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Se couper de ses émotions : mal être supplémentaire

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
12 déc 2013 à 09h

Hier soir, en prenant ma douche  (  c'est toujours en prenant ma douche que tout s'éclaire dans ma tête),  j'ai compris un truc

 

genre  enlightened

 

parce que dans la soirée, je me sentais  genre  "pas assez aimée",  en "manque"

ce qui est assez étrange, vu que j'ai un chéri adorable et très démonstratif  (bien que pas en super forme actuellement)

 

Je trouvais ça bizarre ce ressenti,  quand soudain, ça fait un beau  enlightened    (j'aime ces moments)

 

J'ai soudain compris qu'à cause des inquiétudes  (angoisses!!)  qui me taraudent en ce moment,   je me suis coupée de mes émotions, afin de ne pas trop "resssentir", pour ne pas laisser l'angoisse prendre trop de place

du coup, m'étant coupée de mes émotions, je ne "ressens" plus

et paf.....  ça se transforme  en  "personne ne m'aime, je suis seule, en manque, etc....."

 

c'est fou à quel point ça m'a frappé

en effet, j'ai des réticences à prendre ma douche  (pour moi un grand signe de lutte, car elle me connecte toujours à mes émotions),  à m'interroger sur ce que je ressens en cours de journée.....

 

je suis heureuse d'avoir enfin compris, dans mes tripes,  à quel point   me couper de mes émotions peut engendrer, en tant que tel,  un mal-être

 

je ne dis pas que je pourrais accueillir vraiment l'angoisse du jour au lendemain, mais au moins, quand je me sens " coupée",  comme ça,  je saurais pourquoi.....

 

au lieu d'accuser le monde entier.....    je pourrais au moins tenter de me reconnecter à moi-même

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69 commentaires

oui c'est une bonne idée de comprendre l'utilité des émotions pour pouvoir les apprivoiser

parce que dans l'ensemble, quand on les fuit, c'est parce qu'elles nous semblent menaçantes

alors comprendre leur fonction me semble une bonne idée et j'irais lire les articles

par contre, il faudra qu'on fasse gaffe à ne pas en profiter pour leur consacrer des tas et des tas de réflexions....  et soudain, sans nous en rendre compte, lutter contre elles...... en réfléchissant.....

pour ma part, c'est un peu un "réflexe" acquis depuis ma plus tendre enfance

et c'est aussi une protection, parfois utile sans doute, ponctuellement

je ne veux pas "juger" ma tendance à la lutte, car je pense qu'elle m'a été nécessaire pour m'adapter au monde jusqu'à présent

simplement aujourd'hui je veux élargir mon horizon et être plus en accord avec moi-même

 

bon week-end à toutes!

[quote=izabelle]

 

je ne veux pas "juger" ma tendance à la lutte, car je pense qu'elle m'a été nécessaire pour m'adapter au monde jusqu'à présent

 

[/quote]

C'est marrant parce que cette phrase me parle beaucoup. De la voir écrite comme ça, ça fait résonner des choses en moi. Je crois que je suis comme toi, Izabelle. Je crois qu'on part pas tous et toutes aussi bien armé(e)s les uns que les autres pour "affronter" la vie et ses coups durs. Et que la lutte peut être à un moment donné un bon moyen et peut être le seul pour ne pas "sombrer" ou se laisser "bouffer". Pour arriver à vivre, à peu près normalement.

Et puis, peut être qu'on arrive à un moment de sa vie, après avoir vécu plein de choses, où l'on ne ressent plus le besoin de lutter pour continuer à vivre. Peut être parce qu'on est plus fortes ou autre chose, je ne sais pas...Mais les armes telles que la lutte ou le perfectionnisme qu'on utilisait jusqu'ici sont parfois difficiles à abandonner, faire autrement ça n'est pas toujours facile.

Du coup, je rejoins également les filles qui ont écrit que c'était un temps d'une durée nécessaire quelque part, pour intégrer plein de choses, les digérer, grandir, murir...

Je complète ma réponse car je viens d'aller sur le site d'infopsy, pour me rendre compte que je le connaissais déjà! wink j'étais tombé dessus quand je faisais mes recherches sur le pourquoi des émotions. J'avais trouvé qu'effectivement le site était très très intéressant et j'avais complété mes lectures avec les livres d'Isabelle Filliozat. Je trouve qu'ils ne sont pas forcément suffisants mais que c'est une bonne base de travail et de compréhension.

oui ce n'est pas évident de changer de fonctionnement, simplement.....

parce qu'on a acquis des réflexes

du coup, en développer de nouveaux, ça ne se fait pas en un claquement de doigts.....   d'où les nombreux allers et retours....

je pense en effet que la "lutte", le contrôle émotionnel que j'ai développé pendant mon enfance et ma prime jeunesse  m'a permis de faire des études,  d'obtenir mon diplome, d'avoir des amis et de rencontrer mon chéri  (encore que lui, bien sûr, c'est parce qu'il a su voir  au delà de la carapace), d'élever un enfant

mais pas de manger normalement, c'est clair.....   ni de me sentir adaptée socialement

 

aujourd'hui j'apprends à ne plus lutter contre ce que je ressens, et ça n'est pas évident

pour l''angoisse, la semaine dernière, c'était encore presque mission impossible

j'en avais déjà conscience, mais je coupais le flot

mais pour plein d'autres choses, maintenant c'est possible : rejet, échec, incompétence, colère, jalousie, différence....

 

pour rebondir sur ce que disait Soleluna,  pendant des années j'ai  "renié"  tous mes ressentis d'adolescence qui étaient particulièrement pénibles pour moi, je refusais ma propre histoire.... j'avais une honte totale de mes ressentis

aujourd'hui seulement je commence à pouvoir poser un regard apaisée sur celle que j'étais à l'époque, tellement j'ai pu être en lutte contre mon hypersensibilité

et aujourd'hui seulement je comprends que cela ne pourra être possible que si je regarde l'autre face de la médaille : les avantages de l'hypersensibilité

Ce que j'ai retenu c'est qu'il ne faut pas avoir peur de ses émotions, elles nous indiquent qu'un besoin n'a pas été assouvi. Tout comme les EME, c'est comme un chien de garde qui nous demande de voir ce qui ne va pas. Donc, après avoir pris conscience de cela il est important de répondre à ce besoin de façon appropriée. On est en colère, il est important de comprendre pourquoi et de l'exprimer. Ne pas attendre que ça sorte plus tard de façon inappropriée parce qu'il y a eu accumulation. C'est pour cela que quelque fois on réagit fortement à une situation : parce qu'on réagit à celle la et à toutes celles que l'on n'a pas exprimées. Pour moi c'est une révélation de comprendre que je culpabilisais d'avoir des émotions que je ne jugeais pas souhaitables. Maintenant, je vais leur laisser toute la place qu'elles méritent et je vais les écouter !

super, oui.. je ressens tout à fait ce que tu dis

pour moi la colère surgit quand je dois justement réagir,  elle donne l'adrénaline nécessaire pour faire bouger  "ce qui ne va pas"

la peur surgit quand je dois faire face à un challenge : elle donne l'adrénaline pour se dépasser, ou pour faire face à un danger

je me rappelle que lorsque j'ai compris que l'adrénaline était utile et qu'elle avait un rôle, cela m'a aidé à accepter d'avoir de telles émotions en moi

Je pense au contraire que tonessage a tout à fait sa place ici, vu que l'on parle des émotions..... Parfois je me dis aussi que mes histoires n'ont aucun intérêt ici, mais en fait c'est faux. LC n'est pas un site de régime, un des immense chapitre c'est de comprendre pourquoi certaines d'entre nous se mettent à manger n'importe quoi, n'importe comment, n'importe quand, parce que nous essayons juste de taire des émotions.... Donc la sérénité dans l'assiette de doitbrenpasser par la sérénité dans la tête.... Pour compléter un tout petit peu mon premier post et les vôtres aussi, il est indéniable que nous portons tous un héritage familial, nous sommes faits de ces histoires de famille, révélées ou secrètes. J'ai un peu travaillé sur moi avec une psychogénéalogiste, c'était intéressant même si pas assez approfondi. Et dans mes histoires de bilans, de surplace, d'échec, il y a la culpabilité de n'avoir pu faire des enfants assez tôt pour que ma mère puisse devenir grand-mère. Et il y a la comparaison avec elle, ma maman qui est devenue maman à 23 ans, et moi depuis toute petite je me voyais suivre exactement les traces de ma mère. Comme si je devais reproduire son parcours.... Quand j'ai dépassé le 23 ans j'ai commencé a me dire que j'avais raté ça. Il doit y avoir un peu de ça en moi. Cet "échec".... Pourtant je suis moi. Et je j'ai pas à faire ma vie dans les traces de ma mère....!
C'est chouette de revenir partager ses "émotions" ici! J'ai bien fait de revenir! Merci les filles d'avoir rebondi sur mes pensées du moment! Je vais essayer de revenir ici et maintenant... Toujours plus facile a dire qu'à faire! Mais essayons! Bisous et bon appétit pour bientôt! J'ai faim moi!

@Izabelle : enlightened aussi !! Mais plus faible que toi certainement. J'entrevois une vérité dans ce que tu écris, ca s'allume aussi facon ca me parle personnellement, mais euh c'est lointain, disons que c'est une lampe éco, de celles qui s'allument super faiblement au début... :)
Je garde sous le coude, et laisse murir! Merci dans tous les cas :))

@Fred: aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, la culpabilité! My best friend! idem, je me sens coupable de tout, mais absolument tout, même des trucs qui ne me regardent pas (mais quelle prétention). J'ai longtemps cherché le pourquoi. Depuis quelques temps, j'ai changé mon fusil d'épaule, j'essaie de faire avec, sans chercher à comprendre. La pleine conscience (+défusion etc) est certainement une clé, si ce n'est la clé

@Fadinarde: il n'y a pas si longtemps que ça j'aurais été tentée d'argumenter, de raisoner, te dire que non, ton année n'est pas foutue, tu es en gestation, regarde la terre en ce moment, on la dirait morte, mais non elle nous prépapre un magnifique printemps, elle se régénère, etc. Tu vois, des arguments justes et vrais qui font appel à la rationnalité (tu as remarqué au passage que, mine de rien, mine de crayon, j'ai réussi à les glisser, gnafgnaf :)
Aujourd'hui j'ai plus envie de te demander : en quoi cette pensée t'est-elle utile? t'aide-t-elle à construire ce que tu veux ou bien est-elle un frein? Eh oui, à force de vous entendre toutes, je l'ai acheté moi aussi le bouquin de Harris, et c'est tellement simple et juste, ca en est renversant. Non? Izabelle dans le mille.

@Lavienrose : avec mon chéri d'avant, j'étais comme toi. J'avais des attentes et je lui exprimais pas. Parce que s'il m'aimait vraiment, il devait comprendre SANS que j'ai à lui demander, sinon c'était tricher. Une fois je suis tombé sur un libre débile genre les femmes viennent de vénus et les hommes de je sais plus où. Je l'ai feuilleté et la seule chose que j'en retiens c'est que les femmes n'aiment pas formuler leurs attentes. Et que les hommes ils comprennent pas tant que c'est pas dit. Je sais pas si cette distinction homme femme est juste, mais je la trouve juste pour tous les êtres humains. L'autre n'est pas dans ma peau, et il a beau m'aimer de toutes ses forces - je parle d'amis aussi - il sait pas, et ce n'est pas une marque de non amour ou de non respect. Aujourd'hui je formule mes attentes, clairement, et je prends soin de les argumenter. Parfois ça marche bien mieux... parfois pas du tout ! Ca dépend :)
 

Merci Soleluna, j'en étais arrivée à cette même conclusion : prendre conscience de mes émotions grâce à la pleine conscience et les accepter pour les laisser vivre leur vie sans qu'elles ne dérangent. Moi je sais d'où elle vient cette culpabilité mais ce n'est pas parce que je sais que je l'accepte mieux. Tu as donc raison, elle est là de toute facon alors autant faire avec ! Bises à toi. En espérant que tu vas mieux.

Moi aussi je me coupe de mes émotions en ce moment.... Je déconnecte en m'empifrant d'ailleurs....

 

Je suis, fin d'année oblige, en plein bilan. Et ça fait mal. J'ai le sentiment que cette année écoulée je l'ai perdue, gâchée en ne faisant rien de constructif. J'ai bientôt 33 ans (en janvier) et je suis toujours seule, incapable de trouver un amoureux. Je n'aime pas mon boulot, mais j'ai une formation qui ne donne pas beaucoup de possibilités sur le marché de l'emploi. Le plus déprimant c'est que je passe mes journées à être en contact avec des futures mariées, c'est un comble.. Je les regarde, et me dis souvent: pourquoi elles et pas moi? Je ne suis ni trop moche, ni trop bête, Cupidon me fait la gueule, à coup sûr... 

Non en fait je suis probablement responsable de ma solitude... Il faut être prêt pour pouvoir s'ouvrir à l'amour, accepter les rencontres... Et je sais bien que mon coeur n'est pas tout à fait libre. Pourtant j'aimerais tant avoir un amoureux, une famille. Je me sens tellement inutile, c'est comme un grand vide... 

et cette année qui touche a sa fin, j'ai vraiment l'impression qu'elle est perdue. 

Quelques mois avant de mourir, ma mère avait écrit: "La vie n'est que ce que l'on en fait, l'avenir sera magnifique!"

Ecrire ça alors qu'elle en était à sa troisiéme récidive de cancer et qu'on ne lui donnait pas beaucoup d'espérance de vie... C'est remarquable. Je ne m'en sens pas digne, à faire du surplace. A patauger dans ma vie stérile. Oui je sais, je suis dure avec moi-même. Parce que je trouve que j'ai fait quand-même un joli chemin intérieur depuis ces trois ans de deuil.

Ah ben tiens, maintenant que je l'écris, je me dis que c'est peut-être ça la clé de mon immobilisme... J'ai passé ces trois dernières années à voyager dans ma tête, pour acquérir la sagesse et la relative sérénité intérieure qui m'ont permis de me relever de la mort de ma maman...

Je m'égare un peu, mais je sais que je tiens là tout ce qui me fait manger plus que de raison... La frustration, la solitude, la peur de rater ma vie, le sentiment d'être inutile...

Je sais qu'il faut que je recommence la RPC... Absolument. Un peu de défusion ne me ferait pas de mal aussi, mais je n'ai jamais été très douée pour ça. Jamais eu le déclic. Il va être temps de reprendre la lecture du piège du bonheur aussi...

Voilà. Voilà pourquoi je me suis réinscrite sur LC... Parce que, bien plus que de perdre du poids, il est temps que je reparte à la rencontre de ma sérénité intérieure...