Cercle vicieux
Depuis que je fais les exercices de carnets de Linecoaching, j'ai la réelle impression que je compulse beaucoup plus.
Je suis une perfectionniste. Ce qui me donne le plus envie de manger, c'est quand je mange trop ou sans faim, et le fait de noter tous mes travers m'angoisse.
La première bouchée que je juge de trop devient donc une quantité plus importante, pour laquelle je me sens coupable, et la culpabilité me fait manger. C'est tout un cercle vicieux!
Je sais que le fait de manger trop n'est pas un problème si j'attends que la faim revienne, mais souvent, je n'y arrive pas. Les occasions s'enchaînent souvent et j'en profite, ou c'est mes débordements qui m'emmènent des émotions que je n'arrive pas à gérer.
Est ce un passage normal dans la méthode?
J'ai l'impression que de me concentrer encore plus sur les carnets ou sur les exercices ne m'aide pas, car ça réveille la perfectionniste en moi, la meilleure amie de mes compulsions.
Que faire?
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Répondre
Bonjour Anick,
je fonctionne comme toi on dirait. J'espère que tu auras vite une réponse. Si tu l'as en message privé tu voudras bien nous la copier ?
Hémi
Bonsoir,
Je suis dans la même situation que toi. J'ai commencé il y a une dizaine de jours. Et depuis, je craque tous les soirs. J'ai tout le temps envie de manger et je pense encore plus à la nourriture qu'avant. La restriction ne se situe plus sur le type d'aliments que je mange, mais sur la quantité, sur la crainte de ne pas maîtriser ma faim.
J'espère que tout ça n'est que passager et que l'évolution dans la méthode fera que ça passera aussi.
Je crois que ceux qui pourraient avoir une piste de réponse répondront ici, mais ne vous en faites pas, si ça se passe ailleurs, je vous ferai signe! Si nous sommes plusieurs à le vivre, c'est peut-être... normal?!
Rho punaise, vous me rassurez!! j'avais vraiment l'impression d'être une extra-terrestre... Du coup, je me dis que ça doit faire partie du processus... J'ai posté la question pour le chat de mercredi prochain, on verra bien...
Pareil pour moi. Je compulse beaucoup plus, c'est comme si m'étant donné l'autorisation de manger de tout, je n'avais plus aucune limite. J'ai acheté pleins de paquet de gateaux, le problème c'est que un paquet de gateau entamé = un paquet fini, dégustation ou pas. J'ai l'impression que ça fait comme à un ancien alcoolique à qui on permettrait de reboire un peu...
Bonjour!
en lisant vos messages, je reconnais mes problèmes, et je pense qu'il s'agit d"eme", envie émotionnelle de manger. Pour moi, le travail sur ces EME est bien difficile, notamment quand il s'agit de nommer l'émotion qui m'amène à manger alors que je n'ai pas une faim intense. C'est effectivement souvent tout un enchaînement de faits qui amène à une insatisfaction globale que la prise de nourriture apaise. Bref un beau bazar dans ma tête qui se finit toujours de la même manière, en tête à tête avec les aliments réconfortants. Je pense que la démarche ici est de sortir justement de ce cercle vicieux, mais il faut en passer par leur expérimentation "consciente", ce qui peut être très déstabilisant.
Bonjour à toutes et à tous,
Le problème que vous évoquez est un grand classique du comportement alimentaire.
Il s'agit du PERFECTIONNISME. On le retrouve dans beaucoup de troubles du comportement alimentaire.
Ce perfectionnisme transforme le travail sur les sensations alimentaires en une sorte de nouveau régime de sensations alimentaires. La restriction a changé de forme. Avant, le fait de manger des aliments interdits entraînait des compulsions. Maintenant, c'est le fait de manger sans faim ou au-delà de sa faim qui les déclenche. Avant il ne fallait pas manger de frites maintenant il ne faut pas manger sans faim.
Je rappelle que le comportement alimentaire est soumis à des processus de régulation qui ont l'immense avantage de pouvoir s'adapter aux variations des apports alimentaires. C'est cette flexibilité qui confère au comportement alimentaire toute sa puissance. Les perfectionnistes auront tendance à rigidifier le comportement et lui retirer la flexibilité qui caractérise son efficacité.
Pour le perfectionniste, le comportement alimentaire doit être parfait. On doit précisément manger quand on a faim et précisément s'arrêter quand on est rassasié. Ce qui est le contraire d'un comportement alimentaire normal. Dans un comportement normal, on mange globalement quand on a faim et on s'arrête globalement quand on atteint la satiété. La régulation se chargeant de corriger les variations. En somme, on fait simplement de son mieux. Ce qui dans l'oreille d'un perfectionniste raisonne quasiment comme une insulte. Pour le perfectionniste, on peut toujours faire mieux. Rien n'est jamais parfait.
Malheureusement, rien n'est plus faux. Et un tel raisonnement ne peut qu'aboutir à plus de stress et donc comme vous le savez maintenant à plus de compulsions.
Gérard Apfeldorfer et moi-même aborderons prochainement le thème du perfectionnisme dans les groupes de discussion.
En attendant, Mesdames, efforcez-vous de faire simplement de votre mieux. Et surtout ne soyez pas parfaites.
Merci de cette réponse! Je sais que mon problème se situe au niveau du perfectionnisme, et c'est justement ce que j'écrivais dans mon blog hier, mais je ne sias pas quoi faire pour être plus souple. Ce n'est pas tous les jours qu'on entend "surtout, ne soyez pas parfaites"! J'ai essayé de me donner la liberté de manger plus que ma faim, de manger moins, de me laisser explorer librement, mais ça garde un aspect forcé. Je ne travaille plus sur la satiété et je m'en porte mieux puisque ça, c'était le summum de l'impossibilité de perfection pour moi. Bizarrement, je la sens bien mieux depuis que je ne la cherche plus et que je la respecte de façon approximative. Je continue quand même d'être débousolée, mais heureuse, devant tant de souplesse alimentaire. Ma tête a souvent a croire que je peux cesser vraiment et complètement d'être dans le contrôle pour être plutôt vraiment dans l'écoute de mon corps. Et même ça, je voudrais le contrôler, le faire parfaitement... mais au moins j'en suis consciente et j'essaie de changer. Pas facile! J'ai bien hâte de vous entendre plus longuement sur ce thème!
Merci également Docteur !
Quand à moi, je ne savais même pas que j'avais le droit de ne pas être parfaite. C'est sans doute de là que me vient ce sentiment de n'être jamais à la hauteur et jamais à ma place.
Alimentairement parlant, c'est plutôt du côté de la faim que je pêcherais, attendant d'être toujours en hypoglycémie, tremblante et énervée pour manger, ou alors sans faim du tout, ou ne pouvant pas croire que quand je pense seulement qu'il faudrait que je mange, ça puisse être tout simplement de la faim, et ne me l'autorisant pas.
Bonjour Anick,
Je n'ai pas de réponse à t'apporter, mais sache que je me reconnais dans ce que tu dis... Avant de commencer le programme, je ne culpabilisais pas de manger trop (je trouvais juste la sensation de lourdeur pas agréable mais c'est tout). Et depuis que j'ai commencé, je me rends compte que je mange vraiment trop, et du coup, je me mets à culpabiliser+++ . Du coup, j'ai tendance à vouloir réduire arbitrairement mes portions alimentaires pour être sure de ne pas trop manger, et ne pas culpabiliser... mais là, je suis à fond dans la restriction, et pas dans l'écoute de mes sensations...
J'espère que c'est juste un passage...