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Quand on n'y arrive plus...

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
14 jan 2013 à 00h

Je ne sais pas ce qu'il y a dans ce "y", mais je n'y arrive plus. 

 

Je n'ai même pas l'impression de manger parce que j'ai une EME (je déteste ce sigle, en fait, il ne me parle pas, ne m'a jamais parlé, et peut-être que je devrais éviter de l'employer) mais parce que j'ai envie de manger sans y penser. 

 

J'ai envie de faire les choses en pleine inconscience. 

 

Je retrouve des comportements anarchiques dans la manière e me nourrir. Du coup, je ne remplis plus rien, ni les comptes rendus d'exercice physique (et pourtant, j'en fais pas mal !), ni les comptes rendus de programme alimentaire (la satiété ? Tu parles, Charles, je commence déjà à manger sans avoir faim, alors...)

 

Comme je fais n'importe quoi, je me réveille chaque matin avec l'intention de m'y remettre. Ca vous rappelle quelque chose, ça ? "Demain, je m'y remets", "A partir de ce matin, je fais gaffe" ? Bien évidemment, je fais tout le contraire. Je recommence à jouer contre mes propres intérêts. Du coup, ça me met en colère contre moi-même, et devinez comment je me "punis"...

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64 commentaires

Liegama, merci de mettre des mots sur mon ressenti! J'en suis au même point, je crois: j'ai "compris" mes EME, je sais quand elles ont lieu. Je "sais" quand je dois arrêter de manger, mais je suis encore bien frustrée de devoir me contrôler, parce que ma tête voudrait manger plus.

La comparaison avec le comportement des enfants est très juste. C'est comme ça que je le vis aussi: "pourquoi j'aurais pas le droit au plaisir, maintenant, tout le temps, tout de suite? pourquoi il faut attendre la prochaine faim pour éprouver de nouveau ce plaisir?"

Pour avoir déjà un peu farfouillé dans mon enfance, je pense avoir des pistes de réponses, notamment par le fait que l'épicurisme n'était pas bien perçu par mes parents, et que tout plaisir devait se mériter. Finalement, je crois que la nourriture était le seul plaisir "gratuit" que l'on pouvait avoir, et du coup, c'est devenu une obsession.

Mais comment fait-on pour se libérer de ça?!! J'ai l'impression d'avoir toutes les billes pour en sortir, puisque les explications raisonnées sont là, mais ça semble tellement ancré que le corps et l'esprit ne se parlent plus, et je peux passer en mode automatique en un claquement de doigts, pour reprendre mes gestes d'enfants et me baffrer de gâteaux.

Ah lala... dur dur, la pleine conscience!! Ca demande un tel effort!

maggy, pour cette frustration,  l'important c'est déjà la conscience

quand tu te sens frustrée de ne pas pouvoir manger autant que les autres à cause de tes petits besoins, nomme cette frustration que tu ressens,  donne-lui un petit nom, tu peux aussi lui imaginer une forme, une couleur....

la frustration est un peu comme une émotion, du moment que tu reconnais sa présence, que tu la laisses exister,   elle ne t'obligera à rien....

ça peut donner  " ah oui  je suis frustrée que mon corps ait besoin de si peu"

ça peut sembler bizarre à d'autres personnes, mais c'est bien ce que tu ressens, alors autant l'accueillir, respirer un peu pour lui faire de la place à cette frustration

et puis faire tes choix, conscients :  la plupart du temps écouter ton corps qui te le rendra au centuple ...   et de temps à autre faire la fête

la frustration ne t'oblige à rien, surtout si tu la reconnais et que tu l'acceptes

elle se désamorcera peu à peu....

[quote=izabelle]

et puis faire tes choix, conscients :  la plupart du temps écouter ton corps qui te le rendra au centuple ...   et de temps à autre faire la fête

la frustration ne t'oblige à rien, surtout si tu la reconnais et que tu l'acceptes

elle se désamorcera peu à peu....

[/quote]

et mille mercis pour ce rappel-là Izabelle!!

Aanacha, ton message raisonne beaucoup en moi !

Je repasse quand même sur le site, pour donner des nouvelles et pour vous lire.

 

Merci à toutes celles qui me répondent, ici ou par mél, et qui font que non, je n'ai pas l'impression d'avoir "tout lâché", mais juste pris un peu de distance. 

 

Je ne crois pas que ce soit si dramatique, finalement, de ne plus "y arriver". Je me rends compte que j'ai quand même réussi à apaiser un peu ma relation à la nourriture, et le fait de ne plus vouloir trop y penser ou y réfléchir n'est pas forcément très grave. Je ne peux plus perdre de poids pour l'instant, mais j'en ai déjà perdu pas mal, et peut-être que l'hiver n'est pas la meilleure période pour moi pour m'alléger. 

 

L'évitement, oui, ça me parle, disons que j'évite de mettre trop le nez dans ce qui fâche pour l'instant. Je me roule en boule dans mon fauteuil, avec un châle, je passe du temps sur Internet, je bois du thé, je mange du chocolat. Et je ne me sens pas coupable. C'est peut-être déjà une victoire magnifique. 

Alors bonne couverture et bon thé et j'espère que ton chocolat est très très bon parce que quoi qu'il arrive tu mérites le meilleur comme chacun de nous. Et viendra peut être un jour ou tu auras envie de ne plus éviter, de plonger voir ce qu'il y a derrière tout cela. OU pas. Sans culpabilité.

je "n'y suis plus arrivée"  de nombreuses fois jusqu'à présent.....

et j'imagine que ça m'arrivera encore

Rikki, ne plus y arriver veut il dire que c'est définitif, je ne le pense pas. C'est bon de ce donner un temps de pause, contrairement à tous ces régimes qui n'admettent aucun laisser aller ; ce n'st pas possible nous sommes humaines!!!!! Surtout pas de culpabilité Rikki, en ce qui concerne les EME, la RPC m'aide considérablement la faire tous les jours me permet de ne pas grignoter et de découvrir la satiété........

Et l'évitement, ça te parle ?

Est-ce que "manger sans y penser" te fait le même effet qu'un puissant calmant ? Plus simple, plus immédiat, plus spectaculaire que n'importe quelle séance de défusion ou de pleine conscience... Un vrai shoot de morphine ! Cela fait 30 ans que ton corps sait cela, alors bien sûr, le naturel revient au galop. Pour autant, tu sais aussi qu'à long terme, c'est LA solution de facilité qui ne tient pas la route et ne te permet pas de te sentir satisfaite de ta vie... Le temps devrait jouer avec toi... Choisir les moments où l'on s'expose, les moments où l'on se préserve, pour ne pas ensuite fuir désespérément et compulsivement dans la nourriture cette vie trépidante que l'on déteste finalement...

Bonne chance en tout cas et prends bien soin de toi, pas des autres, juste de toi.

Sans vouloir jouer les moralisatrices, parce que vraiment, j'ai encore tout à faire ici, je pense que tout ce que vous décrivez là ce sont des eme... J'ai très longtemps fait de la résistance, croyant moi aussi ne pas "souffrir" de cette terrible maladie que dont les eme!!!! Je voyais les eme comme un truc affreux, compulsif maladif, du style manger dix paquets de biscuits et 3 saucissons en 10 minutes, debout devant le frigo ouvert... Vous voyez ce que je veux dire? Donc je me disais que le chapitre eme ne me concernait pas. (Je suis gourmande, j'aime manger, etc....) Mais finalement une eme c'est juste quand on mange dans avoir faim. Juste ça! Alors quand tu prolonges le repas au-delà de ta faim c'est une eme... Quand tu picores trop a l'apéro aussi, etc... En fait ce terme d'eme est vraiment moche....!!! Enfin voilà! Moi j'ai compris (et accepté) l'idée que je souffrais moi aussi d'eme après avoir commencé la partie du programme concernant la gestion des émotions! Enfin bref, pardon les filles, je ne veux pas vous embêter.... Mais peut-être que mes messages vous serviront un jour! Belle journée!!! Prenez soin de vous!!