet inconfort, cette confrontation 5 min, puis 10, puis 15  peut vraiment t'aider à vivre ces moments pas très agréables, mais somme toute pas dangereux

il est parfois bien plus confortable de repartir dans le controle, le will power, mais à long terme très inefficace

pour l'instant le mieux que tu aies à faire,c 'est de respirer, puis de manger, mais avec des durées variables.....   et de pouvoir te réconforter en mangeant, mais vraiment, sans culpabilité