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Quand le Tsunami arrive : comment faire face ?

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
05 Mar 2014 à 08h

La vie, ça fonctionne souvent de manière cyclique je trouve. On fait face encore et encore aux même choses, aux mêmes problèmatiques (parfois sous différentes formes), comme si on devait apprendre quelque chose, trouver une nouvelle issue, pour passer à l'étape d'après, au tableau d'après. Les Hindous appellent ça la réincarnation et le karma.
Moi je trouve que c'est valable au sein d'une seule et même vie, celle de maintenant, la seule qui m'intéresse au demeurant et à laquelle je crois (auto-blague, je me fais des private jokes :)

Une des situations cycliques à laquelle je me retrouve confrontée régulièrement est liée au travail. Ici ce qui se profile : des grosses charettes, avec un boulot et des échéances dingos. Je vais en prendre pour facile 2 mois.

Habituellement, je fais le dos rond, je travaille souvent des 12-14h pendant des semaines, et au-delà de la quantité, ce sont des heures de pauvre qualité, douloureuses, pénibles, et insatisfaisantes, parce que dans la course et la dispersion. Je me coupe de mes émotions, de mes sensations (donc du corps) et passe en mode machine, robot. Je peux ainsi bosser jusqu'à 23h et enchainer. Je rentre, je suis épuisée mais montée sur ressorts. Impossible de me détendre, la batterie a surchauffé, elle tourne à vide, je mange, je regarde la télé, jusqu'à très tard, malgré moi, certainement pour rester déconnectée et fini par m'endormir d'épuisement. Bien évidemment je mange, trop aux repas pour me dédommager ou pour me "donner des forces pour faire face". Et EME à la pelle le soir, oeuf corse. Et le lendemain c'est reparti pour un tour. Dans les moments libres, le week-end, je suis une zombie. J'emmerde pas l'amoureux, mais j'ai zéro énergie et il ressent ma tension intérieure, ça l'affecte (alors que je croyais que non).

Voilà : c'est le TSUNAMI.

Je le reconnais, pour l'avoir vécu, et je réalise en laissant courrir ici mes doigts sur le clavier que j'ai une bonne appréhension (dans les deux sens ;) de la situation, c'est déjà ça, je peux m'en féliciter. J'ai identifié le schéma. C'est important. Et au-delà de ça, comme je suis désormais reliée à mon corps, j'ai senti hier l'angoisse monter et me serrer le coeur, j'ai senti mes machoires contractées (elles le sont toujours), mes épaules et ma nuque devenir du béton (c'est mon baromètre intérieur). J'ai vu que j'ai eu du mal à m'endormir et ai frissonné toute la nuit.
Bien. Très bien.

Mais après ? Je fais comment ?
Là je suis consciente et c'est différent des autres fois. Mais faut que ça me serve à quelque chose. Je ne peux plus faire comme avant. J'ai vu où ça m'a menée. Mon esprit s'y refuse, et mon corps avec. Pourtant, le Tsunami arrive, on me l'a dit à la météo, alors quoi faire ? Fight or flight. Je ne peux pas me soustraire.

Je veux faire face, mais AUTREMENT.

Pour me préserver, ne pas prendre trop de coups. Et aussi pour que tout cela n'est pas servi à rien, la douleur passée.
Et je vois ce cycle revenir et me dis que c'est l'occasion, de faire autrement. Mais je sais pas comment, comment traduire cet autrement, de manière pragmatique.

Le Tsunami est le Tsunami, je peux rien faire. Il dépend pas de moi. Donc je dois concentrer mes forces sur ce sur quoi j'ai prise, moi. Aujourd'hui, la météo m'a prévenue. Et je fais quoi avec ?

Quand on voit des situations se reproduire, qu'on connaît l'issue habituelle, comment faire autrement avec ?
Comment faites-vous autrement ?
Comment on passe au tableau suivant ? :)

 

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56 commentaires

mavo, ça me parle bien ce que tu écris en parlant du grand vide....j'ai longtemps été dans cette recherche, combler le vide par la nourriture.

mais comment faire quand l'émotion est intense, qu'elle n'est pas bienveillante, qu'elle est destructurante, qu'elle est inacceptable?  

perso, je sais que dans quelques semaines je vais probablement être entrainée par une lame de fond qui va me laminer.  Il va falloir que j'accepte de ne pas être mère...j'en pleure rien que de l'écrire. Et je vous avoue que je ne me sens pas du tout capable d'accepter ça.... je la vois s'avancer la vague qui va m'engloutir, et je ne sais pas quoi faire...

Marieal,   l'émotion elle n'est pas inacceptable, c'est la tristesse.....

elle est nécessaire dans ce cas là

tu vois ce que je veux dire, ton émotion c'est la tristesse

c'est ça qu'il faut accepter de ressentir

pas accepter ce qui t'arrive, mais d'accepter de te sentir triste face à ce qui t'arrive

parce que la tristesse est l'émotion de la perte, du manque, elle nous est utile pour surmonter ces épreuves -là

sois présente à toi-même, autorise-toi à être triste et c'est cette bienveillance-là qui est importante, celle que tu t'accordes quand tu t'autorises à ressentir les choses

ça ne veut pas dire que tu acceptes ces choses, mais tu acceptes ton émotion face à la chose

il y a un livre de Russ Harris qui est consacré aux grandes épreuves de la vie, il l'a écrit après avoir passé une grosse épreuve de vie, quand il a appris que sont fils était autiste

ça vient d'être traduit en français, sous le titre  " Le choc de la réalité"

de tout coeur avec toi

Tiens, j'en rajoute une autre, de protection possible...

En ce qui me concerne, je suis de plus en plus convaincue que derrière mes problèmes avec la nourriture, il y a un manque d'amour inconditionnel.

L'amour, le réconfort qui manquent  = grand vide. Ce vide, je le remplis avec la nourriture (ou d'autres formes d'addiction d'ailleurs : cigarette à une époque, boulot, achats...).

Mettons que j'enlève la nourriture (enfin, la"sur-nourriture"). Que se passe-t-il ? Je peux remplacer par une autre addiction. Mettons que je parvienne à ne pas mettre un autre emplâtre. Que se passe-t-il ? Si le grand vide qui est dessous n'est pas comblé, là je pense que je me fais peur. Et que je retourne vers ma protection bien connue => reprendre des kilos.

Donc, donc, donc... => c'est sur le grand vide du dessous qu'il faudrait travailler.

Ca passe par beaucoup d'amour de soi, de bienveillance, de douceur. Par beaucoup d'attention aussi => la pleine conscience.

Bon, je vais aller me reposer un peu, moi, ça chauffe là-haut ! smiley

 

 

oui mavo dans ce cas c'est le sentiment de  "mal-aimé" ou de "solitude"  qui est si désagréable qu'on cherche à l'éviter par tous les moyens

avec la pleine conscience, on découvre qu'il n'y a pas de grand vide en dessous

au contraire, en prenant conscience de ce ressenti, par exemple  "la mal-aimée",  en acceptant de ressentir cela  (pourtant pas très agréable),  on se connecte profondément à nous-même

et en dessous, eh bien il n'y a pas de grand vide

c'est la "fuite" en permanence des ressentis désagréables (et mon dieu oui le désamour ou manque est désagréable)  qui génère cette impression de vide

c'est assez paradoxal, mais en acceptant de ressentir ce sentiment là : l'histoire de la mal aimée ou de la "pas-aimée"  ou ses variantes  "la pas-intéressante"   la "non-reconnue", etc....   on trouve une connexion intérieure apporte mille fois plus de bienveillance et d'amour que tout ce qui vient de l'extérieur

se confronter à ses ressentis difficiles, ce n'est vraiment pas naturel, mais quand on accepte de s'y frotter, on se rend compte que même s'ils sont désagréables, c'est quand même bien de se sentir là, présent à soi-même, connecté

plutôt qu'en fuite de soi-même, en détestation, avec le paquet de chocolat dans une main (arme de destruction massive!)

Je rejoins Izabelle sur le fait que maigrir peut générer une peur = activer une réaction de protection...

D'abord, maigrir peut signifier rpendre le risque de re-grossir, tout bêtement.

Ensuite, nos problèmes de poids et d'alimentation, ils nous occupent bien, quand même, ils prennent une bonne petite place, et ça, ça permet de peut-être ne pas aller voir en dessous. Donc je garde mes kilos ou je reprends mes kilos = je n'accède pas à ce que serait ma vie sans ce sujet.

Surtout si tu as des pensées du genre "quand je serai mince...". Si je crois que "ma vraie vie" peut commencer quand je suis mince, ça peut carrément mettre la presion ! Oula, je reprends vite mon poids perdu, et je me réinstalle dans le combat auquel je suis habituée : le poids, l'alimentation.

Enfin, il peut y avoir des peurs de séduire, et puis des peurs sans doute plus archaïques, peur de perdre un morceau, peur de la faim, peur de la maladie ou de la mort comme le souligne Izabelle...

Tu as l'embarras du choix ! smiley

Izabelle, je réfléchis sérieusement à ce que tu as écris sur le sabotage. Faut que je prenne le temps, ça me turlupine.
J'entends ce que tu dis, et ça me parle. Pourtant, pourtant, j'ai bien vu que quand je commençais à maigrir ici, ça me faisait comme paniquer et je m'appliquais à reprendre un à un ces kilos. Comme si j'avais peur. De je sais pas quoi au demeurant. Ca peut pas être de l'inconnu, parce qu'avant les soucis de santé, je pesais 20 kilos de moins et ca allait très bien. Je sais pas, c'est comme si j'avais grossi pour traverser la maladie... Ce serait de la protection? Damm, tu aurais raison? :)) Mais on peut se saboter par protection? :))
bref. J'ai renoncer à comprendre, ça remontera à la surface quand je serai prête :)

eh bien c'est bien esther, accueille ta colère!!!

si tu n'as pas envie de manger c'est bien que tu l'accueilles, donc bravo!!!

essaie de voir s'il n'y a pas d'autres ressentis désagréables qui l'accompagnent

 

Soleluna, pourquoi je suis persuadée qu'il n'y a pas de sabotage, c'est que dans notre "émotionnel", y'a pas vraiment de place pour cette notion qu'"on ira mieux  si on est mince"

ça c'est plutôt mental, c'est la société qui nous l'inculque, c'est au bout du compte assez superficiel dans notre psychisme

mais dans nos émotions primaires, "etre mince"  c'est plutôt le cadet de nos soucis,  car maigrir ce n'est pas forcément ce qui émotionnellement, au niveau humain le plus primaire, signifie la protection et la santé

quand tu maigris, apparemment ça active une peur......

et pour éviter de ressentir cette peur et tout ce qui va avec, eh bien tu re-surmanges

mais en fait tu ne te sabotes pas, c'est juste que la perte de poids réveille des émotions douloureuses, peut-être des angoisses de mort

ça peut aussi être des peurs symboliques, ou tout sorte de chose

mais ce soit-disant sabotage n'est effectivement qu'une protection....  contre qqchose qui ne fait pas sens dans notre mental, mais qui fait sens dans nos émotions primaires, reptiliennes comme on dit......

 

parfois ça m'arrive d'accueillir cette peur

quand je maigris (je le sens physiquement quand je maigris), j'ai soudain des pulsions à me faire un grand gueuleton....  si je n'y réponds pas, je sens une grande détresse intérieure

on peut réussir à accueillir ça aussi, mais c'est souvent des émotions assez peu conscientes

salut les filles ... oui je pense que comme tous changement celui la genere des peurs inconsciente ( d ou l important de la rpc)

pour ma part j ai l impression que mon tsunami c 'est une grosse colere que je retient et ca m empeche d etre completement libre pour ce travail sur moi  cela fait 15 jour que j ai commence et c'etait bien  cool... mais de puis deux jour je suis en colere...  angry   j'ai l impression que si je "lache" je vais "peter la gueu......." a tout le monde excusez moi du terme mais c'est du fond de mon coeur.........

j ai envie d hurler !!!!!!!!!!!!!!!!!!  et ce qui est bizard  c'est que j ai meme pas envie de manger depuis ces deux jour j ai envie de m enfuir et de tous casser avant de partir (  coool!!!!! comme fille)

j hallucine d'etre en train d ecrire ça sur ce spot..... je pense que je ne vais pas me relire sinon je ne l enverrai pas.

(donc il y aura plein de fautes lol...)

voilas j ai juste l impression que tout est lourd (moi la premiere).....

Wouauiis! Vous imaginez ce que notre corps nous fait pour qu'on intègre notre vie??? Être sur LC pour alléger nos contraintes, vivre l'instant présent. C'est vrai que LC et Vous, les forumeuses, je suis heureuse de vous fréquenter!!!! Ps: erreur: A la fin de mon message Soleluna je voulais écrire SAIS et pas fais

Bah elle va forcément être belle, si elle commence par lire tes posts : quelle patate, quel chemin, quelle bienveillance ! Que du bon et du positif !

C'est clair que le travail qu'on fait ici, il est un peu sur le poids, mais beaucoup sur plein d'autres sujets... D'ailleurs, si j'ai aprfois le sentiment que le poids n'avance pas ou plus ou peu, je suis en revanche convaincue que ma vie a réellement été transformée, a réellement changé, par ce que j'ai appris ici, par la méditation, etc...

Vus de cette façon, nos problèmes de poids sont une chance incroyable, une opportunité de faire un chemin vers soi, long mais tellement riche !