Manger par fatigue
Je m'interroge sur la différence entre sensation de fatigue et EME : je me rends compte que c'ets souvent parce que je me sens fatiguée, que j'ai envie de me poser, que j'ai en même temps envie de manger quelque chose (de sucré de préférence). Comme si me reposer ne suffisait pas. Avec l'idée que manger va me requinquer. Et comme si ça "doublait" l'efficacité du repos.
Je m'observe pour essayer de repérer une EME : suis-je en colère ? stressée ? ai-je accumulé une frustration depuis le matin (c'est souvent vers 17h que ça se manifeste) ? Avant, il y a quelques année, avant que je fasse une thérapie notamment, il y avait effectivement des frustrations, de la colère etc.. que je ne voyais pas. Il faut dire aussi que je passais mes journées en apnée, en oubliant même d'aller aux toilettes. Maintenant, quand je suis en colère ou frustrée, en général je le sais et je sais d'où ça vient. Pourtant, je mange quand même.
Ce soir, par exemple, au moment de prendre mon train, j'ai eu une grande envie d'acheter un truc pour le déguster tranquille avec un bouquin. Impossible de vraiment déterminer si j'avais faim mais, raisonnablement, cela ne pouvait pas être le cas : j'avais déjeuné très tard. Bon, j'ai résisté. Mais j'avais une barre soja et fruits dans mon sac que j'ai quand même mangé un moment plus tard. Et, après ça, j'ai oublié d'avoir envie de manger pendant plusieurs heures.
Donc est-ce physiologique ou psychologique ?
Merci de vos avis.
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Moi aussi je mange quand je suis fatiguée.
Quand je peux j'essaie de me demander "de quoi as-tu vraiment besoin?", et le plus souvent la réponse est me reposer. Alors je me fais une petite tisane, je prends un bouquin, je m'allonge et souvent je dors.
L'envie de manger passe avec le repos.
Je me retrouve totalement dans ce que vous dites.
La fatigue m'incite à manger aussi.
Il y a quelques années, alors que je n'étais pas en surpoids mais souvent surmenée, je me suis mise à faire des pauses thé-biscuits. Objectivement, j'en avais besoin, aussi bien de la pause que du petit complément alimentaire. Je ne prenais même pas de poids d'ailleurs.
Le problème pour moi, c'est que j'aime ces pauses et que j'en prends alors que je n'en ai plus besoin sur le plan physiologique. J'en ai juste envie.
Au moment de remplir les carnets, j'ai presque toujours indiqué que mes prises alimentaires en "trop" étaient liées à une fatigue émotionnelle. Aucune des autres propositions ne me convenait. Dans fatigue émotionnelle, c'est fatigue qui me parlait le plus. mais je sais qu'il y a un lien. D'ailleurs lorsque j'ai des coups de déprime, çà commence toujours par une grosse fatigue, un épuisement qui fait que je ne gère plus les émotions. Et j'insiste, ce n'est pas l'inverse. On pourrait très bien penser que trop d'émotions génèrent par exemple un sommeil perturbé, donc de la fatigue. Chez moi, c'est clairement la fatigue qui perturbe ma capacité à gérer les émotions.
Je crois donc que le calme et le repos sont nos meilleurs alliés pour manger moins, d'où l'intérêt de la RPC ou de la médition.
Facile à dire, n'est-ce-pas ??
Merci de vos réactions. Je vois que ce n'est pas inhabituel de fonctionner comme ça.
Comme Nickette, je vois que c'est la fatigue qui m'empêche de bien gérer mes émotions. Et j'ai vraiment l'impression, le plus souvent, que si je mange c'est par besoin de me régénérer. Et aussi cette association repos-plaisir (je pense à la pub pour je ne sais plus quelle marque de chocolat où la fille se fait bousculer dans le train, arrive enfin à s'asseoir, souffle et sort son truc à manger, avec une sensation de petit nuage... vous voyez laquelle ?)
Ma question, c'est comment faire autrement : je ne peux pas me mettre à dormir n'importe quand et mon nouveau boulot ne me permet pas la sieste courte (qu'en principe je pratique chaque fois que je peux).
Bonjour à toutes
Pareil : la fatigue émotionnelle est ce qui m'incite le plus à manger ...
Néanmoins je peux dire que la plus part du temps, j'ai une petite faim quand même, et je m'apperçois que lorsque je saute le goûter (parce que je n'ai pas assez faim), j'arrive au dîner avec une trop grosse faim ...
Alors au final, je me dis qu'il vaux mieux faire un goûter raisonnable (en ce moment je me régale d'une madeleine avec un yaourt), qui me fait plasir, et qui me permet d'arriver au dîner sans avoir une trop grosse faim mais en ayant faim quand même.
Cela dit, je suis en vacances, je bouge beaucoup plus, je suis plus zen et c'est beaucoup plus facile que lorsque je travaille et que j'ai la tête dans le guidon comme on dit ... car là, il me semble que la fatigue l'emporte largement sur mes sensations, mais je n'en suis pas sure, je vais essayer de bien analyser ce phénomène
En fait je réalise que les seules fois où je ne goute pas, c'est lorsque j'ai trop mangé le midi : fatigue ou pas, je n'ai aucune envie de manger avant le dîner.
Je pense que je supporte mal la sensation de vide : dès que mon estomac n'est pas rempli, je me sens capable de manger, et si je fatigue, j'ai envie de manger ... alors que s'il est plein, l'envie de manger est rarement présente.
Je ne sais pas si je me fais comprendre ?
Fatigue émotionnelle donc émotion et on en revient aux EME non vous croyez pas ?
Quand j'évoque la fatige et le surmenage c'est 9h - 19h et 20h 2h ou 3h pour les plages de travail... : là je vous garantis c'est de la fatigue tout court... Lors de l'épisode du mois de juin c'était 7h-21h avec à peine 15 à 20 minutes pour avaler; ben je sais même plus quoi (sandwich, hamburger...) 6 jours par semaine.
Quand il s'agit d'une fatigue moins intense (3h de jardinage) oui une tasse de thé, on se pose sur le canapé et tout va mieux !! 100% d'accord avec vous.
Oui Totom, ça fonctionne comme ça pour moi aussi : goûter et éviter une trop grosse faim le soir, ou vraiment bien déjeuner (mais avec le risque du sommeil irrésistible en début d'aprèm).
Et, effectivement, en vacances, le problème ne se pose pas.
je fais aussi partie de ceux qui ont tendance à manger face à la fatigue, mais je crois sincèrement que c'est un réflexe, que l'on s'est conditionné comme ça, mais qu'on peut faire autrement
pendant des années, en rentrant à la maison, besoin incompressible de manger en réponse à la fatigue, à la charge émotionnelle de la journée
mais même en cours de journée, si j'étais fatiguée j'avais tendance à manger
j'ai compris que la fatigue est tout simplement un inconfort physique, tout comme les émotions désagréables sont des inconforts émotionnels
ce qu'il y a c'est qu'on a pris l'habitude d'éradiquer tous les inconforts, avec cette idée saugrenue, qu'il faudrait toujours aller bien tout le temps, en forme et en plus sereine intérieurement
or ce n'est pas le cas, parfois on est fatigué, c'est comme ça, et bien entendu manger ne changera rien à l'affaire, au contraire dans mon cas cela me fatigue encore plus à cause de la digestion
pour ma part, je pense avoir beaucoup moins ce réflexe de manger en réponse à la fatigue.... si je peux me reposer, je le fais, même un temps très court, genre juste s'asseoir, respirer un peu, sentir la fatigue dans son corps et sentir que c'est inconfortable mais en même temps ce n'est pas le Pérou
se mettre un peu dans l'instant présent..
je suis surtout motivée par l'idée de me garder un bon appétit pour le soir, car je sais que manger avec faim me donnera un grand plaisir non seulement gustatif mais profond, car en accord avec mes valeurs
je dois dire que pour moi ce n'était pas du jour au lendemain de pouvoir sortir de ce réflexe, mais peu à peu, déjà répérer cet inconfort physique, et ne pas le soigner par un autre inconfort physique (manger sans faim), mais juste l'accepter, le vivre, et faire en sorte peut-être que cela ne se reproduise pas le lendemain, genre en se couchant plus tôt
Merci pour ta réponse isabelle : cette idée d'inconfort physique à supporter me parle.
Pour moi aussi me coucher tôt c'est la meilleure solution pour arranger le problème "sur le fond". Et puis accepter quand j'arrive chez moi très fatiguée que tout peut attendre sauf aller m'alonger pour dormir ne serait ce que 15 minutes.
merci à toutes! finalement ce que je trouve un peu compliqué ici LC c'est d'etre obligée d faire des choix car il y a tant de choses à faire (carnet, exercices, rpc, blog, forum...) le fait de manger par fatigue sera dc ma priorité : quand je travaille je rentre totalement épuisée, vidée surtout psychiquement et emotionnellement et donc j'avais tendance à me noyer dans le pot de nutella....ou pas cad direction la salle de sport! le hic c'est que je me rends compte étant en vacances actuellement que je crois que je mange pour me "récompenser " d'etre allée faire du sport alors que j'ai pourtant bien l'impression d'y aller pour me faire du bien, me détendre et etre en forme : ce qui marche! mais en rentrant j'ai l'impression (ou pas ? ) d'avoir super faim pas d'etre fatiguée au contraire!?? c'est pas clair... ceci dit je suis déterminée à la rentrée de ne plus manger par fatigue en rentrant de me poser , de m'allonger de respirer et j'ai confiance... ou d'aller faire du sport (suis svt moins fatiguée en sortant de la salle que quand j'y suis entrée!)... mais j'ai "peur" alors de rentrer affamée et de trop manger... bref je me prends la tete...
sans doute faut il distinguer fatigue physique et fatigue psychique, et si on cumule les 2 ?
ya pas a dire Lc ça oblige à réflèchir sur tout... et parfois ca me fatigue
Pour ma part j'ai souvent eu des envies de manger lors des épisodes de travail intenses (charettes de nuit, semaine continues sans week end etc) ; je n'étais pas la seule : souvent dans ces cas là un de l'équipe allait chercher des biscuits, du chocolat , des bonbons et nous mangions toute la nuit en terminant les projets après avoir dîné de pizza, hamburger et autres quiches.
Je viens de passer un mois de crise dans mon travail qui m'a conduite à reprendre ce rythme dément et j'ai eu de nouveau l'envie de me tourner vers des mets riches, gras, sucrés et lourds au lieu de l'alimentation variée que j'avais depuis 2 ans.
Pour moi oui la fatigue intense incite à manger.