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Les émotions

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
01 Mar 2014 à 12h
Je sens que je bouillonne intérieurement. Je ne me sens pas calme mais je n'ai pas envie de manger, je n'arrive pas à rester en place. Je voudrais faire 15 choses en même temps ! Quand j'ai des EME je ne ressens rien de particulier par contre juste une envie de manger irrépressible. Je sais qu'il faudrait que je fasse de la pleine conscience parce que je ne suis pas du tout dans l'instant présent, j'ai justement envie de le fuir ce moment où j'ai l'impression que rien ne pourra me calmer. Oui je crois que j'ai très peur de ce que je vais trouver si je me retrouve face à moi même. J'ai aussi beaucoup de mal à savoir quelles sont les emotions qui me traversent parce que je pense que je les empêchent de sortir d'où ce bouillonnement intérieur. Mes émotions veulent sortir mais je fais barrage, et j'ai tellement peur que les digues finissent par rompre que je lutte de toutes mes forces. Je sais qu'il ne sert à rien de lutter, je sais que je dois faire de la place à mes émotions... Je sais tout ça mais l'instinct de protection est plus fort. J'ai compris que les émotions etaient importantes et pas dangereuses mais on m'a tellement conditionnée à en avoir peur. Je comprends bien les choses, je suis persuadée de l'efficacité de la pleine conscience mais l'angoisse est plus forte que la raison. Elle gagne presque à chaque fois ! Que faire ?

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53 commentaires

te confronter à petite dose

car ce n'est pas une lutte de la raison contre l'angoisse

l'angoisse est utile, c'est une émotion, elle aussi,  du coup il faut aussi l'accepter    laugh

elle ne cherche qu'à te "protéger" de ce qu'elle estime comme un "danger" : ces émotions bouillonnantes

et rien, rien de rien, ne pourra jamais la raisonner....

 

par contre, elle finit par s'estomper quand on fait l'expérience des choses..... 

par ex, tu as peur de mettre la tête sous l'eau,   au début c'est l'angoisse,   mais si tu le fais 20 fois de suite,  il n'y aura plus d'angoisse à le faire, parce que tu auras fait l'expérience de la chose

la RPC en ce sens m'a beaucoup aidé,  puisque oui,  cela permet de se confronter à soi-même, à ses états intérieurs, par petites doses

je ne dis pas que je fais 10 min, qui me semblent une éternité, mais si j'arrive à le faire 3 min c'est déjà bien

je suis restée 3 min centrée sur moi-même et j'ai survécu.....   j'ai vu l'incroyable tourbillon de mes pensées  (et la peur d'avoir un grain), l'incroyable réactivité de mes émotions (et la honte d'être si sensible),   les émotions pas glop qui refont surface dès qu'on arrête de lutter (peur, rejet, inquiétudes....)

et j'ai survécu....

alors le refaire, régulièrement, c'est la seule façon de faire en sorte de ne plus avoir "peur" de son intérieur et de ce que l'on ressent  (ou ne plus en avoir honte, ce qui est aussi très important)

 

la peur est utile et tant qu'on cherche à la combattre, elle ne fait que se renforcer

la peur est là dès qu'on est dans une situation de "challenge"

et pour nous, c'est un challenge de se confronter à notre intérieur....  oui c'est difficile

et la peur sera là  tant que, dans nos tripes, on n'aura pas  "expérimenté"  le fait  que cette chose-là n'est pas dangereuse

 

alors prends ta peur sous le coude, donne-toi un temps de RPC, et pense simplement au courage dont tu fais preuve à te confronter ainsi à tout ce que tu ressens, félicite-toi surtout,   le tout ce n'est pas de "réussir", mais c'est de  "le faire"

Merci beaucoup pour ta réponse Izabelle. C'est vrai que dans ces moments là j'ai vraiment l'impression qu'il s'agit d'une lutte entre angoisse et raison et comme tu le dis si bien on ne peut pas raisonner l'angoisse c'est donc un combat perdu d'avance ! Oui, il est important de voir les choses autrement. La seule solution est donc de se confronter à nos états intérieurs. Pourquoi nous font ils si peur ? J'ai quand même une petite idée sur la question. Mes parents ne savaient pas comment les gérer. Comme eux, j'ai peur que mes émotions deviennent incontrôlables. Toujours ce contrôle...

je pense qu'ils nous font peur, ces états intérieurs, parce qu'on ne les  "connait pas"

on ne sait pas ce que c'est, à force d'avoir éviter ses émotions sur plusieurs générations,  et donc quand on ne connait pas, c'est potentiellement dangereux

donc on veut à tout prix la faire  "disparaitre", pour éviter le danger

mais quand on la "connait",  on sait que ça n'est pas dangereux, donc plus besoin de la faire disparaitre

 

ma mère s'échinait  (et s'échine encore avec ses petits-enfants, ou même les adultes)  à vouloir soit faire disparaitre, soit carrément  NIER toute émotion négative qui s'exprime....  genre  "ça n'existe rien, il n'est rien arrivé, tu ne ressens RIEN"

du coup quand j'étais enfant, j'étais mal barrée avec mes réactions émotionnelles au quart de tour....

et je peux te dire qu'elle était bien contente que j'épuise mon mal-être dans les brioches au chocolat, j'ai encore le souvenir d'une réflexion qu'elle avait faite à ce sujet, du genre  "mieux vaut qu'elle soit grosse qu'hystérique" (mais en plus poli), qui m'a fait tellement mal que je m'en souviens 25 ans plus tard....  comme une sorte d'abandon psychique

heureusement aujourd'hui je n'ai plus besoin de son aide à elle pour me confronter à l'immensité de ma sensibilité, et à accepter mes émotions et je sais surtout que je n'ai aucune raison d'en avoir honte

c'est aujourd'hui moi qui l'aide à accepter les émotions fortes de ses petits-enfants  (deux hypersensbiles sur les trois), et parce que c'est une super mamie, eh bien elle s'y efforce....

 

en se confrontant à ce "grand inconnu" qu'est l'émotion dans certaines familles, on choisit de sortir de cette peur là, peu à peu....   et la bonne nouvelle c'est vraiment qu'avec persévérance (et pas du jour au lendemain),   on n'a plus ni peur ni honte de ressentir tout ce que l'on ressent

laisse-toi le temps et fais les choses peu à peu