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Cercle vicieux

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
20 Juil 2011 à 18h

Depuis que je fais les exercices de carnets de Linecoaching, j'ai la réelle impression que je compulse beaucoup plus.

Je suis une perfectionniste. Ce qui me donne le plus envie de manger, c'est quand je mange trop ou sans faim, et le fait de noter tous mes travers m'angoisse.

La première bouchée que je juge de trop devient donc une quantité plus importante, pour laquelle je me sens coupable, et la culpabilité me fait manger. C'est tout un cercle vicieux!

Je sais que le fait de manger trop n'est pas un problème si j'attends que la faim revienne, mais souvent, je n'y arrive pas. Les occasions s'enchaînent souvent et j'en profite, ou c'est mes débordements qui m'emmènent des émotions que je n'arrive pas à gérer.

Est ce un passage normal dans la méthode?

J'ai l'impression que de me concentrer encore plus sur les carnets ou sur les exercices ne m'aide pas, car ça réveille la perfectionniste en moi, la meilleure amie de mes compulsions. 

Que faire?

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28 commentaires

[quote=Tag]

[quote=jpzermati]

Allez, à titre d'entraînement, je vous propose de vous défouler et d'écrire sur ce forum vos mails avec le maximum de fautes de frappe et d'orthografe.

Apré tou, l'inportan cé de se fer conprendre, pa detre parfé !

 

JPZ

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Je ne pensais pas être perfectionniste mais envoyer un message ou écrire un post avec des fautes, je ne peux pas ! Si j'envoie avec une faute, quand je me relis j'édite !

Je dois être perfectionniste alors.

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Pareil. Je peux utiliser des abréviations, mais faire des fautes exprès... Mon cerveau se retourne dans sa boite.

Disons que c'est une déformation professionnelle, mais j'avoue qu'à force lire des fautes dans les copies, je ne les supporte plus beaucoup ailleurs. C'est déjà un effort surhumain de ne pas les corriger alors les faire volontairement. Aaargh!cryingwink

Merci Anick d'avoir posté ce sujet car depuis quelques jours je pensais que je n'arriverai jamais à me sortir du processus de culpabilité lié au non respect d'un régime avant et au non respect de la faim et de la satiété maintenant.

La réponse du docteur Zermati m'aide beaucoup et surtout me renvoie en pleine figure mon perfectionnisme qui m'empoisonne la vie et m'empeche d'être contente de moi car ce n'est jamais assez bien.

Merci encore

Pfiouf!!! Merci pour ce sujet! smiley

Vous n'imaginez pas à quel point je suis rassurée! Plus de compulsions pour moi aussi et jolie prise de poids en plus (je ne rentre plus dans aucune de mes fringues...).

Du coup gros questionnement cet aprem: "que puis-je faire sans régime pour reperdre au moins assez de kilos pour pouvoir m'habiller?"

... et en même temps la déception en me disant: "non, depuis le début de linecoaching je ne veux même plus entendre parler de régime, je ne craquerais pas, il faut être patiente, j'arriverais à manger correctement sans y penser ça prendra le temps que ça prendra.." .

Mais bon c'est dur d'entamer une démarche pour aller mieux et pour perdre du poids et voir la balance partir dans le sens inverse!!! Grâce à ce sujet, ce soir, j'ai retrouvé ma motivation, je vais acheter un pantalon plus grand (bah ouais frown) et je vais me donner le temps qu'il faudra pour me réapproprier mon alimentation et mon corps!!! Encore merci les filles et bon courage à vous dans vos expériences linecoaching! wink

J'aime bien la phrase "Avant il ne fallait pas manger des frites, maintenant il ne faut pas manger sans faim"...

Bon y a plus qu'a me dire que ce n'est pas si grave si ca arrive .... de manger au dela de ma faim je veux dire...

Dur, dur de changer sa façon de faire, surtout quand on nous a rabaché de manger à heures fixes et de manière strucuturée (plat/entrée/dessert). Pour moi c'est difficile de finir un repas sans fromage ou dessert, j'ai l'impression de ne pas faire "comme il faut". Il y a certains moments de la journée ou j'ai vraiment faim et que je le ressens (avec les symptomes de grande faim) mais la plupart du temps j'ai juste"envie" de manger. Je me remplis j'en ai conscience (depuis peu de temps), et je culpabilise après...

 

En tout cas je suis bien contente de me rendre compte que je ne suis pas la seule à avoir ce genre de réactions à la nourriture...

Merci pour ces réponses! Car c'est tout moi et c'est très difficile en ce moment. Impression de faire tout pour que ça ne marche pas!

 

Félicia

J'en suis aussi anick :)

Et je me suis reconnue à 100% dans la réponse du docteur zermati

damned....

Tout cet échange est diablement intéressant, et je ne me reconnais que trop hélas :(

Bonjour à toutes et à tous,

Le problème que vous évoquez est un grand classique du comportement alimentaire.

Il s'agit du PERFECTIONNISME. On le retrouve dans beaucoup de troubles du comportement alimentaire.

Ce perfectionnisme transforme le travail sur les sensations alimentaires en une sorte de nouveau régime de sensations alimentaires. La restriction a changé de forme. Avant, le fait de manger des aliments interdits entraînait des compulsions. Maintenant, c'est le fait de manger sans faim ou au-delà de sa faim qui les déclenche. Avant il ne fallait pas manger de frites maintenant il ne faut pas manger sans faim.

Je rappelle que le comportement alimentaire est soumis à des processus de régulation qui ont l'immense avantage de pouvoir s'adapter aux variations des apports alimentaires. C'est cette flexibilité qui confère au comportement alimentaire toute sa puissance. Les perfectionnistes auront tendance à rigidifier le comportement et lui retirer la flexibilité qui caractérise son efficacité.

Pour le perfectionniste, le comportement alimentaire doit être parfait. On doit précisément manger quand on a faim et précisément s'arrêter quand on est rassasié. Ce qui est le contraire d'un comportement alimentaire normal. Dans un comportement normal, on mange globalement quand on a faim et on s'arrête globalement quand on atteint la satiété. La régulation se chargeant de corriger les variations. En somme, on fait simplement de son mieux. Ce qui dans l'oreille d'un perfectionniste raisonne quasiment comme une insulte. Pour le perfectionniste, on peut toujours faire mieux. Rien n'est jamais parfait.

 

Malheureusement, rien n'est plus faux. Et un tel raisonnement ne peut qu'aboutir à plus de stress et donc comme vous le savez maintenant à plus de compulsions.

Gérard Apfeldorfer et moi-même aborderons prochainement le thème du perfectionnisme dans les groupes de discussion.

En attendant, Mesdames, efforcez-vous de faire simplement de votre mieux. Et surtout ne soyez pas parfaites.

Merci de cette réponse! Je sais que mon problème se situe au niveau du perfectionnisme, et c'est justement ce que j'écrivais dans mon blog hier, mais je ne sias pas quoi faire pour être plus souple. Ce n'est pas tous les jours qu'on entend "surtout, ne soyez pas parfaites"! J'ai essayé de me donner la liberté de manger plus que ma faim, de manger moins, de me laisser explorer librement, mais ça garde un aspect forcé. Je ne travaille plus sur la satiété et je m'en porte mieux puisque ça, c'était le summum de l'impossibilité de perfection pour moi. Bizarrement, je la sens bien mieux depuis que je ne la cherche plus et que je la respecte de façon approximative. Je continue quand même d'être débousolée, mais heureuse, devant tant de souplesse alimentaire. Ma tête a souvent a croire que je peux cesser vraiment et complètement d'être dans le contrôle pour être plutôt vraiment dans l'écoute de mon corps. Et même ça, je voudrais le contrôler, le faire parfaitement... mais au moins j'en suis consciente et j'essaie de changer. Pas facile! J'ai bien hâte de vous entendre plus longuement sur ce thème!