Les pensées hameçons
Les pensées hameçons sont des pensées récurrentes qui ont tendance à nous "entraîner" dans la lutte émotionnelle
parce que c'est lié à une souffrance, une histoire particulière
ce sont celles qui nous "accrochent"
on les appelle pensées hameçons car nous sommes libres ou non de nous accrocher à cet hameçon
mais de pouvoir en prendre conscience, de ces pensées là, est souvent très utile
pour ma part, celles que j'ai repérées depuis quelques semaines, les plus puissantes pour aller m'entraîner du côté de la lutte émotionnelle sont :
" personne ne m'aime"
" il ne m'a jamais vraiment aimée"
" personne ne m'aimera jamais vraiment" (notez le vraiment, c'est très caractéristique chez moi)
ça c'est du côté "la non-aimée"
et puis aussi
" personne ne me comprend"
" il a trouvé que ce que je disais n'était pas intéressant, il n'a pas vraiment compris"
" tout le monde se fiche de ce que je pense"
du côté de l'incomprise de service
et vous, quelles sont vos pensées hameçons???
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Répondre
mon idée c'est que les mangeurs émotionnels sont en fait des gens qui ont TROP de volonté
notamment la volonté de vouloir toujours être "confort" à l'intérieur
trop de volonté, trop de lutte entrainent des EME
donc soyons un peu moins volontaires avec nos états intérieurs 
[quote=izabelle]
mon idée c'est que les mangeurs émotionnels sont en fait des gens qui ont TROP de volonté
notamment la volonté de vouloir toujours être "confort" à l'intérieur
[/quote]
Mais ouiiiii, je me sens exactement comme ça, tu as mis le doigt juste au bon endroit je trouve (enfin, pour moi, en tout cas).
Par la force des choses, ayant déjà vécu pas mal de petits trucs divers et variés mais pas forcément cools dans ma vie, je cherche à toute force cette zone de confort et je DETESTE en sortir, j'ai l'impression du coup de me sentir très vite dépourvue face aux stress : une inspection au boulot me rend malade, un coup de téléphone à passer me force à le répéter dix fois dans ma tête avant de décrocher le combiné, une réflexion me hante pendant des jours... j'ai souvent l'impression de n'avoir aucune tolérance émotionnelle, qui me pousse souvent à aller grignoter un p'tit truc, ou à déprimer longuement au fond de mon lit en me lamentant dès lors que quelque chose me sort de mon confort habituel, c'est d'un pénible !
La Pleine Conscience aide, c'est sûr, mais j'ai beau le savoir, je ne lui accorde pas encore assez de place dans mon quotidien. Paradoxalement je cherche le bien-être, j'ai PLEIN de possibilités de le vivre encore plus au quotidien mais je ne le fais pas forcément... m'oui m'oui m'oui, je sens que ça va encore être simple à décortiquer tout ça, tiens...
Je suis moi aussi totalement d'accord avec ľ analyse d'Izabelle. Je voudrais moi aussi être toujours bien, toujours en forme, toujours calme et de bonne humeur et j'ai tendance à culpabiliser quand je ne vais pas bien...
ah oui notre cerveau est très efficace
trop?
non il fait son boulot, mais bien, bien....
alors il faut le laisser faire ce qu'il sait faire, mais avoir cette capacité de porter son attention ailleurs, vers ce qui est important pour nous, sans forcément entrer dans un brouillard de pensées pas trop utiles
par exemple si on voit qu'une pensée est un hameçon, on a déjà une possiblité de choix : "y mordre ou non"
parfois on y va direct, et puis on peut aussi se rendre compte très vite qu'on a "mordu" (ou pas)
c'est mon cas pour le hameçon "il ne m'aime pas", je peux y mordre encore facilement et même restée hameçonée plusieurs jours sans savoir vraiment ce qui me travaille
c'est normal, l'amour est si important pour moi
je crois que nos hameçons les plus puissants nous renvoient à nos valeurs les plus fondamentales
et il est vrai que c'est tout un travail que d'apprendre, s'autoriser à ne pas toujours être "bien" à l'intérieur
j'adore la métaphore du surf concernant nos états intérieurs négatifs
cela dit à peu de chose près la chose suivante :
" parfois les choses difficiles intérieurement sont des vagues si grosses qu'on est tenté de les retenir, de lutter contre elles. Mais au bout d'un moment, cela devient si épuisant qu'on finit par lacher et se laisser emporter.
Et s'il y avait une autre alternative au fait de lutter contre et de se laisser emporter? Cette alternative, cela ressemblerait un peu à surfer
pour surfer, pas besoin de retenir les vagues, et on ne se laisse pas non plus emporter, on peut même choisir sa direction
comment on apprend à surfer?
en apprenant à monter sur la planche, d'abord sur le sable, puis dans l'eau
et puis en observant la mer, les vagues, le vent....
ensuite on commence à s'entrainer sur des petits vagues avant d'en affronter de plus compliquées
tomber de la planche fait aussi partie de l'apprentissage
en tous cas on ne peut pas apprendre à surfer en collant un manuel de surf sur la planche, il faut s'entrainer, s'exercer, le faire dans le moment présent..."
alors les filles là on est en train d'apprendre à surfer
savoir ne pas être toujours "à l'aise" intérieurement, mais garder son cap, c 'est à dire cap sur les valeurs, sur ce qui est important pour nous
[quote=FRED73] ne pas y adhérer mais également ne pas s'en vouloir d'avoir ces pensées là.[/quote]
eh oui attention, ne pas y adhérer ne veut pas dire ( et c'est très important) lutter contre elle
pour moi ce qui m'a le plus aidé avec la pensée de "nul" (variante de pas assez bien, pas à la hauteur), c'est de comprendre qu'elle était en fait très utile, donc très "à propos"
voilà ce qui aide à accepter les pensées, pour moi, tout comme les sentiments, c'est de comprendre qu'elles ne sont pas utiles en tant que telles, pour s'y complaire, si cela nous empeche d'agir vers ce qui est important pour nous
en revanche, quand elles se réveillent c'est généralement tout à fait "sensé"
pour ma part, la pensée de "nulle", quand elle se réveille (au moins trois fois par semaine dans les périodes tranquilles, mais ça peut aller à des dizaines de fois par jour), j'ai compris que c'était en fait un signal que je devais me mettre "au travail"
qu'une partie de moi-même était en train de demander une compétence plus importante, et qu'en fait c'est le travail qui permet de développer cette compétence
se mettre au travail pour développer une compétence, voilà la seule utilité que la pensée "nulle" pour nous apporter
seulement avant cela provoquait l'inverse : surtout ne pas travailler pour ne pas avoir encore plus conscience de sa "nullité"
maintenant que j'ai apprivoisé ce sentiment, je sais que c'est juste un signal (un peu comme l'EME est un signal de lutte émotionnnelle), je sais que c'est le signal pour travailler une compétence à laquelle j'aspire (sans en avoir vraiment conscience)
pour ma part, cela m'aide beaucoup à accepter de penser, savoir que ça peut avoir un "rôle" qq part, mais sans se laisser embarquer dans l'histoire en tant que telle
c'est à dire l'histoire se réactive, j'en prends conscience, je me dis "tiens il est peut-être temps de travailler un peu" mais je ne rentre pas dans l'histoire en tant que telle, je ne la prends pas pour argent comptant
je ne cherche pas non plus à me rassurer ou à me prouver à moi-même que je ne suis pas nulle, au contraire (car ça c'est de la lutte), je sais que cette histoire s'active et se désactive automatiquement
mais repérer que cette activation peut avoir un sens aide aussi à ne plus se "fustiger" d'avoir de telles pensées
moi la pensée je suis nulle, quand elle s'active, si je me mets au travail pour me perfectionner, cela fonctionne bien
c'est en fait de l'anti-perfectionniste que d'accepter de se sentir "nulle" (ou plutôt pas à la hauteur) et de se mettre au travail pour améliorer ses compétences
non pas dans le but de devenir parfait, mais en réponse à cette "envie" intérieure de progresser
le perfectionnisme je le comprends comme l'envie de vouloir être parfait d'emblée
or d'une part la perfection n'existe pas, on peut toujours trouver mieux, mais ensuite, rien n'est d'emblée, on peut avoir certains "dons", mais pour la plupart des choses il faut en fait travailler
travailler, apprendre, c'est l'anti-perfectionniste dans le sens où l'on accepte d'avoir des compétences à développer, et on accepte d'être donc tout à fait imparfait
donc pour résumer, mon sentiment d'être "nulle" (pas assez bien), cela m'indique cette envie intérieur de progresser, or pour progresser, y'a qu'un seul moyen : travailler, étudier, expérimenter
depuis que je réponds à cette envie là, ce qui implique profondément de voir en face ces incompétences et ne pas s'en formaliser, eh bien je me sens beaucoup mieux avec ce sentiment
cela lui donne pour moi du sens, et le but n'est absolument pas de le faire disparaitre, mais bien de le considérer comme ayant du sens, une intention positive
un peu comme la colère qui est très utile pour se défendre
si je ne m'étais pas sentie totalement "nulle" dans les prises en charge adulte que j'effectuais, je ne me serais pas formée sur des nouvelles techniques absolument géniales qui permettent d'améliorer totalement des prises en charge par rapport à des collègues qui gardent les gens en suivi plusieurs années
ainsi m'être "senti" nulle l'an dernier, même si c'était largement désagréable, a eu un impact très positif, comme une "force" qui te dirige
pour reprendre la métaphore du surf, c'est comme une vague, si on apprend à la surfer, on trouve une énergie que l'on n'aurait pas sinon
Je dirai même plus, Kaylee, si c'érait une histoire de volonté, on serait toutes avec nos poids.idéaux, parce que, qu'est ce qu'on en veut de maigrir avec détermination, résolution, ôpiniatreté, décision, énergie et hardiesse. D'ailleurs, que n'avons nous pas déjà fait ?
Bises à toutes celles qui n'ont pas eu la volonté